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EAN : 9781092016018
Jigal (21/05/2013)
4.13/5   8 notes
Résumé :
En 1963, un criminel de guerre nazi est éliminé à New York par un agent de la DST. En 2009, dans la région parisienne, le corps d’une jeune femme est découverts auvagement mutilé, entièrement rasé, tatoué d’un soleil noir et d’une ode à Darwin. C’est le premier d’une longue série… Le commissaire Andréa Slick, l’as de la BRI, est en charge de l’enquête. Chez les Slick, on est policier de père en fils depuis des générations… On a aussi l’effroyable faculté de voir arr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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22 novembre 1962, jour de la mort de J.F.K.
Simon Slick, agent de la DST est à New-York pour tuer un ex nazi. Alors qu'il regarde J.F.K. à la télé, il découvre que son film, Paul a lui aussi le même « don » que tous les hommes ont de père en fils dans leu famille : ils peuvent voire, quelques minutes avant, qui va mourir...

Paul se suicidera le 11 novembre 1985 en laissant un fils Andréa.

On retrouve Andréa Slick, patron de la Brigade de recherche et d'investigation (BRI) de la direction centrale de la Police judiciaire (DCPJ) en 2009. Il va enquêter sur des meurtres étranges : des femmes rousses sont retrouvées avec de drôles de tatouages sur le corps.

Suite à un voyage à New-York, pour cette enquête, il va rencontrer une femme qui va lui faire ouvrir les yeux que son « don ». Andréa va se rendre compte, qu'il est comme son père, il a aussi un démon en lui : il doit tuer !!! Il boit aussi beaucoup, c'est un alcoolique sévère et pour couronner le tout il ne dore pas.

L'auteur, Olivier Maurel, nous conduit dans le monde très fermé des Hells Angels de Paris, un groupe de motards qui se retrouvent sous la capitale et qui sont plutôt orienté nazi et croix gammée, voir soleil noir. Il va aussi nous conduire dans les catacombes de Paris.

Nous avons ici un très bon thriller qui penche aussi vers un thriller fantastique à cause du « don » du héros principal que l'auteur lui a donné. Je disais donc : c'est un très bon thriller avec un sérial killer en pleine action.
Cette histoire se tient bien, sans ce coté fantastique, l'histoire n'en est pas moins bonne, ça apporte quelque chose de plus...
La fin n'est pas mal non plus, mais ça il va falloir lire ce livre pour la connaître !!!

J'ai vraiment beaucoup aimé, surtout la visite dans les sous-sols de Paris. Je m'y croyais vraiment, c'est d'ailleurs le but je pense et bien c'est gagné !!!
Lien : http://tousleslivres.canalbl..
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Ce roman met en scène deux personnages "forts" et totalement opposés; l'un est flic et l'autre un tueur en série atteignant la jouissance suprême uniquement en engendrant la pure souffrance à ses victimes. Mais paradoxalement, sur un point, ils ne sont pas totalement différents, si j'ose me permettre; ils sont tous les deux habités par des pulsions malsaines, un instinct de tuer. Mais pas vraiment pour les mêmes raisons...

Le flic, c'est Andréa Slick, 32 ans, intuitif, froid et pessimiste. Venant du plus profond de son âme, des idées de meurtres envahis tout son espace cérébral; une âme totalement torturée et déstabilisée. Face à des suspects, tirer une balle dans la tête serait la solution, surtout pour lui, pour se décharger. Étrange flic, performant, droit, mais aux idées noires, - un instinct de tueur - , des pulsions malsaines. Un paradoxe psychologique étonnant pour ce flic pourtant efficace, intègre et relativement juste!

Se noyer dans l'alcool l'aide à vivre avec ces idées étranges, pour faire face à son subconscient qui le tiraille dans tous les sens; beaucoup d'alcool même. Pourquoi Andréa Slick doit-il faire face à tout cela?

La cause de cette tourmente cérébrale provient de cet héritage génétique qui n'échappe pas aux hommes de la famille Slick, cette capacité à percevoir la mort imminente d'un individu; toujours à travers les yeux de la future "victime" qui deviennent complètement blanc, sans âme, sans vie. Andréa Slick doit faire face à cette tare envahissante, invivable et destructrice.

Le suicide serait une solution. C'est celle qu'a choisi son père en prenant conscience que l'instinct de tueur l'envahissait de plus en plus. Comme lui, Andréa Slick a toujours voulu partir, mourir, lâcher prise, pour ne pas devenir comme son père qui s'est donné la mort au domicile familial pour échapper à ses démons. Mais sa conscience évolue, s'adapte, et l'arrivée de sa nouvelle compagne, Anna, va certainement l'aider à rester à flot et ne pas sombrer dans les abîmes de son âme déjà bien lourd.

