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EAN : 9782754018869
240 pages
First (25/08/2011)
4/5   5 notes
Résumé :
Au lendemain de la mort de Louis XIV, la fureur du jeu, la passion du théâtre, les parties de plaisir, le luxe de la débauche, la nouvelle philosophie, l'art du maquillage participent à l'affirmation d'une culture du plaisir, dont le libertinage des moeurs est le moteur. La loi morale, les comportements, les cadres de pensée imposés par l'Eglise s'effondrent... S'installe au Palais-Royal puis à Versailles « le grand air de la débauche », où les "roués" mêlent orgies... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Grâce à l'opération masse critique de Babelio et aux éditions First, je me suis embarquée pour Cythère, et je dois dire que le voyage en vaut la peine. Ce livre offre une vision panoramique de l'amour au XVIIIe siècle, vision à la fois historique, politique, judiciaire, sociale, littéraire, artistique, psychologique et j'en oublie sûrement, ce texte recouvrant à peu près tous les domaines, y compris le rôle des reines et des favorites : "la reine Marie Lszcynska affichait une pratique de devoirs religieux qui compensait l'abandon à la débauche de Louis XV. C'est madame de Pompadour qui recevait les ambassadeurs à sa toilette et divertissait le roi en créant un théâtre ; c'est la comtesse du Barry qui gouvernait la mode et exhibait les bijoux attestant de ses talents érotiques..."
Très varié, très érudit (un peu trop ?), s'appuyant sur beaucoup de citations de l'époque, riche en faits et en noms, ce livre ouvre une large fenêtre sur la société qui, débutant à la fin du règne de Louis XIV et s'achevant à la Révolution française, voit peu à peu advenir le triomphe de la morale bourgeoise sur celle de l'aristocratie. Trop large, peut-être même, on a quelquefois du mal à suivre le fil, d'autant que le découpage en parties bien distinctes, s'il permet une claire vision d'ensemble, nuit quelque peu à la continuité du propos, le XVIIIe prenant autant de visages que de gouvernants.
Ce livre vraiment intéressant m'a rappelé la réponse de Talleyrand à Thiers, celui-ci lui reprochant de ne parler que des femmes et non des affaires : "mais c'est la même chose !"
Ah le pouvoir et le sexe ! Il me semble que de nos jours c'est toujours la même chanson, et ce sans vouloir citer quiconque...
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Passé le premier chapitre qui m'a paru assez ardu (je ne suis pas habitué à ce type d'ouvrage), plein de dates, références historiques, noms… j'ai assez bien accroché ! Il faut dire que l'époque est passionnante : entre la Régence et la fin du règne de Louis XIV, en passante par Louis XV, il y a des foules de choses à apprendre sur la société française, et plus particulièrement à Paris et dans son aristocratie.
Derrière la grande histoire, celle des amours durant ce siècle des Lumière. On y apprend comment le libertinage à vu le jour, l'impact sur la vie des femmes (et des hommes), aussi bien épouses qu'amantes, des femmes du peuple comme la Pompadour qui à force de services et de jeu de séduction sont arrivé dans les plus hautes sphère, jusque dans le coeur et la couche du roi Louis XV ! On découvre aussi la vie des prostituées dans les bordel aux abord du Palais Royal ; celle des actrices de l'Opéra, jeunes femmes se soustrayant à l'aval d'une famille en signant des contrats pour devenir comédienne… Mais on apprend aussi le rôle de la police pour canaliser ce flux de débauche, comment la justice voyait les actes de ces dépravés et « roués »…

Un livre bien écrit pour la néophyte que je suis, assez didactique (je n'ai pas été trop perdue), autour d'un thème qui n'est pas sans nous rappeler la société actuelle par certains aspect, les changements de moeurs qui oscillent au fil du temps comme le mouvement d'un pendule.
Lien : http://geekette.fr/2011/10/l..
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Patrick Wald Lasowski nous offre un essai complet et très intéressant. L'auteur s'intéresse à toutes les couches de la société, du roi jusqu'aux paysans, en passant par les bourgeois et les couches les plus pauvres des villes. On a ainsi une vue panoramique et chronologique sur ce XVIIIe siècle, riche en anecdotes. Toutes les formes d'amour ou de plaisir y sont traitées : le libertinage, la prostitution, l'amour qui dure, le divorce, les crimes d'amour…
L'écriture est simple et efficace : le non-spécialiste s'y retrouve et comprend, tout comme celui qui a déjà quelques connaissances en apprend davantage. L'essai n'est pas abstrait : en plus des notions et thèmes importants, l'auteur glisse de nombreuses références littéraires et d'extraits d'oeuvres de l'époque (mémoires, poèmes…).

