Après un premier tome qui m'avait fortement marqué, j'attendais une suite à la hauteur dans ce drame presque burtonien. Or, celle-ci n'est pas parvenue à me satisfaire entièrement au niveau de l'intrigue notamment. Cependant, il s'est quand même passé quelque chose au travers du message véhiculé par ses auteurs.
L'action se déroule une bonne dizaine d'années après sans la moindre transition explicative. le propos se concentre sur les prétendants à Lady Doll qui se succèdent dans cette bâtisse où le père mécréant conserve sa place. Les relations entre les personnages sont plutôt bizarres ce qui rend le tout peu crédible. Notre héroïne est réellement traumatisée et a perdu tout contact avec le genre humain en se repliant sur elle-même et en se confiant totalement à ses poupées.
L'émotion est passée et il ne reste plus grand-chose malgré de très beaux dessins. Lady Doll est surtout une bd réservée aux femmes. On sent une sensibilité qui la rend presque charnelle malgré un côté sombre et gothique. En tout cas, cette ambiance particulière m'a bien surpris dans le bon sens du terme.
Le lecteur regrettera que le scénario ne soit pas à la hauteur de ce graphisme vraiment exceptionnel. Quoiqu'il en soit, la fin de ce diptyque est plutôt touchante. le physique ne devrait jamais compter. Il faut voir l'être au-delà de la surface des choses. Malheureusement, peu de gens en sont capables.
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Une suite qu'on espérait plus tellement elle tardait à venir mais un énorme coup de coeur pour cette suite et fin. le premier tome m'avait énormément touchée et ce deuxième tome comble toutes mes attentes. Je craque toujours autant pour le dessin, l'histoire tout en douceur et en sensiblité. Je suis toujours troublée par le parcours de Gaja, ses choix, son monde et une fin des plus troublantes.
Un coup de coeur n'a pas vraiment d'explications, ça vous retourne les tripes et laisse un souvenir qui ne s'estompera jamais. Lady Doll laissera cette marque;
Béné
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Suite et fin de l'histoire de Gaja que l'on retrouve ici à l'âge adulte, toujours entourée de ses poupées, ses plus fidèles compagnes. Son père, aigri et hargneux, vit toujours avec elle et ne compte pas laisser quiconque entrer dans sa vie, mais ce ne sont pas les soupirants qui fuient aussitôt qu'ils ont vu sa difformité qu'elle cache avec un voile qui semble l'inquiéter.
Sa rencontre avec Sébastien, un jeune peintre nous emmène vers une conclusion qui m'a beaucoup plu, triste et douce et qui clôt l'histoire d'une façon assez poétique. Les dessins sont toujours plaisants et rappellent la bulle fragile et sensible dans laquelle évolue Gaja.
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Suite et fin d'une BD qui m'a totalement retournée. Au-delà du dessin que j'ai trouvé totalement splendide, l'histoire me bouleverse totalement car je me retrouve totalement dans Gaja. Je suis assez troublée par ce que je viens de lire. le monde de Gaja est complexe, dure, elle est dans une bulle et n'arrive pas à faire confiance à autrui. Au fil des années, Gaja s'est persuadée que sa solitude était méritée et que personne ne pourrait l'aimée. Pourtant elle envie tous ces couples qu'elle regarde de sa fenêtre. Sébastien va totalement bouleversé son monde et acceptera de lui ouvrir les portes de son monde. Malgré tout, leur amour ne pourra s'épanouir que d'une seule manière...
Cette BD est totalement magnifique, une histoire envoutante
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Lady Doll est un récit puissant qui véhicule un flot d'émotions qui se déverse au fil des cases, aucun personnage n'est neutre, la jalousie, l'envie, la méchanceté, l’intérêt ou l’égoïsme entourent Gaja et participent à sa réclusion mentale.
Lire la critique sur le site : Sceneario
"Tu vois ces passants, Betty, penses-tu qu'ils soient amoureux? Je ne saurais le dire. J'ignore tout du partage des sentiments. Personne n'a jamais franchi le mur de mon apparence... Personne n'a tenté de voir au-delà. Et personne ne sait qui je suis réellement." # Gaja
Personne n'a jamais franchi le mur de mon apparence... Personne n'a tenté de voir au-delà. Et personne ne sait qui je suis réellement. Excepté vous, mes chéries ! Vous êtes les seules à m'aimer telle que je suis.
Les petite filles aiment les poupées
Les petits garçons aiment les soldats
Les grandes filles aiment les soldats
Les grands garçons aiment les poupées.
Votre beauté n'a nul besoin d'être rehaussée ! En fait, vous êtes si belle que je pourrais vous demander votre main sur-le-champ !
Mais sois tranquille, Betty. J'ai cessé de me leurrer. Je veux juste savoir à quel point ils sont superficiels.
Chevaux de Foudre : la présentation éditoriale !