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EAN : 9782359052688
288 pages
Ecriture (08/11/2017)
3.76/5   38 notes
Résumé :
Lady Susan était resté inédit du vivant de Jane Austen. L'intrigue est entièrement bâtie autour des lettres échangées entre les différents protagonistes : Susan, ravissante veuve d'environ trente-cinq ans, en est le personnage central. Ses agissements volages engendrent bien des critiques. Cette femme spirituelle et sans le sou s'est en effet installée chez son beau-frère, un riche banquier. Est-elle dénuée de scrupules, prête à tout pour faire un beau mariage, ou s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Je ne suis pas une grande connaisseuse de Jane Austen, même si j'ai lu ses six romans qualifiés de majeurs, (qu'il faudrait que je relise pour mieux les découvrir) ainsi que tout ce que j'ai pu rencontrer comme romans "autour de Jane Austen".
Mais je suis fascinée par son écriture et sa façon de nous raconter la vie de ces personnages.
J'étais donc très intéressée par ces trois courts romans et ravie de pouvoir les recevoir, et je n'ai vraiment pas été déçue, au contraire.

Une préface très intéressante du traducteur présente bien ces textes, et nous donne des pistes pour les situer dans l'oeuvre de Jane Austen. Je l'ai lu avec plaisir au début, puis relu à la fin après avoir dégusté les trois romans, pour revoir les précisions !!

Lady Susan
100 pages

Roman épistolaire, une exception dans l'oeuvre de Jane Austen.
Et quelle force dans ces lettres.
L'héroïne est une manipulatrice hors pair, c'est époustouflant.
Il s'agit très certainement d'une oeuvre de jeunesse, et il est ahurissant qu'une si jeune fille, dans un milieu assez protégé qui plus est, ait su mettre en scène une femme aussi épouvantable.
Cette Lady Susan semble si franche, si honnête dans sa façon de se présenter elle-même dans ses lettres, que ça en devient parfois comique à force de méchanceté.
Elle essaie si bien de persuader qu'elle agit pour le bien de sa fille notamment, qu'on se demande si elle ne finit pas par y croire elle-même !
C'est un texte très fort autour d'une personne réellement manipulatrice, mais c'est aussi comme toujours chez Jane Austen une belle description de l'époque, des us et obligations auxquels on doit se conformer. Et un vrai plaisir à lire, même si trop court.

Les Watson
74 pages
Roman inachevé

Une histoire assez étonnante de fratrie. Et de bal aussi.
Une fois de plus, je me suis plongée dans l'histoire, sans lever le nez d'un bout à l'autre, toute surprise que ce soit déjà terminé.

Parce que contrairement à d'autres Jane Austen, ici, c'est moins les relations entre hommes et femmes que celles entre les soeurs qui dominent.
Mais comme toujours, ça ne se raconte pas, ça se vit, et l'écriture de l'autrice nous emporte quel que soit le sujet.
Avec en prime bien entendu, une peinture de la société de l'époque extrêmement fine et haute en couleurs.
Le bal, les visites codifiées à l'extrême, les relations entre riches et moins riches, l'établissement des filles, tout se déroule de façon fascinante sous nos yeux.
Un personnage d'enfant de dix ans, il me semble qu'on en rencontre assez peu dans le reste de l'oeuvre. Ce petit Charles est amusant et attachant, avec ses manières d'adulte et ses tristesses d'enfant.
La jeune Emma semble un peu trop gentille et bienveillante pour survivre dans ce monde, et j'étais un peu déçue de l'abandonner si rapidement.


