AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791022606516
280 pages
Editions Métailié (04/05/2017)
4.05/5   11 notes
Résumé :
Tout commence en 2012 à Madrid avec le cadavre d'un bijoutier égorgé, un message épinglé sur la poitrine. Il vendait et achetait de l'or aux familles victimes de la crise, il était aussi usurier. Mais c'est le troisième cadavre de la série. Le jeune inspecteur Alarde, perspicace et réfléchi, est chargé de l'enquête, et il tente de recomposer le puzzle.

Les suspects sont nombreux et les mécanismes complexes de la cupidité prennent des formes variées : ... >Voir plus
Que lire après La règle de l'orVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Voilà un billet qui n'est pas facile à écrire car mon ressenti durant la lecture de ce roman n'a pas du tout été égal. J'ai beaucoup apprécié le fait que l'histoire se passe en Espagne et tout particulièrement à Madrid et j'ai trouvé intéressant le regard de l'auteur Juana Salabert sur la crise vécue par les Espagnols en 2012. En fait j'ai beaucoup aimé le contexte et l'aspect sociétal mais j'ai moins accroché avec l'enquête. Les intrigues policières en tant que telles trouvent en fait rarement faveur à mes yeux, il faut que les personnages me touchent (ce qui a d'ailleurs été le cas avec le jeune inspecteur Alard) et surtout que l'aspect psychologique soit prédominant. L'impact de cette crise économique sur le quotidien, le vécu et le ressenti des Espagnols englués dans les difficultés est très bien décrit et c'est la le point fort de ce roman. Je m'excuse donc pour ce peu d'enthousiasme vis-à-vis de ce livre mais il est dû uniquement au fait que l'intrigue policière prenne une très grande place. Cet avis est donc injuste puisque c'est un roman policier, j'en suis bien consciente !
Commenter  J’apprécie          320
Madrid, un polar sur fond de crise économique espagnole.

Comme Petros Markaris l'a fait pour la Grèce, Juana Salabert met en scène un polar qui raconte aussi les difficultés des Espagnols, les pertes d'emploi, les coupures de salaires ou de retraite, la misère et le découragement de la population.

Dans ce contexte, des bijoutiers assassinés, de ces profiteurs qui rachètent à bas prix les bijoux conservés dans les familles. Sur la poitrine des victimes, un message d'indignation. En plus de suivre les péripéties de l'enquête, on fera connaissance d'un policier à l'histoire personnelle compliquée, de son coéquipier un peu bizarre, de son grand ami écrivain, etc.

Un bon roman policier, mais surtout un décor et une critique sociale qui ne manquent pas d'intérêt.

Anecdote personnelle : je suis allée à Madrid en 2010 et j'ai été étonnée d'entendre ces crieurs qui rabattaient les clients en gueulant « compra oro » (on achète l'or). Il faut dire que près de la Gran Via, la rue piétonne de mon hôtel était un peu particulière. le matin, il y avait des jeunes femmes qui fumaient à la porte de plusieurs édifices. C'est un spectacle auquel on est habitué chez nous depuis qu'il est interdit de fumer dans les bureaux. Mais tout au long de la journée, les jupes raccourcissaient et les décolletés s'échancraient, il y avait de plus en plus de jeunes femmes, juchées sur les talons vertigineux, ou de jeunes hommes nonchalamment adossés sur les arbres ou les entrées. le racolage était cependant discret et peu insistant. Ajoutons que sur ce petit bout de rue, il y avait aussi un poste de police…
Commenter  J’apprécie          280
La crise touche le monde entier. Les espagnol.e.s triment pour survivre.
Un des moyens de se faire un peu d'argent, c'est de revendre nos objets en or chez un bijoutier-prêteur sur gages.
Seulement voilà, les bijoutiers aussi galèrent. Certains ont vite fait d'arnaquer de pauvres gens pour s'enrichir.
Et fatalement, ça ne plaît pas. Trois bijoutiers sont ainsi retrouvés morts en plein Madrid.
Un tueur en série à l'âme d'un Zorro vengeur de pauvres ? C'est la seule piste, alors l'inspecteur Alarde l'exploite à fond.
Il faut trouver un lien entre ces trois victimes. Un même client, n'importe quoi.
Alors on piétine, on avance doucement. Et peu à peu, certains petits secrets se dévoilent, des liens sont mis à jour. Jusqu'à ce qu'on découvre toute la vite. Qui est le coupable, pourquoi et comment ?

J'ai beaucoup apprécié ce roman. Un peu court selon moi, mais la culture espagnole est quelque chose de fabuleux.
L'inspecteur Alarde est très attachant, c'est un personnage très humain.
L'écriture est agréable aussi, ça coule tout seul, le roman se lit très rapidement. Surtout parce qu'on crève d'envie de savoir qui est derrière tout ça.
Et je dois dire que j'ai adoré toute cette magouille, c'est drôlement bien trouvé, bien ficelé et bien mené.

