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La reine violée tome 1 sur 3
EAN : 9782843374821
540 pages
Anne Carrière (13/03/2008)
3.74/5   35 notes
Résumé :

La jeune princesse de Bavière, Isabelle, et Charles VI de France, le plus beau et puissant des princes d'Occident, se rencontrent lors d'un pèlerinage. Le roi de France tombe fou amoureux de cette toute jeune fille, et l'épouse en juillet 1935. Un mariage de conte de fées... rapidement avili par une nuit de noces odieuse. Blessée dans sa chair et dans son âme, femme-enfant d'un désaxé, Isabelle est aussitôt emp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Je ne connaissais pas du tout la vie de celle qu'on appelle communément "Isabeau de Bavière"avant de lire ce roman.
J'ai d'abord avancé timidement dans cette lecture, ne sachant pas où voulait vraiment en venir l'auteure : reconstitution purement historique ? romance à outrance ? ou même parfois voyeurisme malsain ?
J'ai vogué, j'ai navigué sur ce flot d'incertitudes pour finalement aborder la terre ferme, tout à mon bonheur de découvrir au travers des déboires de cette jeune Isabelle, princesse de Bavière, la suite des aventures des Valois. Ayant lu, il y a peu de temps l'excellente fresque historique des Rois Maudits, je me suis à nouveau enthousiasmée à l'idée de suivre les péripéties de la branche cadette des Capétiens.

Petit aperçu du début du roman de Chantal Touzet : Isabelle, fille d'Etienne et de Thadée Visconti, âgé de treize ans et pas encore pubère, rencontre Charles VI, beau prince d'Occident mais surtout roi de France, lors d'un pèlerinage à Saint-Jean d'Amiens. Rencontre peu fortuite car les épousailles de ces deux là sont déjà prévues.
Tous les deux sont sous le charme l'un de l'autre et Charles VI n'a alors qu'une seule hâte : épouser au plus vite cette admirable princesse.
Conte de fées, me direz-vous ? Roman à l'eau de rose ? Non, point.
Alors qu'Isabelle ne rêvait que de fin amor et d'une cour chevaleresque de la part de son royal et jeune époux, la voici à sa merci dès le premier soir des noces.
Charles VI, dans un moment de folie, abuse d'elle violemment.


Ainsi commence le règne pas très glorieux de ces deux jeunes couronnés. Ajoutez à cela les tourments de la Guerre de Cent ans, les ambitions vaniteuses des "princes de Fleur de Lys", les oncles de Charles VI, les passions amoureuses dévorantes qui s'entrelacent et s'entrechoquent, les querelles et rivalités de duchés, vous obtenez un roman historique plutôt plaisant et captivant.

La suite ... dans quelques jours !
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Ne vous arrêtez pas à son titre un tantinet racoleur : cette fiction médiévale gagne vraiment à être lue !

La quatrième de couverture vous apprendra que son auteur, Chantal Touzet, est une artiste éclectique, à la fois comédienne, scénariste pour la télévision et auteur de livres pour enfants. La Saga de "La Reine violée" est son premier roman historique.

Dans la préface, elle explique s'être solidement documentée sur l'histoire foisonnante et la vie quotidienne de la fin du XIVe siècle qui se prête si bien au romanesque. "Jamais vie de femme ne traversa une telle intensité d'événements, de passions et de tragédies : crimes crapuleux et crimes d'Etat, infanticides, reniements, trahisons, émeutes, massacres..." écrit-elle à propos de son héroïne.

Et cette femme, ou plutôt cette enfant, c'est Elisabeth Wittelsbach Visconti d'Ingolstad, princesse de Bavière, qui épousa le roi Charles VI alors qu'elle n'avait que treize ans. En France, elle fut connue sous le nom d'Isabelle, mais L Histoire retiendra le sobriquet d'Isabeau. Ici l'on s'intéresse à ses jeunes années, à son déracinement sur le sol français, à sa souffrance d'être livrée en pâture à un époux dont la beauté n'égale que la folie, au réconfort que lui procurent ses proches, comme Louis, frère cadet du roi et futur duc d'Orléans, ou le mystérieux sire de Bois-Bourdon...

