AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782070451982
416 pages
Gallimard (26/04/2013)
3.73/5   93 notes
Résumé :
On s'amuse ferme en découvrant l'histoire vraie de ces deux années de séjour, aussi épouvantables qu'hilarantes, aux îles Kiribati, petite nation perdue au fin fond du Pacifique Sud - qui pourrait bien être le pire endroit du monde. A vingt-six ans, Maarten Troost - qui s'ingéniait à différer son entrée dans la vie active en accumulant les diplômes universitaires inutiles, avant d'enchaîner les boulots intérimaires - décide de partir pour Tarawa, un lointain atoll d... >Voir plus
Que lire après La vie sexuelle des cannibalesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
3,73

sur 93 notes
5
8 avis
4
9 avis
3
1 avis
2
3 avis
1
1 avis
A la fin de leurs études universitaires, Maarten et Sylvia, un couple d'américains fraîchement mariés, décident d'en profiter pour partir à l'étranger et vivre « l'aventure ». Lorsque Sylvia trouve un poste dans un atoll paradisiaque en plein Pacifique Sud, ils n'hésitent pas une seconde et volent vers ce qui leur semble être l'occasion immanquable d'avoir deux ans de vacances tous frais payés.
Mais ils vont vite se rendre compte que l'idyllisme de la carte postale qu'ils se sont imaginé comporte un verso où eau potable, électricité, traitement des déchets et des eaux usées sont des options et que la barrière de récifs blancs qu'ils aperçoivent au loin n'est autre qu'un agglomérat flottant de couches pleines de merde des mouflets de l'île.
C'est avec beaucoup d'humour et de seconds degrés que J. Maarten Troost restitue dans ce récit ses mésaventures au pays du dieu Rongo, grand amateur de chair humaine et divinité des cannibales désormais convertis au culte de la bière et de la « malbouffe » de l'oncle Sam.
Même si le titre trompeur, qui va attirer une foule de lecteurs lubriques (dont votre serviteur !) est à prendre au second degré, (déçu ?), cette histoire mérite que l'on s'y attarde ne serait-ce que pour l'humour qui hante chaque page.
Traduction de Béatrice Vierne.
Folio collection « voyage » N°19, 408 pages.
Commenter  J’apprécie          490
Le titre de ce roman évoque pour moi le principe très particulier d'intitulation chez Magritte pour qui le titre ne devait jamais être un simple doublon linguistique de ce que figurait le tableau mais plutôt une création poétique. Nous y sommes avec Troost, un titre décalé dans lequel vous ne saurez pas "tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la sexualité des cannibales sans jamais oser le demander" ;-)
Maarten et Sylvia quittent les États-unis pour les îles Kiribati, dans un atoll dont toutes les nuances de bleu et de vert combleraient un peintre. le hic, c'est que la vie quotidienne dans l'atoll en question promet, pour un américain urbain habitué à certaines commodités (eau courante, toilettes, soins médicaux, diversité alimentaire, électricité, réseaux de communication...) de gros efforts d'acculturation et un cocktail savamment dosé de fatalisme, de philosophie et de "système débrouille". Hypocondriaques, phobiques des rats, poux de mer, cafards, vers et chiens féroces s'abstenir !
Le roman, drôle et décalé, souffre à mon sens de quelques bonnes longueurs. Mais l'ensemble est vraiment plaisant.
Quels sont les romans humoristiques qui vous ont le plus séduits ?
Commenter  J’apprécie          355
Qui ne voudrait pas passer deux années sur une petite île de la république des Kiribati, perdue au milieu du Pacifique ? Probablement tous les voyageurs avertis. Pas d'eau d'un bleu profond, ni de plages de sable blanc. Les civilisations occidentales sont arrivées et ont détruit en quelques années le délicat équilibre écologique qui s'était établi. Tout d'abord parce que ces îles servent de cibles privilégiées chaque fois qu'une nouvelle arme atomique rigolote doit être testée. En important ensuite des produits emballés dans du plastique, des canettes, et autre matériau que l'île est incapable de traiter. Et enfin, en arrosant ce paradis de subsides, attirant tous les déshérités du coin, qui finissent par transformer ce morceau de terre en décharge et fosse septique géantes.

Le quotidien offre peu de variété : du poisson, dont on espère qu'il n'a pas été nager souvent dans les eaux proches des concentrations de population ; de l'eau, toujours bouillie afin de détruire tous les bactéries qui se sentent aux Kiribati comme chez elles ; comme musique, la Macarena ; l'électricité arrive et repart de manière aléatoire ; l'eau provient d'une citerne (qui sert également de piscine à toute une série d'animaux), et doit être précieusement rationnée.

