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EAN : 9782841116096
144 pages
Editions Nil (14/03/2013)
3.85/5   24 notes
Résumé :
Comment se construire contre ses parents ? C’est, au fond, le sujet de ce roman graphique, second volet du travail autobiographique entamé par Hugues Barthe avec L’Été 79. Nous retrouvons Hugues là où nous l’avions laissé à la fin du premier volume. Sa mère, anéantie par la violence de son mari, s’est enfuie de la maison familiale et s’est réfugiée, loin du village, chez une amie en ville. Hugues, lui, est envoyé chez sa tante Dominique et son époux à Besançon. Pour... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je remercie tout d'abord les éditions Nil pour l'envoi de ce roman graphique ainsi que livraddict pour ce premier partenariat.

Et avant de commencer cette critique, je dois vous avouez que je n'ai pas lu le premier tome L'été 79. Il figure dans ma wish list ou longue liste de livre que je veux lire et quand j'ai vu cette suite dans le partenariat proposé par livraddict je n'ai pas hésité, curieuse de vouloir découvrir ce qui se cache derrière ce titre énigmatique. Malgré ça je n'ai pas ressenti de gêne pendant ma lecture et j'avais l'impression qu'avec ce deuxième tome, j'avais toutes les clefs pour comprendre vraiment l'histoire.

Dans un premier temps, c'est la couverture qui m'a le plus attiré : le choix des couleurs donne a l'ensemble quelque chose de très rétro, très "seventies". En arrière plan, on distingue un pré avec des vaches (paysage typiquement français pour moi qui maintenant ai l'habitude des paysage irlandais) et puis c'est deux personnages en premier plan qui nous regarde droit dans les yeux et qui sont intriguant.

Passons maintenant au contenu, Hugues Barthe nous livre ici une part sombre de sa vie : l'alcoolisme de son père et la violence conjugale. Il se confie a nous lecteur avec une grande pudeur car jamais on assiste a des scènes de violence.
Ses parents sont mis en avant, et l'on sent une vraie complexité : d'un coté le père, ivre tous les soirs mais qui essaie sans cesse de se racheter. Il a lui même eu un pere violent et l'on a souvent l'impression qu'il regrette profondément ses actes mais chaque fois il recommence. Et puis d'un autre coté la mère qui subit cette violence et qui essaie sans cesse de quitter ce mari violent sans jamais vraiment y parvenir. On sent chez cette femme un tiraillement entre l'amour, la honte de subir les coups et la peur de ce mari ou encore d'un divorce qui à l'époque n'était pas si fréquent que maintenant.

Et puis au milieu, il y a l'auteur (et ses frères qui ne sont que très peu présent). Je l'ai beaucoup admiré a travers ses pages : malgré son jeune age, il se montre très fort et très courageux et il a une énorme volonté de s'en sortir. Il va aller jusqu'au bout de ses rêves en devenant dessinateur de BD. Et puis le dessin et la lecture sont en même temps un échappatoire de ce quotidien difficile.

N'oublions pas d'autres personnages importants : l'oncle et surtout la tante (que j'ai vraiment adoré) qui vont vraiment ouvrir l'esprit du jeune homme et lui faire découvrir l'amour et le monde qui l'entoure.

J'ai vraiment adoré les dessins, qui sont vraiment très réussis et soignés. J'ai aimé me plonger dans l'adolescence de ce jeune garçon, remonter le temps et me retrouver dans les années 70 a écouter cloclo ou encore chanté "Capriiiiiii c'est finiiiiiii".

Comme je disais précédemment l'auteur se livre en toute pudeur, l'écriture est simple mais efficace. C'est un roman graphique que l'on referme avec beaucoup d'émotion et je suis ravie de cette belle découverte.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Après un été bien sombre, place à un automne 79 qui ne le sera pas moins.

