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EAN : 9782021082678
416 pages
Seuil (03/05/2012)
3.47/5   392 notes
Résumé :
En cette fin d’été 1913, le jeune comédien anglais Lysander Rief est à Vienne pour tenter de résoudre, grâce à cette nouvelle science des âmes qu’est la psychanalyse, un problème d’ordre intime.
Dans le cabinet de son médecin, il croise une jeune femme hystérique d’une étrange beauté qui lui prouvera très vite qu’il est guéri, avant de l’entraîner dans une histoire invraisemblable dont il ne sortira qu’en fuyant le pays grâce à deux diplomates britanniques, e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (63) Voir plus Ajouter une critique
3,47

sur 392 notes
Reçu dans le cadre de la dernière opération de Masse Critique, je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions Points de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage. La littérature britannique, anglaise mais plus particulièrement américaine m'a toujours attirée (je suis persuadée que vous vous demandez pourquoi, il ne vous reste plus qu'à lire mon profil...) et je suis ravie d'avoir découvert ici, dans cet époustouflant roman d'espionnage, un auteur que j'avais envie de lire depuis longtemps, William Boyd.

Ce roman se découpe en quatre grande parties ; la première se déroulant à Viennes avant le début de la Première Guerre mondiale, la seconde à Londres, la troisième à Genève et enfin la dernière de nouveau à Londres ! Si je dois avouer que la première partie m'a quelque peu ennuyée puisque l'on y retrouve notre protagoniste, Lysander Rief - un jeune londonien descendant de la richissime famille Faulkner et fiancé à une demoiselle tout aussi charmante, Blanche Blondel - est venu chercher en Autriche la solution à ses problèmes d'ordre sexuels et c'est auprès du Docteur Bensimon, qui a des méthodes parallèles à celles de Freud - qu'il pense pouvoir les résoudre.
C'est au cours de ce long séjour qu'il fera la connaissance d'Hettie Bull qui prendra dorénavant une large part dans sa vie...

Mais bon, passons directement aux parties suivantes, si vous le voulez bien, puisque ce sont celles qui m'ont le plus fait accrocher véritablement à l'ouvrage. Ça y est, cette fois-ci, nous sommes en 1914 et L'Angleterre s'est, à son tour, engagé, dans la guerre.
Pourquoi cela me fascine-il à ce point ? Tout simplement parce qu'à de nombreuses occasions, j'ai consulté des registres matricules de soldats qui ont fait cette guerre, dont on va fêter le centenaire l'année prochaine (vu le nombre de morts qu'elle a faite, cela me paraît néanmoins déplacé d'employé le mot "fêter" ou "anniversaire" pour célébrer cette période mais bon, passons...) et que je m'imagine très bien le soldat Lysander Rief, plus tard promu au grade de lieutenant, dans les différentes scènes scènes qu'il décrit.
Cependant, il y a un autre élément qui fait que le lecteur ne peut pas arrêter sa lecture en cours de route et il s'agit de celui-ci : il y a un traître dans l'armée britannique qui transmet des informations clandestinement aux allemands.
De quelle manière s'y prend-t-il ? Etant donné qu'il a une très grosse dette à payer à la couronne britannique (je ne vous dirais cependant pas pourquoi...à vous de le découvrir !), les agents haut placés Munro et Massinger, vont le charger de résoudre ce mystère !