Lien : http://metamorphoses-de-psyc..
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Qui, du reste, pourrait mesurer l'orgueil d'un grand seigneur libertin ? Impie de droit divin, il croit que le monde lui est dû. La cour et la ville n'ont été créées que pour lui. Chacune de ses jouissances est un hommage qu'on lui rend, qu'il se rend à lui-même... Sa passion est de dominer. Un grand seigneur libertin n'est soumis à rien, ni à l'aveuglement de l'amour, ni aux préjugés de l'éducation, ni aux obligations morales. Il se fait un jeu du code social en repoussant les limites de son impunité, en se s'imposant qu'une loi : être à la hauteur de sa réputation. Le sang-froid est sa qualité essentielle. Elle fonde son pouvoir jusque dans les bras de celle qu'il a séduite, où il garde le sens de la pointe et de la vexation. Car ce qu'il cherche par-dessus tout, ce qui atteste son triomphe, est l'humiliation de sa victime.
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La constance est un leurre. Il faut céder à l'occasion. C'est le sel du monde, c'est le principe qui commande la galanterie universelle. "J'ai vu des amants constants, poursuit le comte ; ils sont d'une maussaderie, d'une tristesse à faire trembler. Si mon fils allait être constant, je serai outré. J'aimerais autant qu'il fut de l'Académie." Que le père se rassure : il n'y a pas de danger que son fils le marquis, futur auteur des "Cent Vingt Journées de Sodome" entre un jour à l'Académie française, ni qu'il soit jamais maussade !
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Frivoles jusqu'au tombeau, les petits maîtres montrent de la constance dans la passion des bagatelles. A travers eux, c'est toute une culture qui se trouve fixée, le libertinage à la mode, le libertinage comme règle de vie et d'apparence. Personne ne sait mieux les usages du monde, les lois du ,maquillage, les chansons du jour, où trouver les meilleurs glaces, savoir quels rubans il faut porter, comment se nomment les filles apparues ce matin à la promenade du Palais-Royal. En matière de galanterie, le petit maître est papillon et va de distraction en distraction. L'amour ? C'est le nom d'un parfum, c'est l'air futile de Paris, dont le petit maître se grise, sans penser à demain.
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On imagine dans la clôture surchauffée de Versailles la morgue des familles hallucinées par la consanguinité des mariages et des naissances. Il faut prendre la mesure de la complexité des alliances et des luttes d'influence pour la conquête du pouvoir, l'accroissement des richesses et la splendeur d'un nom. Chacun doit prendre parti. Chaque mot, chaque geste est évalué. On parie sur l'avenir. Les espions sont partout. Les libelles se répandent. La calomnie s'enivre d'elle-même. Les regards se chargent de haine. Dans la cour la plus polie d'Europe, les courtisans se partagent en meutes de loups.
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Hommes et femmes ne cherchent qu'à augmenter la liste de leurs conquêtes...La vanité se mêle au vertige du plaisir.Pour ne pas s'entraver, pour éviter le ridicule, la plupart des maris..."Avaient pris le parti sage de ne point vivre avec leurs femmes", tout en logeant avec elles. Nul devoir réciproque, peu de moments partagés, pas de sorties ensemble. La liberté se substitue à la contrainte. La dégradation morale est compensée par le pétillement de la société.
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Vidéo de Patrick Wald Lasowski

1001libraires.com - le dictionnaire libertin
On connaît Patrick Wald Lasowski pour ses remarquables essais et ses élégants traités sur le 18e siècle. Nous l'écoutons ici pour la présentation de son Dictionnaire libertin, un superbe ouvrage qui nous plonge dans la langue du plaisir du siècle des Lumières. Ahhh!...
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