A cause de la violence d'un père alcoolique, la famille d'Hugues a volé en éclats. Ne supportant plus les coups et visiblement décidé à divorcer, sa mère s'est réfugiée chez une amie avec le petit dernier. Son frère Thierry est resté avec son père. Hugues, quant à lui, vit chez sa grand-mère. Jusqu'à ce que sa tante Dominique, son rayon de soleil, lui propose de s'installer chez elle le temps des vacances.

A lui, une nouvelle vie, plus citadine, et surtout une nouvelle vie de famille plus sereine. A lui également de nouveaux horizons culturels, avec de belles découvertes aussi bien en littérature qu'en musique, qui le marqueront à jamais.

Toutes les bonnes choses ayant une fin, le retour chez lui n'en sera que plus difficile. Après l'espoir d'une séparation, perspective d'un avenir meilleur et d'une vie plus heureuse, vient le moment de la désillusion. En effet, sa mère est de retour à la maison, avec son mari, rien n'a finalement changé. La déception est dure à accepter pour Hugues. Et le destin ne semble pas en avoir fini avec lui….

La force de ce roman graphique autobiographique vient indéniablement du fait qu'il sent le vécu. L'authenticité de certaines scènes, de certains dialogues, ont parfois d'étonnantes résonnances pour qui a eu à subir dans son enfance l'alcoolisme d'un proche… Comme j'ai bien compris la déception d'Hugues quand il réalise qu'il s'est fait berner, que sa mère ne quittera jamais ce mari, ce père, alcoolique… Comme j'ai bien compris son angoisse, en entendant cet homme qui rentre chez lui le soir, ne sachant dans quel état il va être, ce qu'il va avoir à affronter une fois de plus…

Il me revient à l'esprit un passage du Père Goriot dans lequel Balzac écrit « All is true ! », en anglais dans le texte, « tout est vrai ! » Il y a de ça ici.

Il arrive parfois qu'une évidence nous crève les yeux sans qu'on s'en rende compte. Je me demandais tout à l'heure pourquoi je n'arrivais pas à écrire ce billet alors que ça fait une semaine que je suis dessus. Je crois que je viens de comprendre…

Voilà, c'est fait ! Une page est tournée…

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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L'automne 79 raconte l'adolescence de Hugues Barthe quand celui-ci, âgé de quatorze ans, est confié à sa tante Dominique. Il a l'impression de revivre dans cet nouvel environnement. Trouvé au hasard de mes allers et venues en bibliothèque, cette couverte avec un jeune garçon et son père, visages fermés. Je ne savais pas que L'automne 79 faisait suite à l'été 79. Cela ne manque pas à l'histoire puisque celle-ci est brièvement racontée au début même si ça aiderait de mieux comprendre le contexte familial. Hugues a vécu ces quelques mois comme une bulle d'air. L'histoire continue même après cet automne quand il commence à réfléchir à l'écriture de sa difficile adolescence entre un père et une mère qui se déchiraient. C'est un témoignage intéressant qui a permis à l'auteur de mettre le doigt sur la partie de son adolescence qui le faisait souffrir. Je n'ai pas adhéré aux dessins de Hugues Barthe mais je lirai le premier tome pour mieux comprendre son expérience personnelle.
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Après l'été vient l'automne. L'année 1979 fut marquante à plusieurs égards pour Hugues Barthes. S'il explique, dans L'été 79, l'apogée alcoolique de son père, la saison qui suit peut se lire indépendamment. L'automne 79 s'attarde moins sur le père que sur le reste de la famille. Chacun essaie à sa manière de fuir l'addiction du père mais chacun est également retenu, avec des degrés d'attache plus ou moins forts, à la personnalité de l'homme qui ne connaît plus que de prompts instants de sobriété.