Ce roman autobiographique, assez léger, m'a beaucoup amusé. L'auteur se lance dans un guide complet du pays, de la description de la pêche aux structures politiques, des danses rituelles aux beuveries quand arrive enfin la cargaison de bière. On constate que le confort « élémentaire » ne l'est pas pour tout le monde. le ton est parfois un peu moqueur, mais l'ironie ne cache pas l'amour qu'a l'auteur pour le pays qui l'a accueilli deux ans. D'ailleurs, il a finalement décidé d'y retourner, et après la lecture de ce livre, on se rend bien compte qu'il faut un profond attachement pour oser retenter l'aventure.
Commenter  J’apprécie          310
Mon livre ayant mis un mois à arriver (et oui, les déboires de la lecture en VO avec commande du tome d'occase outre-Atlantique...), j'ai eu le temps de changer trente fois d'avis sur la bonne idée de cette lecture. le résumé me tentait terriblement, dans le genre récit de voyage bourré d'humour... Puis j'ai lu quelques critiques qui m'ont fait douter du ton, du contenu et surtout de l'intérêt.

Quelle bonne surprise! J'avais bien choisi mon livre.

Après quelques brefs chapitres introductifs dans lesquels il nous permet de cerner son personnage principal, Troost nous présente un jeune occidental fraîchement diplômé, avec une excellente culture générale (il a vu du monde, étant néerlando-tchèque ayant ensuite migré aux États-Unis, et donc expérimenté diverses cultures. Occidentales.) et une bonne connaissance (théorique) du monde et de ses rouages, et ses pérégrinations au bout du monde. Ah oui, le personnage en question, c'est lui. Et lui, c'est le roi de la procrastination. J'ai pris quelques notes pour compléter les miennes...

Le voyage, les cultures, les anecdotes sur la vie des îles Kiribati, tout ça c'est très intéressant. C'est même très riche et juste.
Mais tout l'intérêt dans ce petit récit de voyage au bout du monde, c'est la manière dont l'auteur partage à quel point il (et nous avec) est inadéquat, inadapté à la vie parmi une culture et un climat du Pacifique aussi éloignés du mode de vie et de pensée occidental. Et par conséquent à quel point ses attentes (et celles des occidentaux qui s'exportent vers des cultures similaires) sont surréalistes.
J'ai tout particulièrement aimé toutes les références aux puissances impérialistes passées, présentes et préparant déjà l'avenir, leur interférence pour des raisons purement économiques, stratégiques ou ridicules, sans aucune considération pour la population locale.
Maarten Troost partage aussi de manière très drôle des tranches d'Histoire des îles Kiribati, ou du moins ce que l'on en sait, nous offre un condensé des essentiels pour éviter les faux-pas culturels et se faire avoir par les I-Kiribati, et la manière dont les diverses influences et objets occidentaux ont été intégrés à leur propre culture (et très souvent, pas les choses les plus utiles ou saines).
Et c'est son usage permanent de l'autodérision qui rend l'auteur aussi intéressant et même parfois attachant. Okay, carrément attachant.

Parmi mes thèmes préférés, toutes les histoires de Troost face aux requins, à la vague "surprise", la Macarena (et Ice Ice Baby) et aux avions.

Sur ce, je l'avoue, je file commander "Getting Stoned with Savages: A Trip Through the Islands of Fiji and Vanuatu". Parce que bon, des récits de vie sous des cieux aussi exotiques par un type que les embrouilles trouvent sans qu'il les cherche, ça me paraît incontournable.
Commenter  J’apprécie          190
Grosse déception!

Je pensais trouver un récit de vacances catastrophiques plein d'humour comme j'en ai déjà lu et je me suis retrouvée à lire le récit d'un européen citadin, qui vit à New-York, le vrai citadin, quoi, qui part s'installer pour deux ans au bout du bout du monde et qui s'étonne de ne rien y trouver de la vie moderne...
Déjà, la 4ème de couverture parlait de l'envers de la carte postale mais vous en avez vues beaucoup, vous, des cartes postales des îles Kiribati?

Certes, il y a des anecdotes qui m'ont fait sourire mais quel ennui tout au long de la lecture! J'ai tenu jusqu'au bout péniblement, parce que je l'ai reçu dans le cadre de l'opération masse critique et que je me devais d'en faire une critique objective. Mauvais pioche, ça arrive, je remercie quand même Babelio!

Même le titre, je n'en ai pas trouvé la signification...tout à la fin du bouquin, on comprend qui sont les cannibales mais c'est tout.
Par contre, je pense presque tout connaître des îles Kiribati (prononcez Kiriiibass!) dont l'auteur à rempli des pages et des pages!
Que ces îles soient hyper mal desservies ne m'a, bizarrement, pas étonnée, qu'il y manque cruellement d'hygiène, non plus, qu'on y mange tout ce que l'on y trouve encore moins!

En bref, entre les 3/4 du livre consacrés à la géographie et quelques chapitres parlant de la corruption des fonctionnaires, on a droit à quelques mésaventures qui nous font gentiment sourire.
J'avoue avoir lu quelques pages en diagonale, d'autant plus que chaque chapitre est annoncé par un texte commençant par "où l'auteur va..." et qu'il ne fait que développer par la suite.
Même la fin était tout à fait prévisible.

