J'ai eu envie de lire les poèmes de
Charles Péguy parce que je suis allée au théâtre voir une pièce de
Jérôme Pélissier « Rallumer tous les soleils, Jaurès ou la nécessité du combat » ou le parti pris de l'auteur, entre autres, est de monter la relation entre Péguy et Jaurès qui ont été amis, et surtout l'évolution des leurs idées et la différence des chemins parcourus jusqu'à la rupture. L'engagement de Jaurès dans l'Affaire Dreyfus est inséparable de sa relation avec
Charles Péguy, jeune écrivain d'abord socialiste et pacifiste qui deviendra, au fil des événements, l'un des porte-paroles de la haine nationaliste envers Jaurès et son pacifisme.
Sans rejeter sa vie passée, Péguy revient au catholicisme en 1908 et retrouve la foi, il parle d' «un approfondissement du coeur».
Il écrit des textes méditatifs et poétiques à la suite du pèlerinage qu'il fit pour rendre grâce à la Sainte Vierge de la guérison de l'un de ses fils, Pierre, en 1913.
Dans «
la Tapisserie de Sainte Geneviève et de Jeanne d'Arc », la foi d'un père, sa douleur et sa reconnaissance sont exprimées. La forme du journal, du premier jour au neuvième jour de pèlerinage, pour commémorer le 1400ème anniversaire de la mort de Sainte-Geneviève, donne un rythme assez original au texte et ces poèmes ne me laissent pas indifférente même si je ne suis pas croyante.