La souricière

Une voix à la radio:
Suite à un meurtre, "la police recherche un suspect, portant un manteau sombre, une écharpe claire et un chapeau."


8 personnages réunis dans un vieux manoir, ils portent tous les mêmes effets que le suspect recherché.


"Promenons nous dans les bois. Pendant que le loup n'y est pas. Si le loup y était, il nous mangerait..."


Il y a Mollie et Giles Ralston, propriétaires du Manoir de Monkwell, Christopher Wren un peu nevrosé, Mme Boyle de méchante humeur, le Major Metcalf, un militaire à la retraite, Mlle Casewell, une jeune femme un peu étrange et Paravicini, un étranger un peu sombre...
Pourquoi Mr Wren chante-t-il cette comptine, tout le temps?


Un deuxième meurtre survient, dans le manoir, après l'arrivée du jeune inspecteur Trotter, qui essaie de découvrir le coupable...


Voilà le 2ème "petit cochon" tué par le grand méchant loup, à qui le tour?
Dans une enquête policière, chacun en sait un peu sur l'un, mais soupçonne un autre!


Mollie est mariée depuis un an seulement, et son mari lui a menti! Mais, elle aussi...
Mme Boyle a un secret, et les autres...?
C'est une Souricière, car la neige a isolé le Manoir...


Venez, cher lecteur, on a frappé les 3 coups, c'est une des 2 pièces de théâtre d'Agatha Christie, et on demande au spectateur de ne pas divulguer la fin...


A cup of tea, Miss Marple? Ah, cher Hercule Poirot, vous venez enquêter aussi ? C'est une pièce angoissante et fantaisiste, isn't it?
On raconte qu'Agatha Christie gardait une figurine de Souris, comme porte-bonheur, dans son sac à main!

Alors que Giles et Mollie s'activent pour accueillir leurs premiers hôtes dans leur pension écossaise, la neige tombe à gros flocons et la radio annonce que la police recherche activement un meurtrier qui aurait été aperçu dans les parages. Trop occupés par leurs préparatifs, Mollie et Giles ne prêtent pas attention à ce qui se dit à la radio. Les hôtes arrivent…tous pouvant correspondre à la description de l'assassin. La neige va couper le manoir du reste du monde et la tension va monter parmi les 8 occupants.

« La souricière » ou « The moustrap » est la pièce la plus connue de la reine du crime. On y trouve tout ce qui fait le succès d'Agatha Christie : de personnages très typés voire caricaturaux, un huis-clos, un meurtre, un assassin, un dénouement que personne n'a vu venir. Sans oublier l'indispensable humour britannique.

Les scènes se succèdent avec la bonne dose de suspens, de situations cocasses, de personnalités truculentes. Il y a Christopher Wren (fringant et facétieux), jeune architecte fringuant et facétieux venu trouver un peu de calme ; Madame Boyle vieille fille qui passe son temps à tout critiquer ; le major Metcalf, retraité de l'armée britannique ; Mademoiselle Casewell jeune femme rigide et mystérieuse et Monsieur Paravicini, au fort accent étranger qui vient d'on ne sait où et qui semble arriver au manoir par les hasards de la météo et les caprices de la mécanique automobile. Sans oublier l'inspecteur. On ne s'ennuie pas une minute, amusé des situations et des comportements, impatient de connaître la fin.

Agatha Christie a écrit ce texte comme une pièce radiophonique pour la reine Marie, veuve de George V. Elle en a offert les droits à son petit-fils. Qui aurait pu prédire le destin incroyable de ce texte ? Joué sans interruption depuis 1952 (jusqu'au confinement du fait du Covid en 2020), c'est la pièce qui dans le monde a été joué le plus longtemps (plus que « La cantatrice chauve » de Ionesco au théâtre de la Huchette à Paris). A Londres n'est autorisé qu'une seule représentation par an en dehors des représentations du West end. L'adaptation cinématographique ne pourra avoir lieu que dans un délai de 6 mois après la dernière représentation dans le West End. le spectacle, qui se joue toujours, est devenu une attraction touristique. A ne pas manquer si vous allez à Londres !

Le manoir de Monkswell accueille en ce soir d'hiver ses premiers hôtes payants. Mollie et Giles Ralston sont novices dans ce domaine, mais plein de bonne volonté. Ils font entrer et installent dans leurs chambres respectives Christopher Wren, un jeune homme excentrique, puis Mme Boyle, sexagénaire grincheuse, le major Metcalf, un retraité de l'armée et Mlle Casewell, une jeune femme étrange. Un autre personnage non prévu arrive, un étranger du nom de Paravicini. Mais un meurtre a été commis à Londres qui semble relié à ce manoir, comme vient le signaler un policier. Chargé de la protection des propriétaires et des hôtes, il va rester aussi au manoir, sous la neige qui tombe de plus en plus.

