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EAN : 9782357206922
269 pages
Editions Hervé Chopin (13/10/2022)
3.35/5   27 notes
Résumé :
" Avec ta gueule cassée tu feras des ravages et si tu ne fais pas des ravages, tu feras fortune et si tu fais fortune, tu feras des ravages. " répétait l'oncle de Chao.
Depuis son tragique accident alors qu'il n'a que 6 ans, Chao sait qu'il est différent. L'acupuncture, mais aussi un livre d'images sur la France, l'aident à chercher ailleurs que dans ses blessures ce qu'il va devenir.
À 21 ans, tandis qu'il participe à l'éclosion d'un empire familial d... >Voir plus
Que lire après L'amour est un thé qui infuse lentementVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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«  Et je puise en moi une force nouvelle, celle d'avancer, pour la première fois de mon existence , avec quelqu'un »..

«  Cela ne sert à rien de te demander qui tu es ou ce que tu deviendras , tu te fabriques des idées qui sont un mirage dans ton désert ; marche, observe , déplace - toi! Me dit mon grand - Père en sortant de sa prostration »

«  En Chine, on t'a transmis le respect du silence et le culte de la discrétion »

Quelques passages de ce récit d'une rencontre prédestinée ….

C'est l'histoire de Chao, jeune chinois victime d'un accident tragique à l'âge de six ans , qui l'a défiguré, nous n'en découvrons les circonstances qu'à la page 211……hélas !

Il se sait profondément différent : l'acuponcture mais aussi un livre d'images sur la France l'aident à chercher sa destinée.

À vingt et un ans , alors qu'il participe pleinement à l'éclosion d'un empire familial au sein d'une Chine en pleine ébullition, il choisit Paris où , malgré sa joue creusée se produira «  la rencontre » mais il est Chinois , conscient du fait de ce que cela comporte non seulement d'obligations mais aussi d'émotions transmises , une conscience familiale et cosmique , le silence lourd d'une commune destinée .

Mais malgré son visage abîmé , il a fière allure comme l'assure sa mère .
Le lecteur suit ses débuts à Paris ,il y donne des cours particuliers,de mandarin qui lui permettront d'assurer son quotidien,.
Les Parisiens le prennent pour un réfugié politique.
Il se sent le Chinois de service . ……
Les chapitres sont courts , bien équilibrés, faciles à lire, ponctués de conseils philosophiques: comparaison de la philosophie orientale et occidentale qui aide à comprendre toutes nos différences : la société Chinoise fonctionne par réseaux familiaux , traditions , et relations entre les êtres très différents de notre société occidentale , très individualiste..

L'amour et le respect d'un pays , d'une culture sont explicités avec simplicité et authenticité , cet ouvrage offre une réflexion profonde entre deux modes de vie opposés .
Inès, française rencontrée, dans un café parisien , prédestinée, voulue par le ciel ,——cela se nomme «  Yuan Fen. » en Chinois——- , mariée et mère de deux enfants souffre d'une douleur psychologique intense ,elle avance tout de même dans sa vie ….avec détermination …
Ils n'ont absolument rien en commun et pourtant …

Ils ne résisteront ni l'un ni l'autre à cette énergie lumineuse qui les dépasse et les ré- unît….

L'auteure dispose d'une très belle plume , soignée et poétique, virtuose , elle nous entraîne avec un talent indéniable au cours d'un voyage spirituel et temporel : les scènes intimes paraissent délicates , pudiques, poétiques , au sein des différences culturelles exposées .

L'auteure , habilement , se sert de l'art et de la culture pour construire des ponts entre l'Orient et l'Occident ….

Le style est très imagé ,tout paraît parfait sauf que c'est long ,trop long ,je me suis beaucoup ennuyée….
La fin est tragique mais au fond , peu surprenante, dommage qu'une si belle oeuvre soit gâchée par son extrême lenteur , mais le titre le laissait prévoir ..


