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EAN : 9782330064211
270 pages
Actes Sud (01/06/2016)
3.05/5   21 notes
Résumé :
Dallas, 1964. Andrew Combs n'est âgé que de quelques mois quand sa mère est froidement abattue sous ses yeux. Peu de temps après, son père s'évanouit dans la nature. Vingt-six ans plus tard, l'heure de la vengeance a sonné. S'il veut tirer un trait sur son passé et devenir l'homme qu'il ambitionne d'être, Andrew n'a pas le choix : il doit retrouver et tuer l'assassin de sa mère. Son père, Harry Combs. Il croit savoir ce qui s'est produit à Dallas ce jour-là, pourtan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Quel est votre premier souvenir d'enfance ? Chacun a sa petite image en tête plus ou moins authentique. Andrew, lui, se remémore une scène tragique. Il revoit son père abattre froidement sa mère et son amant. Il faut dire que son papa avait une profession peu commune : « tueur à gage » qu'il exerçait pour le compte de la mafia. Son père disparaît ensuite totalement de sa vie jusqu'au décès de son grand-père qui a assuré son éducation. Il découvre alors qu'il s'est installé sous une fausse identité à Louisville où il a ouvert une librairie. Andrew se rend sur place avec un objectif bien précis : l'éliminer afin de purger vingt-six années de souffrance. Mais exécuter quelqu'un n'est pas si simple et Andrew trouvera en son paternel un formidable maître d'apprentissage. Les retrouvailles entre un père rongé par la culpabilité et un fils tourmenté par un désir de vengeance s'annoncent délicates. D'autant plus que le fils découvre dans son père son double vieilli par les ans. La vengeance lui permettra-t-elle d'exorciser ses démons ? Et le tueur à la retraite pourra-t-il racheter ses fautes passées tout en protégeant sa nouvelle vie ? Ryan David Jahn signe un nouveau polar aussi efficace par sa construction et son style que subtil par ses problématiques.
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Désireux de se venger de son père qui a tué sa mère alors qu'il n'était qu'un tout petit enfant Andrew engage un détective privé pour retrouver l'ancien tueur à gages.
Mais ces recherches, alors qu'ils sont ensemble, va attirer la convoitise d'hommes peu scrupuleux qui veulent s'emparer de l'argent qu'Harry s'était approprié à l'époque, les mettant tous les deux en danger.

La constrution du roman alterne les épisodes du passé vus par Harry et le présent. Malgré des chapitres courts le rythme du récit s'avère lent hormis les deux phases d'action.

L'auteur a choisi de mettre en avant l'ambivalence des relations qui règnent entre les deux hommes.

Le suspense ne repose que sur le fait de savoir si Andrew va réussir à mettre son projet à exécution.

On est dans un roman noir assez intéressant malgré certaines longueurs.
Lien : https://imaginaire-chronique..
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Andrew n'a jamais connu ses parents. Sa mère a été assassinée sous ses yeux alors qu'il était nourrisson. Pourtant il garde de ce drame des images précises et se souvient du meurtrier : c'était son propre père, celui qui lui a laissé la vie sauve en le sortant de la maison en flammes. Vingt-six ans plus tard, Andrew est décidé à retrouver son père, Harry, pour se venger. Il fait appel à un détective et obtient son adresse. L'homme a changé de nom, de lieu d'habitation et s'est remarié. Andrew le revoit. Mais le détective va vouloir faire chanter Harry. le fils propose à son père de l'aider à le liquider. Harry accepte d'initier Andrew au métier de tueur au risque de sa vie…