Un fabuleux roman d'espionnage à vous couper le souffle et dont le suspense reste entier jusqu'à la fin ! Un roman très bien écrit, malgré quelques longueurs dans certaines descriptions (voilà pourquoi je n'y ai pas accordé la note maximale). A découvrir ! En ce qui me concerne, je ne manquerais certainement pas d'aller fouiner un peu plus dans l'oeuvre de cet auteur !
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Ce roman est à déguster à petites gorgées, le plus lentement possible tellement on s'y sent bien ! Les chapitres sont courts ; c'est idéal pour faire de nombreuses pauses, s'imaginer dans la peau du personnage principal, se poser les mêmes questions que lui et patienter autant qu'on le peut en attendant sereinement que le mystère soit révélé à la toute fin (ne pas oublier le titre), après moult péripéties et rebondissements. Jusque là, le parcours aura été aussi agréable pour le lecteur que mouvementé pour le héros.
« C'était une belle journée d'août 1913 », le lecteur est invité, dès la première page, à se transporter à Vienne pour y observer un jeune anglais préoccupé presqu'autant par son chapeau qu'il vient d'oublier sur un banc que par l'issue du rendez-vous auquel il se rend.
En quelques lignes, nous sentons le chaud soleil et la brise légère qui « soulève ses fins cheveux châtains », notre regard est attiré comme le sien par une affichette déchirée et de ce fait difficilement lisible…sans doute un opéra ? C'est cinématographique et intriguant et cela le restera jusqu'à la fin.
On commence donc à Vienne, en musique, peinture mais aussi psychanalyse (on y croisera Freud), sculpture ou théâtre. Surgissent une fiancée, une guérison, une maîtresse, un enfant, puis vient 1914, la guerre, le danger, la ligne de front au-delà des barbelés, un traitre, un espion, une veuve bien séduisante, un oncle baroudeur et une mère adorée, qui mérite bien un gros mensonge. Tous les ingrédients d'une histoire passionnante sont réunis.
William Boyd nous emmène dans les pas de son héros et réussit à nous faire partager ses émotions, ses pulsions, ses amours, sa peur et ses soupçons jusqu'à ce que l'aube révèle enfin la vérité…quoi que !
Quel beau roman, solaire comme un été viennois mais aussi mystérieux comme un soir de « fog londonien » !
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Lysander Rief, jeune acteur en devenir à tout pour être heureux, enfin presque. En effet, un petit problème d'ordre mécanique l'empêche de s'affirmer sexuellement. Il se rend à Vienne au cabinet du Dr Bensimon, ce rendez-vous anodin va plonger notre jeune héros dans des aventures insoupçonnées, alors que l'Europe s'apprête à basculer dans le chaos de la première guerre mondiale.
Le dernier William Boyd est une nouvelle fois une réussite. En tout premier lieu parce que l'anglais est un conteur né, qu'il n'a pas son pareil pour nous balader vers des horizons et des rebondissements surprenants. C'est fort bien mené, constamment plaisant, Lysander est un type attachant, l'intrigue constamment cohérente. Même si « L'attente de l'aube » n'est pas son meilleur roman, Il n'en demeure pas moins une nouvelle fois un livre ou prime le plaisir, et c'est pas si anodin de nos jours.
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Lysander Rief se rend nue-tête chez le docteur Bensimon, il a oublié son chapeau sur un banc. Pourtant se promener ainsi dans les rues de Vienne ne se fait en 1913. Un acte manqué ? Il faut dire que c'est un peu embarrassant d'aller parler à un psychanalyste de son problème d'anorgasmie. Et dire qu'il pourrait être heureux auprès de Blanche, sa fiancée, ils forment un si joli couple d'acteurs à Londres. Il est aussi troublé par une affiche de spectacle montrant une femme dénudée. Mais qu'elle est le titre de l'opéra ? Dans la salle d'attente du Dr Bensimon, il fait la connaissance d‘Hettie. Il va en tomber amoureux et sa vie va changer complètement de trajectoire. Il commence un nouveau rôle, espion pour l'armée britannique. Au départ, il n'a pas le choix mais il va jouer le jeu.

Chacune de ses missions lui permet étonnamment d'en savoir plus sur sa propre histoire, il va de surprise en surprise. L'action se déroule entre l'Angleterre et l'Autriche, le pays natal de sa mère. La guerre fait rage, Munro et Massinger lui donnent des ordres mais les femmes qu'il rencontre sont fortes et mènent l'action comme dans les films de Truffaut et Lysander, ce comédien charmant à la vie ordinaire voit sa vie s'accélérer à la suite d'un rendez-vous comme dans la mort aux trousses d'Hitchcock.

Ce roman d'espionnage tient le lecteur en haleine jusqu'au bout, tant par le suspens savamment entretenu que par la quête personnelle de Lysander pour connaître sa vérité…

Une plongée agréable dans les sombres années de la guerre, William Boyd est un conteur de talent.
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Un roman incontestablement très bien écrit, des phrases structurées, des dialogues réalistes, une toile de fond de la Première Guerre mondiale plutôt expressive, avec ses prémices à Vienne en 1913 et la suite à Londres essentiellement avec un bref détour par les tranchées en France et la ville de Genève.

Ce texte se lit donc très bien, dosant à bon escient les imbrications des amours malheureuses bien que jouissives du héros, avec l'ordre de la campagne anglaise, les rigueurs de l'armée britannique, les décors bien plantés des trois villes.

Pourtant, il lui manque, à mon avis, quelque chose, et quelque chose d'essentiel : une véritable histoire qui tienne la route en déroulant des fils soigneusement tissés pour entretenir un vrai suspense et se conclure par une fin éclatante, toujours attendue telle dans un roman dit d'espionnage.

Ce qui le sauve, précisément, c'est tout ce qui ne concerne pas l'espionnage qui paraît complètement avorté jusque dans le final tiré par les cheveux et vraiment incohérent. Ce qui le sauve, ce sont les rencontres viennoises de Lysander, l'approche psychanalytique de son problème sexuel, la richesse dans la création des personnages qu'il va côtoyer à Vienne tant dans la pension où il demeure que dans la frénésie sensuelle que lui procure Hettie dont la vénalité est habilement déguisée en amour passionnel.

Même les britanniques m'ont paru beaucoup plus solides à Vienne qu'à Londres, à l'exception de l'oncle Hamo qui vient tenter quand même de sauver une fin inéluctablement ratée. Je passe sur la veuve assassine, ratée aussi dans son action, et qui le devient suite à une erreur de vocabulaire...