Au final un premier roman pétri de bienveillance, à l'écriture superbe , empreint d'une profonde mélancolie ! .

Bien sûr, ce n'est que mon humble avis , comme à l'habitude !
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Il y a des lectures qui arrivent à point nommé, et vous apportent un peu de sérénité.
L'amour est un thé qui infuse lentement est un roman qui met en scène Chao, jeune homme originaire de Pékin. Victime d'un accident domestique à l'âge de six ans, il reste en partie défiguré. Comment, dans ces conditions, pourra-t-il accomplir ce que la société exige de lui ? Se marier, prendre soin de sa vieille mère ?
Chao qui sort à peine de l'adolescence a bien connu la vie dans les hutongs, quartiers historiques, misérables de Pékin ; il a connu la misère, les logements minuscules dans lesquels s'entassent les familles élargies, la promiscuité des toilettes publiques, le froid. Mais il a connu également un virage à 180°, le développement ultra-rapide d'une Chine moderne, la reconstruction d'une ville qui nécessite capitaux, main d'oeuvre, projets, réseaux d'influence…Chao a choisi de partir de Pékin à ce moment-là. En 1990, à l'âge de vingt et un ans, Chao pose le pied en France pour la première fois. Il connaît des rudiments de français, travaille dans un restaurant et donne des cours de mandarin. Il apprend, encore et encore. Et surtout, il découvre une façon de vivre, une culture totalement différente.
Le 12 octobre 1992, à Pékin, c'est la fête de la Lune. Chao est à Paris depuis deux ans lorsqu'il a une apparition : il prend un mauvais thé au Café Rouge, dans le quartier de Saint-Germain, lorsqu'il voit entrer une jeune femme, Inès, qui rejoint des amies. Les quelques mots qu'elle lui adresse « je suis désolée pour le bruit, vraiment », sont-ils un signe ? « J'ai néanmoins rangé dans un coin de mon corps-coeur la possibilité de la revoir », pense Chao. Si deux êtres doivent se rencontrer, il est inutile de forcer le destin. Si la rencontre a été décidée, elle se fera. Et elle se fera, en 1997 lorsque Chao rentrera de Chine.
J'ai découvert avec beaucoup d'intérêt l'histoire de Chao, la vie quotidienne en Chine dans un hutong, l'importance de la famille, des réseaux. J'ai bien aimé le regard un peu étonné, mais jamais moqueur que porte Chao sur les Français qui veulent apprendre les bases du mandarin « pour se débrouiller dans la vie de tous les jours », ces élèves qui « se fichent des idéogrammes qui les rebutent d'entrée de jeu », ceux qui ont besoin d'une sorte de kit de survie pour vivre en Chine trois ans seulement, pour y faire du business.
Enfin, j''ai beaucoup aimé l'histoire de Chao et d'Inès, l'idée de la prédestination, le Yuan Fen, et le pont que leur amour jette entre leurs deux cultures.
Pour finir, ce roman a représenté pour moi une belle parenthèse, un roman original qui instruit, donne à réfléchir, divertit aussi. Mais c'est avec une pointe de tristesse que l'on quitte Chao et Inès…