Concernant le tueur, c'est une autre histoire. Un homme déterminé utilisant comme terrain de chasse les lieux de rassemblement de jeunes fêtards dans un quartier de Paris. "Se faire choisir" par sa future victime, c'est le pied pour lui. Un homme ayant besoin de dominer, s'octroyant le pouvoir de vie et de mort. de plus, il y a cette mission - le Plan comme il l'appelle - soit d'exterminer les personnes ne méritant pas de vivre, garder une race pure et méritante. Les roux, les obèses, pour donner un exemple, n'ont pas la place sur cette planète et doivent être éliminés.

Un tueur acharné, totalement apathique, violent, sans âme, sans compassion, qui tue pour assouvir sa soif de sang, pour trouver la jouissance. Méthodes extrêmes et puissamment violentes. Besoin crescendo de faire souffrir, d'éliminer, cela ne s'arrêtera plus. La souffrance est le maître mot pour cet être qui va jusqu'à se tatouer sur le corps des passages de "Mein Kampf" et la croix gammée sur son sexe.

Le célèbre naturaliste anglais Charles Darwin (1809 - 1882) - spécialiste de l'évolution des espèces vivantes - semble être son maître spirituel, à en juger par les citations que le tueur tatoue sur ses victimes. Et qui dit Charles Darwin, dit sélection naturelles.

Mais le lecteur découvrira peut-être que ce psychopathe ne fait pas cela uniquement pour lui. le lecteur découvrira également que cet homme, sûr de lui, commettra une grosse erreur qui va terriblement le déstabiliser.

Nous sommes en février 2009, région parisienne. Un chien découvre durant sa promenade matinale un cadavre de femme, gelé, à moitié enfouis dans un monticule de neige; tatoué sur son corps, numéro 1.

Parallèlement, nous sommes témoins des actes de ce fameux tueur qui semble avoir un terrible appétit sanguinaire; tranchant les veines de sa victime pour en boire tout son sang. La scène, décrite par Olivier Maurel, fait froid dans le dos tant son écriture est elle-même froide et surtout sans espoir. Au terme du massacre, le corps sera tatoué; numéro 2.

Notre commissaire Andrea Slick, chef de la BRI (brigade de recherche et d'intervention) de la DCPJ (direction centrale de la police judiciaire), sera mis sur l'affaire de cette jeune fille, âgée de 15 ans, retrouvée dans la neige.

L'autopsie révélera bien des choses, notamment qu'elle a été agressée sauvagement et maladroitement - assommée, poignardée, égorgée, puis achevée de deux balles dans la nuque; les yeux ont été arrachés. La victime était également passablement tatouée dans le genre "satanisme". Par contre, un tatouage semble avoir été accompli par le tueur, un "soleil noir" - croix gammée à 12 branches - avec le chiffre 18 au centre. Ce soleil noir était utilisé par un groupe SS créé par Heinrich Himmler, l'Ahnenerbe, chargé d'organiser des expérimentations sur les déportés en camp de concentration.

Une phrase provenant d'un ouvrage de Charles Darwin est également visible sur le corps, en ce jour du bicentenaire de cet homme célèbre.

Les renseignements obtenus vont diriger Andrea Slick et son collègue Alex Arnaud, son opposé (optimiste, grande gueule, toujours le mot pour rire), vers le monde des Hells Angels ou encore vers un endroit surprenant, très prisé par les jeunes en manque de sensations fortes et morbides; les catacombes de Paris.

L'auteur réalise une belle performance au niveau de la maîtrise de ses sujets. L'univers des Hells Angels est relaté avec précision, fournissant énormément de détails sur leurs méthodes, leur organisation, leur hiérarchie ou encore leur détermination. Pour donner un autre exemple, Olivier Maurel nous permet de faire une visite complète des catacombes de Paris, enchevêtrements de couloirs, de tunnels ou de passages serpentant sous la capital et menant vers des salles morbides et inquiétantes, désormais exploitées par une catégories de personnes se sentant dans leur milieu. L'auteur semble connaître les lieux par coeur, c'est franchement fascinant.

Je tiens encore à relever la grande qualité dont l'auteur fait preuve pour brosser une intervention de police, pour rapporter, pas après pas, la mise en place puis l'exécution d'un dispositif. L'action est du 100% live, être dans le feu de l'action prend tout son sens et la pression - la tension - réglé par l'auteur garde toute sa force durant les évènements "coup de poing". Pas de flics super héros, tout le monde en prends dans la gueule, c'est réaliste, crédible, authentique et surtout exact. L'auteur, en nous faisant évoluer dans son roman, place une importance non négligeable sur la psychologie policière en nous démontrant que personne n'est infaillible, surtout pas un flic.