Ma vie aussi peut être un drame –tel semble être le discours de Hugues Barthes. Sans qu'elle ne soit grandiloquente, on sent que la mise en scène et la narration de l'histoire cherchent à appuyer sur les détails proprement tragiques de cet automne 79. On se laisse porter par la progression des aventures du petit Hugues adolescent : quittant le foyer familial, il est hébergé par sa tante Dominique et son époux à Besançon. La ville lui apparaît merveilleuse et exalte en lui ses penchants esthétiques, tandis que le couple formé par sa tante et son mari lui révèle une forme de normalité enviable. Mais le temps passe, Hugues doit rentrer chez lui et retrouver son père, sa mère et son frère. le père, malgré ses promesses, n'a pas changé, tandis que la mère sombre progressivement dans la dépression. La ruse employée par Hugues Barthes pour nous intéresser à son histoire fonctionne plutôt bien : son caractère proprement pathétique est compensé par la platitude d'un dessin en noir et blanc au premier degré. Les évènements se succèdent à bon rythme, mais Hugues Barthes semble pâtir d'un manque de matière dans la dernière partie de l'album. Comme bon nombre de dessinateurs autobiographiques, il profite de l'espace laissé libre à la conclusion pour évoquer son processus créateur : pourquoi ai-je choisi le roman graphique ? pourquoi l'écriture fut-elle aussi difficile qu'une psychanalyse ? comment le vilain petit canard est-il devenu dessinateur accompli ? Dans la continuité de la pure tradition tragique, Hugues Barthe nous décrit un chemin d'accomplissement qu'on lira avec le plaisir dévolu à toute fiction, mais aussi avec la distraction qu'on accorde à tout récit un peu nombriliste.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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Ce n'est pas une intrigue réjouissante et pourtant j'ai été totalement absorbé par le texte. Parce qu'il s'agit d'un sujet sensible pour moi mais surtout parce que l'auteur est un personnage auquel on s'attache. Il raconte avec sincérité sans s'apitoyer ni donner un sentiment voyeurisme au lecteur. le ton est juste du début à la fin. Une belle réussite !

L'automne 79 possède une vraie cohésion dessin-texte. Hugues Barthe a fait un travail remarquable. Comme une thérapie par le dessin, il se livre avec beaucoup de pudeur dans une bande dessinée à ne pas rater !......
Lien : http://stephanieplaisirdelir..
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critiques presse (2)
Auracan
17 juillet 2013
Un joli travail authentique et attachant.
Lire la critique sur le site : Auracan
BDGest
26 mars 2013
Si le sujet est lourd, Hugues Barthe ne se départit pas d’un optimisme salvateur. L’automne 79, qui va bien au-delà de la période balisée par le titre et gagne ainsi en perspective, se termine sur des paroles sages et posées, résolument portées vers l’avenir.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
J'ai retrouvé mes livres. Ma chambre. Rien n'avait changé. Ce que je redoutais le plus était arrivé. J'ai repensé au rire de ma mère tout à l'heure, à sa nouvelle coiffure, et à ses chaussures. ..
C'était évident, elle n'avait jamais voulu divorcer. Jamais elle ne divorcerait. Elle avait seulement voulu faire peur à mon père.
Je m'étais fait berner.
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Puis Dominique m'a fait découvrir la ville... Bien différente de celle que j'avais si longtemps revée depuis ma campagne. Dans mon village, les gens s'habillaient tous pareil. Ici chacun avait son style. Tout me paraissait possible! S'habiller comme on voulait mais aussi faire toutes sortes de rencontres. Cette liberté me faisait peur autant qu'elle m'attirait.
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Il existait donc des couples amoureux. Des familles normales où les enfants peuvent être heureux. Avais-je déjà vu mes parents se taquiner si gentiment ? Avions-nous déjà eu un repas de famille gai et détendu ?
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- Une fois, ta mère m'a dit, il y a un Dieu pour les alcooliques...
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Je continuais à consacrer la plupart de mon temps au dessin. Dans ces moments-là, je me sentais le roi du monde. Ou presque. Mais le plus souvent, je me voyais en Gregor Samsa, ce personnage que Kafka avait métamorphosé en monstrueux insecte.
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Videos de Hugues Barthe (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Hugues Barthe
Érick Lasnel Dit Céka, Emem Auteur Illustrateur, François Reynaud, Marialexie BD et Hugues Barthe nous parle de leur rémunération en tant qu'auteur. Événement en partenariat avec le Festival Normandiebulle.
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