Quant on interroge, écrit-il, les romans de Chrétien de Troyes, on ne parvient pas à identifier les équivalents celtiques de leur nom, certains portent des noms bien français. Chrétien, estime-t-il, a emprunté ses noms à la Tradition, certains aux littératures celtiques, mais l'évocation des batailles d'Arthur est elle-même semée d'interférences avec d'autres événements, certains contemporains de l'oeuvre, et aucune hypothèse, au fond, n'emporte la conviction. La transmission, conclue-t-il, n'a pû s'établir normalement qu'à partir de régions où celtes et français étaient immédiatement voisins, sur le continent, la zone touchant à l'Armorique, l'Anjou et la Normandie car, au début du XIIème siècle, la civilisation normande atteint un niveau de vie considérablement plus important que celui de la Bretagne.
On appelle "Matière de Bretagne" l'ensemble des oeuvres qui traitent des aventures légendaires du roi Arthur, de ses chevaliers et de leurs familiers. Les textes produits dans cette veine sont écrits entre les IXème et XVème siècles, soit pendant pas moins de six siècles...
Conférence le mythe arthurien : entre histoire et fiction... enregistrée aux Imaginales 2018
Avec Georges Bertin, Justine Breton et Fabien Clavel
Retrouvez l'audio de la table ronde en intégralité sur : http://www.actusf.com/spip/Imaginales-2018-Conference-Le.html