« La tendresse de l'assassin » est le quatrième roman de l'américain Ryan David Jahn à paraître dans la collection « Actes noirs », après « Emergency 911 », notamment.
Ce roman noir raconte la quête d'un fils à la recherche de son père et, ce faisant, de sa propre identité. L'auteur décrit de manière très fine les motivations ambivalentes des deux protagonistes que le titre du roman résume : se retrouvant, ils oscillent entre haine et amour, sur une corde raide qui peut faire basculer chacun à tout moment sur le versant sombre de l'existence. Car Andrew est bien décidé à supprimer celui qui a fait basculer sa vie. Il espère du même coup éliminer en lui ses pulsions violentes qui l'effraient car elles lui tendent l'insupportable reflet de son père.
La construction alterne des épisodes du passé, racontés du point de vue du père, et l'intrigue au présent découpée en courts chapitres numérotés. le suspens va croissant malgré un rythme lent, empesé d'une noirceur quasi-douloureuse.
Et pourtant, l'auteur sait ménager ses effets car le final se déploie sans qu'on s'y attende. Entre ombres et lumières, expérience et jeunesse, la vie reste tenace… Un très beau roman noir sur la filiation.
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Tout comme "de bons voisins", ce volume-ci est à nouveau une réussite, y a pas à dire, Ryan David Jahn est doué.

Tous les bons ingrédients sont de la partie, des personnages bien ancrés dans la trame, le passé qui se dévoile au fil des jours du présent, un contexte qui peut en rappeler d'autres et finalement des émotions qui se réveillent selon les caractères de chacun.

Si vous ne connaissez pas encore cet auteur, sautez sur l'occasion dès que vous pouvez le lire.
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Andrew retrouve la trace de son père après plus de vingt ans. Mais il ne rêve pas de grandes effusions : il veut le tuer. Parce qu'il est persuadé que son père est l'assassin de sa mère. Son père qui est depuis longtemps rangé des voitures, et qui accueille avec plaisir ce fils qu'il pensait ne plus jamais revoir…

J'ai bien aimé cette lecture, en apprendre plus sur ce qui a amené Harry Combs à fuir en abandonnant son fils, à refaire sa vie dans une petite ville, à d'occuper de Teresa, alcoolique au dernier degré.

J'ai bien aimé faire connaissance avec Andrew, dont la colère a grandi avec lui. C'est un bon polar, dans un style assez classique. Pas le meilleur du genre, mais une bonne lecture, avec assez de suspense pour tenir en haleine jusqu'au grand final. le passé finit toujours par nous rattraper…
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Citations et extraits (73) Voir plus Ajouter une citation
Au bout d’un moment, le monde finit par se réduire à la boîte dans laquelle on vit, au point que rien de qui y est extérieur n’a d’importance et que si la boîte vient à être détruite, on préfère disparaître avec elle plutôt que se hasarder au-dehors.
Peut-être était-ce pour ça que les capitaines coulaient avec leur navire. La mort était plus attrayante que l’inconnu. Car au moins, elle apportait la paix au lieu d’un étrange sentiment d’égarement total, à la fois intime et généralisé.
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Il descend de voiture et traverse la rue. Il tire la porte et pénètre dans la librairie climatisée, tapissée d’étagères et parsemée de piles de livres. Les relents de vieux bouquin – colle et encre bon marché – qui emplissent l’atmosphère lui rappellent son adolescence passée dans les bibliothèques, à fuir les gros bras pendant les vacances d’été, à fuir la vie dans des histoires de flics ripoux et de tueries absurdes. À sa gauche, il l’avise derrière la caisse – son père. C’est comme s’il se regardait dans un miroir maudit. Voilà à quoi il ressemblera dans trente-cinq ans.