« La police recherche un suspect aperçu dans les parages, portant un manteau sombre, une écharpe claire et un chapeau. »
Un lieu retranché du monde, ici par la neige, une poignée de personnages tous potentiellement coupables ou victimes, c'est typique des romans de la grande autrice britannique et sous forme de pièce de théâtre, ça marche encore une fois très bien avec, en vrac, des entrées et des sorties bien calculées, des attitudes suspectes, des objets perdus, une mort inattendue, des secrets qui se dévoilent…
Agatha Christie a écrit une première version radiophonique de cette pièce en 1947, puis une version pour le théâtre en trois actes en 1952. Elle n'a jamais quitté l'affiche à Londres depuis. Les spectateurs étaient priés de ne pas dévoiler le coupable, et il semblerait qu'ils ne l'aient pas fait, au vu de son succès.
Dans l'adaptation et la mise en scène présente, quelques petits clins d'oeil ne viennent manifestement pas des années cinquante, et c'est très drôle. Sinon, les personnages créés au départ ne manquent pas de sel, et les situations s'enchaînent à merveille jusqu'au dénouement final. Je suis fan de ces petits livres de l'Avant-scène théâtre, avec leurs photos et leurs nombreux ajouts qui permettent de tout savoir sur la pièce et de bien se représenter la mise en scène. On a presque l'impression de sortir de la salle à la fin du livre, il ne manque que les applaudissements !
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J'ai très peu lu de pièce de théâtre, mais j'aime en regarder, quand cela se présente. J'ai été très étonnée de l'exactitude de cette pièce de théâtre, qui fait que l'on se sent vraiment devant celle-ci. Les avant-scène théâtre sont des fascicules très bien faits. On ressent bien l'humour dans les paroles des acteurs, qui fait rire ou sourire, dans celle d'Agatha Christie.
de plus lire un avant-scène théâtre en premier d'Agatha Christie, auteure que j'adore, m'a donnée l'envie d'en lire une autre pièce d'un autre auteur.
Cette pièce de théâtre est historique. Elle fut remise régulièrement remise au goût du jour.

Mme Maureen Lyon est retrouvée étranglée non loin du Manoir de Monkwell, où loge le couple Ralston, de jeunes propriétaires, et leurs hôtes, le Major Metcalf, un ancien militaire, Melle Boyle, une vieille femme acariâtre, Melle Casewell, une jeune femme discrète, Christopher Wren, un jeune architecte taquin et Mr Paravicini, un étranger.
le jour de ce crime, une tempête de neige immobilisa tout déplacement. L'inspecteur Trotter arriva au Manoir, sous prétexte de protéger les hôtes. Sauf, que celui-ci trouva qu'il y avait beaucoup d'indices avec toutes les personnes présentes et Maureen Lyon, la victime.
L'inspecteur Trotter fit à peine connaissance avec toutes les personnes, lorsque Mme Boyle, la vieille dame acariâtre, fut tuée. L'inspecteur Trotter dut, alors, très rapidement commencer son enquête.
Mme Maureen Lyon était en faite, Maureen Stanning. Son mari, John Stanning était fermier. Ils habitaient non loin du manoir. C'était chez eux que trois enfants avaient été placés, deux garçons et une fille. le plus jeune des garçons était décédé à la suite de mauvais traitements. Ce qui déclencha, l'affaire de ‘'la ferme Longbridge''. Les Stanning furent condamnés à une peine de prison. John Stanning mourut en détention. Sa femme, Maureen Stanning fut libérée après avoir fait son temps de condamnation.
La fille aurait été adoptée. le deuxième garçon serait schizophrène. Les deux enfants seraient âgés, maintenant, de trente ans environ, et personne ne savait où ils se trouvaient. C'était Mme Boyle, juge, à cette époque, qui aurait placé les trois enfants.
Dans ce manoir, il y avait six personnes sans compter Melle Boyle assassinée, et Trotter, l'inspecteur. Mais quel est la vraie identité de toutes ces personnes, et le vrai motif de leur venue ? Sachant que, par exemple, Mollie Ralston, était l'institutrice de l'école où allaient les trois enfants. A cette époque, elle savait que l'un des enfants était en danger…

Je partage mon avis de lectrice novice en pièce de théâtre. Mes expériences en la matière datent de mes années collège/lycée ; autant être honnête, celles-ci ne m'avaient pas laissé un souvenir impérissable... Avec la maturité, j'ai eu envie de tenter à nouveau l'expérience, et cette fois-ci, en choisissant moi-même l'oeuvre.

Sans trop prendre de risque, je me lance donc avec Agatha Christie. J'ai bien retrouvé sa plume, que j'apprécie énormément, ainsi que l'ambiance de ses enquêtes ; le huis clos se prête parfaitement bien à une mise en scène théâtrale.

Contre tout attente, j'ai bien aimé lire cette pièce même si rien ne peut remplacer une représentation théâtrale (même à la télévision, je ne suis pas fan de théâtre ; le théâtre c'est au théâtre et un point c'est tout !) J'ai réussi à bien me projeter dans l'intrigue et à facilement imaginer les décors et la physionomie des personnages. le format « théâtre » implique une lecture courte ; j'ai été un peu frustrée d'un dénouement aussi rapide, j'aurais aimé savourer le moment un peu plus longtemps.

Donc, au final, une bonne expérience de lecture à laquelle je ne m'attendais pas. Je retenterai très certainement à nouveau l'aventure mais avec parcimonie ; le roman garde ma préférence.