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EAN : 9781022604537
Editions Métailié (10/03/2016)
3.55/5   74 notes
Résumé :
Mauvaise idée de sortir seul quand on est blanc et qu’on ne connaît rien ni personne à Lagos.

Guy Collins l’apprend à ses dépens, juste devant le Ronnie’s, où il découvre avec la foule effarée le corps d’une prostituée aux seins coupés. En bon journaliste, il aime les scoops, mais celui-là risque bien de lui coûter cher : la police l’embarque et le boucle dans une cellule surpeuplée, en attendant de statuer sur son sort.

Le sort, c’est ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
3,55

sur 74 notes
Guy collins, trente-six ans, ex-avocat reconverti depuis peu dans le journalisme pour une start-up londonienne, s'est porté volontaire afin de réaliser un reportage sur les prochaines élections présidentielles au Nigéria. Surpris lui-même par son geste mais guidé par la nostalgie d'une relation amoureuse, son ex est mi-négériane mi-irlandaise, il saute dans le premier avion pour Lagos. A peine débarqué, le journaliste qui devait lui servir de fixeur (guide, traducteur) lui fait faux bond... Il suit alors les conseils du concierge de l'Hôtel et entreprend une virée nocturne qui va le conduire hors des sentiers battus, le catapultant dans une sordide et sombre histoire dont il se serait bien passé. En effet lors d'une virée en solo dans un bar recommandé, le Ronnie's, il est témoin d'un fait divers: le corps sans vie d'une prostituée mutilée est retrouvée devant l'établissement gisant dans le caniveau.

Leye Adenle dans Lagos Lady brosse le tableau d'une société nigériane où le sexe et la perversion cohabitent avec la violence et la mort. Dans ce Nigeria des années 2010, où le souvenir de deux décennies de dictature (1975-1999) est encore prégnant mais qui est à présent sur le chemin de la démocratie grâce à des élections plurielles, les disparitions, enlèvements irrésolus sont monnaie courante. de plus les mutilations rituelles semblent être l'objet d'un commerce pour la magie noire, le «  juju », afin d'obtenir succès, réussite et argent dans le domaine politique, financier ou économique. Les victimes de ces crimes sont quant à elles des proies faciles: prostituées, jeunes enfants. ... "Business is business".
Entre traditions et modernisme, notre reporter britannique déboussolé va avoir du fil à retordre pour y voir clair car contre toute attente il va être embringué et impliqué dans un dossier explosif suite à son interpellation devant le Ronnie's.

Un jeu dangereux où trois protagonistes prennent le devant de la scène suite à leur rencontre dans les locaux du Commissariat.
Guy Collins, pleutre représentant de la gent masculine tour à tour desservi puis auréolé par son statut de reporter britannique.
Amaka, la Lagos lady, présidente d'une association caritative, la "Mère Teresa" de toutes les prostituées de la capitale!
Et enfin l'inspecteur Ibrahim très soucieux de l'image internationale de la police nigériane faisant tout ce qu'il peut en son pouvoir et, c'est parfois difficile, pour éviter un incident diplomatique et des éclaboussures médiatiques malveillantes: il gère en effet une équipe indisciplinée, violente, et sous l'emprise de stupéfiants divers et variés.

Le suspect numéro 1, un richissime Chief aux mains sales qui a acheté son titre pour prétendre à la respectabilité et à la reconnaissance.
Une intrigue bien construite, un rythme soutenu permettent aux lecteurs de participer à la traque en toute sécurité car à travers les protagonistes et la multitude de personnages secondaires Leye Adenle tisse patiemment une toile d'araignée pour le prendre au piège.
La distanciation narrative, l'ironie et l'humour évitent d'enfermer le lecteur dans une simple et sordide descente aux enfers en lui donnant les clés pour appréhender la complexité des enjeux, des paradoxes d'une ville en constante mutation.
Ainsi la découverte de Lagos, mégapole africaine qui draîne un flot important de migrants, est très intéressante. Une ville tentaculaire et frénétique se dessine peu à peu sous nos yeux au fil des péripéties entre bidonvilles (Ojuelegba) et quartiers résidentiels (Victoria Island ).

J'ai apprécié ce court séjour à Lagos en retenant surtout la figure féminine d' Amaka,un personnage solaire, une superwoman belle et brillante, énergique et persuasive qui se bat contre la violence faite aux femmes et à qui je prêterai volontiers les traits de la chanteuse nigériane Tiwa Savage.
Lagos Lady premier roman de Leye Andele témoigne de quelques imperfections mais augure d'un avenir prometteur pour cet auteur " considéré par sa famille comme la réincarnation du roi des Oshogbos".

