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Ranger Taylor Bridges tome 1 sur 2
EAN : 9782021417807
320 pages
Seuil (12/09/2019)
3.61/5   54 notes
Résumé :
Taylor Bridges, un ranger australien, est hanté par la disparition de sa fille Claire, huit ans. Son couple a volé en éclats et pour cesser de ruminer son chagrin, il demande sa mutation en Tasmanie. Dès son arrivée dans la petite bourgade de Glorys Crossing, Drew, une fillette du même âge que Claire, disparaît également. Taylor y voit une coïncidence avec son propre malheur et mène une enquête au sein d'une population pour le moins hostile. Une initiative qui dépla... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Ce séduisant polar se déroule essentiellement en Tasmanie, une île à l'extrême sud de l'Australie, au climat incroyablement pluvieux, parfois rude, et au territoire largement préservé en parcs naturels. Je ne savais rien sur la Tasmanie et, en faisant quelques recherches, je me suis rendu compte que B. Michael Radburn avait exploité dans son roman plusieurs faits historiques : la création de barrages qui inondent une partie du territoire, l'effondrement de mines ou encore la possible réapparition du tigre de Tasmanie, marsupial considéré comme éteint depuis 1936 ; cependant, depuis quelques années, plusieurs témoins prétendent en avoir vu…
***
Le héros, Taylor Bridges, a perdu sa fille de 8 ans à la suite d'un grave accident de voiture. Les détails font partie intégrante de l'histoire et je ne veux pas les révéler. Un an plus tard, il se sépare (momentanément ?) de sa femme et demande sa mutation. Elle est acceptée et il devient l'unique ranger dans un très grand parc naturel sur l'île de Tasmanie. Il espère ainsi fuir ses cauchemars et mettre un terme à ses crises de somnambulisme ou apprendre à vivre avec. Le parc dont il est devenu garde-forestier est situé près de Glory Crossing, une petite ville qui est déjà partiellement envahie par les eaux d'un barrage et qui le sera complètement bientôt. Quelques irréductibles y vivent toujours sous l'égide d'O'Brien, le chef de la police locale. Mais voilà qu'une petite fille de 8 ans, Drew, avec laquelle Taylor avait sympathisé, disparaît mystérieusement… Drew prétendait que les fées habitaient dans le gros arbre, à l'entrée du cimetière.
***
Ce polar paru en Australie en 2011 et traduit en français cette année est le premier d'une série à succès dont Taylor Briges est le héros récurrent. Si l'auteur exploite une intrigue assez classique, le cadre pour moi très inhabituel en a nettement augmenté l'intérêt. Les personnages manquent parfois un peu de relief. Plus exactement, certains d'entre eux, particulièrement intéressants, auraient mérité un développement plus poussé ; c'est le cas, entre autres, du vieux Léo, le coureur des bois, du libraire et de son fils, ou de la femme de Taylor. En revanche, l'auteur sait parfaitement nous faire partager la douleur de Taylor face au champ de ruines qu'est devenue sa vie. Nous comprenons son intense désarroi, ses hésitations, son angoisse, et son besoin désespéré de rédemption. Je lirai la suite des aventures du ranger avec beaucoup d'intérêt.
***
Merci infiniment à l'opération Masse critique de Babelio et aux éditions du Seuil pour la découverte de ce polar intéressant et dépaysant.
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Ranger en Australie, Taylor Bridges est parti bosser en Tasmanie, après la disparition de sa fille de 8 ans. Séparé de son épouse, ils vivent chacun à leur manière leur deuil.

Taylor est meurtri par le fait que l'on n'ait jamais retrouvé le corps de sa fille. Il a du mal à faire son deuil et on peut le comprendre.

Alors, être ranger dans la petite ville de Glorys Crossing, dans le trou du cul du monde, semblait être une bonne idée pour se perdre. C'est une bourgade un peu paumée et menacée d'être submergée par un lac artificiel. le rêve !

En Tasmanie, il n'y pas de diable nommé Taz (celui qui parle par onomatopées) et il n'y a même plus de tigres (thylacine), pourtant, un homme les recherche et Taylor a été témoin de silhouettes ressemblant à cet animal disparu. Et puis, une jeune gamine disparaît… Alors, il va tenter de la retrouver et ce ne sera pas facile !

