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EAN : 9782914458474
Temps Present (01/04/2018)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Un aventurier ? Non, mais ce Dauphinois, féru d’histoire et d’agronomie, parlant quatre langues vivantes et lisant à quinze ans L’Odyssée dans le texte grec, eut pour le moins une destinée originale. Officier de Santé et bibliothécaire, il parcourt les champs de bataille de Napoléon, dirige le Val de Grâce et devient professeur d’Histoire de la Médecine et de Médecine légale à Montpellier. Destitué par Louis XVIII, ses opinions libérales le font choisir spontanément... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le roi Louis-Philippe honora Punelle dont il avait reconnu la sagesse et la capacité, d'une bienveillance et d'une estime particulière ... Voilà une phrase du livre qui qualifie tout-à-fait la vie de Clément-François-Victor-Gabriel Prunelle né le 22 juin 1777 à La Tour-du-Pin. Nous allons suivre la destinée d'un homme qui fit preuve de beaucoup d'humanité à travers sa profession de médecin mais dans les diverses fonctions qu'il assuma.
Il vécut une période historique particulièrement riche et instable. Napoléon Bonaparte, Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe et les Révolutions se succéderont mais il réussira à rester fidèle à ses idées bien qu'il se fasse quelques inimitiés qui le pousseront à changer de fonction et de ville.
Il fut un contemporain de Stendhal et Chateaubriand dont il soigna l'épouse car il était médecin.
Il fera des études de médecine à Montpellier, sera bibliothécaire de l'Ecole de Médecine de Montpellier mais il sera destitué de sa fonction et partira à Lyon . Il y exercera son métier de médecin, y deviendra Maire et Député de l'Isère.
C'est aussi une époque de changement de société, nous approchons de l'ère industrielle où le pouvoir et l'argent vont mener le monde et Prunelle va en souffrir surtout à Vichy où la corruption et l'intérêt font bon ménage. Il en deviendra Maire et en fera une station thermale réputée.
De par sa vocation de médecin et son intérêt pour la lecture tout le prédestinait si l'on peut dire à ses diverses fonctions, il a toujours pris soin des autres et finalement c'est pourquoi même si certains l'ont pris pour un homme qui changeait d'idées, en fait, après les pertes qu'il avait subi, il cherchait avant tout à préserver la paix, maintenir l'ordre et veiller au bien- être de ses concitoyens.
Il refusa un ministère et mourut endetté, le 18 août 1853 après une vie bien remplie à servir les autres.
Je tiens à remercier les éditions Entre-Temps et Babelio pour une lecture très intéressante malgré quelques coquilles dans le texte. Par contre, j'ai bien aimé la rubrique En marge qui nous apporte des précisions à travers un texte explicatif et non juste une ligne ou un renvoi à un livre. C'est aussi une façon de découvrir la vie à Lyon, les canuts, Vichy et bien plus encore.
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Ce petit ouvrage – une première partie compte 80 pages, proposant 10 chapitres, la seconde, constituée de 15 brefs « zooms » sur 20 autres pages – nous propose de découvrir ce personnage étrange, et duquel on ne sait finalement pas que penser. Surnommé par Stendhal « l'homme le plus laid de France », Prunelle a été abondamment caricaturé par Daumier. Sa carrière riche, à l'occasion de laquelle il a abondamment lutté pour ses idées libérales, n'est pourtant pas sans tâches.

Et on en arrive à se demander ce que cet homme aurait pu faire dans un contexte moins chahuté, moins en tension entre des extrêmes.

Pourtant, ce livre n'a pas réussi à m'emmener avec lui. D'abord parce qu'un certain nombre de coquilles grossières – mots manquants, typographie parfois en souffrance… – arrête l'oeil ; mais aussi du fait même de sa structure. le découpage en chapitre, qui au démarrage est chronologique – durant les 5 premiers chapitres -, ne l'est plus entre le chapitre 6 et le chapitre 8, pour le redevenir au 9. du coup, entre les chapitres 5 et 10, on a le sentiment d'un certain nombre de redites.