Sanditon
100 pages
Roman inachevé

Un roman assez différent, puisque le personnage principal est un homme, Mr Parker, qui se démène pour que son village, Sanditon, attire les touristes et arrive à concurrencer Eastbourne ou d'autres lieux connus de la côte. Même si ensuite c'est Charlotte qu'on suit, Mr Parker est le centre de la nouvelle.
J'ai un peu moins apprécié ce texte, des longueurs surtout dans les discours de Sir Edward. C'est évidemment voulu, pour montrer combien il est lassant, mais c'est un peu longuet du coup parfois.
Et puis, c'est une oeuvre non terminée, donc sans doute non corrigée de près par l'autrice, peut-être ça aussi qui fait la différence.
Mais j'ai tout de même pris grand plaisir à la lire, toujours cette écriture très prenante.
Quelques passages m'ont fait penser à Knock ou le triomphe de la médecine. Pas le côté manipulateur ici, mais la volonté d'implanter un médecin, les réflexions sur les gens qui se croient en bonne santé ... Un siècle plus tôt quelques idées qui se rejoignent !

J'ai aimé aussi retrouver ici l'importance de la mer, les stations balnéaires, la côte sud de l'Angleterre, le plaisir d'être au bord de l'eau. Il me semble (mais je peux me tromper) que c'est assez peu présent dans l'oeuvre de Jane Austen, où on se promène plus souvent dans la campagne.

Au final, j'ai vraiment apprécié cette lecture, que l'on peut conseiller aussi bien aux fans de Jane Austen, pour découvrir ses textes moins connus, qu'à ceux qui la connaissent mal, ils pourront apprécier sur des romans très courts l'écriture, la force et le décor !
Lien : https://livresjeunessejangel..
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Lady Susan est un roman épistolaire écrit vers 1793-94, mais publié seulement en 1871. Il met en scène Susan Vernon, une veuve jeune et jolie, mais antipathique et volage, qui se victimise pour gagner la sympathie de son entourage. Elle tente de marier de force sa fille Frederica à un homme que celle-ci déteste.

Un court roman assez différent de ce à quoi on est habitué-e-s avec cette autrice, puisque le personnage principal est l'antagoniste, un personnage négatif. Avec un regard contemporain, on peut voir dans Lady Susan une femme très moderne, qui défie les codes de la société de son époque pour vivre la vie qu'elle a choisie. Malgré tout, il est impossible d'aimer réellement le personnage, que sa méchanceté, sa mesquinerie et son caractère manipulateur rendent parfaitement détestable. Ceci dit, cette anti-héroïne reste la protagoniste la plus intéressante du roman, les autres personnages étant plutôt fades.

Une bonne lecture, qui traite une fois encore de la condition des femmes à une époque qui ne leur était pas favorable. C'était une relecture pour moi et je l'ai plus appréciée cette fois (sans doute que j'étais trop jeune la première fois ^^), non seulement pour la plume d'Austen, mais aussi pour les thèmes abordés et l'originalité du point de vue.

Les Watson est un roman inachevé des années 1804-05, volontairement abandonné par Austen semble-t-il. Emma Watson, l'héroïne, revient vivre dans sa famille peu aisée après avoir été élevée par de riches parents et ne trouve pas vraiment sa place dans son nouvel environnement.

On retrouve ici des thèmes réutilisés plus tard notamment dans Mansfield Park ou Orgueil et Préjugés, mais ici on a simplement une mise en place du contexte et des personnages. le texte s'interrompt assez brusquement avant que ça devienne réellement prenant.

Une lecture intéressante quand on apprécie l'autrice, mais qui reste assez frustrante, puisqu'on n'aura jamais la suite de l'histoire (Cassandra, la soeur de Jane Austen, aurait fait des révélations sur ce à quoi le roman aurait ressemblé s'il avait été achevé, cependant).

Sanditon est le dernier roman entrepris par l'autrice; sa rédaction a été interrompue après seulement une cinquantaine de pages par la mort de celle-ci en 1817 et la première publication date de 1925. « Une autre dame » a rédigé la suite de l'histoire, ce que j'en ai entendu ne me donne pas envie d'aller voir de près ce que ça donne. La version qu'on trouve ici ne propose que la courte partie écrite par Austen.

Charlotte Heywood est reçue par les Watson, un couple qui s'est récemment lié d'amitié avec sa famille, dans une station balnéaire, Sanditon, qui essaie d'attirer les visiteurs. Elle y rencontre la vieille et très riche Lady Denham, une femme mesquine qui fait tourner en bourrique ses potentiels héritiers.