Traduit de l'anglais par David Fauquemberg il a été publié en 2016 aux éditions Métailié
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Parler à Mel et pourquoi pas la reconquérir...C'est un peu court comme motivation mais c'est en tout cas ce qui a poussé Guy Collins, juriste reconverti en journaliste, à accepter de couvrir les élections au Nigeria. La belle métisse est née là-bas, d'un père nigérian et d'une mère irlandaise et quoi de plus palpitant que de pouvoir lui raconter son voyage et ses aventures dans son pays natal ? Mais d'abord, il faut y aller, atterrir en territoire inconnu, ne pas trouver son contact sur place, se débrouiller seul à Lagos, ville trépidante et tentaculaire. Et puis, oser sortir le soir, aller dans un bar, alors qu'on lui a déconseiller de le faire. Et c'est là que commencent les problèmes. Devant la boîte où il pensait se divertir, une voiture largue le corps d'une femme, sans doute une prostituée, méchamment mutilé. Guy, sorti par curiosité, se retrouve embarqué par les flics et la police, au Nigeria, ne fait pas dans la dentelle. Les coups pleuvent, les insultes fusent et le seul moyen de s'en sortir est de graisser la patte de ces fonctionnaires corrompus. Mais Guy est anglais, Guy est journaliste, Guy est une menace. Il faut lui faire suffisamment peur pour qu'il n'aille pas raconter à la BBC qu'à Lagos on pratique des crimes rituels, de la magie noire ! Une situation tendue, angoissante mais la chance finit par lui sourire et elle a les traits d'Amaka, une beauté noire toute en nattes et formes voluptueuses. Elle le sait journaliste, elle veut qu'il écrive sur le sort des prostituées au Nigeria, ces filles qu'elle côtoie, qu'elle défend et qu'elle essaie de protéger de la violence des hommes. Ensemble et au péril de leur vie, ils vont remonter la piste du tueur.

Lagos de bruit et de fureur, de sang et de sperme. Des flics et des politiciens corrompus. Des nouveaux riches et des petits caïds qui ne pensent qu'à obtenir toujours plus d'argent, toujours plus de pouvoir, toujours plus de femmes dans leurs lits. Des hommes violents, sadiques et des femmes qui subissent. Au milieu de cette jungle, Leye Adenle crée Amaka, une justicière sans peurs et sans reproches qui s'est donné pour mission de protéger les prostituées par tous les moyens, même illégaux. Et il y parachute un journaliste anglais pas très brillant. S'il était une femme, on pourrait le qualifier de godiche, de cruche, d'oie blanche mais comme il appartient au sexe dit fort, on se contentera de benêt, mou du genou, ravi de la crèche. Ce personnage fait baisser le niveau de l'intrigue à force de couardise, de maladresse, d'incompréhension totale de la situation. L'erreur la plus flagrante étant de l'avoir introduit dans le lit de la belle Amaka malgré une absence totale de sex appeal. Mais il semblerait que semer un peu de romance inutile soit une nouvelle tendance dans le monde du polar. Dommage ! Un faux pas destiné sans doute à apporter un peu de douceur dans ce polar ultra-violent qui nous emmène dans un pays peu connu et qui ne gagne pas à l'être. Dépaysant certes, mais pas entièrement convaincant. Bilan mitigé.
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"Rythme d'enfer avec des personnages impeccablement brossés", disait le bandeau-titre à l'arrière de la version poche.

Le rythme n'était pas d'enfer, d'ailleurs, un rythme trop élevé aurait nuit au récit. Un roman noir, ça se savoure, ça se déguste lentement. Attention, le récit ne manquait pas de rythme, loin de là, mais il était équilibré : ni trop rapide, ni trop lent.

Dans ce genre de roman, il ne faut pas bâcler les préliminaires, les lecteurs doivent avoir le temps de s'imprégner des atmosphères de la ville de Lagos, de ses quartiers miséreux où règne la violence, sans oublier ses quartiers riches où vivent des gens qui s'en sont mis plein les fouilles grâce à la corruption ou autres trafics pas nets.

