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Florence Renner (Autre)David Teboul (Autre)Marie-Hélène Dumaître (Autre)
EAN : 9782266335171
180 pages
Pocket (24/08/2023)
4.46/5   42 notes
Résumé :
" On m'a parfois demandé comment j'avais pu, après les camps, retrouver le désir de vivre. La seule réponse valable à mes yeux est celle-ci : on n'a pas le choix. Cela me paraît valable pour une personne comme pour un pays tout entier. "
Simone Veil raconte son enfance, sa déportation et l'importance de cette épreuve dans sa vie.

" Un livre magnifique et nécessaire. " Olivia de Lamberterie, ELLE
" Avec ce livre, Simone Veil ne suscite pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce tout petit livre vient en complément du film "Simone" que j'ai vu au cinéma et qui m'a beaucoup appris sur la vie de Simone Veil, dont je ne connaissais qu'une partie.
Remarquable femme, comme il en existe trop peu.
La question se pose alors " Faut-il avoir vécu de telles horreurs pour être à ce point à l'écoute des autres?
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David Teboul est un cinéaste documentariste, il a rencontré Simone Veil à plusieurs reprises pour lui proposer un documentaire sur sa vie. Ce livre est le résultat de leurs conversations. Alors, bien sûr, si vous avez déjà beaucoup lu sur Simone Veil, vous n'y apprendrez pas grand chose de neuf, à part peut-être dans les annexes émouvantes dont je parlerai plus tard. Mais si vous n'avez rien lu, si un adolescent ou un jeune adulte non loin de vous est susceptible de s'y intéresser, voilà l'occasion en 150 pages de faire connaissance avec cette femme extraordinaire. Un résumé bouleversant de sa vie, de son parcours. Une lecture indispensable.

Elle y parle (ce sont des conversations, il y a quelques redites) de son enfance dans cette famille juive laïque républicaine et patriote que fut la sienne, de son adolescence, de sa déportation avec sa soeur et sa mère. Puis du douloureux retour (ses parents et son frère ne sont pas revenus), de sa vie de jeune magistrate puis de femme politique. de ses engagements pour les conditions de vie des détenus, pour les femmes et l'IVG. Tout cela sans haine, malgré les souffrances, les tombereaux d'insultes et les menaces qu'elle a reçus tout au long de sa vie. Si tous nos politiciens avaient cette envergure...

Le livre se referme sur 3 courts textes très émouvants. D'abord, le discours de Marceline Loridan-Ivens, camarade de déportation, dit lors des obsèques privées de Simone Veil. Puis, le court témoignage de cette dernière en 1947 à la Sorbonne, elle a alors 20 ans et est étudiante en droit. Enfin, un texte écrit et enregistré par Simone Veil que l'on a entendu lors de son entrée au Panthéon : le Kaddish (*) sera dit sur ma tombe.

Un petit volume mais une lecture indispensable pour tous ceux qui ne connaissent pas ou mal la vie de cette grande dame, la Shoah et la difficulté de vivre... après.

(*) Prière juive de deuil
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Ma seule lecture de décembre, et une lecture bien plus sérieuse que d'habitude.

La note attribuée à ce livre ne correspond évidemment pas au récit en lui-même, ce qui me semble inenvisageable ici, mais à la qualité de la retranscription faite par David Teboul.

À travers ce témoignage rempli de sagesse et presque de douceur, Simone Veil revient sur sa vie avant la déportation, sur les conditions de celle-ci, sur sa survie à Auschwitz. Elle raconte ce qu'elle y a vu et vécu, jusqu'à la Libération.
Par moment, elle évoque un souvenir précis, et en développe les conséquences qu'il a eu sur sa vie.
Toute sa vie, elle a constamment revécu certaines scènes à travers des épisodes traumatiques qu'elle appelle des « flashs ».
Elle évoque ensuite sa vie juridique puis politique française, et l'influence que la déportation a tenue sur celles-ci.
Des conditions de vie dans les prisons durant la guerre d'Algérie jusqu'à sa place au Parlement Européen, en passant évidemment par la loi Veil, elle revient sur sa place en tant que femme juive dans ces différents milieux. Elle évoque également des souvenirs de l'antisémitisme et du sexisme qu'elle a endurés après guerre, jusqu'à l'année de sa mort.

Ce récit est à lire, au moins une fois dans sa vie. N'oublions pas l'Histoire. le devoir de Mémoire nous revient.
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Je ne me lasse pas de lire des livres de Simone VEIL, qui pour moi, est/était une femme remarquable et extraordinaire.
Ici, elle parle encore des camps, dont elle dit qu'on ne peut pas en parler sans l'avoir vécu. J'aurais tellement aimé la rencontrer..
Et puis elle parle aussi de la magistrature et de sa vie politique, en tant que femme, et en tant que déportée.
Elle parle de l'antisémitisme qui existait toujours bien au-delà de la période de la guerre.
Encore un ouvrage touchant.
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Un petit livre édité par Nathan Pocket qui est un formidable complément au film. le texte est à la première personne et le voir de Simone Veil résonne en permanence à la lecture.
On rencontre une grande humaniste, qui a pensé , réfléchir à sa vie à la hauteur d'une philosophe. Elle se dévoile avec pudeur, avec la façon la plus concrète pour que le lecteur ne rentre pas dans l'empathie face à l'horreur des camps .
Le passage sur la politique est un peu confus pour ceux qui ne connaissent pas l'époque historique, mais le passage est court.
J'ai beaucoup apprécié le format du récit qui n'est pas entrecoupé de question que David T'éboule aurait pu lui poser.





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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Je n'aurai jamais accepté une alliance avec le parti communiste .

Sur ce point , je n'ai jamais bougé . En 1974 , il était exclu pour moi de voter pour la gauche , en raison du Programme commun qui rassemblait socialistes et communistes . J'avais alors une image très négative des régimes communistes , tant de l'URSS que de ce qu'on appelait les " républiques populaires " de l'Est européen . Cela ne m'empêchait pas d'entretenir de très bonnes relations individuelles avec beaucoup de communistes . J'estimais leur rigueur et la fermeté de leurs convictions . Mais ils m'apparaissaient comme les victimes d'une terrible duperie .

Pour les communistes français , le parti représentait tout : c'était leur famille , leur environnement , leur foi , au sens quasi religieux .

Il a fallu que le monde tremble , en 1989 , pour qu'ils acceptent ce qui sautait aux yeux . Ils en ont payé le prix . Un prix exorbitant .
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On m'a parfois demandé comment j'avais pu, après les camps, retrouver le désir de vivre. La seule réponse valable à mes yeux est celle-ci: on n'a pas le choix. Cela me parait valable pour une personne comme pour une personne comme pour un pays tout entier.
Simone Veil raconte son enfance, sa déportation et l'importance de cette épreuve dans sa vie.
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Au retour du camp, je me suis sentie profondément différente. Avant, j'étais gaie, coquette, souvent futile. J'avais sans cesse envie de petites choses. En rentrant , je me suis mise à établir une distance entre l'essentiel et ce qui ne l'était pas. Je me disais sans cesse :"Quelle importance ?".
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J’ai rappelé à quel point la frontière qui séparait l’humain de l’animal était ténue et facile à franchir
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