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EAN : 9782213631059
364 pages
Fayard (14/08/2007)
3.33/5   26 notes
Résumé :

Tout réussit à Salvador Portal, ancien soixante-huitard devenu coach d'hommes d'affaires.

Pourtant, un malaise insidieux le ronge. Véra, sa grand-mère, qui vit recluse dans une maison de retraite, est née à Berlin dans une famille de juifs assimilés. Par amour, elle a suivi le beau Rafael Portal en Espagne, échappant ainsi au piège de l'Allemagne nazie.

Le temps a passé, mais ce grand-père de légende, assassiné en 1936 pen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Salvador Portal paraît avoir réussi sa vie. Responsable d'une agence d'un groupe publicitaire, il est devenu un "maître" de la communication. Il est très "en vue" à Paris et il gagne beaucoup d'argent; quant à sa vie de famille elle semble plutôt épanouie auprès de son épouse sensible aux mêmes préoccupations.
Il ne peut toutefois pas ne pas s'interroger sur les failles qu'il ressent au fond de lui-même, des failles surtout perceptibles lorsqu'il rend visite à sa grand-mère paternelle, une vieille dame digne, aimable dans toute l'acceptation de ce terme, au passé flou au coeur de l'Allemagne nazie et de l'Espagne franquiste.
Peu à peu, lui dont le métier est d'enseigner aux autres l'art de se fabriquer une image, va se sentir à la fois l'artisan et la victime d'une "vie mentie". Michel del Castillo emmène ainsi le lecteur au centre d'une société malade de ses images, de ses clichés, de ses slogans, une société malade, tout court. il signe un roman, un peu long parfois, mais qui sonne juste quant au message qu'il fait passer.
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Salvador Portal est directeur d'une société de communication. Tout va bien pour lui en apparence mais il souhaite faire des recherches sur sa famille à la suite de l'annonce du suicide de son père. Il part en Espagne pour enquêter. Son père était le fils d'un intellectuel espagnol opposé à Franco et sa mère était d'origine juive allemande.
Quant à Véra, sa grand-mère, elle venait de Berlin et a suivi son mari en Espagne pour échapper aux persécutions nazies. Avec son mari, tué en 1936 dans des circonstances tragiques, elle a vécu un amour passionné, et ce grand-père de légende hante la mémoire familiale.
Salvador va ainsi mettre ses pas dans les traces de sa grand-mère, Véra, et découvrir que sa grand-mère a croisé le chemin du philosophe dissident Unamuno
Un récit captivant qui nous emmène dans l'Espagne des années 30 et dans la France actuelle en butte aux effets de la mondialisation.
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Trois ou quatre étoiles, j'hésite. Si c'eut été un auteur que je n'avais jamais lu, j'aurais probablement donné quatre, relativement séduit par les idées et l'entremêlement historique, le côté saga familial, poids du passé, la difficulté de comprendre une vie, une vérité... les choses changent, les regards changent... Seuls quelques piliers semblent être là. Toujours.
Mais, comme je connais et ait admiré del Castillo dans Tanguy et (sopratutto) dans La Guitare, je ne peux pas ne pas me sentir un peu déçu, car malgré tout il y a quelques facilités. Et c'est un rien convenu.
Bon, allez je mets quand même quatre étoiles, parce que ce type et ce livre, son livre, sont vraiment sincères et je ne peux qu'être empli de gratitude.
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Un homme au sommet de sa carrière professionnelle s'interroge et questionne sa grand-mère sur le sens de sa vie.
J'ai beaucoup aimé le personnage de l'aïeule ainsi que la quête philosophique, mais le ton historico-politique du roman m'a déplu.


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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
C'était une fille d'un optimisme sain, parfaitement adaptée à notre monde postmoderne. Elle croyait à la publicité, à la psychanalyse, au néomarxisme, à la libération des moeurs, au féminisme, à l'écologie, aux médecines douces, aux gymnastiques orientales ; détestant le racisme, le colonialisme, elle prêchait avec componction le devoir de mémoire, évoquait à tout bout de champ la Shoah, les génocides perpétrés en Afrique ou en Asie, condamnait la torture et les atteintes aux droits de l'homme, indignations qui ne l'empêchait pas de célébrer les vertus du marché. Toujours prête à s'enflammer pour les causes les plus diverses -mariage des homosexuels, le droit à l'adoption pour les couples gays et lesbiens, la situation des immigrés, la détresse des sans-logis, les intermittents du spectacle, la dernière famine en Afrique -, sa générosité verbale lui tenait lieu de pensée. Admirant tout ce que Libération ou les Inrockuptibles déclaraient digne d'admiration, elle alignait les poncifs avec une ingénuité touchante. Ses bons sentiments la maintenaient dans un état de lévitation mystique.
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La direction du groupe Bernottin venait d'annoncer simultanément le licenciement de huit cents personnes et des bénéfices records pour l'année. Les réactions des syndicats et des partis de gauche étaient prévisibles; les chefs de l'opposition dénonçaient l'immoralité de la mondialisation qui, par pans entiers, déchirait le tissu industriel de la France. Accusant les fonds de pension américains d'être, par leur exigence d'une rentabilité à court terme, responsables du désastre, ils mettaient en cause le gouvernement, rhétorique qui leur évitait d'avoir à analyser une évolution qu'ils ne maîtrisaient pas mieux que leurs adversaires.
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Le mensonge nous habite, il est en nous… Je ne réclame pas la transparence, remarque, je déteste la limpidité protestante. Il y a, il y aura toujours de l’ombre, des contradictions, des déchirures. Il y a de la saleté, de la boue. Mais l’imposture, c’est la grimace de la sincérité.
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Tel un train lancé à grande vitesse, la machine financière roulait toute seule. Nul ne savait où elle filait, vers quelle destination. Il n'y avait personne dans la cabine, et les décideurs, quand on les rencontrait, se contentaient d'évoquer les aiguillages, les obstacles à contourner, les embouteillages à éviter. Les plus intelligents, les Scandinaves, réussissaient à réguler le trafic, à prévenir les accidents, assurant aux voyageurs un déplacement précisible. Les moins doués, souvent des Français, criaient qu'il fallait interrompre le trafic, casser les nouvelles locomotives et revenir au charbon et à la vapeur.
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Je ne possédais aucune vérité, je n’en détiendrais jamais aucune, mais je savais désormais où elle se situait, loin, très loin, dans un ailleurs inaccessible. Je savais que l’important n’est pas ce qu’on possède, mais ce qu’on cherche. […] chacun avait ouvert des brèches par lesquelles je sentais s’engouffrer une brise ténue. Ce n’était peut-être que le souffle de la vie et je le respirais avec avidité, reconnaissance, sans me demander ce que la vie signifiait, ni comment l’interpréter. Je me contentais de l’accueillir avec ferveur.
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Michel del Castillo vous présente son ouvrage "Mamita" aux éditions Fayard.
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