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Le Cycle de Syffe tome 2 sur 3
EAN : 9782073022868
720 pages
Gallimard (04/05/2023)
  Existe en édition audio
3.97/5   312 notes
Résumé :
Adolescent sans famille, Syffe est réduit à l'esclavage, dans une époque de tourments et de grandes épidémies. Lorsque la peste s'abat sur les mines où il est prisonnier, il trouve l'occasion de prendre la fuite. Une seule idée l'obnubile, retrouver Brindille, son amour d'enfance, captive des énigmatiques Feuillus. Son périple mouvementé au travers des Primeautés de Brune le conduira à se faire tour à tour instructeur, vagabond et mercenaire, tandis qu'il assiste, i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (43) Voir plus Ajouter une critique
3,97

sur 312 notes
Suite à une opération Masse critique de Babelio, J'avais découvert il y a quelques temps ( il y a à peine deux mois, pour être plus précise ), le très bon « Enfant de poussière » de Patrick K. Dewdney. J'avais beaucoup apprécié cette lecture, séduite à la fois par l'histoire et par la qualité de l'écriture de l'auteur, et je m'étais promis de le suivre de près, histoire de pouvoir continuer à découvrir la suite des aventures de Syffe . Je ne pensais pas tenir ma parole aussi vite, mais quand je suis passé chez mon libraire, la semaine dernière, mon oeil acéré a tout de suite repéré « La peste et la vigne » dans le coin littératures imaginaires.
Difficile d'ailleurs de le rater, ce livre, tant la couverture ressemble au premier tome. Même si les nuances tirent plus vers les gris bleu, on a de nouveau ces silhouettes d'arbres qui se détachent et qui frappent l'imagination du lecteur.
Comme en plus je suis en congés, il a été facile pour moi de me plonger avec délectation-il faut bien le dire – dans la suite des aventures de Syffe. Apres tout, on le laissait en fort mauvais posture à la fin du premier tome, puisque prisonnier des Carmides, il allait être envoyé aux mines.
On va le retrouver dans les sinistres mines d' Iphos dans des conditions plus que misérables et précaires. Il va réussir à en sortir au bout de quelques années, marqué par son séjour et les conditions de vie de cet endroit où la vie humaine n'a aucune signification ni aucune valeur.
Il n'a plus qu'un but dans sa vie : retrouver son amour d'enfance, Brindille. Pour cela, il va devoir affronter bien des épreuves à l'issue d'un périple qui va se révéler bien difficile.
L'épique traversée des montagnes qui suit son évasion m'a beaucoup plu, ainsi que sa rencontre avec le mystérieux peuple des Arces.
Évidemment, j'ai retrouvé avec plaisir le style très soutenu de l'auteur, qui lui permet de créer un monde vraiment particulier.

Challenge Pavés 2018
Challenge ABC 2018/2019
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Après un passage par le roman noir et la poésie, Patrick Dewdney faisait en mai dernier une entrée fracassante dans le domaine des littératures de l'imaginaire avec le premier tome de son « Cycle de Syffe » : « L'enfant de poussière ». Récompensé depuis par plusieurs prix (Julia Verlanger, 25e Heure du livre du Mans...), le roman a d'ores et déjà conquis un vaste lectorat qui n'aura évidemment pas manqué de se jeter sur le deuxième volume paru en octobre dernier (un délais d'attente extrêmement rapide mais qui devrait être amené à s'allonger pour les tomes à venir). [Attention : Si vous n'avez pas encore eu l'occasion de lire « L'enfant de poussière », je vous conseille de passer le paragraphe qui va suivre au risque de vous gâcher la surprise de certaines révélations.] On retrouve donc Syffe quelques années après l'avoir quitté à la fin du premier tome, et le moins que l'on puisse dire, c'est que sa situation ne s'est pas améliorée. Réduit en esclavage depuis des années dans les mines d'Iphos, notre petit vagabond a bien grandi et a enduré des épreuves tellement terribles que le narrateur ne s'y attarde que très brièvement, manifestement toujours bouleversé par les sévices subis au cours de cette période. Un événement totalement inattendu va toutefois permettre à notre héros d'enfin briser ses chaînes et de reprendre la route pour de nouvelles aventures. Son but ? Retrouver Brindille, la jeune orpheline avec laquelle il a grandi et qui, aux dernières nouvelles, devraient se trouver en terre ketoï où la guerre fait rage depuis des années et semble être en passe de prendre une nouvelle tournure.

