Prenant le parti du noble perdant de la guerre de Troyes dans l'Iliade, Percy Kemp développe ici une lettre à son fils à propos de leur commune vocation militaire. Il y expose sans tabou les valeurs du guerrier, ce qu'il en était et ce qu'elles deviennent à l'heure du numérique, alors que le combat au corps à corps n'existe plus et qu'il suffit à nos dirigeants des armées d'appuyer sur un bouton pour faire fi de centaines de vie de civils, d'innocents qui n'ont pas choisi la voie des armes.
L'absence de tabou est un point essentiel de l'ouvrage, les valeurs guerrières sont rarement assumées et plutôt récriminées. Percy Kemp ose réaffirmer le poids et le sens du sacrifice et du courage militaire. Il soutient que la réflexion sur la guerre n'est pas la même pour un homme qui y risque sa vie et pour un autre qui se limite à appuyer sur un bouton. Le discours parfois décousu est perturbant pour la pacifiste que je suis mais les arguments font mouche. Et ce qui ne gâche rien au plaisir, la langue de Percy Kemp est précise et soignée.
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Lors de la masse critique du mois de Juin de Babelio j'ai sélectionné plusieurs dont celui-ci.
Je viens à peine de refermer ce livre et pourtant je me souviens à peine de ce que raconte l'histoire. Bien que ce ne fût pas une lecture ennuyeuse, ce n'est pas non plus une lecture suffisamment intéressante pour que j'accroche au point de me rappeler ce que dit le narrateur.
Il y a plusieurs idées intéressantes mais parfois j'ai l'impression que l'auteur passe d'une idée à l'autre sans réelle transition ce qui fait que je suis un peu perdue dans la lecture.
Je ne regrette pas ma lecture car j'ai découvert un nouvel auteur mais je ne suis pas fan du style de cet auteur.
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Dans une longue lettre adressée à son fils, Percy Kemp nous alerte sur l'état d'aveuglement dans lequel nous nous sommes enfermés de peur d'exister.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Mais à présent, et deux siècles après avoir triomphé de la société agraire d'antan, la société industrielle se voit à son tour contrainte de s'incliner, et ce, devant une nouvelle société numérique privilégiant non la pensée dialectique avec son principe d'opposition, mais une toute nouvelle pensée, systémique, celle-là, avec sa culture fondée sur l'éradication pure et simple. Et à cela fait écho, dans l'arène politique comme sur le champ de bataille, non la vieille notion d'ennemi — notion si rassurante, finalement, d'autant plus que l'ennemi, lui, est souvent resté toujours le même —, mais celle, plus ambiguë, de menace [...]. Ou bien, si tu préfères, et pour utiliser une métaphore informatique puisque j'évoque ici la société numérique, disons la notion de virus. Or on ne négocie pas avec un virus, n'est-ce pas, on ne compose pas avec lui, on ne passe pas de compromis, on ne signe pas de traité de paix, pas plus qu'on ne conclut de trêve. [...] Non, un virus, dès qu'on l'a identifié, on n'a plus qu'un souci en tête : l'éradiquer pour mettre fin une bonne fois pour toutes à la menace qu'il fait peser
Car vois-tu, d'une certaine façon, je suis déjà un homme mort : mon nom vidé de son sens premier et dévirilisé ; ma qualité d'homme (et je n'entends point par là ma qualité de mâle) moquée ; ma qualité de guerrier, de soldat-citoyen, et même d'Européen, niée ; celle, qui me reste encore, d'habitant de cette planète, menacée ; mes convictions démocratiques dévoyées par des prêcheurs démagogiques ; mon idéal de liberté remplacé par un besoin maladif de sécurité, créé de toutes pièces après que la fable sur le loup épris de liberté et le chien soucieux de son seul confort a été gommée des manuels scolaires ; mon exigence de vérité détrônée par l'impératif de cohérence et le souci de pertinence ; et ma foi dans le changement étouffée par la dictature de l'Éternel Présent
Percy Kemp - le prince, conseils adressés à nos gouvernants, aujourd'hui malmenés par les... .Percy Kemp vous présente son ouvrage "Le prince, conseils adressés à nos gouvernants, aujourd'hui malmenés par les événements, sur les nouvelles façons d'exercer le pouvoir et le meilleur moyen de le conserver" aux éditions du Seuil. http://www.mollat.com/livres/percy-kemp-prince-conseils-adresses-nos-gouvernants-aujourd-hui-malmenes-par-les-evenements-sur-les-no-9782021098860.html Notes de Musique : John Surman Private City - 6 - The wanderer