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EAN : 9782842637965
288 pages
Le Dilettante (12/03/2014)
  Existe en édition audio
3.12/5   693 notes
Résumé :
Mathilde a 24 ans. Elle a abandonné ses études pour un boulot sans intérêt et vit en colocation avec deux autres filles. Elle dit qu'elle est heureuse, mais est toujours obligée de boire pour s'en souvenir. Un jour, elle oublie son sac à main dans un café. Un homme le lui rend la semaine suivante. Quelques mois plus tard, et à cause de cet homme justement, elle décide de changer de vie. Yann a 26 ans. Il est aussi diplômé qu'on puisse l'être, mais n'a pas trouvé de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (122) Voir plus Ajouter une critique
3,12

sur 693 notes
Une lecture agréable... mais qui s'éloigne assez vite. Ce n'est pas une question de mauvais livre, mais peut-être est-il pour mon goût, trop dans l'air du temps, dans un style très contemporain... proche du "parler branché" !!!Un ouvrage qui restera cependant dans ma bibliothèque car il m'a été offert par des amis, très chers et très sensibles aux écrits d' Anne Gavalda .

cette dernière publication m'est parvenue , dédicacée en plus à mon attention par l'auteur, lors d' une signature à Lons-le-Saunier….
Ainsi ce volume est arrivé comme un vrai cadeau, rempli d'odeurs et de paysages d'ailleurs…loin de ma banlieue parisienne !!

J'ai pris plaisir à lire ces deux histoires , inégales cependant ; j'ai éprouvé une très nette préférence pour la seconde nouvelle, mettant en scène un jeune homme attachant, en quête inconsciemment d'un vrai sens et d'un vrai goût à sa vie. Il va avoir un coup de coeur pour ses voisins, couple atypique, chaleureux, fantasque, avec deux petites filles. Une vraie maison avec des vrais élans, de la chaleur…des discussions, des coups de gueule , de la fantaisie, de la vie qui explose de partout… et Yann réalise combien il est à côté de tout, dans une vie de couple, où sa copine fait sentir qu'elle appartient à une classe sociale supérieure, où elle manifeste trop fréquemment du mépris envers les autres... :

« j'ai été un enfant sans histoires, un premier communiant sage comme une image, la mascotte de mon club d'optimistes, un lycéen tranquille, un bachelier bien reçu, un étudiant sérieux, un coeur d'artichaut en amour et un amoureux fidèle.
J'avais trouvé un boulot à défaut d'avoir eu une passion ou le goût d'un métier, je venais de signer un contrat à durée indéterminée qui m'aurait permis de commencer à m'endetter un peu pour pouvoir m'endetter davantage un peu plus tard et je sortais avec une fille issue d'un milieu beaucoup plus raffiné que le mien. Une fille qui m'a montré les bonnes choses de la bourgeoisie et ses limites aussi. Qui m'aura dégrossi, je le reconnais, mais qui m'aura conforté à son insu dans ma grosse bauge crasse de petit-fils de patron de pêche. Qui m'aura permis de prendre conscience que l'on se tenait beaucoup moins bien dans ma famille, mais que l'on s'y comportait mieux. Qu'on y mettait moins les formes, mais que la chaîne était plus longue et l'ancre plus sûre. Et qu'on n'y disait pas autant de mal des autres. Que les autres nous obsédaient moins. Peut-être parce qu'on était trop bêtas pour voir plus loin que le bout de notre nez ou peut-être parce qu'au bout de notre nez justement, il y avait l'horizon.
Peut-être que cette ligne, là, que ce trait infini entre le ciel et la mer depuis la nuit des temps, ça vous façonnait des êtres humains moins arrogants… » (p.276)

Ces deux textes mettent en scène , tour à tour, une jeune femme de 24 ans, coincée dans un boulot insipide, après avoir fait des études d'art. Elle vit en colocation avec deux autres jeunes femmes…. Un incident anodin va bouleverser son quotidien… et mettra en évidence la grisaille de ce qu'elle vit.
Dans les deux narrations, il est question d'un mal être d'une jeune génération, avec un travail qui ne valorise rien et n'offre pas un véritable objectif… le reste : une société en crise, faussement « communicante »…le tout dans une vague de superficialité et d'insatisfaction…généralisée

Deux textes sur un ton léger qui parle d'un vrai malaise de gens jeunes, qui ne peuvent se dépasser ou se valoriser par leur travail, qui recherchent des vrais buts…une vie digne d'être vécue…Des dialogues, un langage vivant, parlé…. Des coups de patte , bienvenus, envers tous nos tics de nouveaux moyens de communication…Une lecture très plaisante et qui parle de problèmes sociétaux, bien réels !!
Le plaisir de la lecture est multipliée par la vivacité des dialogues et par un humour très vif, qui parcourt l'ensemble des deux textes ...


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La vie est belle. Parfois.

Pas tout le temps. de temps en temps. Alors on fait comme on peut. On fait avec ce qu'on a, avec ce qu'on est, avec ce qui nous éclaire. Et on lit Gavalda.