Olivier Maurel n'a certainement pas navigué à vue pour nous décrire ces évènements techniques et tactiques, mais j'imagine une sérieuse et fine préparation pour que sa plume nous lâche une encre nette, précise et rigoureuse.

Le roman prend quelques accélérations surprenantes et les révélations fusent à droite et à gauche. Des corrélations sont mises à jour au cours de l'histoire et les lecteurs que nous sommes prenons toutes ces informations et pleine face et violemment. L'auteur scinde l'intrigue en courts chapitres qui se succèdent et donnent ainsi un rythme intéressant, dévoilant moult informations, justement.

L'auteur, ex-directeur de prison, aujourd'hui sous-Préfet, ne manque pas de nous faire profiter de son expérience vécue pour aborder son histoire. Il s'agit d'un point non négligeable qui permet d'obtenir des détails précis et surtout exacts.

Un récit dur, sanglant et dérangeant, qui garde, tout de même, beaucoup de valeur sur la nature humaine. Bonne lecture.
Lien : http://passion-romans.over-b..
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Nouveau livre reçu par Babelio, oui je suis gâtée, je trouve aussi et tout comme les autres, j'ai bien choisi mon roman. L'auteur Olivier Maurel n'est autre qu'un ex-directeur de prisons, aujourd'hui sous-préfet. Il a donc cotoyé terroristes, criminels, psychopathes, mafieux et truands en tout genre durant sa longue carrière. Il connaît leurs façons de penser, d'agir, leurs folies, leurs violences. Il a même affronté des situations de mutineries, de prises d'otages et a été formé à la gestion de crise par le RAID et le GIGN. Il s'est donc inspiré de son expérience et de l'analyse comportementale des serial killers pour écrire ce thriller dur et sauvage.

Et dur il l'est. Ames sensibles s'abstenir. le serial killer qui est poursuivi tout au long du roman est un vrai psychopathe qui prend son pied dans la souffrance de ses victimes. L'auteur ne nous épargne rien, ni le lieu sordide et froid, ni les scènes de torture détaillées, ni la peur et l'horrible douleur des victimes, ni le plaisir orgasmique et la folie du tueur. C'est si bien écrit qu'on y est, on est à la fois spectateur, victime, policier en chasse mais aussi serial killer.

Quatrième de couverture : En 1963, un criminel de guerre nazi est éliminé à New York par un agent de la DST. En 2009, dans la région parisienne, le corps d'une jeune femme est découvert sauvagement mutilé, entièrement rasé, tatoué d'un soleil noir et d'une ode à Darwin. C'est le premier d'une longue série…
Le commissaire Andréa Slick, l'as de la BRI, est en charge de l'enquête. Chez les Slick, on est policier de père en fils depuis des générations… On a aussi l'effroyable faculté de voir arriver la mort autour de soi. Et dans la famille, ces stigmates en ont rendu plus d'un complètement fou.
Face à un assassin pervers et insaisissable, Andréa va non seulement devoir s'emparer de la folie du tueur, mais aussi lutter contre ses démons intérieurs.
Et de Chinatown aux prisons de haute sécurité, du repaire des Hells Angels aux catacombes parisiennes, s'engage alors une chasse à l'homme infernale, lourde et poisseuse à la recherche d'un meurtrier schizophrène.
Entre quête initiatique, visions prémonitoires et hallucinations sanglantes, Slick va – hasard ou destinée – vivre cette descente aux enfers jusqu'à la lie… jusqu'à l'autel des naufragés

Le don d'Andréa n'en est pas un à ses yeux. Il a en effet la faculté de voir si la personne qui est face à lui va prochainement mourir. Ce phénomène a rendu son père complètement fou et Andréa a peur de finir comme son paternel, aussi sombre-t-il dans l'alcool et la dépression d'autant plus que son seul ami semble être son coéquipier Alex. Pour les autres il est atypique et donc à éviter.
Malgré cela, Andréa est un très bon flic, quelqu'un qui ne lâche rien et c'est pour cela qu'on lui confie l'enquête sur l'assassinat de la jeune femme. Il va alors devoir prendre en compte toutes les pistes possibles, interroger la famille de la victime, étudier les marques laissées par le tueur, s'ouvrir à la culture de Darwin et des Hells Angels qui croient en une seule race pure… Tout cela va le mener en Enfer, dans une atmosphère sombre, machiavélique, suante d'horreurs et de douleurs où la folie se mêle à la terreur, où l'esprit de l'homme ne devrait jamais s'aventurer…

Pas une minute d'ennui, aucune lassitude, aucun bâillement de fatigue, ce thriller vitaminé vous tiendra éveillé peut-être même trop… L'enquête nous tient en haleine, elle nous effraie et nous dégoûte aussi parfois. Lecteurs préparez-vous à entrer dans la folie d'un psychopathe dont le seul régal est de faire souffrir.
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C'est une nouvelle plume qui fait son apparition dans le paysage déjà bien fourni des éditions JIGAL.