J'ai reçu ce livre dans le cadre d'une rencontre organisée par Babelio avec Christine Cayol, l'autrice du roman.
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Ce livre est un thé qui infuse lentement… Il m'a fallu un peu de temps pour tomber sous le charme, la première moitié m'a semblé un peu longue, à posteriori j'en comprends l'intérêt pour poser le personnage principal, et pour faire comprendre la Chine dans laquelle il a grandit, au travers de morceaux de vie, triviaux ou poétiques. Il s'agit d'essayer de se glisser dans la manière de penser d'un chinois, très loin de la nôtre. L'autrice utilise d'ailleurs le « je » dans cette première partie du livre, sans doute pour nous aider à appréhender ce système de pensée. L'écriture est précise, soignée mais simple, sans fioritures, sobre. le rythme du récit est lent, j'ai eu un peu de mal à poursuivre ma lecture. Les briques sont posées peu à peu, apparemment dans le désordre. C'est un peu déroutant.
Lorsqu'on s'est imprégné, qu'on devine le poids de la tradition, du régime, des superstitions, ce qu'est la famille, l'identité chinoise si l'on peut dire, lorsque la Chine a suffisamment infusé, alors l'histoire peut commencer. Là le rythme du livre change. Et l'histoire se déploie et s'accélère jusqu'à la fin.
Cette deuxième partie du livre illustre ce que les chinois appellent le yuan fen et qu'en France on pourrait appeler le destin, la rencontre prédestinée. C'est une histoire d'amour, un amour marqué par la spiritualité, vécu avec intensité et en conscience. C'est la partie que j'ai préférée, qui m'a accrochée jusqu'à la fin.
L'autrice aborde également la question de la différence, celle issue du choc entre deux cultures orientale et occidentale, mais aussi celle intime de celui qui est marqué par un handicap, une cicatrice, qui l'isole de tous même au sein de sa famille.
C'est aussi est un petit manuel appliqué de philosophie orientale, il est empreint de sérénité (la lenteur de la mise en place de l'intrigue y est sans doute pour quelque chose, mais aussi cette attitude très orientale d'être dans l'acceptation qui est souvent présente dans le récit), de pudeur, de retenue autour des sentiments et des émotions. Ce livre offre un un beau moment de lecture, de découverte de la culture chinoise et son appréhension des liens amoureux, familiaux, avec des références à la littérature et l'art qui contribuent à installer l'atmosphère, à la compréhension de l'autre dans ses différences.
Je remercie Babelio et les éditions Hervé Chopin qui m'ont offert ce livre en vue d'une rencontre prochaine avec l'autrice, c'est une jolie découverte.
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Yuan Fen

Je remercie Babelio et les éditions Hervé Chopin qui m'ont envoyé ce livre dans le cadre d'une prochaine rencontre prévue avec l'auteure Christine Cayol.
C'est le titre de ce roman et sa couverture qui m'avaient attirée, bien que je ne sois pas une grande lectrice de littérature dite blanche, mais je dois avouer que je suis passée totalement à côté de cette histoire d'amour sino-française...
C'est Chao qui la raconte cette « love story » : Chao est chinois, il vit à Pékin et à l'âge de 6 ans, il a été victime d'un accident qui l'a laissé défiguré (il faudra attendre la page 211 pour savoir ce qui s'est passé). Lorsqu'il est à l'hôpital pour subir de multiples interventions et des soins très douloureux, sa mère le console à l'aide d'un album de photos de Paris. A vingt et un ans, c'est donc tout naturellement à Paris que Chao va partir vivre quelques années, travailler dans un restaurant, puis donner des cours de mandarin. Dans un café, il y croise une femme : un regard, mais aucune parole, une simple rencontre… Et d'ailleurs, Chao doit repartir en Chine… Quelques années plus tard, il revient à Paris et miracle du « Yuan Fen » dans ce même café, il revoit cette femme, Inès.
La description de la société et de certains aspects de la culture chinoise sont intéressants mais tout est lent dans ce livre… le titre est éloquent : le thé doit infuser lentement, certes…

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Une histoire qui prend son temps.

Ici, nous sommes plongés à la fin ds années 90 et nous découvrons la France, et plus particulièrement Paris, à travers le regard de Chao. Ce dernier, un jeune homme chinois, vient habiter au coeur de la ville lumière. Fasciné par le pays, il apprend rapidement la langue et se fond dans le tumulte de la capitale.