Ceci n'est pas un polar trépidant qui va à cent à l'heure, que du contraire. Oui, il est lent, mais pas ennuyant (enfin, ceci n'est que mon avis).

L'auteur a développé une galerie de personnages importants, tous différents les uns des autres, et il a réussi à leur donner du réalisme, sans en faire trop. Dommage tout de même que certains personnages n'aient pas été plus approfondis, parce qu'ils l'auraient mérité.

J'ai aimé les ambiances que l'auteur a apportées dans son roman, le situant dans ce pays aux confins du monde, dernière porte avant les glaces de l'antarctique. En plus, nous étions en hiver, il y avait de la neige et on se caillait les miches !

Le plus intéressant, ce fut l'arbre aux fées, qui tient une place importante dans le récit, ainsi que le lac artificiel que l'on est en train de remplir et qui a poussé les gens de la ville à la quitter. Difficile de vous parler plus en détail des ambiances de ce roman, mais elles m'ont envoutée. À tel point que je l'ai lu assez vite.

Si l'arc narratif est assez simpliste et que la solution arrive un peu bizarrement (un rêve), j'ai passé un bon moment dans ce pays lointain, où tout est sauvage, et le fait que Taylor, notre ranger torturé, évolue, a ajouté aussi du plaisir à la lecture.

Un bon polar, qui, sans être exceptionnel de par sa résolution, fait passer un agréable moment de lecture, au bout du monde, je dirais même plus : dans le trou du cul du monde, là où vous restez étranger, même 30 ans après votre arrivée.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Toujours une belle occasion d'explorer de nouvelles contrées par l'entremise de la littérature noire, ceci d'autant plus lorsque l'on s'aventure du côté de l'Océanie. Peter Temple pour Rivages Noir, Jane Harper pour Calmann-Lévy, Paul Cleave et Tony Cavanaugh chez Sonatine, les auteurs australiens sont de plus en plus nombreux à débarquer dans nos régions francophones avec polars, romans noirs et thrillers dont la majeure partie se déroule dans les environs de Melbourne. Mais c'est plus au sud, sur l'état insulaire de Tasmanie que B. Michael Radburn nous invite à découvrir L'Arbre Aux Fée, premier roman d'une série mettant en scène le ranger australien Taylor Bridges qui a choisi de s'exiler dans le parc national Ben Lomond, suite à la disparition de sa fille Claire dont il ne peut se remettre.

Muté à sa demande, Taylor Bridges débarque en Tasmanie en tant que ranger où il a la charge de gérer le parc national Ben Lomond. Hanté par le souvenir De Claire, sa petite fille qui a disparu dans des circonstances tragiques, Taylor réside désormais à proximité de la petite localité de Glorys Crossing en comptant bien trouver une certaine quiétude dans la solitude des lieux. Mais avec les cauchemars et les crises de somnambulisme dont il est sujet, le ranger reste un homme tourmenté, ceci d'autant plus lorsqu'il apprend la disparition de Drew, une fillette du même âge que Claire. Impliqué plus que de raison dans les recherches, Taylor Bridges mène une enquête qui n'est pas du goût du chef de la police locale et des habitants qui se montrent hostiles. Mais rien n'arrêtera le ranger obstiné qui est persuadé que Drew est encore vivante tout en découvrant au gré de ses investigations que d'autres fillettes ont disparu avant elle. L'enquête va prendre davantage d'ampleur avec l'arrivée d'un inspecteur du continent qui va déterrer quelques secrets bien enfouis.

