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EAN : 9782322130115
284 pages
Books on Demand (17/05/2019)
3.11/5   9 notes
Résumé :
"Il aimait courir... Il courut, courut, prit de l'élan, nous surpassa. Dans son triomphe enivrant, il pensa pouvoir s'envoler, se détacher des dernières ficelles de la pesanteur. Il se projeta dans les airs, vécut pleinement son instant de gloire, une seconde de liberté, avant la chute, avant de s'abattre contre le sol, le nez en premier... Ce jour-là, dans sa chute, Naël se cassa le nez, brisa le nid de l'orgueil; mais son orgueil, lui, s'en tira plus endurci, à ja... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Je remercie le service presse des éditions Publishroom pour l'envoi de ce livre, La pomme, un roman complexe avec une pincée de SF.

La première chose que j'ai envie de dire, c'est que l'écriture d'Aaroon est très dense et peut se montrer incisive. Cela ne rend pas toujours la lecture aisée mais on ne lit pas que pour se divertir. On lit aussi pour apprendre et réfléchir.

L'histoire commence par la fin, avec le silence d'Ada. Ada est une intelligence artificielle créée par Naël Maktoub (référence à Augusta Ada King, Comtesse de Lovelace (1815-1852), pionnière de la science informatique).

Ali Zayn, l'ami de Naël et aussi le narrateur, nous ramène ensuite au début de l'histoire dans un petit village du Liban. Il raconte leur vie jusqu'à leur entrée à l'université de Beyrouth, jusqu'à l'évènement qui va tout changer. Najoua quitte son petit ami mais lui “est grand, beau et charmant. Il ne peut pas se faire larguer. C'est contraire à la nature des choses. Il essaye de se réconcilier avec elle, pour renverser la situation et la larguer lui. Échec, humiliation. Il déterre une vidéo qu'il a filmée discrètement de leurs ébats amoureux et la balance à la mer.”

Internet, la “mémoire collective de l'Humanité”. “Tout ce qu'on y balance disparaît à jamais, déchu dans son abîme, introuvable, irrécupérable; mais ses spectres, ses fantômes deviennent de plus en plus nombreux, échouent à tous les rivages, recrachés sans être lavés.” Najoua se suicide.

C'est ainsi que va naître Ada qui va libérer le monde d'internet et des réseaux sociaux.

“Se libérer, c'est choisir de se libérer d'une chose pour s'emprisonner dans son contraire.”

Mais l'IA n'est pas vraiment le sujet central de ce roman. Il y a la condition de la femme, L Histoire, l'amitié, l'amour, la vie, …

À mon sens, il n'y a pas de raccord entre la fin du début et la fin. Je n'ai peut-être pas compris, mais ce n'était pas clair pour moi.

Quoi qu'il en soit, un roman interpellant.




Challenge défis de l'imaginaire 2019
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PRÉFÉRONS BLACK MIRROR AUX IMITATIONS.

Lorsqu'une représentante des "Books on Demand" me contactait il y a quelques mois afin de me proposer la découverte du roman "La pomme" en échange d'une critique, je me souviens avoir aussitôt répondu que je n'étais évidemment pas contre le principe mais que j'avais une certaine prévention à l'égard des textes auto-édités. Cette mise en garde n'a pas effrayé cette très courtoise personne que je remercie sincèrement - quel que fut le résultat de ma lecture et de la rapide critique qui va suivre - pour l'envoi de ce texte "La pomme" d'un bien mystérieux Aaron.

En premier lieu, reconnaître que le marché de l'auto-édition a bien changé depuis cette époque pourtant pas hors d'âge (mais qui semble antique) d'une présentation physique ressemblant bien plus à la reliure de mauvaises photocopies qu'à de vrais livres, agréables à lire et à prendre en main. L'explosion éditoriale des années 2000 possible grâce, d'une part, à l'arrivée massive de l'impression numérique et, d'autre part, à internet, a largement bouleversé ce secteur d'activité. Pour autant, est-ce que cela a modifié du tout au tout la qualité intrinsèque des textes ainsi produits ? Je ne me permettrais pas d'être aussi définitif que tranché dans mon jugement, n'ayant, somme toute, qu'une expérience parcellaire et modeste de tels titres. En revanche, je peux affirmer sans choquer personne - puisque cela procède de ma seule expérience personnelle - qu'aucun des romans, recueils de poésie, de nouvelles ou de souvenirs ainsi édités ne m'a jamais vraiment convaincu. D'aucuns me tombant même franchement des mains.

Sans en arriver à cette dernière extrémité, il me faut hélas avouer que ce énième roman auto-édité ne déroge pas à ce constat intime.