Quant aux personnages, en effet, ils étaient bien brossés, même si le journaliste anglais était un peu mou du genou, un peu crétin aussi, tandis que la jolie Amaka avait des couilles pour trois. Je me demande même si elle n'en avait pas pour plus que 3…

Mais au moins, les méchants n'étaient pas de ceux d'opérette, ils n'avaient rien de risibles, ce sont des truands, ordinaires ou sadiques, devenu tels quels parce qu'ils n'ont pas eu le choix pour survivre ou parce que c'était le plus facile comme job, même si l'on ne fait pas vieux os et que la retraite, c'est souvent une balle que l'on se prend dans le buffet (et avant 64 ans).

M'est avis que le syndicat d'initiative ne sera pas content de la mauvaise pub que ce roman fait au pays : le Nigéria n'était pas dans mon top ten des destinations de rêves et il ne le sera jamais (surtout après cette lecture).

Ici, même si notre journaliste crèche dans un bel hôtel, ce que l'auteur nous montre, c'est ce que vous ne verrez jamais sur une carte postale ou dans un reportage d'échappées belles.

Ce que l'on voit a plus sa place dans une émission de reportage d'investigation où l'on dénonce la corruption, la violence, la politique pourrie (pléonasme, pardon), les flics véreux (on n'a pas envie de se faire arrêter par eux), le fétichisme, les croyances, la sorcellerie, la misère dans laquelle on a poussé des gens, obligeant les femmes à se prostituer pour payer des frais d'hospitalisation, pour pouvoir manger, se payer des études…

Notre journaliste n'avait pas l'intention d'enquêter sur les trafics du pays, ni sur les crimes rituels, ni sur les pratiques des policiers : il s'est juste trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. C'est la belle Amaka, qui, en le sortant de ce mauvais pas, va lui raconter ce qu'elle fait, ce qui se passe dans son pays et lui proposer d'écrire un article sur le sujet.

Ce roman noir, sombre, n'est pas difficile à lire, l'écriture de l'auteur va au plus simple, directement, sans fioritures, sans mettre des gants, avec de temps en temps une touche d'humour, d'ironie. Les phrases se lisent toutes seules et ce roman a été lu en deux petits jours à peine, tellement il prenait aux tripes.

Malheureusement, il a manqué des émotions. Malgré le côté badass d'Amaka (ou à cause de ça ?), je suis restée en retrait par rapport aux personnages et je n'ai pas vraiment su m'attacher à eux.

Ceci ne m'a pas empêché de profiter de ma lecture et de mon incursion en territoire Africain. J'ai apprécié le voyage, en sécurité dans mon canapé. Au moins, l'auteur ne sombre jamais dans le pathos.

Un premier roman qui laisse augurer que le suivant puisse être meilleur… Ah oui, c'est un problème : la suite au prochain épisode ! Là, j'ai moins aimé, car le lecteur n'est pas prévenu au départ. Oui, je savais qu'il y avait deux tomes avec Amaka, mais pas qu'il faudrait lire le deuxième pour savoir ce qu'il en sera de son combat contre un certain Malik…

Un roman noir où la vérité est bien cachée, ou tout le monde porte un masque, où les allégeances changent plus vite que le vent, où les balles sifflent et où les flics sont aussi terribles que les truands (si pas plus terribles).

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Imaginez : vous êtes britannique, plutôt bien fait de votre personne, avenant, journaliste d'investigation que la probité et la passion du métier transcendent…un peu mais pas trop tout de même. de surcroit, vous vous remettez difficilement d'une rupture avec votre ex, avocate anglo-nigériane sublime qui vous a tant vanté les mérites du pays, que vous vous jetez comme la misère sur le monde sur l'opportunité d'une vie : investiguer dans le plus grand et riche pays d'Afrique, tous frais payés par le patron. Direction Lagos, métropole tentaculaire, ville de pouvoir où l'argent coule à flot et le vice tout autant. Came, prostitution, rapt, viols, guerre des gangs et même trafic d'organes.

Guy Collins en fera les frais, lui qui croyait se la couler douce au bord d'une piscine dans un hôtel grand luxe parmi les privilégiés européens. Il se fourre le doigt dans l'oeil pourtant. Et hop, le v'la-t-il pas embarqué dans une sombre histoire de meurtre rituels de prostitués qu'un tueur sanguinaire s'amuse à découper en petits morceaux pour les vendre au plus offrant. C'est que le trafic d'organes est très lucratif car ici, on croit au juju, la magie noire qui fera de vous l'homme le plus puissant, la femme la plus désirée. Suffit de trouver les bons "matériaux" et le tour est joué.

