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EAN : 9782843449642
128 pages
Le Bélial' (09/04/2020)
3.87/5   150 notes
Résumé :
Collection Une Heure Lumière - 24
Qui est Molly Southbourne ?
Une jeune femme dont le sang possède l'effroyable capacité de faire naître d'agressifs doubles d'elle-même. Mais Molly est morte dans l'incendie de son domicile. De la jeune femme, il ne reste plus que les ruines fumantes d'une maison, des cadavres brûlés, et un double - une autre Molly. Pour cette nouvelle Molly, tout est à recommencer : certains veulent la voir morte, d'autres cherchent à... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (50) Voir plus Ajouter une critique
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Sanglante surprise de l'année 2019, Les Meurtres de Molly Southbourne avait mit tout le monde d'accord quant au talent de l'écrivain britannique Tade Thompson. Depuis lauréat du Prix Julia Verlanger, l'histoire de Molly se poursuit avec une seconde novella dans la même collection Une Heure-Lumière et toujours traduit par l'excellent Jean-Daniel Brèque.
La Survie de Molly Southborne prolonge-t-elle l'expérience de façon satisfaisante ?

molly ou Molly ?
Dans Les Meurtres de Molly Southbourne, Tade Thompson nous présentait Molly, une jeune femme avec une particularité bien embarrassante : elle crée des doppelgängers (comprendre des doubles) hyper-agressifs à chaque fois qu'elle saigne. Dès lors, la vie de Molly devient un combat de tous les instants, éduqués par ses « parents » pour faire face à l'apparition répétée de ces mollys.
En transformant littéralement le sang en malédiction et en réfléchissant sur le passage à l'âge adulte par le prisme de la détestation de soi, Tade Thompson avait réussi un tour de force littéraire aussi palpitant qu'intelligent. À la fois exploration de fantasmes morbides et d'interdits anthropologiques, le premier volume ne laissait pas forcément entrevoir une suite…et pourtant !
La Survie de Molly Southbourne reprend la où c'était arrêté le précédent ouvrage et lâche Molly Prime (l'originelle) pour l'un de ses doubles : molly.
Changement de point de vue cette fois puisque molly n'a plus la faculté de faire apparaître des autres exemplaires d'elle-même en saignant.
Une libération ? Pas vraiment car molly reste hantée par les souvenirs de Molly Prime et qu'elle se retrouve face à une nouvelle curiosité : Tamara.
Tamara possède le même don mais…ses doubles ne tentent pas perpétuellement de la détruire. Ce qui change radicalement la donne et les rapports entre Tamara et les tamaras.
C'est aussi l'occasion pour molly d'en apprendre plus sur son passé et de décider ce qu'elle fera de son avenir…

Approche psychiatrique en mode fantastique
Si La Survie de Molly Southbourne semble nettement moins forte que son prédécesseur, c'est avant tout parce qu'il n'expose plus les idées géniales du premier volume mais les prolonge.
Pour autant, ne vous y trompez pas, Tade Thompson ne perd rien de son talent. Chose primordiale : Thompson est psychiatre avant d'être écrivain…et son approche fantastique en devient d'autant plus savoureuse.
Explications.
Loin d'être un roman horrifique ou fantastique ordinaire, La Survie de Molly Southbourne offre une occasion formidable à Tade Thompson d'explorer la maladie mentale (notamment le trouble dissociatif mais cela peut s'appliquer à bien d'autres pathologies psychiatriques comme le syndrome de stress post-traumatique dont fait l'expérience molly au fur et à mesure de l'histoire).
Là où Les Meurtres de Molly Southbourne métaphorisait la maladie mentale sur le plan somatique en montrant une jeune femme en lutte avec elle-même (comme un patient psychiatrique au risque auto-agressif très élevé, ce qui représente la grande majorité des cas de pathologies psychiatriques contrairement aux idées reçues), La Survie de Molly Southbourne devient une sorte de thérapie pour la partie survivante de la personnalité de Molly.
Cette image devient de plus en plus brillante avec la rencontre de Tamara, autre patiente qui vit sa pathologie d'une façon entièrement différente.
Au contraire de la combattre et de la refuser, elle l'accepte et reconstruit son monde pour être en harmonie. Dès lors, molly comprend (et elle avait déjà commencer à le faire dans le volume précédent) qu'il y a une autre voie pour traiter sa « maladie », celle du changement, de l'éducation et de l'entraide.
La Survie de Molly Southbourne ne focalise plus son action sur une réponse brutale à un phénomène brutal mais apprend à réfléchir sur les solutions possibles à une pathologie auto-destructive.
Une sorte de retour aux fondamentaux ouvrant la voie à une seconde renaissance.
Alors que la première histoire insistait sur l'aspect violent et profondément organique de la malédiction de Molly, cette seconde aventure choisit un chemin de traverse pour détricoter tout ce que l'on pensait savoir.
Continuant son approche psychiatrique et grâce à l'apport de Tamara, Tade Thompson montre que l'inné ne fait pas tout. Ce qui diffère grandement entre les deux personnages, c'est aussi l'environnement et l'éducation. L'intrication du tout mène ici à deux destins différents et, en un sens, complémentaire.
Cette suite apporte donc une plus-value fondamentale et transforme clairement l'inventivité de son auteur en une métaphore psychiatrique particulièrement brillante (et pas le moins du monde rébarbative !).