Chao, défiguré à l'âge de six ans après un terrible accident (mais le lecteur n'en sait guère plus), raconte ses expériences et ses surprises. Il nous dévoile également son enfance, dans la banlieue de Pékin et le lecteur découvre les traditions chinoises et la vie quotidienne de la famille de Chao. J'ai beaucoup apprécié toute cette partie: la découverte de Paris à travers le prisme d'un jeune homme chinois puis les échos des souvenirs, l'enfance de Chao, sa famille. J'aime être dépaysée lorsque je lis et ce fut le cas pendant ma lecture. L'auteure, qui a vécu en Chine, a réussi à très bien transmettre l'atmosphère propre au pays rouge. Les mentalités sont différentes des mentalités Occidentales et j'ai apprécié en apprendre plus sur le quotidien des Chinois. Cependant, j'ai regretté que certaines termes ne soient pas traduits ou mieux explicités.

Puis, dans le dernier quart du roman, nous découvrons Inès. Ici, l'histoire est racontée à la troisième personne et le narrateur est omniscient. Cela m'a, au début, quelque peu perturbée. Je dois avouer que Inès m'a laissée indifférente. Je me suis beaucoup plus attachée à Chao et j'ai largement préféré son histoire. J'avais apprécié la découvrir durant le récit de Chao et lire la fascination qu'elle exerçait sur le jeune homme. Mais son point de vue à elle n'a pas réussi à m'émouvoir. Je n'arrivais pas à la cerner et j'ai trouvé cela dommage. J'ai presque, par moment, trouvé que son personnage était creux.

Cependant, je tiens à souligner la très belle plume de l'auteure. Cette dernière nous emporte avec virtuosité dans un voyage temporel et culturel. Les scènes intimes sont délicates, pudiques et presque musicales. La plume de l'auteure pourrait presque être qualifiée de poétique et, par conséquent, elle était très agréable à lire.

En bref, un premier roman intéressant, avec des véritables différences culturelles exposées. Cependant, le personnage masculine est bien plus profond et développé que le personnage féminin. A mon sens, cela aurait pu être plus pertinent de terminer le récit avec le point de vue de Chao et de le laisser conter son histoire d'amour avec Inès. Enfin, la fin est tragique mais guère surprenante. Encore une fois, l'auteure, grâce à sa belle plume et à sa délicatesse, la rend plus agréable à lire.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
«  Je crois en l’amour qui vient du ciel et nous ré- unit , nous fait retrouver alors même que nous nous égarons dans toutes sortes d’activités qui aident à ne pas penser.
Je crois en l’amour comme certains croient en Dieu , non pas parce qu’ils le désirent mais parce qu’ils savent qu’il existe, c’est tout .Cela n’a rien à voir avec la pensée. »
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«  Pratique le non- agir ,
Laisse faire le laisser - faire ,
Savoure l’insipide .
Magnifie l’infime .
Fais cas du peu » ..

LAO TSEU , stance LXIII éditions Belles-lettres .
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«  Dire que j’ai aimé Paris, ferme et étroite comme des hanches de petite femme, puis soudain vaste et généreuse , c’est peu dire.

Cette ville donne l’impression, à ceux qui ne la connaissent pas, que vous êtes un ami puis , à ceux qui la connaissent un peu, que vous êtes un intrus et que vous le resterez » …
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J'ai senti, à cette époque, que le culte des morts représente le rite le plus essentiel et le plus intime de notre société, qu'il est le plus spirituel des liens symboliques, celui par qui, en famille, mais aussi seul, dans l'isolement d'une pièce ou d'une ruelle, on confie au feu le soin de prendre en charge le lien aux absents. Ce culte permet ce que nous n'osons pas faire avec les vivants : dire "je t'aime".
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Ils voient la Chine à travers des codes, des conduites à suivre, un marché à conquérir, cela pour une durée de trois ans. Ils ont besoin d'un kit pour aller vite et je leur fais croire qu'il en existe un.
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Videos de Christine Cayol (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christine Cayol
27 oct. 2022 Rencontre en ligne Un endroit où aller du20/10/2022 avec Christine Cayol pour son roman "L'amour est un thé qui infuse lentement", paru aux éditions Hervé Chopin.
Elle est interviewée par Nathalie Couderc.
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