François de Cornière/5
3 notes
Résumé :
_La Terre ronde_ aurait pu être, seulement, l’histoire d’une vieille maison, à moitié écroulée, quelque part en Ardèche... Mais il y a ceux qui, l’été, pendant les vacances, reviennent dans la maison. Dès lors, _La Terre ronde_ devient le récit de plusieurs vies, et surtout, celui d’un attachement, d’un acharnement, d’une fidélité. « Tout a poussé. Il faudra couper. Défricher. S’écorcher. Tout reprendre. Poursuivre un bout d’histoire qui s’accroche au rocher, au ver... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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La magie commence, coupe-papier en main, alors qu'il faut passer la lame entre les pages non encore massicotées. Ça vous a un air d'autrefois, de jadis ou de naguère, ce bruit qui craque entre le papier crème, presque jaune.
On se dit que l'on tient en main une édition rare ou quelque livre précieux, et la lecture commence, lente. Une maison, en effet, l'histoire d'une maison perdue dans la montagne et adossée à un rocher; une maison qui s'effrite. Les mots, eux, ne s'éparpillent pas : la phrase glisse, tout est maîtrisé, le rythme et la progression du récit - mais peut-on parler de récit ? ; plutôt une évocation poétique. peu à peu, on se laisse prendre par le texte. Peu de choses, et pourtant tout est là, dans l'ellipse, dans les silences - la magie du style.
Lien : http://etlontournelapage.wor..
On se dit que l'on tient en main une édition rare ou quelque livre précieux, et la lecture commence, lente. Une maison, en effet, l'histoire d'une maison perdue dans la montagne et adossée à un rocher; une maison qui s'effrite. Les mots, eux, ne s'éparpillent pas : la phrase glisse, tout est maîtrisé, le rythme et la progression du récit - mais peut-on parler de récit ? ; plutôt une évocation poétique. peu à peu, on se laisse prendre par le texte. Peu de choses, et pourtant tout est là, dans l'ellipse, dans les silences - la magie du style.
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Citations et extraits (1)
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(Ouvrant les volets d'une vieille maison de famille en Ardèche)
Alors, c'est la montagne qui entre dans la chambre. Le grand espace. La grande lumière. Le grand mystère des arbres, du ciel, et du fait qu'on soit là, à la fenêtre de la petite chambre, comme devant un tableau qui fait taire tous les mots. C'est la fenêtre du silence. Celle qu'on ouvre toujours la première, en grand, quand on revient dans la maison. Celle où l'on reste en ne se disant rien, mais en comprenant tout. Celle où l'on regarde sa vie, qui doit être minuscule, dans le cadre d'une fenêtre qui donne sur tout cela.(...)
Alors, c'est la montagne qui entre dans la chambre. Le grand espace. La grande lumière. Le grand mystère des arbres, du ciel, et du fait qu'on soit là, à la fenêtre de la petite chambre, comme devant un tableau qui fait taire tous les mots. C'est la fenêtre du silence. Celle qu'on ouvre toujours la première, en grand, quand on revient dans la maison. Celle où l'on reste en ne se disant rien, mais en comprenant tout. Celle où l'on regarde sa vie, qui doit être minuscule, dans le cadre d'une fenêtre qui donne sur tout cela.(...)
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texte © François de Cornière, tous droits réservés
musique, instruments, voix, mise en images Franklin Hamon, tous droits réservés
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