Anna Gavalda, c'est la poésie des autres. Cette façon de raconter des êtres simples qu'elle rend exceptionnels de vérité.

Deux histoires. Deux coeurs paumés dans un Paris trop grand, ville des solitudes dans la multitude, qu'ils arpentent à la recherche d'autre chose. A la recherche de temps meilleurs.

Deux histoires, deux quêtes. Deux personnes, deux coeurs qui battent. Deux portraits d'une génération pas si enchantée que ça.

Mathilde. Jeune fille de notre temps, payée à coller des commentaires sur des sites internet. Elle paume un sac avec 10 000 balles à l'intérieur à la terrasse d'un café. La faute à pas de chance, à ces erreurs trop humaines. Perdre pour gagner un peu.

Yann. Jeune homme de notre époque en quête de quelque chose d'autre. Il va trouver un peu de ce qu'il ne savait pas chercher à travers ses voisins. Pour aller voir ailleurs si il y est.

Les héros d'Anna Gavalda. Vous et moi. Frêles êtres humains qui se battent contre eux-mêmes, contre leurs failles, contre leur propre lucidité.

Anna Gavalda, c'est la raconteuse de destins qui n'ont rien de grandiose. C'est la contemplatrice des gens qui passent, dans nos rues, en bas de nos immeubles, au prochain feu rouge. Ces gens dont on croise le regard quelques secondes et qui parfois nous laissent entrevoir un peu de ce qui les traverse.

Anna Gavalda décompte les batailles gagnées et les illusions perdues avec ce petit goût de mélancolie, de fatalisme amusé. Et peut-être plus que les histoires en elle-même, j'aime sa façon de les raconter.

La vie est belle.

Anna Gavalda est belle.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Ce livre fait du bien... en tout cas, il m'en a fait...
Surtout l'histoire de Yann.
Ce petit roman nous raconte 2 histoires de changement de vie.

D'abord, l'histoire de Mathilde. Jeune fille actuelle, branchée, survoltée, connectée. Tête en l'air, elle oublie son sac plein de trésors (trésors futiles, trésors sentimentaux et surtout 10 000 euros en liquide). Désespérée par cette perte (elle semble d'ailleurs plus affectée par la perte des souvenirs personnels que par l'argent liquide !), ce qui d'ailleurs nous la rend un peu plus humaine..., elle apprend que son sac a été retrouvé et lui sera rendu. Une rencontre, un échange verbal de quelques instants. Une remise en question ! La vie de Mathilde peut commencer...

2ème histoire : Yann.
Jeune homme bien sous tout rapport : un boulot fixe, un appart, une copine, il est poli et gentil...
Seul pour quelques jours, il aide ses voisins à déplacer un meuble et rencontre le temps d'une soirée cette famille (1 couples et 2 fillettes). Une soirée, juste le temps de se retrouver lui même, de se rendre compte qu'il vit dans le mensonge de soi. Il s'agit là non pas d'une remise en question, mais de retrouvailles avec soi-même et qui va lui permettre de remettre sa vie sur ses propres rails !

Cette deuxième histoire m'a touché beaucoup plus que la 1ère.
J'ai aimé la plume d'Anna Gavalda, son franc parlé, sa légèreté, son optimisme...
Un roman qui se lit facilement, rapidement et qui apporte une note de fraicheur.
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Deux histoires assez inégales composent ce livre.
La première, assez inégale, m'a déçue, comme ça avait été le cas pour « Billie ». Des incohérences, des maladresses, une Mathilde peu convaincante dans une histoire tirée par les cheveux. Pas du grand Gavalda en somme.
La seconde est nettement meilleure et je l'ai lue avec plus de plaisir. Yann est très sympathique et attachant, son personnage crédible et son mal-être palpable.
Mais pour autant, je n'ai pas retrouvé le même attrait que pour les premiers Gavalda.
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La vie en mieux ou Des vies en mieux, pour sa version poche, est le dernier roman d'Anna Gavalda. Il s'agit de deux nouvelles ou l'on fait la connaissance de Mathilde d'abord et ensuite de Yann.

Dans les critiques que j'ai pu lire, beaucoup ont aimé Yann et son histoire alors que moi c'est tout l'inverse. C'est Mathilde qui m'a fait le plus rire.

On retrouve le style et l'humour de l'auteur avec beaucoup de plaisir, ce roman se dévore d'une traite et est truffé d'excellentes remarques :
"Un petit garçon né à la toute fin du XXè siècle, à qui l'on a répété depuis qu'il est en âge de jeter ses papiers de bonbon à la poubelle, que la nature souffre par sa faute, que les forêts disparaissent dans l'huile de palme de ses petits pains au chocolat, que la banquise fond quand sa maman démarre le moteur de leur voiture, que les animaux sauvages sont tous en train de crever et que, s'il ne referme pas le robinet à chaque fois qu'il se brosse les dents, et bien, tout çà sera en partie à cause de lui."

