L'angle de lecture.
Il y a des livres que je lis en diagonale, rapidement, sûrement avec superficialité. Mais peut-être sont-ils déjà écrits de cette manière ?
Il y a des livres que je lis en pleine verticalité, les yeux collés à une ligne imaginaire qui traverse la page dans son milieu de haut en bas. Je descends le tapuscrit en laissant aller mon champ visuel de gauche à droite captant par ce mouvement, ici et là, le sens de l'histoire. C'est rapide, mais quelque peu futile et incomplet.
J'ai lu
L'angle de chute lentement, pressant chaque ligne dans son horizontalité comme un citron fraichement tombé de l'arbre, pour en tirer les essences, les odeurs et les couleurs.
Merci pour ce court roman, cette prose à la musicalité délicate que j'ai lu comme un long poème.