Et le fait d'avoir ces petits inserts complémentaires – la partie intitulée « En marge » – achève de semer le trouble, avec des éléments qui complètent, enrichissent, mais modifient également l'angle de vue.

Du coup, bien que petit, le livre semble partir un peu dans tous les sens, et réussit à nous égarer. C'est naturellement en partie dû au contexte historique, en partie également à la vie foisonnante de cet intrigant Monsieur Prunelle. Mais j'aurais préféré un récit du coup plus organisé.

C'est assez agréable à lire, mais j'en ressors en n'ayant pas réussi à me faire une idée claire du parcours. du coup, cela me laisse sur ma faim, et j'en viens à regretter que le livre ne soit pas plus gros, mais plus structuré…
Lien : https://ogrimoire.wordpress...
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Une fois n'est pas coutume, j'ai lu la biographie d'un inconnu : le professeur Prunelle. Il faut dire que j'ai eu la chance de gagner ce livre grâce à l'opération "Masse critique" de Babelio, que je remercie vivement au passage. Le hasard a bien tourné les choses, car la vie d'un inconnu peut être tout aussi intéressante, voire plus, que celle d'une tête couronnée n'ayant rien fait de remarquable pour être célèbre. Gabriel Prunelle a eu une vie riche et a traversé tous les régimes politiques du début du XIXè siècle, période qui m'attire tout spécialement. Cette biographie était passionnante et m'a donné beaucoup d'idées pour mon prochain roman !
Dommage en revanche que le fond soit gâché par une forme déplorable : coquilles, défauts de mise en page, bêtes erreurs de grammaire/orthographe/ponctuation parsèment l'ouvrage, en particulier dans la partie "en marge" (bâclée) rendant quelques-uns de ses chapitres illisibles. Ce problème aurait pu être évité par une relecture externe attentive, visiblement pas effectuée.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Je suis venu voir mes parents, j’ai apporté quelques livres et si je parviens à m’organiser pour le travail je passerai quelque temps ici, étant obligé de publier cet hiver deux ou trois volumes, soit pour gagner quelque argent, soit parce que je suis dégoûté de cette boutique universitaire qui, ainsi que tant d’autres choses, va toujours de mal en pire et qu’en la quittant, je désire cependant qu’on me regrette.
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Et autant il loue l'art des troubadours qui prennent chez les Maures le goût des romans, des féeries et des nouvelles, autant il condamne la rage et la barbarie des Croisés, des soldats ignorants qui n'eurent avec les Musulmans d'autres relations que celles que l'on conserve avec l'ennemi le plus cruel. Ils étaient tout à fait sans lettres et se faisaient même honneur de leur ignorance.

P.19
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Depuis la fin de l'Empire, si le volume de production augmente avec l'invention du métier à tisser de Jacquard, les prix de vente diminuent, et les fabricants répercutent cette baisse sur le salaire des canuts. Ceux-ci, pour se défendre ont commencé à se grouper en associations, comme les Volontaires du Rhône, et, devant les réticences des fabricants, ils font appel aux autorités pour permettre que soit fixé un tarif minimum légal.

P. 50
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Le panorama qu'il trace de la médecine à Montpellier repose sur une idée répondant à l'esprit des Lumières : La médecine n'est pas encore tellement distincte, tellement séparée des autres branches des connaissances humaines, que son histoire puisse en être considérée isolément. Toutes les sciences ont des rapports et une marche semblable qui est celle de l'esprit humain.

P. 13
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Entre temps, le médecin qu'il était eut le mérite de faire face avec intelligence et détermination à la menaçante épidémie de choléra qui faisait des ravages à Paris - Casimir Périer en mourut - par des mesures appropriées qu'il fait connaître dans une affiche du 19 août 1832, comme la création de commissions médicales et de postes où seront regroupés pour chaque quartier des médecins, des infirmiers et des moyens de transport pour les hôpitaux...

P. 57

NDL : le chiffre officiel des victimes de l'épidémie de 1832 s'élève à 102 739.
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