On retrouve le même procédé narratif que dans le précédent volume : Syffe assume toujours seul la narration des années après les faits, et ses aventures sont une fois encore découpée en quatre parties bien distinctes. de même, chacune d'entre elles sont à nouveau entrecoupées de cartes qui nous permettent de nous familiariser avec la topographie de la région (signées Fanny Etienne-Artur), ainsi que d'extraits de chroniques ou d'actes officiels relatant des événements bien antérieurs à l'histoire. le rythme adopté est également globalement le même que celui du premier tome, le parcours de Syffe alternant entre phases plus ou moins longues d'adaptation à un nouveau milieu, systématiquement suivies de ruptures qui viennent totalement bouleverser la nouvelle vie de notre héros. Difficile de parler de l'intrigue sans trop en dévoiler sur ce second tome, aussi ne m'attarderais-je pas trop longtemps sur le sujet. Sachez toutefois que le monde dans lequel vit Syffe continue au fil des chapitres à s'élargir toujours un peu plus, ouvrant de nouvelles frontières, dévoilant des territoires inconnus et révélant de nouvelles opportunités. Après Corne-Brume, la forêt de Vaux et le siège d'Aigue-Passe, le lecteur découvre avec enthousiasme d'autres lieux et d'autres cultures, parmi lesquels il convient (entre autre) de mentionner les impressionnantes cités des Arces, peuple de guerriers vivant reclus dans leurs montagnes, ou encore les Ronces, forêt abritant le peuple ketoï à l'assaut de laquelle des milliers de mercenaires ont décidé de se lancer, à leurs risques et périls.

Le récit reste dans l'ensemble aussi immersif que dans le premier tome, même si le roman souffre à certains endroits d'une petite baisse de régime. Sa conclusion, notamment, est totalement inattendue et je dois avouer que je ne m'attendais pas du tout à ce que l'histoire de notre héros prenne une telle tournure. Curieusement, c'est lorsque la magie et le surnaturel se sont mis à occuper une place de plus en plus prépondérante dans le récit que j'ai eu le plus de mal à ne pas décrocher. Outre le fait que l'histoire était suffisamment dense et intéressante en elle-même sans ces éléments, l'irruption du fantastique dans la vie de notre héros est amenée de manière assez brutale et sans guère d'explications. Cette remarque vaut cela dit essentiellement pour la toute fin du roman qui, si elle m'a quelque peu perturbée, ne gâche en rien l'intérêt que l'on continue de porter au protagoniste ou à l'univers mis en scène par l'auteur. Syffe se révèle toujours aussi attachant (quand bien même il a bien grandi depuis le premier tome), et Patrick Dewdney n'a encore une fois pas son pareil pour créer toute une galerie de personnages secondaires particulièrement marquants et très hétéroclites. C'est dans les rangs des compagnies de mercenaires un temps fréquentées par notre héros que l'on trouve les portraits les plus saisissants, qu'il s'agisse de charismatiques chefs de guerre ou de compagnons d'armes tour à tour totalement givrés, dignes de confiance ou à la moralité douteuse. Les scènes de combat sont une fois encore extrêmement bien dépeintes, et on retrouve le même souci de réalisme et le même soin apporté aux détails dans la description de toute l'organisation nécessaire pour mener à bien une opération militaire de ce type (ravitaillement, rôle des éclaireurs, tactiques de guérilla…).