L'intrigue n'était pas très avancée, mais elle laissait entrevoir un potentiel comique assez marqué, l'autrice semblait partie pour s'amuser de ses personnages pour leur bêtise et leurs nombreux travers. le texte est malheureusement trop court pour se rendre réellement compte des thèmes qu'elle souhaitait développer.

Là aussi, c'est une lecture qui m'a laissée sur ma faim, mais qui valait la peine d'être découverte.

Avez-vous lu des écrits inachevés de vos auteur-ice-s favoris? Est-ce que ça en valait la peine, ou c'était trop frustrant pour votre goût?
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Un Jane Austen que je ne connaissais pas ! Il s'agit d'un roman épistolaire qu'elle a écrit en 1793/94 mais qui ne fut jamais publié de son vivant. Dans son contenu et dans sa forme, c'est bien un roman du XVIIIe siècle.
L'intrigue est simple et "classique", avec une jeune fille qui refuse le mariage que sa mère cherche à lui imposer. Ce qui est moins classique, surtout pour Austen, c'est Lady Susan, qui fait montre d'une vraie méchanceté envers sa fille d'abord mais aussi envers les autres personnages. C'est par ailleurs une femme adultère sans vergogne. Austen nous montre donc l'esprit d'une "femme méchante" en action, de l'intérieur, un exercice qu'elle ne retentera pas ultérieurement.
De plus Lady Susan n'est pas seulement une "méchante", elle est aussi spirituelle, énergique, intelligente et charmeuse, ce qu'admettent même ses ennemis. C'est peut-être le problème du livre d'ailleurs : son déséquilibre. Elle a les meilleures lignes et entraîne tout le roman. Face à elle, il n'y a personne qui puisse relever le gant. Mais ça ne m'a pas empêchée de grandement apprécier le livre.
Je regrette bien que Austen n'ait jamais repris ce roman plus tard dans sa carrière.
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J'étais très curieux de découvrir ce roman composé d'un des premiers écrits de Jane Austen ainsi que de deux romans inachevés, dont un à cause de sa maladie dont elle décédera quelques mois après. de ce fait, j'avais envie de voir ce que l'auteure nous avait réservé avant de rendre son dernier souffle et surtout ce qu'elle écrivait avant d'être la plume reconnue qu'elle est aujourd'hui.

Lady Susan : J'ai beaucoup aimé la forme épistolaire de Lady Susan, très largement inspirée de Les Liaisons Dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos. J'ai trouvé ce choix rafraîchissant du fait que je ne suis pas habitué à ce style, et cela encore moins en ce qui concerne Jane Austen. Malgré ce choix, sa plume n'en est pas moins délicieuse, percutante et facile à lire. Cependant, je dois admettre que j'ai trouvé son style bien moins critique et acerbe que précédemment. Néanmoins, il ne faut pas oublier pas qu'il s'agit de ses débuts dans la littérature et que celle-ci cherchait encore certainement le ton et la forme de son art. de plus, l'échange de ces lettres offrent un rythme certain et se laissent lire avec entrain et intérêt. de format court, cette oeuvre est bien plus abrupte et rapide dans l'avancée de son intrigue et sans que cela me dérange totalement, il m'a semblé manquer d'un je ne sais quoi pour que je sois totalement happé par l'ambiance de l'époque.