Chantal Touzet souhaitait placer le lecteur en "immersion médiévale". Avec un vocabulaire précis, un style alerte, des personnages fouillés et une plaisante reconstitution historique teintée de magie noire, son pari est réussi. Grâce à ses épigraphes poétiques ou instructives, j'ai même trouvé le lit d'Isabeau de meilleure facture que celui d'Aliénor et c'est bien volontiers que je plongerai dans le deuxième tome de la série.
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J'avais mentionné Isabeau de Bavière assez brièvement dans mon mémoire universitaire et je me suis rendue compte que ce personnage historique est détesté mais reste méconnu à ce jour. C'est avec une certaine curiosité que je me suis plongée dans la lecture de ce livre écrit par Chantal Touzet, pour remonter au temps de la guerre de Cent Ans, composée de toute l'ambiance, les décors, les costumes et la vie quotidienne de la cour de Charles VI.
La lecture fut intéressante même si à certains moments j'étais agacée voire choquée par l'attitude de certains personnages. Néanmoins j'ai passé un bon moment en compagnie d'Isabeau de Bavière, Louis d'Orléans et toute la bande, et j'envisage de lire la suite !
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Gros coup de coeur pour ce roman, les débuts idylliques qui se transforme vite en cauchemard pour la jeune Reine. J'ai beaucoup aimé la fluidité de l'écriture. Je l'ai dévoré.
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Lecture passionnante ! Écriture élégante, fluide, avec certains passages vraiment drôles malgré l'aspect tragique de l'ensemble des destinées. Charles VI et sa cour ne cessent d'inspirer les romanciers, à commencer par Hello Haase et son magnifique roman "En la forêt de longue attente" qui raconte la vie du prince poète Charles d'Orléans (neveu de Charles VI).
Je suis étonné qu'aucun réalisateur se soit penché sur Charles VI et sa famille. Pourtant, il y aurait tant de choses à faire ! Mais la France n'est pas l'Angleterre, pays qui sait si bien mettre à l'écran des séries historiques réussies (je conseille notamment "La reine Blanche" et "La princesse espagnole" qui racontent avec brio la guerre des deux roses sans jamais tomber dans le kitch.
Seul tort de cette fresque romanesque : les titres de chaque tome un tantinet racoleurs.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Il n'y a pas de lieux plus terrifiants que les ténèbres au cœur des forêts profondes. Elles sont le refuge des puissances du mal, le séjour des géants et des monstres, des sabbats de Satan, des fées et des magiciens. Elles abritent proscrits et brigands, ermites et hommes sauvages comme ceux du charbon. Et Vincennes était celle qui avait la plus mauvaise réputation, sur laquelle couraient des légendes des plus horrifiques.
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L'épée royale symbolisait l'essence sacrée et chevaleresque du roi. Par la force de l'Esprit saint, elle lui conférait la puissance de défendre ses sujets contre la méchanceté, celle de protéger l’Église des infidèles. Priver le roi de son épée, c'était priver le royaume et la religion de la sauvegarde divine. La reine se devrait de la rendre, et la rendre, c'était ...se rendre.
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Charles tenait la main d'Isabelle bien serrée et l'entraînait plus avant dans l'extravagance. Qui aurait pu reconnaître dans cette grande fille de joie et ce petit page masqué, le roi et la reine de France ?
L'hôtel de Saint-Paul grouillait de figures carnavalesques et grotesques. C'était le jour des mille fantaisies, de l'exubérance et de l'irrévérence. C'était le jour de la fête des Fous.
Aujourd'hui, les humbles gens des basses cours étaient grands seigneurs ; les petits clercs, papes ; les servis serviraient les serviteurs. Le monde se devait d'être cul par-dessus tête.
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L’homme n’avait pas de prunelles. C’était l’un de ces nombreux errants, moines mendiants, mages ou astrologues, hirsutes et déguenillés, qui sillonnaient les routes. Certains étaient fort bavards et radoteurs, mais il était recommandé de les laisser dire avec patience et respect. D’aucuns prétendaient que leur charabia était l’invisible et mystérieuse voix du Seigneur et qu’il était mal avisé de moquer leur incohérence, de peur de s’attirer le mauvais œil.
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Une fille fort belle, il fallait l’admettre, et cette beauté la servait. Au printemps de cette même année, lors des fêtes du Mai, elle lui avait ordonné de se tenir au plus près du roi de France et de le séduire. Comptant sur le charme d’Ozanne et l’appétit charnel de Charles VI, elle espérait qu’il en ferait sa favorite. La douairière veillait à pousser des gens à elle dans les allées du pouvoir.
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