Vous l'avez compris, je n'ai pas aimé, mais alors là, pas du tout! Je m'empresse d'oublier le peu que j'ai retenu pour en faire ma critique!
Commenter  J’apprécie          210


critiques presse (1)
Lexpress
09 juillet 2012
Un récit de voyage très drôle dans lequel la vie sur une île du Pacifique vire au cauchemar.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Pour vous représenter les Kiribati, imaginez donc que tous les États-Unis (continentaux) disparaissent fort opportunément, ne laissant à leur place que Baltimore et une vaste étendue d’océan d’un bleu intense. Ensuite, hachez menu Baltimore, afin d’en faire trente-trois morceaux, mettez-en un là où se trouvait le Maine, un autre à l’endroit de la Californie, et ainsi de suite jusqu’à ce que vous ayez trente-trois petits bouts de Baltimore disséminés de manière à être sûr que trente-deux Baltimoriens sur trente-trois n’assisteront plus jamais à un match de l’équipe des Orioles. Après quoi, supprimez l’électricité, l’eau courante, les toilettes, la télévision, les restaurants, les buildings et les avions (à l’exception de deux très anciens modèles à hélice, entretenus par des personnes dont la langue ne comporte aucun mot signifiant « entretien »). Remplacez le tout par du chaume. Aplatissez toutes les terres pour obtenir une surface uniforme de soixante centimètres au-dessus du niveau de la mer. Jouez avec ces îles en faisant fondre les calottes polaires. Ajoutez des palmiers. Saupoudrez d’hépatite A, B et C. Incorporez de la dengue et des parasites intestinaux, sans cesser de remuer. Éloignez tout médecin. Isolez et faites cuire à une température constante de trente-huit degrés. Vous obtiendrez la république des Kiribati.
Commenter  J’apprécie          120
Il existait, me semblait-il, un décalage considérable entre les diverses hantises des Occidentaux concernant la santé publique et les réalités du Pacifique. La diarrhée et les infections aiguës des voies respiratoires, par exemple, tuaient près de dix pour cent des enfants de moins de cinq ans. Seulement, les « people », eux, ne meurent pas de diarrhée. Elizabeth Taylor n’organise pas de soirées payantes au bénéfice des personnes qui ont la courante. Donc, l’argent s’en va plutôt vers le sida que vers les diarrhées enfantines. Qu’il en soit ainsi ! Si les généreux donateurs veulent aider à combattre le sida plutôt que la diarrhée et la malaria qui tuent infiniment plus de monde dans les pays en voie de développement, je me garderai bien d’émettre la moindre critique.
Commenter  J’apprécie          170
Le type a tamponné nos passeports. J’ai été content de constater qu’il s’agissait d’un petit tampon discret, ce qui nous changeait de la plupart des pays en voie de développement, qui paraissaient avoir décidé que, s’ils ne pouvaient pas être de grandes puissances, ils pouvaient au moins avoir de grands tampons, des témoignages de leur grandeur, surchargés d’ornements, occupant une page entière d’un passeport ordinaire, quand ce n’était pas deux. Plus le pays était insignifiant, houleux, dictatorial, plus le tampon était maousse. Donc la petite traînée d’encre laissée par notre préposé me paraissait prometteuse, comme si les Kiribati nous déclaraient : "Nous sommes petits. Nous nous en satisfaisons. Nous n’avons pas d’illusions."
Commenter  J’apprécie          110
Un jour, avec ma bonne amie Sylvia, je suis allé m’installer sur un atoll dans la zone équatoriale de l’océan Pacifique. Cet atoll s’appelait Tarawa, et si quelqu’un qui croit avec ferveur que la Terre est plate devait atterrir un jour sur son rivage étique, il (ou elle) serait bien forcé (ou forcée) d’admettre qu’il (ou elle) vient d’arriver au bout du monde. Les cartographes eux-mêmes relèguent Tarawa dans les abîmes de la pliure ou bien à la lointaine périphérie de leur carte, signalant l’endroit sous la forme bienveillante d’un point minuscule qui n’en réussit pas moins à donner une idée tout à fait exagérée de sa taille.
Commenter  J’apprécie          101
Il est, bien sûr, tout à fait possible qu'il existe quelque part sur notre planète une gastronomie plus lamentable que celle que l'on trouve aux Kiribati. C'est une possibilité que j'accepte, de même que je veux bien croire qu'il y a peut-être une forme de vie intelligente ailleurs dans l'univers. Moi, je ne l'ai jamais rencontrée.
Commenter  J’apprécie          192

autres livres classés : kiribatiVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus

Autres livres de Maarten Troost (1) Voir plus

Lecteurs (192) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20177 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}