Je suis juste un peu déçue par le manque d'action. On s'attarde aussi un peu trop sur les interrogatoires des témoins ou proches, pas assez sur le reste de l'enquête.
Mais j'ai tout de même passé un bon moment avec Alarde et pas mal d'autres personnages (même la personne coupable). Merci beaucoup à Babelio-Masse Critique ainsi qu'aux éditions Metailié
Commenter  J’apprécie          10
Tout d'abord, je remercie chaudement Babelio et les éditions Métaillé, grâce à qui j'ai pu avoir le livre (via Masse Critique).
Ensuite, je suis désolée du gros retard pour la critique!
Revenons-en au sujet principal: le roman "La règle de l'or"!
Cet ouvrage est excellent! Un roman noir que l'on dévore d'une traite (lu en une soirée pour ma part).
En plus d'une intrigue bien pensée avec un héros très attachant, dont on aimerait lire d'autres aventures d'ailleurs, on est immergé dans la culture Espagnole avec délice.
La plume de l'auteur est fluide, fort sympathique, ce qui permet une plongé totale dans le roman.
Le seul reproche que je fais au roman, est l'action manquante. Bien que l'enquête soit bien menée, que l'on soit en haleine de bon en bout, un peu de mouvement en plus serait préférable car parfois l'attention est porté trop longuement sur certains détails (l'interrogatoire des témoins qui tire en longueur, par exemple).
Ce fut un bon moment de lecture, on en redemande même!
Alarde (l'inspecteur héros du roman) sera t-il de retour? Ce serait top! Même les personnages secondaires sont intéressants et attachants que l'on aimerait aussi les revoir!
Une auteur que je ne connaissais pas mais que je vais suivre avec plaisir à présent.
Commenter  J’apprécie          10
La règle de l'orJuana Salabert est un roman noir qui s'enracine dans une Espagne travaillée par une interminable crise économique. Nous sommes en 2012 et l'on retrouve à Madrid dans le quartier de Salamanca le cadavre d'un bijoutier qui rachetait de l'or aux familles victimes de la crise. Mais le jeune et méthodique inspecteur Alarde ne va pas tarder à relier ce meurtre à deux autres affaires du même type. Pour les policiers il faut faire vite car les médias s'enflamment rapidement à Madrid et une série de trois crimes non résolus pourrait rapidement tourner au grand cirque médiatique. Les fausses pistes sont nombreuses et l'enquête s'avère complexe dès les premières investigations. Mais Alard est un flic entêté et perspicace qui n'a pas peur de recomposer le puzzle d'une affaire où les suspects sont un peu nombreux et les coupables introuvables.
Juana Salabert - fort bien traduites par Myriam Chirousse - nous propose une peinture de la capitale espagnole qui manifeste la déliquescence d'une société minée par la crise. L'enquête d'Alarde évoque les différentes formes de cupidité qui animent les hommes dans une telle situation : les vols d'héritages, l'évasion des fortunes vers les paradis fiscaux et les fausses croisades contre les usuriers. Salabert fait un bilan sans appel des effets de la crise sur une société qui a perdu une partie de ses repères. La langue qu'elle utilise possède une âpreté et une rugosité qui met en exergue la violence avec laquelle s'impose “la règle de l'or” dans une Espagne KO.
La règle de l'or” est autant un roman qu'une peinture à la mine de plomb d'une société espagnole dont beaucoup de citoyens ont l'impression que la crise les a dépouillés de leurs ressources et de leur dignité. Un très bon roman noir espagnol !
Archibald PLOOM
Lien : http://www.culture-chronique..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Je ne décolère pas depuis des mois je ne croyais pas que le cynisme, la lâcheté et la médiocrité politiques pouvaient encore m'ulcérer à mon âge. J'en ai ras-le-bol des mensonges de ces eurocrates, de leurs euphémismes de novlangue orwellienne. Compétitivité, désindexation, externalisation... les écouter donne envie de vomir.
Commenter  J’apprécie          130
L’amitié était presque aussi bonne que l’amour, pensa-t-il.
Et plus durable.

(Metailie, p. 133)
Commenter  J’apprécie          150
Ceux qui n’ont pas su épargner ou investir à temps et qui maintenant en sont réduits à venir ici proposer leur or à la va-vite ne bataillent jamais. Ils parlent très bas, certains chuchotent même, pour ne pas se faire remarquer. Mais même lorsqu’ils discutent au début les estimations et les prix, comme s’ils apportaient des lingots et les joyaux de l’Empire au lieu de bagues bon marché et de broches médiocres, ils sont résignés par avance à ce qu’on va leur donner, ils savent qu’il y a des tarifs. Cette bande larmoyante de ratés ne sait qu’implorer.
Commenter  J’apprécie          20
En vérité, je ne vous imaginais pas nourrir ce genre de préjugés. Savez-vous qu’au temps de l’Inquisition, ces pauvres roux étaient considérés comme des adorateurs potentiels du diable? C’est stupéfiant, tant de bêtise…

(Metailie, p. 195)
Commenter  J’apprécie          50
Il est hystérique à cause de la situation et de cette fichue crise, il se sent démotivé et très angoissé, la chose l’affecte bien plus qu’il ne sera jamais prêt à le reconnaître, mais côté santé il va bien. Il est attristé par la situation instable de sa fille, qui n’a rien trouvé en Espagne et a dû repartir à l’étranger, tu vois à quoi ça sert dans les parages d’avoir un dossier universitaire extraordinaire.
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (30) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2861 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..