Guy Collins fait équipe avec la sculpturale Amaka, déesse nigériane bien décidée à protéger ses pauvres filles des rets des plus tordus des fétichistes. Une course contre la montre s'engage dans les bas-fonds de Lagos, à laquelle nous assistons, médusés. Ayez le coeur bien accroché les amis, tant certaines scènes donnent presque envie de rendre son MacDo du midi.



Mon avis

Je ne vous cache pas ma légère déception. J'ai tant attendu la sortie poche de ce roman que c'est un peu la douche froide. J'imaginais une percée saisissante dans le sordide, aux côtés d'un duo d'enquêteurs disparates aussi frapadingues que torturés. Au lieu de cela, l'auteur fait prendre à son récit un tournant trop léger à mon sens, et soyons clairs, Guy Collins est un bouffon risible que j'espérais voir évoluer au fil du temps. Les atermoiements d'un homme torturé par sa libido face à une Amaka sexy en diable qui le rend dingue (dans son poum poum short), nous font passer à côté de l'essentiel (point de vue personnel bien entendu). Quant à l'intrigue, elle n'est pas assez creusée. Leye Adenle a voulu dénoncer une pratique courante au Nigéria, sans aller au bout de son réquisitoire. Et pourquoi saupoudrer ce récit d'une histoire d'amour romantique et de parties de jambes en l'air ?? On s'en fout ! Voilà c'est dit
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Lagos Lady avait tout pour lui. Vraiment, vraiment tout. du moins jusqu'à ses dernières lignes. Ce qui n'était écrit nulle part, c'est que Lagos Lady n'est pas un one-shot mais un tome 1, et pas du genre à pouvoir se lire de façon indépendante mais de ceux abandonnant leur intrigue en plein milieu ; en mode « la fin au prochain numéro ». Frustrant à l'extrême, non pas à cause du fait en lui-même, mais bien parce que ce n'était pas indiqué ! Pour avoir la fin donc, il va falloir être patient, très patient, puisque celle-ci paraîtra en Septembre en VO...

Pour le reste, on passe quand même un très bon moment à suivre Guy, l'anglais ne sachant pas trop dans quoi il a mis les pieds, et Amaka, la justicière improvisée au tempérament de feu, dans les rues de Lagos ; en passant par un flic moins corrompu que la moyenne ou des petits caïds voulant jouer dans la cour des grands. le début du roman s'avère franchement longuet, mais passé le tiers de celui-ci, le rythme ne retombera plus, pour au contraire constamment s'accélérer.

Si le duo formé par les deux personnages principaux se veut complémentaire, la pseudo-romance qui se développe entre eux ne convainc pourtant pas. Trop rapide au départ, compliquée par l'attitude timorée de l'un et trop méfiante de l'autre, elle se transforme presque aussitôt en « je t'aime moi non plus » sans grand impact sur l'intrigue.
Heureusement, on peut compter sur les personnages secondaires pour développer celle-ci, à commencer par Knockout et Go-Slow, des apprentis gangsters caricaturaux tant ils manquent de jugeotte et presque drôles malgré eux, auxquels s'ajoute Catch-Fire qui, vivant dans sa maison bling-bling entouré de prostituées, ne vaut pas tellement mieux. Et puis il y a les méchants les vrais, les politicards véreux (tout le monde ou presque semble corrompu dans ce bouquin), les nouveaux riches l'étant devenus personne ne sait trop comment et la petite bourgeoisie bien comme il faut se préoccupant davantage de l'image de marque du quartier que des victimes. Tout ce petit monde plus ou moins pourri se croise, se recroise, et au fil de ces interactions se dessine une version parallèle de l'histoire, vue de l'intérieur et beaucoup plus intéressante que l'enquête hésitante d'Amaka et Guy.

Niveau ambiance, on n'est donc pas là pour rigoler, entre voitures de luxe et étudiantes n'ayant pas d'autre choix que vendre leur corps pour survivre, petites frappes prêtes à tout pour devenir « des vrais » quitte à faire vraiment n'importe quoi, pots-de-vin à gogo et quartiers qu'il vaut mieux ne même pas traverser. Dans un univers où réussir et rester intègre semblent complètement incompatibles, l'opposition et la proximité entre le luxe le plus opulent et la misère totale ne cesse jamais de transparaître. D'un côté, l'on a donc du blabla, des jeux de pouvoir et des coups de fil ; de l'autre, une scène de fusillade absolument mémorable arrivant à point nommé pour réveiller l'intérêt du lecteur. Et si l'on n'échappe pas à quelques clichés (), c'est malgré tout un plutôt bon polar que ce Lagos Lady, certes pas toujours passionnant, mais rudement bien ficelé et où l'on finit presque par se méfier de tout le monde.