Un roman dans lequel on peut se sentir bien sur de nombreuses pages mais qui n'est pas à la hauteur des espérances suscitées.
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critiques presse (10)
Lexpress
05 juillet 2013
Déguisement, glissement d'identité... Le voilà exfiltré à Londres, tandis que la fiction se transforme en roman d'espionnage, un genre des plus britannique très prisé par l'auteur de La Vie aux aguets et par ses nombreux lecteurs.
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Actualitte
14 septembre 2012
Une lecture agréable et plaisante, […] sans ennui ni complexité. D'ailleurs, les nombreux rebondissements, intrigues et passion, les scènes d'actions parfois époustouflantes augurent avec bonheur ce que sera sans doute le prochain James Bond.
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Bibliobs
18 juin 2012
Quel plaisir de retrouver, dans cette valse endiablée que son roman superbement orchestre, le regard sarcastique de William Boyd !
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Lexpress
05 juin 2012
Mêlant comédie glamoureuse, chronique de guerre et roman d'espionnage, Boyd multiplie les pistes sous l'oeil du très caméléonesque Lysander, un Candide british embringué dans des aventures qui le dépassent.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LePoint
23 mai 2012
Construit sur une allégorie qui représente l'espion comme l'éternel enfant à la recherche du code secret de son origine, L'attente de l'aube offre une belle métaphore du combat de l'écrivain, engagé dans la vaine guerre des mots et cherchant un sens à l'énigme d'être au monde.
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LeSoir
21 mai 2012
Ample et riche, le dernier roman de William Boyd est aussi un régal.
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Lexpress
11 mai 2012
Avec L'Attente de l'aube, l'écrivain britannique au meilleur de sa forme, ressuscite la Vienne austro-hongroise dans une histoire qui brasse psychanalyse et espionnage.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeFigaro
09 mai 2012
Dans «L'Attente de l'aube», William Boyd multiplie les surprises en faisant preuve d'une imagination sans bornes. Tout est imprévu. Et tout sonne juste.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress
04 mai 2012
Dans ce onzième roman, William Boyd tente un pari ambitieux qu'il ne gagne pas tout à fait, cherchant à explorer de trop nombreuses pistes au risque de s'égarer -qui plus est avec une abondance de dialogues.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LesEchos
24 avril 2012
Joyeusement mené, avec ce qu'il faut de chausse-trappes et de coups de billard à trois bandes, « L'Attente de l'aube » écourtera vos nuits.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (85) Voir plus Ajouter une citation
C'est une nuit sombre, une nuit de brouillard et de crachin, à Londres, fin 1915. Le brouillard nacré et fumeux s'enroule et reste suspendu -comme à un million de chandelles mouchées-autour et au-dessus des pâtés de maisons à la manière d'une chose grimpante, molle, insinuante, en quête des entrées et des escaliers,des ruelles et des allées, des toits devenus presque invisibles. Les réverbères projettent un cône de luminescence jaune mouillé qui semble disparaître dès que la lumière frappe son petit cercle brumeux sur le trottoir luisant, comme si l'effort de percer l'envahissante obscurité et de tomber là était tout ce dont il fût capable.
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Etre un grand acteur, c'est être capable de dire "Passe-moi le sel, s'il te plaît", sans avoir l'air pompeux. Etre un grand acteur, c'est être capable de dire "Horreur ! horreur ! horreur !" sans avoir l'air bizarre, étrange, stupide ou pompeux.
Commenter  J’apprécie          330
Soudain pour moi, qui suis à la veille d'y monter, les nouvelles du front revêtent un très vif intérêt. Je me surprends à suivre l'issue sanglante et tardive de la bataille de Festubert avec une attention inhabituelle. Je lis le compte-rendu de ce grand triomphe pour les troupes anglaises et impériales (Indiens et Canadiens y ont participé aussi), mais, même pour les non-initiés, ergotages et qualificatifs dans les récits de la bataille sautent aux yeux. "Courageux sacrifice", "vaillant combat", "face à l'incessant feu de l'ennemi"; ces phrases éculées trahissent la réalité. Y compris certaines critiques : "nombre insuffisant de nos canons". Les pertes reconnues se chiffrent par dizaines de milliers. Peut-être plus.
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A mesure que nous avançons dans l’avenir, le paradoxe deviendra plus clair – clair et obscur, obscurément clair. Plus nous savons, moins nous savons. C’est drôle, mais je peux vivre très heureux avec cette idée. Si ceci est notre monde moderne, alors je me sens un homme très moderne.
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Être un grand acteur, c'est être capable de dire "Passe-moi le sel, s'il te plaît", sans avoir l'air pompeux. Être un grand acteur, c'est être capable de dire "Horreur ! horreur ! horreur !" sans avoir l'air bizarre, étrange, stupide ou pompeux.
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Vidéo de William Boyd
Au sommaire de la Critique, deux livres :
"Drive", recueil de poèmes de Hettie Jones resté jusqu'à présent inédit en France et disponible dans une édition bilingue chez Bruno Doucey (traduction de l'anglais (Etats-Unis) : Florentine Rey et Franck Loiseau).
"Trio", le nouveau roman de William Boyd paru au Seuil et traduit de l'anglais par Isabelle Perrin.
Nos critiques du jour : Marie Sorbier, rédactrice en chef du magazine I/O Gazette et productrice d'Affaire en Cours sur France Culture et Laurent Nunez, écrivain et éditeur.
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