Pour autant et malgré son format, les personnages sont une fois de plus construits avec assurance et maitrise. J'ai vraiment pris plaisir à suivre Susan Vernon. Cette jeune femme à l'antipode de toutes les héroïnes présentée jusqu'à présent par Jane Austen. Cette dernière se dévoile calculatrice et assez machiavélique, rappelant indirectement la marquise de Merteuil. J'ai aimé cette différence qui offre un nouvel aspect du talent de l'auteure. Suivre les plans diaboliques de cette jeune veuve, à la beauté ravageuse, se veut finalement plaisant et même parfois assez drôle et bien que finalement assez moralisateur, c'est surtout un roman tyrannique qui nous est dévoilé à travers cette héroïne aussi jolie, qu'hypocrite.
Malgré la construction atypique de Lady Susan et Jane Austen étant, de nombreux personnages gravitent autour de Susan et certains m'ont plus ou moins marqué. A commencer par celui de sa fille, Frederica. Celle-ci agit en principal victime de sa mère qui ne cessera de la manipuler à sa guise malgré les nombreux avertissements et autres remarques d'autres protagonistes. J'ai aussi retenu son amie Alicia qui est l'une des pièces maîtresses de toute cette débauche et j'ai fortement aimé lire les lettres échangées entre ces deux femmes, remplies de cynisme et d'immoralité.

Finalement, j'ai beaucoup aimé ce roman de Jane Austen pour la différence qui en résulte. C'est bien la première fois qu'une héroïne de notre auteure est aussi impudente et immorale et j'ai aimé ce choix audacieux. Tout comme j'ai apprécié la différence de construction de son intrigue, faisant de cette oeuvre une oeuvre distincte du reste de sa bibliographie.

Les Watson et Sanditon : Malheureusement, les deux autres récits présents dans ce roman sont tous les deux inachevés et je trouve cela difficile de juger un tel travail. Néanmoins Les Watson n'a pas été sans me rappeler Orgueil et Préjugés pour sa construction et surtout l'importance de la place de la famille. Celle-ci est l'élément centrale et la clé de cette intrigue incomplète et l'aperçu des relations mets en évidence la joute qui caractérise si bien la plume et le style de Jane Austen. C'est fort dommage qu'on ne sache pas la raison de cet arrêt soudain d'écriture car l'histoire commençait à devenir intéressante et pertinente à lire. D'autant plus que cette dernière se déroulait dans les Landes anglaises que j'affectionne tant.

Pour ce qui est de Sanditon, je dois admettre que j'ai avant tout été séduit par son cadre idyllique et bucolique. En effet, Sanditon n'est autre qu'une petite bourgade en pleine expression, située en bord de mer, grâce à la vision rêveuse de Mr Parker que nous rencontrons en mauvaise posture dès les premières pages. J'ai surtout apprécié le fait que les personnages se développaient en même temps que ce village. Cette combinaison offre un résultat assez unique dont j'aurais aimé connaître la finalité. Surtout que ce choix se veut totalement inédit de la part de l'auteure. Même si cette dernière mettait souvent en avant l'univers de ses oeuvres, ce dernier se dévoile être l'élément central de son roman et le lien unique entre chaque personnage.

Ainsi, ces deux manuscrits regorgent d'intrigues que j'aurais souhaité découvrir dans leurs intégralités pour leurs personnages et pour leurs univers. Je ne préfère pas lire la suite de Sanditon, rédigée à partir des notes laissées par Jane Austen et je préfère rester sur une note, certes inachevée, mais authentique.

En conclusion, seul Lady Susan m'a totalement séduit grâce à son héroïne beaucoup moins bienveillante et sage qu'à l'accoutumée et pour l'échange épistolaire parfaitement maitrisé, que j'ai suivi avec entrain et intérêt. Concernant les autres manuscrits, je suis content d'avoir pu les découvrir et je les considère surtout comme un bonus relatif à la plume de Jane Austen.
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3 nouvelles de Jane Austen, qui sont, comme leurtitre l'indique : Lady Susan, Les Watson et Sanditon.

Concernant Lady Susan, cette nouvelle n'est parue qu'après sa mort, sans doute peut-être en raison du caractère un peu différent de Lady Susan, qui est perfide et ne resemble pas à ses personnages habituels.
Cette histoire sous forme épistolaire, nous montre une Lady plutôt désagréable mais très belle, qui gère son monde autour d'elle, manipule et fait tout pour arriver à ses fins. Elle cherche à régenter la vie de sa fille et à faire le mariage de son choix pour elle-même.
J'ai bien aimé.