Bref pas de coup de coeur mais un très bon moment.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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critiques presse (4)
Chatelaine
05 août 2014
On retrouve dans La vie en mieux le ton gavaldien si particulier qui capte l’air du temps dans des bulles de tendresse.
Lire la critique sur le site : Chatelaine
LeFigaro
14 mars 2014
Ici, ce ne sont pas vraiment des nouvelles. Les textes sont plus charnus. L'éditeur parle d'«histoires». Anna Gavalda connaît la chanson et applique ce qui a fait son succès: la bonhomie coquine, avec cette manière de se coller parfaitement dans l'air du temps sans avoir l'air d'y toucher.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress
11 mars 2014
Dans La vie en mieux, Anna Gavalda nous plonge dans la vie de deux jeunes adultes malheureux qui décident de tout changer, préférant "se tromper de vie plutôt que de n'en vivre aucune".
Lire la critique sur le site : Lexpress
Lexpress
06 mars 2014
Anna Gavalda, elle, a un don inouï de la formule et de l'image. Une manière unique de parler du monde d'aujourd'hui avec une foule de détails justes.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (105) Voir plus Ajouter une citation
Et Facebook, c’est pas du fantasme ?
Et Meetic ?
Et Adopte ?
Et Attractive ?
Et tous ces sites de rencontres à la con ?
Tous ces chaudrons misérables où l’on vous fait bien touiller votre solitude entre deux visuels de pub, tous ces « J’aime » cliqués droit, tous ces réseaux d’amis imaginaires, de communautés surveillées, de fraternités démunies, grégaires et payantes reliées à des serveurs richissimes, c’est quoi ?
Et cette fébrilité, là…
Cet état de manque permanent, ce trou au côté, ces téléphones que vous rongez sans cesse, ces écrans qu’il vous faut toujours déverrouiller, ces vies que vous achetez pour pouvoir continuer à jouer, cette blessure, cette bonde, ces serrements dans votre poche ?
Cette façon que vous avez, tous, toujours, de tout le temps vérifier si on ne vous a pas laissé un mot, un message, un signe, une relance, une notification, une pub, un… un n’importe quoi.

Et ce « on » qui peut être n’importe qui ou n’importe quoi aussi du moment que ça s’adresse à vous, que ça vous rassure, que ça vous rappelle que vous êtes vivant, que vous existez, que vous comptez et qu’à défaut de vous connaître autrement, on peut peut-être essayer de vous refourguer une dernière petite saloperie au passage.
Tous ces abîmes, tous ces vertiges, toutes ces lignes de code que vous caressez dans le métro et qui vous jettent comme une vieille merde sitôt que « ça » ne vous capte plus.
Toutes ces distractions qui vous distraient de vous-mêmes, qui vous ont fait perdre l’habitude de penser à vous, de rêver à vous, de papoter avec la base, d’apprendre à vous connaître ou à vous reconnaître, de regarder les autres, de sourire aux inconnus, de mater, de flirter, d’emballer, de baiser même !mais qui vous donnent l’illusion d’en être et d’embrasser le monde entier…
Tous ces sentiments codés, toutes ces amitiés qui ne tiennent qu’à un fil, qu’il faut recharger tous les soirs et dont il ne resterait rien si les plombs sautaient, c’est pas du fantasme, ça, peut-être ?
Et je sais de quoi je parle.
Je saigne aussi.
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Emoticône. Le nom est aussi vulgaire que la chose.Je hais ces trucs de feignants. Au lieu d'exprimer un sentiment, on l'expédie. On appuie sur une touche et tous les sourires du monde sont pareils. Les joies, les doutes, le chagrin, la colère, tout a la même gueule. Tous les élans du coeur se retrouvent réduits à cinq ronds hideux.
Putain, quel progrès ...(p.165)
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Puisque tout est truqué...Puisque tout n'est que commentaires... Puisque les pôles sont en train de fondre, que les banquiers sont enfin indemnisés, que les paysans se pendent dans leurs granges et qu'on descelle les bancs publics pour empêcher les clodos de s'y asseoir... Franchement ? Qu'est-ce que je vais aller m'embêter à poser mes collets dans un monde pareil , hein ? (p.19)
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Les téléphones, les textos, les écrans, les chats et les e-mails, je ne voulais plus de ces bornes imaginaires sur ma carte du Tendre.
J'avais donné, j'avais souffert, j'avais payé mon écot à tous ces plans foireux, absurdes et chimériques que nous imposait l'amour au temps du numérique.
Oui, j'étais fatiguée. Pire, même, je me sentais dépouillée, vidée, désincarnée, d'avoir si souvent aimé sans aimer. Maintenant, je voulais de vraies histoires avec des vraies gens et du vrai gras autour autrement je préférais encore passer mon tour. (p.75)
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On te ressasse à longueur d'ondes que la dette de ton pays s'élève à cent mille milliards de milliards de dollars, que ta monnaie ne vaudra bientôt plus rien, que si tu ne sais pas parler le chinois, ce n'est même pas la peine d'essayer, que le Qatar est en train de tous nous racheter, que l'Europe, c'est fini, que l'Occident, c'est fichu et que la planète, c'est foutu.
Voilà. C'est tout.
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Vidéo de Anna Gavalda
Bande Annonce du film, Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part (2020), adaptation du roman d'Anna Gavalda.
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