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Alexandre Micha (Éditeur scientifique)
EAN : 9782080706720
347 pages
Flammarion (04/01/1999)
3.57/5   14 notes
Résumé :
Après avoir été une composition musicale exécutée sur la harpe ou la rote, le lai est devenu un genre narratif, un court poème relatant une aventure, un évènement extraordinaire. On connaît bien les lais de Marie de France. Ceux des "Lais féeriques" ici présentés s'inscrivent dans la même lignée. Ils appartiennent à un monde de sortilèges ; les êtres et les choses y sont libérés des lois naturelles, l'insolite fait irruption à chaque instant, les amours sont improvi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Des lais moins connus que ceux de Marie de France.

J'ai découvert cette compilation de lais dans un autre ouvrage (une des monographies sur Mélusine) sur la littérature du Moyen-âge.
Comme j'avais déjà lu ceux de Marie de France, les essais et les récits de Mélusine et pas mal de récits arthuriens, j'avoue que je n'ai rien découvert d'exceptionnel. Beaucoup d'histoire a donc des impressions de « déjà-lu » même si certains éléments changent, comme dans le lai de Mélion où l'on retrouve l'idée développée dans le Bisclavret de Marie de France.

Le point comment de tous ces textes sont leur aspect féérique, bien que les deux derniers s'en éloignent. Pour les histoires ou les éléments, on retrouve beaucoup de choses typiques : les jeunes pucelles dans les fontaines, les rencontres dans un verger, les passages dans l'autre monde par une rivière ou une forêt, les chasses entrainant vers cet autre monde…
Il y a aussi la fin'amor et tout ce qui me fait bien rire dans ce type de texte : tout le monde il est beau, grand, fort, valeureux, le meilleur chevalier du monde, etc.

Hormis les deux derniers textes que j'ai trouvé « atypique » (avec un lai sur le con [le sexe féminin]) et un autre sur femme trop précieuse) car moralisateur, les autres lais sont assez « commun » dans leur élément et leur idée. Mais si vous n'avez pas lu les références dont je parle plus haut (Mélusine, Marie de France et légendes arthuriennes), la lecture de ce livre sera plus intéressante qu'elle ne le fut pour moi.

L'ouvrage est bilingue en vieux français – français moderne. Il se lit donc très vite si l'on ne peut pas lire le texte ancien.

Un ouvrage qui ne m'a pas apporté grand-chose au vu de mes connaissances personnelles, mais ce livre pourra plaire aux amateurs du genre (approfondissement de sa propre culture) et pour les novices.
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Premier livre lu en 2017 et nouveau genre littéraire découvert : les lais. Peut-être que certain(e)s vont les associer à Marie de France, une des auteurs les plus prolifiques dans ce genre. Mais pour commencer, qu'est-ce donc qu'un lai ? Apparu au XIIème siècle, le lai est un poème soit narré, soit chanté. Il laisse place à ce qu'on appelle la « matière de Bretagne », comme celle de France ou de Rome, qui désignent l'ensemble des légendes et histoires médiévales issues de ces terres, notamment les légendes arthuriennes. Il est alors le plus souvent question d'histoires d'amours ou d'aventures chevaleresques. Nous avons affaire dans ce recueil à une douzaine de brefs récits qui laissent place chacun à leur manière, même si plusieurs se ressemblent, à la merveille. La merveille au sens de magie, d'êtres féeriques qui viennent chambouler la vie du héros, chevalier courtois très en vogue dans les légendes à cette époque. Dans la même veine que les lais de Marie de France, ceux-ci représente l'extraordinaire au côté de personnages fidèles à leur roi, ce qui va souvent leur apporter des malheurs avant de rencontrer la merveille qui se matérialise le plus souvent en une femme de la nature, une étrangère vivant dans un autre monde.

Il est vrai que les trois ou quatre premiers lais se ressemblent beaucoup trop. Alors que les différents chevaliers, héros de leurs récits, ont des particularités distinctes, la situation initiale et l'élément perturbateur sont beaucoup trop semblables. Ici, la reine est toujours celle blessée par le refus du chevalier de partager sa couche et qui va alors se venger en lui apportant le déshonneur ou la mort. Une ou deux fois, c'est intéressant, mais davantage, ça fait réfléchir sur la place de la femme dans ces récits ! Elle est toujours perçue comme un objet de tentation dont l'homme doit se méfier afin de ne pas pêcher, ce qui lui refuserait les portes de l'au-delà. Elle est ici alors soit représentée en capricieuse qui tente par tous ces atouts d'obtenir ce qu'elle veut, soit en cette créature enchanteresse et inconnue qui débarque dans la vie du héros lorsqu'il s'y attends le moins. Ces femmes de la nature vont alors se laisser appartenir par ces hommes tout en y ajoutant des conditions, des promesses qui ne doivent jamais être défaites, faute de ne jamais plus goûter à la beauté de leur vue. Mais les lais suivants se détachent heureusement de ce schéma narratif redondant et réussissent à incarner leur propre histoire. Certaines m'ont plus intéressé que d'autres comme le lai de Tydorel qui ne peut pas dormir, et celui de Tyolet qui est fasciné pas les chevaliers-bêtes. J'ai eu l'impression de passer un moment trop court avec ces histoires, comme un moment trop long avec d'autres qui m'ont plutôt ennuyé. J'ai apprécié retrouver certaines fois des personnages célèbres de la littérature chevaleresque tel qu'Arthur et ses alliés, que j'avais apprécié découvrir dans d'autres livres médiévaux comme La Quête du Saint Graal ou Romans de la table ronde.
Lien : http://entournantlespages.bl..
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Pour la plupart anonymes, les lais féériques sont de magnifiques textes qui à l'époque étaient chantés à la cour. On y découvre un monde médiéval, courtois, où la frontière entre le monde chrétien et féérique est très fine - forêt, rivière donnent sur un monde miroir au superlatif - secrets, promesses, malheur à celui qui trahit les fées. le Moyen Âge tel qu'on en rêve aujourd'hui et pourtant... regardez bien, écoutez bien....
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