On retrouve avec grand plaisir Syffe pour de nouvelles aventures qui se révèlent encore plus mouvementées que celles dépeintes dans le premier volume. L'univers continue pour sa part de se dévoiler petit à petit, et chaque nouveau recoin exploré témoigne d'une richesse et d'une complexité plus que prometteuses. En dépit d'une conclusion un peu bancale, le roman dispose une fois encore de sacrés atouts qui ne manqueront pas de vous rendre accros à la série et à son protagoniste. Il ne reste désormais plus qu'à patienter en attendant le troisième volume.
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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« Une terrible sensation d'impuissance se nicha dans mes tripes, pire encore que celle qui m'avait accompagné tout au long de la matinée. Je me mis à songer soudain au roi des Ormes, et à la facilité avec laquelle il m'avait assuré que je pouvais changer de camp. »

Au début de ce second volume, Syffe est esclave dans des mines, destiné à une mort prochaine. Cinq ans se sont écoulés depuis sa capture et il est devenu un jeune homme. Une épidémie de peste l'épargnera, lui seul parmi de nombreux autres prisonniers ou gardes. Il s'enfuira par les montagnes et devra résister à la tentation de rester avec le peuple où il s'est fait une place.

Il n'a pas renoncé à retrouver Brindille, qu'un pèlerin étrange avait dit emmener loin du champ de bataille où Syffe avait été capturé. Il retrouvera la région de son enfance, où la guerre n'a pas cessé. Il fera partie d'une troupe de mercenaires recrutée pour éliminer les Feuillus, un peuple étrange et sans pitié mais duquel il se sent pourtant proche : il a parfois, depuis toujours, des sortes de rêves très troublants peut-être suscités par leur Déesse…

La citation ci-dessus est extraite du chapitre où, après une longue guerre d'usure dans des forêts, il va devoir prendre la décision ultime : trahir les mercenaires avec qui il a combattu les indigènes ou bien leur rester fidèle et mourir. le Pérégrin est revenu le voir et s'est présenté comme le roi des Ormes, un des chefs des Feuillus, mais Syffe n'était alors pas prêt à les rejoindre.

Le style de Patrick K. Dewdney est particulièrement riche et original. Son univers est bien souvent noir et même désespéré. En vérité, cette noirceur constante m'a épuisé. Je n'étais pas certain de lire ce second tome, tant le premier m'avait fait la même impression.

J'ai trouvé la seconde partie du roman assez étouffante, avec cette longue guerre d'usure dans des paysages hostiles où le danger peut se manifester à tout moment, apportant son lot de morts, toutes horribles.

Pour le troisième tome, dont la date de publication est encore inconnue au moment où j'écris ces lignes, je ne sais pas encore ce que je ferai, tant je suis partagé entre attraction et répulsion. Mais le talent de cet écrivain est incontestable et pourrait bien l'emporter dans la balance…
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Syffe a grandi. Il est à présent un jeune homme. Mais Syffe est l'ombre de lui-même. En sursis. Fait prisonnier dans les dernières pages de L'Enfant de poussière, premier volume du Cycle de Syffe, il est devenu une loque humaine, un corps sans volonté propre. À peine celle de se battre pour survivre. Enfermé dans une mine sous la garde de geôliers sans aucune pitié, il ne parvient plus à trouver un motif suffisant pour résister aux conditions inhumaines de détention. Heureusement, un évènement tragique va survenir et lui permettre de retrouver un sens à son existence : aller à la recherche de Brindille.

