Ed Gein, ne fut pas, au sens strict du terme un tueur en série.
Il ne fit "que" deux victimes. C'est son second meurtre, celui de Bernice Worden, une commerçante de la ville de Plainfeild, Wisconsin, qui conduira à l'arrestation de Gein.
L'affaire, aurait pu être tristement banale, on a toujours beaucoup assassiné aux états Unis !
Mais ce que vont découvrir les enquêteurs, va créer un choc dans l'opinion publique.
Car Gein, qui va hériter du surnom de "la goule de Plainfield", est un nécrofétichiste, il a profané entre dix et quinze tombes, pour en extraire les corps, et s'en faire des trophées, masques, gants, abats jours...
Il y a une forte connotation sexuelle à ses actes, il collectionne vulves et tétons, actes qui vont horrifier l' Amérique puritaine, plus encore que ses deux meurtres.
L'écrivain
Robert Bloch va s'inspirer du cas Gein, pour créer le personnage de Norman Bates dans "
Psychose".
Plus tard, "la goule de Plainfield" servira de modèle à Leatherface de "massacre à la tronçonneuse", et Buffalo Bill du "Silence des agneaux".
Cette macabre notoriété est due je l'ai dit au choc que l'affaire a laissé dans l'imaginaire collectif américain d'abord, puis mondial via la "pop culture", cinéma, musique, etc...
Le livre de
John Borowski, ne revient pas sur ces aspects de l'affaire Gein.
Il s'agit d'un document brut et authentique.
La retranscription, des interrogatoires d'Ed Gein.
Document très intéressant, même si l'on est pas criminologue.
Il est évident qu'Ed Gein, n'était pas tout à fait sain d'esprit pour commettre de tels actes.
Intellectuellement limité, peu instruit, Gein, semble toutefois jouer de ce coté "Pauv' gars de la campagne pas futé".
Quand les questions se font trop précises, il ne souvient pas, crois que, pleure un peu, se plaint de maux de tête et de ventre très opportuns.
Il ressort de ces entretiens , menés d'ailleurs avec une surprenante mansuétude, que Gein, s'il n'était manifestement pas "normal", avait conscience de ses actes, et était plus dans le déni que le repentir...
Ed Gein, finit ses jours dans une institution psychiatrique, en 1984.
Sur sa pierre tombale, une main anonyme a écrit : "Satan lives on !".