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EAN : 9781784786625
469 pages
Verso (01/03/2017)
3/5   1 notes
Résumé :
Une magistrale synthèse globale d’histoire écologique et politique, mettant en évidence au dix-neuvième siècle les origines de ce qui allait devenir le Tiers Monde.

Lauréat 2002 du Prix de l'Association du livre d'histoire mondiale
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Voici un livre qui m'a été prêté, avec le commentaire : « Tu verras, c'est très intéressant ! ». Difficile dans ces conditions, de ne pas faire l'effort de le lire… Petit problème : c'est en anglais, et avec un vocabulaire dont je n'ai pas trop l'habitude. J'ai donc mis beaucoup de temps, et en plus il y a plus de 400 pages …OK, j'avoue, j'ai sauté quelques passages. Mais je n'ai pas abandonné !
Le sujet du livre est très vaste : il s'intéresse à des crises de famine qui ont sévi à l'échelle du monde, vers la fin du règne de la reine Victoria, des années 1877 à 1900 en particulier.
L'auteur relie au départ ces famines à des crises climatiques, en particulier des sécheresses provoquées par le phénomène « El Niño ».
Une partie du livre est donc consacré à l'établissement de ce lien, une étude qui a commencé au XVIIIème siècle pour ne se conclure que dans les années 1980.
Puis, élargissant le propos, Mike Davis se demande comment ces sécheresses ont pu provoquer de telles catastrophes humanitaires, dans des pays comme l'Inde ou la Chine, qui avaient pourtant des ressources pour pouvoir faire face.
S'ensuit une analyse détaillée de l'influence de la colonisation, en particulier de la domination anglaise sur l'Inde et la Chine au XIXème siècle. Et les problèmes semblent bien avoir été provoqués par la volonté du colonisateur de vouloir intégrer ses dominions dans un circuit économique mondial, organisé par l'Europe et les Etats Unis, en faisant sortir en particulier l'agriculture des méthodes traditionnelles qui donnaient satisfaction jusqu'alors (constitution de réserves, irrigation, mise en commun de certaines ressources étaient bien maîtrisées par le système traditionnel).
D'où la conclusion qui est aussi le sous-titre de l'ouvrage, et désigne « El Niño » comme le responsable de la création du Tiers Monde.
(Pour ma part, je dirais plutôt que le responsable est la colonisation.)
Le livre est très abondamment documenté, parfois assez technique dans le domaine de la météorologie ou de l'économie agricole.
Il m'a fait découvrir, dans des passages parfois très durs à lire, ces terribles famines qui, apparemment, n'avaient que très peu d'écho dans la société française de l'époque.

Information complémentaire : je viens de m'apercevoir, en consultant la référence "Mike Davis" sur Babelio, que ce livre a bien été traduit en français sous le titre :
"Génocides tropicaux : catastrophes naturelles et famines coloniales (1970 -1900) aux origines du sous-développement."
Éditeur : LA DÉCOUVERTE (24/05/2006)
ISBN : 2707148857
Je vais le signaler à la personne qui m'a prêté le livre...

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Citation de David Ludden
« Even cow dug was turned into a revenue source for Queen Victoria »
Même la bouse de vache devenait une source de revenu pour la reine Victoria.
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Video de Mike Davis (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mike Davis
Les cartes ont des partis pris, des biais. Tentatives de retranscription du monde, elles sont aussi des moyens d'imposer une vision du monde, des objets de combats politiques, de propagande. Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahu ne cessent d'en agiter en conférences de presse et jusqu'à l'Assemblée générale des Nations Unies.
Depuis quelques années, dans le sillon de la géographie radicale et de ses grands noms, David Harvey et Mike Davis notamment, une cartographie radicale se développe. Cette dernière assume : l'exercice de représentation du monde est forcément subjectif et fondamentalement politique.
Dessiner le monde, c'est se le figurer, le nommer, l'organiser. Les cartes deviennent dès lors des champs de bataille et des outils de propositions politiques. Des peuples indigènes contestent les cartes hégémoniques pour imposer leur récit sur les terres dont ils sont issus. Des groupes de citoyens, d'académiciens ou de militants se retrouvent autour de projets de carte pour donner de la force aux habitants en matière d'aménagement du territoire. D'autres encore cartographient l'absence des femmes dans l'espace public, la gentrification…
Nous en parlons avec Philippe Rekacewicz, géographe et cartographe, chercheur associé à l'université de Helsinki et Nephtys Zwer, historienne.
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