Mais avant de retrouver cette volonté, du temps va s'écouler. Et Patrick K. Dewdney va bien nous le faire ressentir. Ainsi que la solitude de Syffe, pendant tout le roman mais, surtout, dans sa première moitié. Et cela a fini par me paraître bien long. J'avais apprécié, dans le premier roman (L'Enfant de poussière), que l'auteur prenne son temps et décrive les paysages, en lien avec les sentiments des personnages. Mais entre le moment où Syffe est esclave et son passage dans les montagnes (petit spoil, mais sans gravité), j'ai trouvé le temps long. le rythme était trop lent pour moi. Je me suis accroché et cela m'a été profitable, car la suite a connu une nette accélération et des révélations fort bienvenues. Mais ce début m'a considérablement échaudé.
Pourtant, il ne manque pas de qualités. L'écriture est toujours aussi belle et particulière, avec des images surprenantes, tout comme certaines tournures de phrases. Elle permet de pleinement s'imprégner de cette nature si présente dans les textes de Patrick K. Dewdney. Cet auteur a le don pour trouver quelle touche mettre en avant pour faire naître une atmosphère. Une image, un son, une odeur, voire un goût, et l'on est plongé dans le lieu, on se retrouve accroupi dans la forêt avec Syffe, on ressent la violence du froid dans les montagnes enneigées et sombres, on respire la peur des combattants. Et heureusement, donc, que l'écriture de Patrick K. Dewdney possède cette force, car je crois que j'aurais, sans cela, laissé le roman de côté pour un moment.

Et cela aurait été dommage, tant la suite m'a ramené dans l'histoire. Car une fois Syffe de retour, vraiment, quand il finit par vaincre tous les obstacles qui se dressent sur sa route (je reste dans le vague pour ne rien dévoiler, ou presque), quand il peut suivre la piste de Brindille, le récit m'a convaincu à nouveau. Même si un changement de ton est apparu. En effet, la magie, les créatures surhumaines (ou inhumaines), si elles n'étaient pas absentes du premier récit, avec le démon déïsi, par exemple, n'étaient là qu'en filigrane, à la marge. L'histoire, en elle-même, était extrêmement réaliste, ancrée dans un monde différent du nôtre, mais cohérent selon nos règles. Cependant, dans la deuxième partie de la peste et la vigne, on tombe plus franchement dans la fantasy. Et, même si cela n'était pas obligatoire pour moi, c'est bien tombé, car cela a donné un nouveau souffle au récit. Encore une fois, je préfère ne pas trop en dire, mais je signale tout de même que la fin a été une surprise pour moi et que j'ai retrouvé dans ces pages l'envie de poursuivre la lecture du cycle.