A propos de "les Watson", je suis partagée. J'étais un peu moins emballée par le début de l'histoire. Une jeune femme passe quelques jours dans une famille riche et est courtisée. Petit problème ? Jane Austen n'a jamais terminé cette nouvelle. Je reste donc un peu sur ma faim, sans savoir où elle voulait aller avec cette histoire. J'aurais aimé le savoir par une note de l'éditeur avant de commencer cette lecture.

Concernant Sanditon, des familles s'installant, comme son nom l'indique, à Sandinton, cherche à développer cette petite ville et font des rencontres.
Je reste mitigée là aussi sur cette lecture.

Ce n'est pas l'oeuvre que je retiendrai de Jane Austen.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
"L'âge de Lady Susan, en soi, représente une objection matérielle mais sa mauvaise réputation en constitue une autre, bien plus sérieuse, au regard de laquelle une différence de douze ans compte très peu. Si vous n'étiez pas aveuglé par quelque espèce de fascination, il serait ridicule de ma part de rappeler les exemples de son insigne mauvaise conduite, lesquels sont tellement bien connus."

Certaines mères auraient insisté pour obtenir de leurs filles l'acceptation d'une offre aussi avantageuse dès les premières ouvertures.
Moi, je n'ai pu en conscience contraindre Frederica à un mariage auquel son coeur refusait de se soumettre et, au lieu d'avoir recours à des mesures aussi rigoureuses, je me propose seulement de l'incliner à ce choix en rendant sa vie parfaitement insupportable aussi longtemps qu'elle n'aura pas accepté ce parti.
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Extrait des Watson :
Prétendre qu'Emma n'avait pas été flattée par la visite de lord Osborne serait affirmer une chose bien improbable et décrire une jeune fille fort étrange. Mais son plaisir n'était pas du tout sans mélange. La venue de lord Osborne était une sorte de distinction qui pouvait flatter sa vanité mais froissait son orgueil, et elle eût préféré savoir qu'il désirait lui rendre visite mais ne prenait pas cette liberté, plutôt que de le voir à Stanton. Parmi d'autres réflexions désagréables, il lui vint une fois à l'esprit de se demander pourquoi Mr Howard n'avait pas usé du même privilège pour venir et n'avait pas accompagné lord Osborne. Mais elle voulut croire qu'il n'en avait rien su, ou bien qu'il n'avait pas souhaité s'associer à une démarche qui, dans sa forme, comportait autant d'impertinence que de bonne éducation.
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Extrait des Watson :
Lord Osborne fut réduit à quia. Emma ne s’était montrée ni sentencieuse ni sarcastique, mais quelque chose dans la douceur de son sérieux, ainsi que dans ses propos eux-mêmes, donna à réfléchir à Sa Seigneurie. Aussi, quand il s’adressa de nouveau à elle, l’extrême complaisance dont il fit preuve n’avait plus rien à voir avec l’audace mêlée de maladresse de ses remarques précédentes. C’était pour lui chose nouvelle que de désirer plaire à une femme. C’était pour lui la toute première fois qu’il ressentait ce que l’on devait à une femme dans la situation d’Emma. Mais, comme il ne manquait ni de bon sens ni de bonnes dispositions, il ne le ressentit pas en vain.
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Extrait des Watson :
Le lendemain matin amena nombre de visiteurs. Un usage en vigueur localement voulait que l'on rendit visite à Mrs Edwards les lendemains de bal et, en la circonstance, cette propension au bon voisinage était renforcée par la curiosité générale qu'inspirait Emma, car chacun voulait revoir la jeune fille qui, la veille, avait suscité l'admiration de Lord Osborne.
Nombreux furent les yeux qui l'examinèrent, et fort divers les jugements qui s'ensuivirent. Certains ne lui trouvaient aucun défaut, d'autres, aucune grâce.
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Je ne peux facilement parvenir à une décision sur une question aussi sérieuse que le mariage, surtout quand je considère que je ne suis pas à présent à court d'argent et courrais peut-être le risque, tant que le père serait en vie, de tirer fort peu de profit de cette union.
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