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EAN : 9782070147960
192 pages
Gallimard (05/03/2015)
3.86/5   14 notes
Résumé :
Une romancière occidentale qui s'attache à un petit mendiant sale et pustuleux ; trois riches Américaines parties en Inde se consacrer à la charité ; la solitude d'une femme de maharaja ; les mésaventures d'un écrivain couvert de ridicule par une journaliste... On retrouve dans ce recueil de onze nouvelles les grandes thématiques d'Ananda Devi, telles que la place des femmes dans la société, la critique du regard occidental sur l'Inde, la présence du fantastique dan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
11 nouvelles ayants pour la plupart un lien avec l'Inde. Chacune de ses histoires très courtes sont des condensés de vies souvent brisés.On y rencontre des thèmes variés  servis par une écriture d'une très grande qualité. Ananda Devi sait manier les passages très littéraires, poétiques avec des moments beaucoup plus brutes et rentre dedans.
Si l'ambassadeur est triste les autres personnages le sont tout autant. Un livre globalement sombre et misanthrope les populations d'orient comme d'occident en prennent pour leurs grandes. il est préférable d'avoir un moral d'acier pour affronter ces nouvelles dont voici le détail :

l'ambassadeur triste : Raconte le triste destin de l'ambassadeur d'un pays de Fjords exerçant en Inde. Son rêve était les Etats Unis. Son lot de consolation , les errements de ses compatriotes en manque d'exotisme qu'il sortir d'affaire.

A l'aventure : Les déboires d'une touriste occidental dans l'enfer du trafic Indien.

Great Américain : 3 soeurs, 3 riches héritières issu d'une longue tradition philanthropique, entendent ne plus se contenter de leur ville pour exhiber leurs générosité mais de s'exporter. Les voilas qui débarquent à Kolkata. 

Oeillère : Une concubine d'un Maharaja parmi tant d'autres contemple la ville dont elle n'a pas accès à travers des persiennes.

Goûtu : Un écrivain Mauricien parti assurer la promotion de son livre à Jaïpur doit faire face à l'imprévu autant qu'à l'incompréhension.

Déesse : A Pondichéry une jeune femme occidental déambule dans les rues attirant les regards

Entre ciel et terre : Raconte un mariage Hindou de riches Indiens. le déluge d'extravagances peut parfois donner lieu à des drames.

La dernière pluie :Un enfant naît avec 4 pieds et 4 mais sous le regard horrifié de ses parents.

Orchidées : Les grossesses multiples d'une femme immigré en France entre incompréhension et sarcasme.

Kai hisan : Une recette de cuisine à base de trips et de sangs à l'origine du profond sentiment d'infériorité d'un écolier.

Bleu glace : Un homme part s"employer en milieu arctique faire la maintenance d'une usine. L'occasion de faire connaissance avec une nature hostile et les hommes qui y vivent.             


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C'est à un festival de couleurs, d'odeurs, suaves ou peu ragoûtantes, de saveurs exquises ou exécrables, de douces mélodies ou de concerts de klaxons que nous invite l'auteure, Ananda Devi, dans son pays d'adoration : l'Inde. le cocktail composé d'Occidentaux en mal d'aventures amoureuses, de femmes esseulées à la recherche d'un sens à une vie atone, d'énigmatiques déesses, de pauvres bougres condamnés à la pauvreté perpétuelle, de belles étrangères donneuses de leçons ou d'ambassadeur triste, s'avale d'un trait. Ces onze nouvelles écrites à vif explosent de trouvailles littéraires, de merveilleux, de charme, de justesse de vue. Kaléidoscope d'impressions de ce pays, l'Inde, où modernité et tradition cohabitent. L'écriture est ciselée, comme l'exige la nouvelle littéraire ; j'ai pour ma part, beaucoup aimé que la dernière nouvelle fasse un clin d'oeil à la première ... je vous laisse découvrir.
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L'Inde aimante les occidentaux. comme le pigeon de concours retourne toujours à son pigeonnier vers sa douce colombe. Onze voyages onze nouvelles autant de fenêtres ouvertes sur la trajectoire de quelques occidentaux un peu perdu souvent très gauche venant se fracasser contre quelques millénaires de civilisation.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Ensuite, nous constatons que l'exiguïté trompeuse s'ouvre sur un labyrinthe de couloirs, d'escaliers, de rampes, de salles oblongues et de chambres secrètes, et surtout de terrasses construites à différents niveaux pour créer des flux de vents qui rafraîchissent le palais tout entier et pour ouvrir des espaces à partir desquels l'on peut voir la ville et ce qui lui tient d'oiseaux : la nuée de cerfs-volants qui sont la passion de tous les habitants, et qui ponctuent le ciel gris-rose, dont les couleurs semblent se marier à celles de la ville, de morceaux d'arc-en-ciel.

