Une fin magnifique pour cette toute belle saga !
Plein de rebondissements, des personnages bien différents, une fratrie unie autour d'un grand frère très, trop protecteur, des pièces rapportées bien typées et pour la petite soeur, un capitaine irlandais dans la récente marine américaine, un délice !
Toujours aussi bien documentée sur l'époque, l'auteure nous plonge ici dans le chaos des batailles navales en mer du Nord où les Français amis de la toute jeune Amérique sont devenus une fois de plus les pires ennemis des Anglais et ça chauffe ! Et si on ajoute la dernière invention du frère savant, pas un aphrodisiaque ici mais juste un explosif et bien, ça pète :-)
Une série dans ma top liste du genre, je sens que je vais la relire vite ;-)
Commenter  J’apprécie         110
Une conclusion plutôt surprenante pour cette saga familiale dont l'héroïne déploie ses ailes de manière inattendue. Quelques longueurs sur cette histoire qui met un point final à la saga des Monforte. Bonne lecture.
Commenter  J’apprécie         00
Le mariage.
Avec un homme qu’il aurait choisi à sa place. Un homme qui ne serait jamais Perry. Un homme à qui elle devrait docilement fournir un héritier afin de préserver un lignage aussi ancien et aussi noble que le sien, partager – si elle avait de la chance, car la plupart des couples de l’aristocratie menaient des vies parallèles une fois la descendance assurée – une existence qui ne serait faite que de bals, de nouvelles robes, de potins mondains et de domesticité raffinée. Elle était une femme. Sa dot serait colossale, et même si elle savait que jamais Lucien ne lui imposerait un époux inacceptable, il serait plus que jamais déterminé à la marier après le scandale de son enlèvement.
Regagner sa cage dorée, tel était son destin. Retrouver cette existence protégée, être gâtée, traitée comme une fragile poupée de porcelaine qu’il ne fallait surtout pas sortir de sa jolie boîte de présentation.
Elle offrit son visage à la brise marine, reçut un peu d’écume sur la joue, emplit ses poumons de l’air le plus enivrant, le plus délicieux qu’ils eussent jamais connu.
La poupée de porcelaine n’avait jamais eu le droit de vivre vraiment.
Forcément, c’était une lady. Une fichue lady, au nom du ciel. L-A-D-Y. Lady. Elle n’était pas plus responsable des circonstances de sa naissance que lui des siennes. Ce n’était pas sa faute si elle avait reçu davantage en une seule journée de sa vie de fille de duc anglais qu’il n’en avait eu en quatorze ans d’existence de fils d’un pauvre pêcheur irlandais.
Cet homme était une énigme. Une tignasse noire attachée en catogan, dégageant un visage taillé à la serpe sous le tricorne. Une bouche qui souriait rarement. Des yeux bordés de cils épais qui lui donnaient de faux airs de libertin mais qui dissimulaient un tempérament plus tranchant qu’un rasoir, avait découvert Morgan.
— Le chirurgien est passé.
— Pardon ?
— Plusieurs fois, même.
Elle le regarda, se demandant si elle n’était pas au beau milieu d’un rêve. Ou d’un roman dans lequel elle n’aurait été qu’un simple personnage, traversé par des pensées et des images écrites par quelqu’un d’autre. Tout cela n’était pas réel.