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EAN : 9782021335194
640 pages
Seuil (10/02/2023)
4.17/5   3 notes
Résumé :
Hier comme aujourd’hui, l'individu ne peut vivre sans liens. Il passe sa vie à s'attacher ̶ ou à se rattacher après une rupture ̶ à sa famille tout d'abord, aux proches qu'il s’est choisis par nécessité, par amour ou amitié, à sa communauté ethnique ou religieuse, à ses collègues de travail ou à ses pairs, aux personnes qui partagent les mêmes origines géographiques, sociales ou culturelles, et bien entendu aussi aux institutions de son pays. Autrement dit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Paugam s'est employé à conscientiser le quotidien et il l'a fait avec brio. Des clés pour demain. Un répertoire de lien sociaux commun à tous à différents niveau donnant des indices sur la personne que nous sommes et sur les risques de rupture de ces liens. À plus grande échelle, une classification sans hiérarchie de pays ayant un type de lien prévalant sur les autres.
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critiques presse (3)
Bibliobs
11 juillet 2023
Dans son nouvel ouvrage, le spécialiste de la précarité déploie une vaste théorie de l’« attachement social ». Un travail largement salué pour son ambition intellectuelle.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
NonFiction
05 juin 2023
En prolongeant et en renouvelant les travaux qu'il mène en France et à l'étranger, Serge Paugam analyse les liens sociaux et leur entrecroisement chez les individus et dans les sociétés.
Lire la critique sur le site : NonFiction
NonFiction
02 mars 2023
Comment tiennent et se maintiennent les sociétés ? En montrant à la fois la force et la vulnérabilité des liens entre les individus, Serge Paugam explore les formes de l'« attachement social ».
Lire la critique sur le site : NonFiction
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La dimension affective n’est pas la seule dimension qui intervient dans l’attachement. Hirschi intègre aussi la question de la contrainte et du rapport aux règles. Tout d’abord, les parents peuvent superviser plus ou moins fortement leurs enfants, en particulier lorsqu’ils sont à l’extérieur de la maison en leur demandant où ils se rendent et avec qui ils sont en relation. Il s’agit d’un contrôle assez strict qui a pour objectif de leur assurer une protection face aux aléas de la vie. La qualité de l’attachement peut aussi être appréciée au moyen de l’explication par les parents eux-mêmes de la règle qu’ils souhaitent inculquer à leurs enfants, sachant que ces derniers sauront sans doute d’autant plus la respecter qu’ils en comprendront le bien-fondé. Hirschi démontre statistiquement que les enfants dont les parents exercent un contrôle préventif sur leurs relations à l’extérieur de la maison et qui leur expliquent les raisons qui les conduisent à imposer des règles et des contraintes ont une probabilité nettement plus faible de commettre des actes délinquants. Ce résultat est essentiel car il permet non seulement de valider le constat que la contrainte est bien inhérente à l’attachement (ce qui confirme le postulat durkheimien), mais aussi que cette contrainte est assortie de sanctions à la fois formelles et informelles. Ne pas respecter une règle dont les parents se sont employés à expliquer la raison dans le cadre d’une communication intime avec leurs enfants revient à s’exposer à une punition, et, plus encore peut-être, à l’épreuve symbolique d’un désaveu ou d’une rupture, au moins temporaire et partielle, du pacte scellé avec les parents qui garantit l’attachement réciproque. C’est ainsi que l’on retrouve aussi l’argument de Durkheim selon lequel la contrainte peut être désirable car elle garantit à l’individu l’attachement qui le lie aux autres. Ainsi, à la pression externe qu’exercent les parents correspond la contrainte intériorisée par les enfants qui leur assure la conformité aux normes et, par là même, la garantie d’une reconnaissance de leur attachement au groupe familial, mais aussi, par extension, aux différents groupes placés sous la supervision parentale. Il est clair cependant que cette pression externe n’est supportable que si elle n’est pas trop étouffante et surtout si elle s’exerce dans le cadre d’une relation dans laquelle l’enfant trouve auprès de ses parents les explications nécessaires aux normes auxquelles il est appelé à se conformer. En l’absence de ces dernières, il est probable qu’il aura plus de difficultés à les respecter.
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Dans La Situation de la classe laborieuse en Angleterre (1844), Friedrich Engels citait cette lettre publiée dans le Manchester Guardian par une dame de la bourgeoisie : « Depuis quelque temps on rencontre dans les grandes rues de notre ville une foule de mendiants qui, tantôt par leurs vêtements en haillons et leur aspect maladif, tantôt par l’étalage de blessures béantes et d’infirmités repoussantes, cherchent à éveiller la pitié des passants de façon souvent fort impudente et fort offensante. J’incline à croire que lorsqu’on paye non seulement l’impôt pour les pauvres, mais qu’on apporte en outre une généreuse contribution à l’entretien de bienfaisance, on en a assez fait pour avoir le droit d’être enfin à l’abri d’importunités aussi désagréables que cyniques ; et à quoi donc sert l’impôt si lourd que nous payons pour l’entretien de la police municipale, si la protection qu’elle nous accorde ne nous permet pas d’aller tranquillement en ville et d’y revenir ? J’espère que la publication de ces lignes dans votre journal qui jouit d’une grande diffusion, incitera les pouvoirs publics à faire disparaître cette calamité (nuisance). »
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Si la mémoire familiale permet de comprendre comment le lien de filiation se constitue et se maintient durablement et, par la même, comment l'attachement à la famille est possible dans la durée, il ne faut pas considérer ce processus comme spécifique de ce type de lien. Les historiens et les ethnologues des sociétés paysannes ont souvent montré que la mémoire familiale, que l'on repère à partir des généalogies et d'événements qui ponctuent la vie des parenthèles, est toujours imbriquées dans, et conjuguée avec, la mémoire collective d'une communauté plus large dont la trace se lit dans des terroirs et des villages.
Dans ce type de sociétés locales, la solidarité s'inscrit avant tout dans la proximité ;'individu qui en est à la fois le pourvoyeur et le récipiendaire et ancré aussi bien dans une lignée familiale que dans une communauté villageoise.
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La famille, en tant que groupe domestique, a une mémoire propre, au même titre que les autres communautés. Ce qui la caractérise avant tout, ce sont les rapports de parenté et des évènements marquants que l'on envisage sous un angle familial. C'est pourquoi la famille se distingue des autres groupe par son caractère relativement clos et par les contacts réguliers entretenus entre ses membres, ce qui permet une connaissance intime, profonde et réciproque de chacun d'eux........Les évènements dont la famille garde le souvenir correspondent a un tableau dont chaque membre conserve une expérience intime, mais qui oblige en même temps les uns et les autres a l'envisager du point de vue du groupe et des rapports de parenté..... ces expériences communes ne peuvent s'exprimer que par des mots, des images et des noms dont le sens est commun et partagé.
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Videos de Serge Paugam (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Serge Paugam
Un débat organisé par ATD Quart Monde et Faïza Zerouala, journaliste à Mediapart avec le sociologue Serge Paugam, la présidente d'ATD Quart Monde France Marie-Aleth Grard et le directeur de la DREES Fabrice Lenglart.
La 5e édition du festival de Mediapart a eu lieu le samedi 25 mars 2023 à Paris. Ce festival a lancé la tournée des 15 ans dans toute la France : https://www.mediapart.fr/lefestival
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