Et cela tombe bien, puisque le troisième volume est justement paru le 9 septembre. Et c'est peu dire qu'il est attendu. Par moi, entre autres. Car, une fois de plus, le roman s'achève sur un gros point d'interrogation et un Syffe en piteux état. Patrick K. Dewdney, comme je le disais à propos de L'enfant de poussière, maltraite énormément son personnage. À se demander comment il trouve la force de se relever à chaque fois. Non, on ne se le demande pas, car l'auteur nous le raconte, à chaque fois. Il expose (et de façon réaliste et réussie) les leviers qui ont permis à Syffe de redresser la tête et de continuer à vivre. Pour notre plus grand plaisir. Car, bien que j'ai moins apprécié la lecture de la peste et la vigne que du précédent, les qualités que j'ai évoquées plus haut (et la beauté de la couverture signée, comme les illustrations intérieures, Fanny Etienne-Artur) suffisent amplement à me convaincre qu'il m'est nécessaire de lire rapidement Les chiens et la charrue.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Le premier tome ayant été lu il y a 2 ans, difficile de me souvenir de certains événements et personnages qui sont évoqués dans ce tome.Je ne me souvenais que de la trame générale ! Il n'empêche je suis très bien rentrée dans l'histoire , j'ai retrouvé avec bonheur cette écriture poétique et j'ai une fois de plus adoré suivre les aventures de Syffe. de la mine à la forêt Des ronces en passant par les Arces , on explore une partie de ce monde à ses côtés, sans jamais un moment s'ennuyer. Cette forêt m'a d'ailleurs fait froid dans le dos et rappelé un peu celle de Déracinée de Novik !
Syffe est décidé coûte que coûte à retrouver Brindille mais il n'est pas au bout de ses surprises. On en apprend beaucoup sur lui et sur son "destin". Vivement la suite !
Challenge Mauvais genres 2020
Challenge séries 2020
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critiques presse (1)
Elbakin.net
14 septembre 2018
La peste et la vigne ou le second chapitre d’un cycle de fantasy humaniste, d’une grande authenticité et qui se garde bien de tout manichéisme. Il ne nous reste qu’à nous armer de patience avant de pouvoir renouer avec la plume de l’auteur ; voix singulière et talentueuse venue se joindre nouvellement au chœur des littératures de l’imaginaire. A suivre de très près.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Les mots de Uldrick, prononcés dans la forêt vauvoise des années auparavant, m'étaient revenus à l'esprit, "L'homme sage est capable de discerner les nuances entre ce qu'il sait et ce qu'il croit, parce que la croyance est la plus dangereuse des ignorances. J'avais cru. J'avais cru des années durant, parce que cette fable que je m'étais racontée avait su ordonner le labyrinthe que je portais en moi et m'avait empêcher de sombrer. J'avais cru, et je m'étais trompé. L'erreur m'appartenait à moi, et à moi seul.
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Je restai longtemps sans esquisser un seul geste, à demi écrasé par l’angoisse qu’enfantait la liberté retrouvée, et les bouffées de la culpabilité qu’il y avait à vivre. Aucun réconfort, si maigre soit-il, ne se trouvait dans la chaleur qui imbibait mes couvertures de laine grossière. Même les bruissements sauvages de la forêt m’emplissaient de désarroi. Je me sentais étranger à l’existence. En quête d’un refuge, mes pensées se tournèrent vers Vaux, puis les conifères immenses de la Forêt de Pierres, et je hoquetai tout à coup sans comprendre pourquoi je n’étais pas mort comme les autres. L’accablement enfla par bouffées jusqu’au paroxysme, paralysant tout le reste. Il y avait trop à reconstruire et à oublier. J’en vins à effleurer la facilité avec laquelle il me serait possible de rester là, allongé dans la pinède, plutôt que d’essayer de rejoindre un monde duquel j’avais été absent depuis si longtemps. J’eus le regret de n’être pas tombé aux côtés de Uldrick à Aigue-Passe.
Comme un claquement de fouet, je pris la mesure du danger que je courais. Cela ne venait pas des Carmides cette fois, ni des chiens ou de la peste. Cela venait de moi, et des fantômes que je portais. Je serrai la mâchoire à m’en faire mal, à la recherche de mon calme de bataille. Les lèvres retroussées, j’enroulai les doigts autour du poignard de bronze. Les Vars m’avaient appris à choisir mes combats et celui-ci en valait la peine. Je rassemblai les morts qui m’assiégeaient pour les brandir comme un drapeau, et m’extirpai rageusement des couvertures.
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Le corps du Feuillu pendait mollement contre la sphaigne éclaboussée, et pas le moindre bruit n’était encore sorti des rangs des soudards. Les regards, le mien y compris, étaient rivés sur l’acier brillant que Matésé avait entrepris de décrasser à l’aide d’un chiffon rougi. Le Trésilien agissait comme si nous n’étions pas là, et cela ne faisait qu’accroître son magnétisme. Lorsque le Feuillu était mort, j’avais pensé que nous avions atteint l’apogée, le clou du spectacle, mais je me trompais. La tension dramatique ne retomba pas. Matésé construisit autre chose par-dessus l’exécution à laquelle nous venions d’assister, un récit tissé d’abjection tantôt ordinaire, tantôt étrangère, où chacun était rendu complice de ce qui venait de se passer, sans pour autant que cela ait ressemblé à la vengeance attendue. La piétaille avait été dépossédée d’une manière qu’elle ne comprenait pas tout à fait, qui avait appartenu à Matésé et à lui seul, et dont il s’était servi pour affermir son emprise sur la troupe.
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J'avais des vivres en abondance et du soleil,pas d'ennemis en vue, et l'espoir que j'entretenais à l'idée de revoir Brindille était une braise, un souffle que je portais en dedans pour le protéger du monde.
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Nous étions six mille damnés, œuvrant de jour à nous briser l'échine, entassés de nuit dans des baraquements crasseux en aval des mines.
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