L'ambulance 13, tome 7 : Les oubliés d'Orient

Dans cet épisode toujours excellent, les auteurs abordent un épisode méconnu de la Première Guerre mondiale, à savoir la dernière charge de la cavalerie française en Bulgarie.
Notre héros est de plus en plus seul beaucoup trop de morts autour de lui. S'en relèvera-t-il?

Un épisode à l'image des précédents avec ce petit cahier technique en fin de tome bien documenté sur les évolutions et le développement du ravitaillement sanitaire.

Louis Bouteloup, gueule cassée et âme en miette. La guerre lui a pris son visage et ses amours. Il semble qui ne lui reste plus rien, que des regrets. Il n'a rien à perdre alors il accepte la mission du colonel D'avrainville. Il reforme l'ambulance 13 et le voilà dans les pays de l'est à tenter de prendre de revers l'armée allemande.
Pour ce dernier cycle nous partons donc pour la Bulgarie. Nos soldats sont à cheval dans des conditions extrêmes. Et le médecin Bouteloup va avoir fort à faire pour opérer dans ses conditions.
La remise sur pied de l'équipe de l'ambulance 13 ne se passe pas non plus en douceur. La guerre ne fait pas forcément ressortir le meilleur dans les hommes.

Le dessin est agréable, le trait est fin. le petit défaut est, à l'exception du héros qui a la chance d'être roux et donc facilement repérable, qu'il n'est pas toujours facile de bien reconnaitre les personnages du premier coup d'oeil.

Nouveau cycle dans cette série BD sur la première guerre mondiale et l'action du service médical des armées.

Bouteloup, lieutenant du service de santé des armées, médecin dans le civil, a tout perdu. La guerre va sur sa fin et lui a perdu ses deux amours et son père. Quant à ses nombreux camarades de combat tués, il ne se comptent plus.

L'État-major lui demande de repartir au front, cette fois en Bulgarie. Il accepte à condition de reformer l'Ambulance 13. Un autre pays, d'autres alliés, mais toujours les mêmes absurdités de la guerre.

Ce tome est intéressant, car il rappelle que la première guerre mondiale ne s'est pas arrêtée au front de l'Ouest. Même au sud de l'Europe les grandes puissances se sont livrées des combats sauvages. Pourtant la saga de Bouteloup atteint là ses limites. L'histoire patine un peu, les équipes se refont, mais rien ne change vraiment.

Changement de décors sur cette série avec le transferts de l'histoire dans les Balkans, avec la cavalerie. Autant dire un changement de siècle.
Tout comme dans le tome précédent, je suis un peu gênée par la vraisemblance de la gueule cassée qui reprend du service pour aller sur un autre front.

Louis Bouteloup reforme l'Ambulance 13 pour une mission sur le front des Balkans. Devenu Capitaine, Bouteloup retrouve un peu de vie en pratiquant la médecine.
Le récit reprends sur un théâtre d'opération différent à savoir les Balkans et les ennemis bulgares et autrichiens. Un album encore emprunt de pensées et de nombreuses réflexions autour de la guerre ; par exemple, comment un homme comme Clerc qui était illustrateur pour livres d'enfants est devenu un boucher dans cette guerre ? Ou encore l'opposition dans les armées entre les anti et les pro-guerre : on tombe ici sur les premières tentatives de négociations de paix parmi les ennemis de la France…
Je suis très étonné que la grippe espagnole ne soit pas du tout évoquée dans la série ; c'est un sujet qui serait tout à fait en adéquation avec la thématique de la série ; peut-être dans un des prochains albums ?
En conclusion, le dossier donne des informations sur l'approvisionnement sanitaire et l'organisation du service militaire de santé. Un dossier intéressant.