Un long voyage aux antipodes de nos contrées, B. Michael Radburn nous emmène donc du côté de cette île méconnue, ancienne colonie pénitentiaire, située à près de 250 kilomètres au large de Melbourne. D'entrée de jeu, il est question de paysages montagneux figés par le froid avec des forêts de cèdres saupoudrées de neige et un lac artificiel qui ronge la petite localité fictive de Glorys Crossing s'apprêtant à être engloutie par l'inexorable montée des eaux. Il émane ainsi une atmosphère de désolation inquiétante, quelque peu gothique que l'auteur exploite à fond à l'exemple de ces cercueils du cimetière inondé remontant à la surface pour livrer quelques macabres révélations, de cette étrange tour à plomb qui servait à la fabrication de balles de fusil et de ce vieux poivrier sauvage dont la silhouette insolite donne son titre au roman. C'est dans ce décor à la fois sauvage et menaçant qu'évolue Taylor Bridges, garde forestier en quête de rédemption après la disparition de sa fille Claire. Hasard extraordinaire, c'est une autre fillette qui disparaît dès l'arrivée de Taylor. Ainsi, tout le récit s'articule autour de l'enlèvement de la jeune Drew avec une intrigue plutôt convenue pour ce genre de thèmes maintes fois rabâchés. le récit est d'autant plus décevant que B. Michael Radburn ne se fatigue pas, en nous proposant des ressorts narratifs simplistes qui fonctionnent sur la base de coïncidences peu probables quand ce ne sont pas tout simplement des rêves prémonitoires qui permettent au ranger tourmenté, en proie à des crises de somnambulisme, de progresser dans son enquête.

Comme s'il voulait aborder tous les thèmes en lien avec la Tasmanie, tout en se focalisant sur les aspects d'un thriller convenu avec le sempiternelle tueur en série rôdant dans les parages, ponctué d'éléments fantastiques, B. Michael Radburn nous donne l'impression de s'être égaré au gré d'une intrigue manquant singulièrement de tenue où bien trop de thèmes ont été effleurés à l'instar de la disparition des tigres de Tasmanie qu'il aborde de manière bien trop superficielle quand il ne s'autorise pas quelques entorses avec la réalité de la situation. On regrettera également cette galerie de personnages caricaturaux qui compose la petite communauté de Glorys Crossing en nous donnant l'impression d'avoir à faire à des bouseux ignares complètement déconnectés de la réalité, seule explication valable pour expliquer cet abandon des recherches d'une fillette, au bout de quelques heures, ou le fait de ne pas exploiter l'existence d'une faune que l'on croyait disparue qui empêcherait la mise en place d'un barrage auquel l'ensemble des habitants est opposé.

Inaugurant une série à venir, L'Arbre Aux Fées, roman plein de promesses, se révèle au final plutôt décevant avec un auteur qui a pris le parti de rester sur des registres extrêmement convenus en dépit d'un cadre qui sort de l'ordinaire mais qui est fort mal exploité.

Michael Radburn : L'Arbre Aux Fées (The Crossing, 2011). Editions Seuil/Cadre noir. Traduit de l'anglais (Australie) par Isabelle Troin.

A lire en écoutant : Artic World de Midnight Oil. Album : Diesel and Dust. 1987 Midnight Oil Ents Pty Ltd.
Lien : http://monromannoiretbienser..
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Ce livre a tout, a priori, pour tenir en haleine le lecteur et lui donner des sueurs froides. Pourtant, au final, cela n'a pas fonctionné pour moi !

Pourquoi ?

Le lieu est extrêmement bien choisi, Glorys Crossing, dernier rempart avant le désert glacé de l'Antarctique, bourgade miteuse sur le déclin, menacée d'être submergée par un lac artificiel. L'auteur plante déjà le décor, un brin lugubre-morose voire quasi-morbide.

Ensuite, le personnage de Taylor est plutôt bien trouvé – et travaillé -. Torturé par la disparition de sa fille, il est incapable de se départir de sa culpabilité, il ne parvient pas à se pardonner. Bref la disparition de Drew le renvoie à ce qu'il pensait fuir en venant s'installer là, comme s'il était propulsé dans un flash-back. Il ne veut évidemment pas que l'histoire se termine de la même façon que pour Claire.