C'est ainsi que nous comprenons l'ingéniosité de cette structure, avec ses jeux de perspective et ses trompe-l'œil, tandis que nous sommes conduits par une volonté extérieure à la nôtre et qui nous murmure : pas par ici, par là...

(Œillères (Hawa Mahal))
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Un rire qui me renvoyait à toutes mes anciennes hontes, celle que je ressentais en classe, entouré d'élèves plus aisés alors que mon père travaillait sur les docks, celle de savoir que ma grand-mère nous avait nourris en faisant des ménages, celle qui m'envahissait lorsque, attendant l'autobus, je voyais passer un monde qui me méprisait parce que j'avais le teint sombre et les cheveux crépus de ceux de Roche-Bois qu'on appelait, par raccourci, les robots. Ma petite île avait tout mis en œuvre pour me rendre invisible. Tout ce que la publication de mon livre avait réussi à dissiper me revint en un tsunami de honte. Et, par dessus tout, il me vint la culpabilité de n'avoir jamais crié au monde mon mépris. Arrière-petit-fils d'esclave, pourquoi n'avais-je jamais assumé ce que j'étais ?

(Goûtu)
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Le nom lui-même est un avis de tempête : le palais des vents. De l'extérieur, on a l'impression qu'il ne s'agit que d'une façade, avec rien derrière ou dedans : un décor de cinéma dressé au bord de la rue, constellé de petites fenêtres, de cette couleur rose-or du grès qui donne son nom à la ville ; et une sorte de présence en surface comme pour dire : j'ai été, mais je ne suis plus. Mais lorsqu'on l'examine de plus près, on s'aperçoit que ces fenêtres cachent des ombres et des mouvements. Elles dissimulent, il n'y a pas de doute, des mystères.

(Œillères (Hawa Mahal))
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Elle comprit aussi très vite que la réputation d’ordre et de politesse de la ville était très surfaite. Il y avait certes moins de circulation que dans les grandes métropoles, mais aucun semblant d’ordre n’y régnait. Chacun suivait sa loi, qui n’en suivait aucune. Au lieu du frein, ils utilisaient le klaxon. Si le klaxon ne suffisait pas, ils utilisaient l’accélérateur pour faire ployer l’adversaire. Car il s’agissait bien de cela : un combat de tous les instants pour revendiquer sa place et dompter tous ceux qui osaient s’opposer à la préséance réclamée
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Les gouttes d'eau produisaient de minuscules explosions sur le pare-brise et se répandaient en arborescences tourmentées, comme dessinées au pinceau chinois. Au lieu de regarder la route, elle suivait leurs tracés des yeux. De même écoutait-elle, avec une apparente concentration, la pluie sur le toit de la voiture comme s'il s'agissait d'un orchestre céleste.

(À l'aventure)
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Au programme de la rentrée d'automne 2023 : 0:00 Introduction 1:01 *_perspective(s)_ de Laurent Binet* 1:15 *_À ma soeur et unique_ de Guy Boley* 1:29 *_l'enragé_ de Sorj Chalandon* 1:55 *_Rose nuit_ d'Oscar Coop-Phane* 2:30 *_strange_ de Geneviève Damas* 2:50 *_Le Jour des caméléons_ d'Ananda Devi* 3:06 *_Adieu Tanger_ de Salma El Moumni* 3:17 *_Le Grand Feu_ de Léonor de Récondo* 3:47 *_Comédie d'automne_ de Jean Rouaud* 3:58 *_Croix de cendre_ d'Antoine Sénanque* 4:11 *_Impossibles adieux_ de Han Kang* 4:39 Conclusion
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