I. Mue
Présent. Chapitre 3
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Il but une autre gorgée de bière et fixa le mur, sur lequel il revit, comme projeté, son propre passé, son premier et plus ancien souvenir.
Il est assis dans un lit à barreaux en bois, vêtu d’un simple lange. L’une des épingles de sûreté s’est défaite et lui pique la jambe. Il pleure, il appelle sa mère pour qu’elle le soulage, qu’elle le serre contre elle. Mais elle n’en fait rien. Au lieu de ça, elle se dépêche de remplir une valise. Un homme qui n’est pas le papa d’Andrew l’aide, lui parle, mais Andrew ne comprend presque rien à ses paroles. Tout ce qu’il saisit, c’est que quelque chose ne va pas. L’homme a l’air effrayé et sa mère aussi. Andrew le sent, même sans comprendre ce qu’ils disent. Puis son papa apparaît dans l’embrasure de la porte. Il reste planté là un bon moment. Andrew pleure, pleure – pourquoi maman ne le serre-t-elle pas contre elle ? Enfin, papa tend le bras et dans sa main il a un gros objet bizarre, noir et en métal. Un grand “pan” retentit. Il provient de l’objet que tient papa, et sa main se relève d’un coup. L’homme qui n’est pas papa tombe par terre. Maman crie. Elle crie très fort. Peut-être que le bruit lui a fait peur, Andrew ne sait pas, en tout cas, il lui a fait peur à lui, et les cris de maman, affolés, incontrôlés, lui font peur aussi, le font pleurer encore plus fort. Puis une autre détonation et maman arrête de crier. Elle tombe par terre. Papa verse quelque chose sur la moquette. Ça sent mauvais et ça gêne Andrew pour respirer. Les vapeurs lui piquent le nez. Ses yeux coulent. Papa sort à reculons de la chambre. Quelques instants plus tard, les flammes entrent. Elles se ruent par la porte, courent sur la moquette. Brûlantes et terribles, elles encerclent Andrew. Il n’a jamais ressenti une chaleur pareille, jamais eu aussi peur. Pourquoi maman ne se lève-t-elle pas ? Pourquoi ne vient-elle pas vers lui ? Pourquoi ne le serre-t-elle pas contre elle pour l’emmener ner loin de là ? Ce n’est pas le moment de dormir. Il pleure pour l’appeler, il pleure de toutes ses forces, il agite ses petits poings, mais elle ne bouge pas. Puis papa revient. Il s’avance à travers le feu et la fumée, serre Andrew contre lui. Il l’emporte au milieu des flammes, de la suie et de la puanteur de choses qui brûlent alors qu’elles ne sont pas faites pour ça. Il l’emporte hors de la maison, dans la lumière, l’air pur et la chaleur du jour. Le ciel est très bleu. Une brise d’été tiède souffle sur la peau d’Andrew.
C’était là que s’achevait son souvenir – le seul qu’il avait de son père – sous le soleil qui brillait. Puis sur l’écran de sa mémoire, le noir se faisait et la lumière ne revenait pas avant ses trois ou quatre ans, alors qu’il vivait déjà chez ses grands-parents, parce que sa mère était morte et son père sans doute aussi – du moins, disparu.

I. Mue
Présent. Chapitre 1
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Il avait réussi à éviter pendant vingt-six ans qu’on le démasque. Il avait vécu une vie ordinaire dans une ville où personne ne savait qui il avait été. La plupart des habitants ne se souvenaient pas d’une époque antérieure à son arrivée. Tel un bâtiment historique, il était là depuis toujours et par conséquent, il faisait partie du décor. Quand un objet demeure assez longtemps au même endroit, on cesse de le voir. C’est ce qui sort de l’ordinaire qu’on remarque : une nouvelle moustache, une nouvelle paire de lunettes.
Mais quelque chose avait changé ça, attiré l’attention sur lui, et il n’y était pour rien. Il ignorait quoi, mais ça ne lui plaisait pas. (...)
Il était censé être l’équivalent d’un vieux soulier oublié au fond du placard, qu’on ne porte jamais, qu’on ne perçoit même plus. L’équivalent d’une petite bicoque délabrée de Germantown, tombant en ruine dans l’anonymat, devant laquelle on passait tous les jours sans la remarquer.
Il était censé être invisible.

I. Mue
Présent. Chapitre 2
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Après tout, les ennuis ne disparaissent jamais ; il est uniquement possible de les reporter – soit dans le temps, soit sur autrui.
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