Reste cette fin, ou plutôt cette non-fin qui laisse tout en suspens...
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critiques presse (3)
NonFiction
30 novembre 2020
Le deuxième roman de Leye Adenle est un palpitant thriller politique. L’enjeu en est la ville de Lagos, dont il dévoile avec une grande habileté la meurtrière machinerie.
Lire la critique sur le site : NonFiction
LaCroix
21 août 2017
Pour son premier roman, cet auteur nigérian nous plonge dans les rues de l’une des villes les plus dangereuses du monde avec, au menu, des meurtres, des affaires de mœurs et de la politique.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LeMonde
30 mars 2016
Un truc charnel, violent, bourré de swing et d’humour, qui vous donne une furieuse envie de découvrir la ville de Fela. Bonté divine, on n’a pas fini d’entendre parler de ce type…
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Pour commencer, aller seul dans un lieu de drague au Nigeria n’était pas mon idée. Enfin, ce n’est pas tout à fait vrai. Le Nigeria était le pays où mon ex, Melissa, mi-nigé­riane, mi-irlandaise, était née, et je voulais avoir des histoires à lui raconter en rentrant. Je voulais aussi sortir de l’hôtel Eko et voir ce pays dont j’avais tellement entendu parler.
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Elle s'est retournée pour me regarder. Je n'avais pas réfléchi à ce qu'il fallait dire, alors je l'ai tirée vers moi et je l'ai embrassée.
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Elle aurait tant voulu pouvoir les convaincre de ne plus faire ce métier , mais c'était un rêve illusoire et fugace , qu'ele se refusait à considérer trop longtemps , Qu'auraient elles fait , alors ?
Elles seraient mortes de faim ? Elles seraient devenues des domestiques , violées par leur patron ? Des mendiantes , dans la rue , violées par les types du quartier ? Elle connaissait ces filles , ces femmes . Elle comprenait leur monde . Pour elles , la prostitution n'était pas un choix - c'était une absence de choix .
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Amaka jeta un coup d’œil à sa montre en même temps que l’homme qu’elle suivait. Elle se trouvait au comptoir du Soul Lounge. En entrant, elle avait compté quatre filles pour chaque homme, serveurs inclus. Les filles étaient beaucoup plus jeunes que les hommes auxquels elles tenaient compagnie. Leurs sacs Gucci et Louis Vuitton étaient posés sur la table, bien en évidence, à côté des bouteilles de Moët. Sur certains de ces sacs, le nom sur l’étiquette s’épelait GUSSI. Amaka était la seule femme en tenue de bureau : jupe noire et chemisier de soie rouge. Elle fit glisser ses mains sur ses cuisses et remonta sa jupe pour dévoiler un peu plus ses longues jambes.
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L’amie de Florentine, par exemple, avait acheté des cheveux brésiliens à une autre étudiante, qui se rendait régulièrement à Dubai pour se procurer des vêtements, des bijoux et des cheveux humains, afin de les revendre à ses condisciples. L’amie de Florentine avait payé ces cheveux deux cent cinquante nairas, mais au bout d’une semaine, elle se les fit enlever, car les autres filles arboraient à présent des cheveux péruviens, et elle tenait absolument à suivre la mode. Elle donna à Florentine les mèches indésirables et quand Florentine se les fit arranger, tout le monde tomba d’accord sur le fait qu’elle était plus belle encore que l’actuelle Miss Unilag.
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Videos de Leye Adenle (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Leye Adenle
Lagos, mégalopole tentaculaire du Nigeria, en Afrique de l'Ouest. 20 millions d'habitants, développement délirant, inégalités faramineuses, corruption et violence à tous les étages. Après Lagos Lady, Leye Adenle en fait l'héroïne incandescente et tragique de son nouveau livre, Feu pour feu. Roman noir, roman d'action, polar politique et sociologique, féministe et spectaculaire, un feu d'artifices.
A LIRE : Feu pour feu de Leye Adenle, traduit de l'anglais par David Fauquemberg, éd. Métailié.
UNE ÉMISSION ANIMÉE PAR Michel Abescat Christine Ferniot
RÉALISATION Pierrick Allain
TÉLÉRAMA - MAI 2020
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