Certes le sentiment de nouveauté n'est plus là mais La Survie de Molly Southbourne prolonge de façon extrêmement intelligente une histoire brillante et passionnante où l'empathie et la compréhension de la maladie sont au centre des préoccupations de Tade Thompson.
Vivement la suite !
Lien : https://justaword.fr/la-surv..
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Une suite remarquable au premier tome Les meurtres de Molly Southbourne ! Il ne faut point trop en dire pour ceux n'ayant pas lu le précédent mais on fait connaissance avec une nouvelle Molly qui fait la connaissance de personnes qui pourraient expliquer certains points sur son origine... pourquoi ces visions ? Elle voudrait comprendre qui elle est. Encore beaucoup de questions mais la narration de Tade Thompson sous forme de chapitres courts et d'instants marquants est addictive. Très envie de connaître le troisième volet !
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Ce deuxième volet des aventures de la fabrique à clones en série m'aura moins emballée que le précédent.
Pour autant, cette lecture s'est révélée plutôt agréable.
On retrouve Molly juste après les événements du premier tome.
J'ai aimé la voir sombrer et se relever, mue par cet instinct de survie qui la caractérise bien.
L'auteur a eu une bonne idée d'inclure d'autres personnes comme elle. Au moins, cela donne une vision différente de ce qu'aurait pu être sa vie avec les autres Molly même si par moment, et selon mes souvenirs du premier tome, cela ne paraissait pas très cohérent.
En revanche l'action est bien présente. La paranoïa de l'héroïne est bien mise en avant et remarquablement mise en scène par un auteur dont le métier est psychiatre. Cela tient la route !
J'apprécie vraiment le style de l'auteur et je pense me laisser tenter par ses romans de Rose Water qui abordent un autre univers dans un futur proche.
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Copie.

Molly Southbourne n'est plus. Toutefois Molly est toujours là. Mais cette Molly est différente.

J'ai adoré le premier tome, mais je suis plus mitigée sur cette suite. L'intrigue se concentre sur un des doubles de Molly Southbourne à la suite des événements du premier tome. Cette dernière est obligée de fuir pour survivre.

L'intrigue est toujours aussi intéressante avec de nouveaux questionnements qui apparaissent. Les nouveaux personnages sont intrigants et enrichissent l'intrigue. Toutefois, j'ai trouvé que cette novella avait des longueurs.

En effet, l'auteur se concentre sur les troubles psychiatriques de l'héroïne. L'idée est très intéressante en soi, mais je trouve qu'elle prend trop de place au détriment de l'intrigue. de plus, je trouve que l'auteur se répète dans ses propos à ce sujet. La première novella exposait très bien les soucis de santé mentale de Molly Southbourne. Par ailleurs, l'alternance de point de vue avec un autre personnage m'a semblé accessoire.

En somme, cette novella est une bonne suite malgré des longueurs.


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« La survie de Molly Southbourne » fait suite aux « Meurtres de Molly Southbourne », ouvrage précédemment paru dans la même collection et primé par le Prix Julia Verlanger en 2019 et le Grand Prix de l'Imaginaire en 2020. Attention, deux éléments à prendre en considération avant de poursuivre votre lecture de cette chronique : d'abord, la compréhension de cette novella nécessite incontestablement d'avoir lu au préalable la précédente ; ensuite, si vous n'avez pas encore lu cette dernière, je vous conseille de passer directement au paragraphe suivant, les spoilers étant malheureusement inévitables. On retrouve donc Molly Southbourne pour de nouvelles aventures. Enfin, une « molly » qui est maintenant devenue LA Molly puisque Molly « Prime » s'est donnée la mort en lui faisant « cadeau » de son identité. On renoue facilement avec le fil du récit dans la mesure où les grands principes qui régissait le premier tome étaient assez marquants : Molly est une jeune femme dont le sang, lorsqu'il s'écoule d'elle, donne naissance à des clones, les molly, qui tentent inévitablement de la tuer. « Ne saigne pas ! ». « Si tu saignes, une compresse, le feu, du détergent ». « Si tu trouves un trou, va chercher tes parents ». « Si tu vois une fille qui te ressemble, cours et bats-toi ». Voilà les règles de base que l'héroïne et le lecteur ont intégré dans le texte précédent. Autant de règles essentielles à la survie de Molly… mais qui sont désormais complètement caducs, puisque notre nouvelle héroïne étant un clone, et non plus la Molly d'origine, son sang se révèle stérile. « Problème résolu ! », serait-on tenté de penser. Sauf que les choses sont beaucoup plus compliquées que cela. D'abord parce que molly ne cesse de revivre encore et encore les meurtres perpétrés par son originale sur tous ses doubles. Ensuite parce que, prendre la place et les souvenirs d'une femme qu'elle paraît être, mais sans l'être réellement, provoque chez elle un sentiment proche du syndrome de l'imposteur. Et puis il y a cette peur, lancinante, de voir débarquer un jour d'autres molly, déterminées à la tuer à son tour. Enfin, il y a ces hommes étranges qui débarquent dès qu'elle appelle le numéro tatoué sur son bras et dont elle ignore l'identité ni les objectifs.