Avec » l'autel des naufragés », Olivier Maurel nous livre son premier roman, un thriller dans les règles de l'art qui ne manque pas d'originalité, même si comme tous les premiers romans, on peut lui faire quelques légers reproches.

Le commissaire Andréa Slick est un as de la B.R.I , la Brigade de recherche et d'intervention. C'est lui qui se voit confier l'enquête suite à la découverte d'un corps sauvagement mutilé d'une jeune femme retrouvé dans un monticule de neige.

Très vite il semble évident que la partie qui vient de s'entamer avec le tueur va s'avérer particulièrement ardue. Les circonstances du meurtre ne laissent en effet aucun doute sur la détermination de l'assassin ni sur son degré de perversité. Ne laissant aucune trace derrière lui, il opère avec méthode et sang froid.

Pour preuve, la victime a eu le corps entièrement rasé, a subi des sévices avant d'être égorgée puis achevée de deux balles dans la tête. Sur son corps un soleil noir tatoué constitué d'une croix gammée entourant le nombre 18 . A cela se rajoute la signature du tueur, un » numéro 1″ suivi d'une citation tatoués en lettres de sang sur la malheureuse qui laisse présager une suite sanglante à venir.

C'est à partir de ces maigres éléments qu' Andréa Slick s'engage sur les traces du meurtrier et va devoir échafauder sa stratégie pour mettre la main sur ce serial killer avant qu'il ne récidive. Il lui faudra agir vite, car le tueur, dans son repère, a déjà commencé à torturer sa nouvelle victime.

Dans la collection des romans policiers publiés par les éditions JIGAL on trouve une flopée de policiers et détectives à la personnalité bien affirmée , qui portent en eux un vécu parfois douloureux. Des flics hors du commun, souvent marqués par la vie, mais qui cahincaha , sans illusion sur le genre humain, continuent à poursuivre le criminel pour lui faire rendre comptes.

Andréa Slick est sans aucun doute de ces personnages là. Mais il sort véritablement du lot tant il porte en lui quelque chose d'unique qui le distingue incontestablement de ses collègues et de ses congénères.

Fils d'un ancien tueur de la DST, il partage avec son père comme avec tous les membres masculins de sa famille cette faculté à voir la mort arriver et s'abattre sur autrui.

Lourd héritage familiale s'il en est qui a conduit en son temps son père, et d'autres avant lui, au suicide. Slick lui aussi a caressé cette idée salvatrice qui le délivrerait de ce don destructeur qui lui gangrène la vie et de ses penchants pour la violence qu'il a de plus en plus de mal à contenir. Mais il continue de vivre avec, supportant comme il peut cette malédiction.

Olivier Maurel nous met en perspective deux personnages qu'à première vu tout semble opposer, mais qui partagent pourtant la même fascination pour la violence et la mort. Dès lors Leur confrontation ne pouvait être qu'explosive et dévastatrice.

Un roman rythmé par l'alternance du point du vue du tueur et celui du policier lancé à ses trousses, un univers sombre et létal, fait de cave froide, d'arme blanche et de sang, où il y a peu de place pour un rayon d'humanité , sauf peut être pour Slick, dans le regard infini d'une femme.

Si la spécificité de ce flic à voir la mort venir n'apporte finalement pas grand chose à l'histoire, du moins ne la pénalise t-elle pas et lui donne un soupçon d'originalité. La connaissance de l'auteur des rouages des différents service de police est par contre évidente, mais peut être un peu trop prégnante dans la narration.

A l'inverse de ces quelques remarques, Olivier Maurel retranscrit parfaitement la mécanique schizophrénique de l' assassin et toute l'ambigüité de ce policier torturé, qui se démène pour rester dans la lumière et ne pas sombrer dans la violence et les limbes de la perdition.

Mais on ne refoule pas éternellement sa vraie nature et on ne sort jamais indemne d'une telle confrontation.

