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EAN : 9782749201771
150 pages
Erès (19/04/2003)
4.37/5   15 notes
Résumé :
L'ouvrage est une réponse à la question " à quoi ça sert d'être éducateur?" A contre-courant d'une pensée unique, qui réduit la question du sens d'une pratique à l'interrogation sur son utilité, l'auteur affirme que la relation éducative ne sert ni à guérir ni à ramener des individus dans la norme, ni à réparer un préjudice comme y invite l'arrêt Perruche, mais à les aider à surmonter l'injustice liée à leur différence et à trouver du sens à leur vie. C'est ce que... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce livre est un incontournable pour tout travailleur social. Grâce à Gaberan, on s'interroge sur ce qui fait la relation éducative entre l'éducateur et la personne accompagnée, quelles que soient ses difficultés.

Il s'agit d'accompagner la personne à passer du "vivre" à l'exister", à devenir actrice de sa vie.
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Une bible pour les travailleur sociaux. C'est très poétique et passionant. Chaque travaillaueur social devrait avoir ce livre chez lui! c'est probablement le plus beau livre que j'ai jamais lu sur le métier. Merci à P. Gaberan! J'espère qu'il est étudié dans les centre de formation....
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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Être responsable de sa vie et assumer ses choix ne va pas de si et il n’y a pas de bonne ou mauvaise volonté à être. A quelques très rares exceptions près, il n’y a pas d’individu qu choisisse stratégiquement de se tenir en dehors de l’existence et fasse délibérément le choix d’être exclu ou assisté. En revanche, les évènements, les rencontres et l’ensemble des « accidents » de la vie fournissent suffisamment d’explications au fait que certaines personnes peinent plus que d’autres et finissent par renoncer à affirmer leur identité et leur autonomie propres. Ainsi a relation éducative a-t-elle pour finalité de les aider à passer d’un état où ils subissent leur être-là au monde à celui où ils parviennent à exprimer leurs choix et à assumer leurs actes. Les éducateurs définissent ce passage comme étant l’accès à l’autonomie. Sa réussite n’est pas liée à l’appropriation des quelques gestes essentiels à la survie quotidienne qui signifierait la normalisation de la personne. La réussite du passage du vivre à l’exister est liée à l’écoute et à la compréhension de ce qui fait la colère de l’être, ce par quoi il exprime sa résistance dans son être-là au monde autrement que par des passages à l’acte violents. Alors, le travail éducatif s’engage, en essayant de mettre des mots sur es aux de l’existence et en permettant de la sorte à la personne de parler de sa souffrance et de la partager. C’est au cours de ce processus que se tisse progressivement cette confiance, si souvent évoquée, jamais donnée et toujours construite.
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C’est parce qu’il sait que les troubles du comportement ne sont que trop souvent le symptôme d’un mal-être que l’éducateur doit se garder de la tentation de ne travailler qu’à la disparition de ceux-ci. A prétendre d’abord transformer le paraître, l’éducateur souscrit à la demande d’une normalisation de la personne. De même que, à prétendre travailler directement sur l’être, c’est-à-dire sur ce qui fait l’histoire de la personne, les liens affectifs trop ou pas assez tendus ou les évènements traumatiques, il prend le risque d’exacerber les souffrances et de provoquer le repli de l’être sur ses blessures. Le relation éducative doit viser plus loin que la tâche réalisée ou l’objet créé par le biais d’une activité. Le sens e ailleurs que dans le résultat obtenu. Il est dans les actes posés, parfois sans une lisibilité immédiate, mais qui permettent à la personne de construire ou de retrouver l’estime de soi. Je dis sans lisibilité immédiate parce qu’il e très souvent, sinon toujours, impossible de déterminer ce qui, dans le travail conduit par l’ensemble d’une équipe éducative, va entraîner la transformation de l’être. La relation éducative ne se joue pas dans le registre de la relation de cause à effet. C’est d’ailleurs au nom de cette caractéristique que je défends le droit pour l’éducateur à travailler selon le principe de l’essai-erreur. De fait, l’efficacité de la relation éducative n’est pas quelque chose qui se matérialise et s’offre immédiatement à la mesure.
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La difficulté rencontrée par Jean, Luc, Madeleine, Marc ou Marie pour s'approprier le sens de leur être-là au monde sans l'avoir voulu et pour s'accepter tels qu'ils sont n'est pas liée à leur handicap. La relation éducative est un enjeu de société et un pari sur l'homme.
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FAIRE LE CHOIX DE GRANDIR
Il est commun de rappeler que la racine latine du verbe « éduquer » évoque le fait de « conduire vers » et que, de façon consécutive, le voyage est une métaphore fréquemment utilisée pour mettre en ilage le temps éducatif. Les mythes et les contes populaires ont maintes fois illustrés le périple d’un enfant progressant vers la découverte de son identité et vers la maturité au fur et à mesure d’épreuves rencontrées. Philippe Meirieu s’attarde à montrer comment Pinocchio d’un pantin de bois devient un enfant de chaire (Meirieu, 1996, Frankenstein pédagogue,ESF). Car le transport évoqué par le cheminement éducatif n’illustre pas seulement le passage de l’enfance vers l’état adulte. Ce transport est certainement très important mais, à n’y prendre garde, il masque ou tait une transformation à la fois plus radicale et plus essentielle que constitue le passage de soi à soi, c’est-à-dire un soi comme étant vivant ayant reçu la vie malgré soi, la marionnette, à un soi comme étant existant acceptant d’être là sans le subir, l’enfant de chair. Il appartient à chaque être de passer de l’état premier à l’état second.
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L’efficacité de l’éducateur n’est pas liée à l’ajustement technique de procédures ou de gestes qui sont censés assurer la réparation ou la fabrication d’un individu. Par ailleurs, je suis convaincu que cette impassibilité de surface n’empêche pas le fait que l’éducateur soit affecté à l’intérieur de lui-même et que cette affectation dégénère en infection par incapacité à être dite et partagée. La construction de l’être de l’éducateur se fait dans le retour sur ces moments d’affects. Il y a une vingtaine d’années, ce la se faisait autour des discussions, informelles, menées tard le soir après le travail dans les foyers et lieux de vie. Elle se fait aujourd’hui dans des groupe de travail clinique ou d’analyse de pratique, animés sur le temps de travail dans les institutions qui ont la lucidité de placer ces outils au service de leurs équipes. J’ai évoqué cela dans « Être éducateur dans une société en crise ». Mais je le répète, une fois encore, seule la mise en mots peut permettre une mise à distance des choses. Faute de s’en tenir à ce principe, une certaine forme d’hygiénisme entraîne le pourrissement de la relation éducative. 
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