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EAN : 9782842423261
96 pages
Éd. Circé (09/03/2012)
3.75/5   6 notes
Résumé :
"Vous est-il arrivé, mesdames et messieurs, de lire, ou en tout cas, d'entendre, quelque chose au sujet d'une maladie étrange qui affecta jadis les enfants de France et d'Allemagne, et pour laquelle il n'existe pas d'appellation ou d'autre exemple dans les chroniques médicales? Et précisément: ils étaient saisis de l'envie irrépressible de se rendre au Mont Saint-Michel (en Normandie, je crois). C'est en vain que les parents angoissés tentaient de les retenir: le mo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Dans une entrevue à la Librairie des Signes, Markowicz disait que la littérature russe était une littérature de barbus, c'est-à-dire une littérature qui vous apprend comment vivre... voilà une bien bonne occasion de le vérifier avec cette bande de personnages partis, bon gré, mal gré, dans une folle excursion, envers et contre toutes les intempéries possibles. Une "terrible maladie" née de l'angoisse de l'inertie, de la fatigue, de la mort. Pour eux, le vrai malade n'est autre qu'un personnage précurseur d'Oblomov, Tiajelenko.

On ne peut s'empêcher d'avoir un doute quand ce dernier n'en est qu'à envisager de se reposer sur l'autre flanc – l'effort est décisif –, quand le narrateur alarmé surgit chez lui pour lui décrire la bougeotte frénétique de ses amis. le récit ressemble à une farce ironique, Gontcharov retourne un état que connaissait la société pétersbourgeoise à son époque, à savoir une langueur chronique.

C'est aussi bref que léger, peut-être pas inoubliable, je me souviens de ce que l'angoisse du vide avait fait d'Hamm chez Beckett, une corrosion qui demeure...
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Cette fable étrange est une charge contre la sédentarité; par antiphrase, avec une ironie tenue ostinato d'un bout à l'autre, le narrateur (Philippe Klimytch) conformiste et nonchalant tente de démontrer le caractère profondément pathologique de la randonnée pédestre et de la marche en plein air. Publiée en 1838, on trouvera dans le personnage de Nikon Oustinovitch Tiajelenko - ami du narrateur - le prototype d'Oblomov (1859).
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Une nouvelle savoureuse et pleine d'humour qui va dans le sens de la philosophie de la non-agitation chère à l'auteur et qui connaitra son apothéose dans Oblomov. Légère et vite lue, elle n'est marquante ni pour l'homme, ni pour l'humanité mais elle éclaicira agréablement un dimanche maussade et/ou confiné...
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