Ni tout à fait SF version "anticipation" ou "dystopie" comme il est désormais de rigueur d'affirmer - les éléments en sont trop faibles et déjà presque rejoints par la réalité contemporaine - ni vraiment histoire d'amitié maudite - en l'occurrence c'est parce qu'on a du mal à y croire vraiment - ni roman psychologique - les personnages sont tellement monolithiques, caricaturaux et prévisibles qu'on n'y croit pas plus là non plus - ni tout à fait histoire d'amour - deux des trois personnages principaux semblent si peu fait l'un pour l'autre que ça en devient presque gênant en tant que caricature de "l'aveuglement amoureux"- , on y retrouve par ailleurs pèle-mêle - c'est à dire que c'est presque une foire d'empoigne des thèmes "mainstream" - des sujets en vogue tels que le climat, la condition féminine, le terrorisme, la virtualisation des rapports sociaux, le racisme, les compromissions étatiques, collectives et individuelles, les injustices diverses et variées, les faux rêves et les faux prophètes, les histoires d'amour impossible, les relations père-fils, le respect dû aux anciens (ou son absence), le proche-Orient, les différences culturelles... et je pense en oublier. Ouf !

Le tout se présent un peu comme une mauvaise pâtisserie - vous voyez, ces gros gâteaux américains à plusieurs étages, littéralement recouverts de pâte d'amande, de crème fouettée, de macarons et de ganache aux couleurs toutes plus chatoyantes et chimiques les unes que les autres - qu'on vous demande d'avaler sans la moindre goutte d'eau rafraîchissante et dont vous vous rendez vite compte que le goût en est presque aussi insipide que leur apparence est criarde. C'est, avec un peu d'exagération je l'avoue, l'effet que me fit la lecture de ce roman à l'écriture alambiquée, faussement complexe, pas loin d'être prétentieuse même : elle s'arrête juste quelques crans avant, ce qui lui laisse malgré tout l'occasion de ne pas être désagréable à lire malgré l'ennui, «toute chose égale par ailleurs», aurait ajouté un ancien professeur en sciences économiques.

À force de grands écarts, d'accumulation de thèmes, d'essais de styles - ces quelques pages de la jeune femme recueillie par le couple comme femme de ménage sont d'une niaiserie affligeante et sans aucun intérêt pour la trame romanesque... Mais pourquoi ? - de jugements moraux qui se veulent profonds et qui sont, la plupart du temps, empruntés, superlatifs et maladroits, de caricatures involontaires - l'ensemble se montre par trop sérieux pour être de ce genre-là -, on obtient ce roman fourre-tout, déjà dépassé à force de se vouloir moderne, où rien ne choque à proprement parler mais où rien n'est tout à fait convainquant pour autant, et qui nous fit regretter, en ces jours déjà un peu lointain où nous le lisions, d'avoir déjà vu l'intégralité de cette excellente série d'anticipation qu'est Black Mirror, plus particulièrement cet épisode consacré aux dérives possibles des réseaux sociaux, lui aussi presque déjà rejoint par la réalité du monde (cf la Chine), mais tellement convainquant dans son déroulé qu'on ne peut faire l'économie d'une comparaison, au détriment de ce récit.