Le texte se révèle assez surprenant car, s'il comporte évidemment beaucoup de similitudes par rapport à la première novella, l'ambiance n'est cependant pas tout à fait la même. Parmi les aspects qui persistent, on retrouve ce sentiment de malaise éprouvé lorsqu'il est question du corps et des dégâts qui lui sont infligés. Tad Thompson est médecin, et cela se ressent, non seulement lors de l'utilisation de termes médicaux spécifiques (personnellement je ne savais pas ce qu'était une splénectomie...), mais aussi lorsqu'il est question de descriptions corporelles qui mettent inexplicablement mal à l'aise. Celles-ci ne sont pourtant pas particulièrement gores, ni même très descriptives, mais ce que Molly inflige à ces molly retourne malgré tout l'estomac, de même que les expériences menées sur son propre corps par un autre personnage. Autre similitude : la tension permanente, savamment entretenue par l'auteur. On sursaute au moindre élément suspect, on se méfie de tout le monde, on redoute sans arrêt une attaque, bref, l'auteur parvient à nous maintenir sur nos gardes de la première à la dernière ligne. Pour cette raison, la lecture se fait aussi frénétique que pour la première novella (heureusement que le texte est bref, sinon je ne vous dis pas l'insomnie !). En dépit de ces ressemblances, les deux tomes restent malgré tout très différents. Là où on avait affaire à un récit assez intimiste dans le premier volume (tout tournait autour de Molly, de son parcours de vie, de ses perceptions et expérimentations), on a davantage l'impression d'avoir affaire ici à un thriller de science-fiction. Filatures, courses-poursuites, espionnage, récupération de documents confidentiels : tous les éléments sont réunis et cela participe à rendre le texte captivant, même si le registre est différent. Les rencontres et découvertes de l'héroïne permettent d'ailleurs de répondre à quelques questions concernant l'origine de la « maladie » de Molly ou du parcours de sa mère, mais énormément de mystères persistent. Enfin, cette seconde novella se démarque de la première par une (légère) touche d'optimiste qui laisse espérer la possibilité d'une vie plus apaisée pour l'héroïne, quand le premier texte ne faisait que nous plonger toujours un peu plus dans l'horreur.

« La survie de Molly Southbourne » se révèle être une suite parfaitement à la hauteur. On y retrouve la plupart des éléments qui avaient fait le charme de la première novella : une tension permanente, une héroïne attachante bien que déstabilisante par sa violence, et surtout un rythme effréné qui incite le lecteur à dévorer le récit. Ce second tome se démarque toutefois du précédent par un certain nombre d'aspects qui apportent un peu d'espoir tout en nous livrant quelques unes des réponses que l'on attendait tant. La suite dans le(s) prochain(s) tome(s) ?
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Je ne suis qu’une copie imparfaite, une contrefaçon. Comme le roitelet que j’ai vu l’autre jour. La légende fait de lui « le roi des oiseaux », mais on dit qu’il s’est planqué dans les plumes de l’aigle royal, lequel lui a servi de tremplin lorsqu’il s’est élevé plus haut pour gagner sa couronne. Je suis planquée dans les plumes de Molly, mais pas de couronne pour moi, car je ne deviendrai ni reine ni cavalier.
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Imaginez que tout ce que vous avez fait durant toute votre vie était inutile. Imaginez qu’on vous dise soudain qu’on n’a pas besoin de respirer pour survivre, que personne d’autre, aucun être humain, ne prend la peine de respirer.
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Je me sens menacée, et une Molly Southbourne qui se sent menacée ne tarde pas à devenir violente.
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Se battre à la loyale ou à la déloyale, ca ne veut rien dire. Ce sont des catégories réservées auc faibles et aux incompétents. Ton seul but est de survivre, ce que tu feras en remportant chaque conflit, tout le temps. TIrer parti de tout ce qui t'entoure, de toutes les parties de ton corps qui peuvent servir ton but, viole tous les serments, déçois tous tes amis, jette du sable dans tous les yeux, mais gagne et reste en vie. Laisse aux sportifs le soin de se soucier des règles.
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Je continue de voir des mollys, debout sous la pluie parmi la foule de gens attendant le bus, derrière le comptoir d’une cafète dont le reste du personnel ne s’approche pas, sur l’écran de télé coincé entre les baffles, parmi les plantes dans le jardin ouvrier derrière ma fenêtre, flottant au-dessus de mon lit passé minuit, attendant devant un passage pour piétons quand je suis dans le bus, toujours à me fixer, à me traquer.
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