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EAN : 9782070775163
128 pages
Gallimard (09/11/2005)
4/5   5 notes
Résumé :
«Avec ce peu de temps qui m'est alloué
peu me soucie le désordre que crée
l'ordre de branle-bas. Perdue d'avance
chaque bataille. Admirez la malchance,
la gare éteinte et les trains déraillés,
les ponts pendus sur les astres noyés.
La nue s'effondre où se perchaient les dieux.
Notre avenir est bien plus ancien qu'eux.»
Jean Grosjean.

Dans ce recueil de poèmes, l'auteur observe la fuite du... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Si on doit écrire ou définir, plutôt, la poésie de Jean Grosjean, notamment dans cet ouvrage, je dirai qu'elle est mélancolique, ce qui n'est pas un défaut. Bien au contraire. Cette mélancolie là portée, par ses vers langoureux, ressemblerait à de l'aquarelle dans les tons plutôt chaud. Je sais et je ressens un attrait vers cette légèreté, cette technique, qui se marie fort bien avec les mots, les vers, les poèmes de Grosjean. le bucolique triste, la nature, la rêverie, la flânerie composent ce recueil que l'on déguste doucement, en prenant le temps, comme un souvenir gardé au chaud de sa mémoire.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
SI VITE

On a frôlé les villages du monde,
on s'arrache à ces jours qu'on n'a pas vus,
on s'écarte de soi. Tout va si vite.
Juste eu le temps de m'essuyer les mains.
J'aurais aimé avoir longtemps vingt ans
comme un busard qui plane.
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Le désordre


Avec ce peu de temps qui m'est alloué
peu me soucie le désordre que crée
l'ordre de branle-bas. Perdue d'avance
chaque bataille. Admirez la malchance,
la gare éteinte et les trains déraillés,
les ponts pendus sur les astres noyés.
La nue s'effondre où se perchaient les dieux.
Notre avenir est bien plus ancien qu'eux.
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HIER

Assis sur mes talons entre les murs
je suis livré à la nuit anonyme
et je me tais, et je l'entends m'entendre.
Il faut, dis-tu, marcher d'un mur à l'autre.

Rien, des essors d'oiseaux, l'herbe au soleil,
l'odeur du sol, l'azur dans l'abreuvoir
et l'envol des instants. Hier n'est plus,
ne te retourne pas sur un abîme.
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Je me suis allongé pour ne plus voir
des arbres que leur cime et ne savoir
des vivants que leur cœur quand le langage
en confie la rumeur au vent sauvage.

"Essor", extrait
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Au bord du chemin


Si je m’assois sur le bord du chemin
et que je regarde en arrière
je vois combien j’ai fait peu de chemin
bien qu’il m’en reste peu à faire.

Mais si vivre est déjà d’entrer chez vous
sans bruit, sur la pointe des pieds,
c’est avec joie qu’on fléchit le genou
devant votre gloire obstinée.
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Videos de Jean Grosjean (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Grosjean
Jean GROSJEAN – Dans l’univers de la Parole (Chaîne Nationale, 1956) L’émission « Le poème et son image », par Pierre Emmanuel, diffusée le 12 avril 1956 sur la Chaîne Nationale.
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