Pour un premier roman Olivier Maurel s'en sort plutôt bien. » l'autel des naufragés » est un roman plaisant à lire où le suspens est ménagé jusqu'au bout ! A découvrir donc !
Lien : http://www.passion-polar.com/
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Premier livre reçu par Babelio, je ne regrette absolument pas mon choix bien au contraire. Quelle belle découverte.
J'avoue que le parcours de l'auteur, ex directeur de la Centrale de Poissy et actuel sous préfet m'a intrigué par son côté atypique. Je me suis demandée ce qui allait transparaître dans ce thriller de cette carrière forte en émotion jours après jours avec la violence et toute la détresse humaine.
Je crois que les premiers mots qui me viennent à l'esprit c'est réalisme, cruauté et affliction.
On fait face à une intrigue musclée par son côté sanguinaire et aux personnages à la personnalité bien plus complexe qu'au premier abords.
Certaines âmes sensibles pourront être rebutées car l'on a vraiment l'impression d'être au côté du tueur lors de ses abominations limite a la place des victimes.
L'intrigue débute avec la découverte du corps d'une jeune femme particulièrement charcutée, entièrement rasé, tatouée d'un soleil noir et d'une ode à Darwin. L'enquête est rapidement confiée au commissaire de la B.R.I, Andréa Slick.
Ce meurtre, perpétré par un tueur sadique et pervers, qui au premier abord semble crapuleux va se révéler être le premier d'une longue série qui va nous emmener loin dans les tréfonds de l'âme humaine.
Au fil de l'enquête l'on découvre de plus en plus l'enquêteur taciturne.
Cet homme écorché vif, cache un lourd secret de famille.
Si pour certains ce secret les a fait basculer dans la folie, Andréa lui semble au bords du précipice en proie à ses démons intérieurs repoussant nuit après nuit dans l'alcool le fatidique dénouement qui le délivrera de ce tourment.
Impossible pour moi de ne pas m'attacher a ce personnage à l'humeur sombre et pessimiste, qui n'engage pas a la camaraderie. Face a ce mètre 92 de solitude et d'insensibilité j'ai quelque fois pensé au "Léon" de Luc Besson.
Une envie d'attraper par la main cet homme qui se considère comme une aberration de la nature et de le sortir de ce cloaque vers la lumière, la vie.
L'on découvre que c'est cette affaire particulièrement glauque, qui va l'embarque aux portes de la folie et de la mort, qui va lui faire faire cette envolée.
J'avoue avoir été un peu perdue parmis tous les services de police interagissant entre eux. Mais ce n'est qu'un minuscule point négatif car tout ceux ci permet de mieux nous immerger dans l'intrigue.
Une histoire qui tient en haleine du début à la fin. Monsieur Morel reprenez bien vite la plume l'on en veut encore!!
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Extrait du chapitre 5 :
Le mode opérationnelle du meurtrier trahissait une nature perverse et sadique et probablement une schizophrénie. Il devait lutter contre ses démons intérieurs en se structurant autour d’un but, une obsession meurtrière, comme beaucoup de tueurs sériels. A un moment donné, dans l’histoire du tueur, un enchaînement de circonstances familiales, médicales, psychologiques ou psychiatriques avait dû provoquer une distorsion, un dérapage incontrôlé. L’espace s’était alors replié sur lui pour donner naissance peu à peu à son délire. Il s’agissait d’un monde intérieur où ni la morale, ni la logique n’avaient trouvé leur place et leur signification. Le tueur s’était construit une pseudo cohérence intérieure, probablement sur fond de théories darwinistes. Il utilisait cette logique artificielle comme un masque. Il prenait un plaisir pervers à chosifier ses victimes. Il poussait le sadisme jusqu’à modeler leurs cadavres pour qu’ils ressemblent à des mannequins en plastique.
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Tous les hommes de la famille Slick étaient flics de père en fils, depuis des générations. Tous avaient aussi en commun de voir apparaître des stigmates sur les personnes qui allaient décéder. A quelques secondes de mourir, les yeux de ces personnes devenaient intégralement blancs. Nul ne savait pourquoi les Slick avaient cette faculté. Il s'agissait d'un secret dont personne ne parlait. (p.16)
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Il devait continuer à tuer, encore et encore, pour illuminer sa vie de moments exceptionnels d'intensité, de complétude et de joie sauvage.
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Vidéo de Olivier Maurel (II)
Olivier Maurel, directeur de la maison centrale de Poissy, auteur de "Le Taulier. Confessions d'un directeur de prison" aux éditions Fayard est l'invité d'Olivier Mauraisin dans "Tous Azimuts". Il évoque notamment la libération de Dany Leprince.
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