Ce n'est pas encore pour cette fois que l'autoédition aura su me convaincre de sa différence régénérative et créatrice. C'est peut-être dommage, mais est-ce si grave et important que cela ?
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#LaPomme #NetGalleyFrance
Naël, entretient avec lui-même, avec Yara son épouse, avec quasi toutes les femmes qu'il côtoie et surtout avec Ada de biens curieux liens qui relèvent avant tout de l'arrogance, « carburant de l'humanité , dira l'auteur, qui tantôt la fait avancer, tantôt la brûle. »
Naël est le côté pile de la paire d'héros de ce roman d'anticipation qui s'inscrit dans notre à-venir actuel. Il choisit la liberté, la sienne, celle de suivre sa voie intérieure, assoiffé qu'il est du pouvoir d'avoir raison avant son temps. Au risque d'être incompris, de blesser, se couper de ses proches, d'être un mal aimant, Naël n'a qu'un but dans la vie : transmuter Ada, machine issue de l'Intelligence artificielle, en penseuse, décideuse, serveuse et sauveuse du Monde. D'origine libanaise, il se fera introduire dans le cercle fermé du gouvernement français auprès de qui il installera et dirigera en maître le Ministère de l'Intelligence artificielle.
Son pendant, son alter face, son verso est son ami Ali qu'il servira, trahira, sortira de sa vie et rappellera quand il en aura besoin. Ali est celui qui, trop vite, trop souvent, préfère s'effacer, rester en retrait. Mais cette posture le placera souvent en capacité de nourrir la réflexion. « On devrait parfois cesser de courir après ce qui sans cesse nous échappe et se contenter d'observer ce qui vient jusqu'à nous… » lui fera dire Aaroon, l'auteur.
« La pomme » est donc l'histoire, compliquée, de l'amitié trouble entre ces deux personnages qui se cherchent, à la fois eux-mêmes et l'un, l'autre. Mais c'est surtout un roman d'introspection de notre temps. Essai multiple traitant du pouvoir et de la pensée artificielle, du militantisme féminin et anticapitaliste, de la place de la famille, de l'étranger, des extrémismes religieux montants et du terrorisme, « La pomme » se perd et se délite à force, peut-être, de vouloir couvrir trop de thèmes à la fois. Il reste, malgré tout, quelques belles pensées, quelques idées qui titillent le lecteur cherchant son humanité au coeur d'un monde où, de plus en plus, elle semble échapper à sa sagacité.
Le lecteur aurait-il tout de même finalement le choix ? Et restera-t-il conscient que, comme le dit Aaroon, face à l'un qui dit noir quand l'autre dit blanc, choisir qui croire, c'est choisir sa propre réalité. Même si cette dernière est artificielle ? A chacun d'en décider.
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D'abord, je m'excuse pour le temps que j'ai mis à lire ce livre numérique. Mais le format n'aidait pas à progresser de façon simple dans l'histoire. Peut-être que je manque aussi de connaissances pour utiliser au mieux ma tablette.... le texte était en gros caractères et comme je n'ai pas de problèmes de vue trop importants et que le temps de changement de page était un poil long, ça ne m'a pas aidé à avancer dans l'histoire. L'histoire en elle-même avec Ali comme narrateur était un poil décousu même s'il avait de beaux passages poétiques. Plusieurs thèmes sont mis en avant : la condition de la femme, la religion, l'intelligence artificielle... le tout un peu mélangé. J'aurais aimé que l'IA soit plus mis en avant, finalement mais en fait, la pomme, c'est peu l'histoire de tout, de la vie. Je suis mitigée en pensant à ce livre, j'ai apprécié certains passages, d'autres moins, quand il faut tenter de raccorder le tout ensemble. Merci à l'auteur et à PublishRoom pour cette lecture.
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J'ai mis un bon moment avant de me décider à écrire quelques lignes sur ce roman d'anticipation car je ne trouvais pas les bons mots, et je ne suis toujours pas sûre de les avoir.
Commençons par le style. Certains le trouveront poétique, pour moi, c'était juste un fouilli à peine organisé. En ouvrant ce livre, j'ai eu la sensation d'entrer dans une nappe de brouillard. Je n'ai absolument pas honte d'admettre que je n'ai rien compris à l'évolution des personnages et de l'histoire. D'où ils viennent ? Où vont-ils ? Où nous emmène l'auteur ?
Et pour l'histoire, j'ai l'impression que l'auteur a voulu rassembler tous les sujets les plus sensibles de notre actualité : condition de la femme, climat, numérisation de notre quotidien, racisme, terrorisme. Il en a fait un gros paquet emballé par tous les clichés les plus sombres que l'Homme a pu envisager sur notre avenir, et "Tiens Lecteur ! Vas-y ! Débrouille-toi avec ça ! ".
Ce fut donc une déception, avec l'impression d'être passée totalement à côté, de ne pas être sur la même longueur d'ondes que l'auteur.
Je n'ai pas l'habitude d'être aussi dure dans mes critiques, et j'en suis désolée. Mais je suis toujours sincère et clairement, ici, je ne suis pas du tout le public visé.
Je remercie tout de même Librinova et NetGalley pour ce partage.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ada mathématicienne, Ada visionnaire, Ada comtesse, Ada Lovelace, Lady Lovelace, fille de lord Byron... La tant adulée par Naël, son inspiratrice et son égérie, vécut à Londres, à l'époque victorienne. Elle écrivit le premier programme informatique de l'Histoire, avant même que l'ordinateur ne fût inventé. Cette dame avait de l'esprit et une âme ; elle pratiquait la dialectique et la délicatesse ; elle fut amie avec, à la fois, Charles Dickens et Michael Faraday. Au hall du département d'informatique, deux siècles plus tard, Naël ne croisait que son portrait, accroché face à l'entrée principale.
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Notre père décéda alors que ma mère me donnait encore le sein. Elle choisit de ne pas se remarier, elle savait ce que cela impliquait. Veuves et divorcées, qu'elles eussent choisi la fin de leur mariage ou qu'elles l'eussent subie, la société ne les tolérait pas. Libérées de leurs cages dorées, elles devenaient dangereuses. Dangereuses pour les hommes, car elles allaient prouver encore une fois que pour survivre, pour réussir, la femme n'avait point besoin d'un mâle.
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Au fond, seuls les destins des prénoms célèbres comptent vraiment, ceux qui renferment des fantasmes... Seuls les fantasmes comptent... Les individus, leurs destins, leurs réalités, qui font la réalité, ne comptent pour personne.
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Quand elle est devant, la vie vous paraît infinie! Une fois passée derrière, une miette...
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Naïveté est de croire que le mal n'existe pas. Croire au bien, c'est simplement choisir son camp.
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