Je trouvais le thème intéressant (l'art de ralentir, d'apprendre à ne rien faire, de profiter des plaisirs simples de la vie...) mais j'ai abandonné la lecture en cours de route. C'est assez dans l'excès, et clivant, et l'auteur oppose le travail (vu de façon exclusivement négative) au plaisir et à la douceur de vivre. A l'inverse, prendre le temps de vivre est associé, le plus souvent, à l'excès mais dans le tabac, l'alcool, la fête... au lieu du travail. J'ai noté la touche d'humour avec laquelle le texte est écrit, mais ça reste trop tranché comme vision des choses pour moi. Et si on voyait le travail comme une façon de contribuer au vivre ensemble justement ? Et si le tabac, l'alcool... étaient des manières de se déconnecter et se couper de la vie au lieu de prendre plaisir à la vivre ?
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Même si le trait est souvent forcé, ce livre remet en perspective notre propension à agir en permanence au risque d'oublier de profiter de l'instant présent. L'auteur égraine les heures de la journée du reveil, ou plutôt de la grasse matinée jusqu'à la rêverie. Pour chacune de ces heures, il explore une thème d'oisiveté. J'ai particulièrement apprécié le chapitre sur la rêverie qui évoque cette état second ou l'imagination s'empare de notre esprit et nous emmène là nous ne nous serions jamais aventurés sans lui.
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Lecture divertissante, certainement le trait est un peu grossi par moment, mais on y rencontre des réalités criantes. D'ailleurs, ce n'est pas complètement à contre-courant puisqu'il y a peu Demeure de François Xavier Belamy traite aussi de cette frénésie du mouvement qui anime notre société. Car ne nous trompons pas l'oisiveté n'est pas une insulte et être oisif n'est pas inutile. Cet ouvrage n'est pas un guide de pêche (même si elle fait l'objet d'un chapitre) mais une invitation à prendre du recul le tout sans faire de philosophie ce qui le rend très abordable.
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je reommande ce livre aux paresseux qui ont le sens de l'humour.Ce roman remplace une sièste et le rire est bon pour la santé.A noter que ce livre n'est pas à ce jour remboursé par la Sécurité Sociale. Néanmoins même si on retrouve de nombreuses citations connues, cela reste un bon moment
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La bataille de l’auteur vise à faire entendre que le travail n’est pas une valeur mais un danger et un leurre sur la route du bonheur.
Lire la critique sur le site : Liberation
Pour paresser, il faut de l’organisation, de la détermination, de la confiance et de l’audace. Nous devons apprendre à paresser avec élégance.
Les gens qui se lèvent tôt ne sont ni en bonne santé, ni riches, ni sages. Ils sont souvent malades, pauvres et irréfléchis. Ils servent ceux qui se lèvent tard. Si vous ne me croyez pas, observez les visages épuisés et tristes autour de vous dans le métro dans les grandes villes des pays industrialisés: Londres, Tokyo. New York, Paris, entre 8 et 9 heures du matin. En bonne santé? Certainement pas. Riches? Non, ou ils ne se trouveraient pas dans le métro à cette heure. En réalité, les travailleurs les plus mal payés sont ceux qui voyagent le plus tôt. Sages? Comment serait-ce possible s'ils ont choisi un tel rythme? Si vous voulez la santé, la richesse et le bonheur, la première des choses à faire est de jeter votre réveil!
N'entretenons pas l'illusion que les réseaux sociaux sont un loisir : il s'agit bien d'une forme de travail. Un travail gratuit, que nous effectuons pour les propriétaires de ces réseaux. Nous leur racontons tout sur sur nous-mêmes, nous leurs livrons nos « données », selon le jargon actuel, en contrepartie du plaisir douteux d’être « likés ».
Nous nous soumettons vingt-quatre heures sur vingt-quatre à la surveillance du panoptique moderne, et nous appelons cela la liberté. Tous ces réseaux sociaux sont une forme d’esclavage abjecte.
3183 – [p. 10]
Un rapport de l’ONU a même montré que le travail tue deux millions de personnes par an dans le monde, un équivalent de deux 11 Septembre par jour. Cependant, on ne voit aucune « guerre au travail » déclarée par les gouvernants dans le monde.
Nos dirigeants aimeraient nous faire croire que la vie est une affaire de compétition et de profit, alors que nous, les philosophes, savons qu’elle est une histoire d’amour, de livres et de vin.