Enfin l'intrigue est alléchante. La disparition semble tourner autour d'un endroit mythique dans la région, l'arbre aux fées, duquel sont censées s'échapper des fées… D'autant que la disparition de Drew ouvre une brèche bien plus grande et bien plus morbide, les investigations de Taylor mettant en lumière la disparition de six autres jeunes filles…

Tout les ingrédients sont donc réunis pour que ce livre soit parfait. Malheureusement lors de ma lecture j'ai eu l'impression que tout était « téléphoné », tout est trop surfacique, pas assez creusé. Il n'y aucun rebondissement, aucun suspense sur le coupable – avant la centième page, j'avais déjà deviné. Bref c'est un flop !
Lien : https://ogrimoire.com/2019/1..
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Un polar australien délocalisé sur l'île de Tasmanie située au sud de sa grande soeur.
Un ranger, dont la fille a disparu demande sa mutation dans la bourgade de Glorys Crossing pour aider les derniers habitants à quitter la ville qui a vocation à être inondée sous peu.
Alors qu'il est sur place depuis peu, une fillette disparait et commence pour Taylor un voyage entre terreur, rêves et somnambulisme pout tenter de retrouver la fillette Drew mais aussi comprendre la disparition de sa propre fille.
Récit assez bien construit même si hélas j'ai vite identifié le coupable .
Plus que l'enquête, on s'arrête sur les personnages qui ont tous un rôle importants à jouer avec des profils atypiques.
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critiques presse (1)
LePoint
28 octobre 2019
On connaissait le polar lapon, mongol, le voici hémisphère sud, sauvage, perdu au large de l'Australie. Héros hard-boiled, écriture atmosphérique, on signe !
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Le savoir est un fardeau, monsieur Bridges. Parfois nous découvrons des vérités que nous aurions préféré ne jamais connaître. Mais une fois que nous les connaissons, nous devons les porter en nous pour toujours. Il n'y a pas de bouton pour revenir en arrière et les effacer. Le savoir est éternel et l'éternité est longue.
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– Je ne m’attendais pas à croiser quelqu’un ici aussi tôt dans la journée, c’est tout. (Taylor balaya le cimetière du regard en quête d’un adulte.) Où sont tes parents ? demanda-t-il.
– Mon papa est au Ciel et ma maman dort à la maison. Elle fait toujours la grasse matinée.
– Tu es venue seule ?
– Oui. Je viens toujours ici quand j’ai quelque chose de spécial à raconter à mon papa. (La fillette se mit à faire le tour du poivrier sauvage, touchant l’écorce comme si elle cherchait quelque chose dans ses circonvolutions.) Et puis, j’aime bien jouer dans la tanière des fées.
– La tanière des fées ? répéta Taylor sans comprendre.
– Oui, acquiesça la gamine tout naturellement. Ici, c’est la tanière des fées. (Elle fronça les sourcils.) Je ne sais pas où elles iront vivre quand l’eau remplira la vallée.
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Ou bien il était idiot et aveugle, ou bien l'histoire des silhouettes des fées dans le troncs d'arbre n'était qu'un mythe.
Peut-être manquait-il d'imagination.
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Très agité, il fit le tour du cottage en allumant toutes les lampes. Il s'assit, se leva, marcha de long en large tandis que ses larmes refroidissaient sur son visage. Lorsqu'il se fut ressaisi, il retourna dans sa chambre et prit le téléphone près du lit pour composer le numéro de Maggie. Inutile d'essayer avec son portable : il n'y avait pas de réseau dans la vallée. Pour capter, il fallait monter dans les hauteurs ou s'éloigner le long de l'autoroute. Mais Taylor appréciait l'isolement que cela offrait, une façon de se protéger contre les appels malvenus. Quand le téléphone sonnait au cottage, c'était soir Parcs & Nature qui vérifiait si tout allait bien, soit l'une des rares personnes à qui il avait donner le numéro. Maggie, par exemple.
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Très agité, il fit le tour du cottage en allumant outes les lampes. Il s'assit, se leva, marcha de long en large tandis que ses larmes refroidissaient sur son visage. Lorsqu'il se fut ressaisi, il retourna dans sa chambre et prit le téléphone près du lit pour composer le numéro de Maggie. Inutile d'essayer avec son portable : il n'y avait pas de réseau dans la vallée. Pour capter, il fallait monter dans les hauteurs ou s'éloigner le long de l'autoroute. Mais Taylor appréciait l'isolement que cela offrait, une façon de se protéger contre les appels malvenus. Quand le téléphone sonnait au cottage, c'était soir Parcs & Nature qui vérifiait si tout allait bien, soit l'une des rares personnes à qui il avait donner le numéro. Maggie, par exemple.
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