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EAN : 9782354085445
384 pages
Mnémos (20/04/2017)
4.05/5   20 notes
Résumé :
Paris, 1864, la France domine l'Europe, le progrès semble sans limites. Portés par la puissance de la vapeur, la capitale et le pays tout entier se sont développés. Dans cette France dirigée par le président Bonaparte, Antoine Lefort est un jeune magnat influent de l'industrie florissante. Il est aussi le mystérieux Baron noir, justicier et protecteur de la nation. Dans la nuit rôde un héros en armure... Accompagné du dévoué Albert, de son ami ingénieur Clément Ader... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Antoine Lefort, jeune homme fortuné, est à la tête des entreprises Lefort, un mastodonte dans le paysage économique de cette France de 1864. A cette époque, Louis-Napoléon Bonaparte dirige le pays, mais contrairement à ce que nous enseignent nos manuels scolaires, il n'est pas le premier Président de la République (ni le premier homme élu au suffrage universel), c'est honneur revient à l'habile Charles Maurice de Talleyrand.

Sans doute êtes-vous surpris par ces « contorsions » historiques, et vous me diriez de réviser mes bases sur l'Histoire de France. Mais, voilà, le Baron Noir nous offre outre une aventure de « super-héros » steampunk, une légère uchronie qui participe grandement à son charme.

En effet, c'est au détour d'une phrase dans la première novella que nous apprenons la nouvelle surprenante de la mort de Napoléon I°, le 2 décembre 1805 à la bataille des Trois Empereurs (Austerlitz). Après un temps de régence assez bref ainsi qu'une guerre de succession finalement assez courte, la France réussit à se doter de sa deuxième République dès 1813. Par conséquent, exit les révolutions de 1830 et 1848; notre pays s'épargne les périodes d'instabilité, et savoure les bénédictions d'une énergie déployée sur l'essor national. Les sciences et les technologies en sont les principales bénéficiaires, alors que l'Hexagone connaît un demi-siècle doré où le progrès technique est fulgurant. A tel point que l'aviation basée sur le plus lourd que l'air (aéroplane) – à contrario du plus léger que l'air (dirigeable) – pourrait voir le jour avec de l'avance… de quoi révolutionner l'avenir.

Cette parenthèse uchronique et historique permet de vous situer le contexte des événements et des aventures d'Antoine et de son alter ego le Baron Noir; aventures qui tournent autour d'objets et d'artefacts technologiques. Ainsi, Oliver Gechter s'assure-t-il de ne commettre aucun impair quant aux technologies mises en oeuvre tout en patinant son cadre d'une agréable ambiance steampunk.

L'autre avantage de ce choix ingénieux consiste à se poser en héritier du roman populaire du XIX° siècle – avec un temps d'avance 😉 – et d'injecter dans le récit cette atmosphère positive et bienveillante que nous pouvons lire dans des récits de Maurice Leblanc ou de Jules Verne (mais aussi E. Rostand, E. Sue,…), tout en la modernisant dans le rythme, le ton et le rendu. Effectivement si le Baron Noir, s'inspire de cette veine romanesque, le livre est bien ancré dans notre « modernité ». Je ne serai pas étonnée qu'il ne prenne pas de ride les années passant.

Revenons, à notre protagoniste principal, un homme à la tête d'une entreprise florissante et innovante. La nuit, il joue au redresseur de torts, avec une panoplie à mi-chemin entre l'armure et la machine à vapeur. Un ingénieur aéronautique, Clément Ader (oui, oui, le pionnier de l'aéronautique) participera à améliorer les gadgets du Baron Noir, combattant nocturne, noctambule et nyctalope du crime. le vieil Albert, son fidèle majordome s'avère également un compagnon et une ressource de choix. Son passé ajoute quelques cordes à son arc qui seront fort utiles pour le justicier masqué…

Quoi? Je vous fait penser à Batman ?

Le rapprochement n'est pas du tout accidentel; Olivier Gechter joue cette carte avec audace et efficacité. Son Baron Noir précède l'américain de près d'un siècle et n'a rien à lui envier à la vue du contexte. Soyons chauvin, si la chauve-souris s'oppose à de très fortes parties avec une panoplie digne de la NASA, notre chevalier servant se montre résolument entreprenant et réfléchis (enfin presque). Il ne s'agit pas d'une resucée surfant sur le succès des comics, mais d'un emprunt fort mis en valeur, avec son originalité propre et une veine purement française. Et j'ai trouvé culotté d'associer à Antoine Lefort, un majordome dénommé Albert, en référence au Alfred de Bruce Wayne.

Même les antagonistes de notre justicier entre en résonance avec les adversaires du Batman (le vautour, Catwoman,…)

Il y a quelques facilités scénaristiques (la fenêtre ouverte, la fille ligotée sur le lit, le coup de carabine, la batterie dans l'atelier,…), ficelles un peu voyantes, mais le tout fonctionne parfaitement et ne cherche pas à cacher sa filiation.

critique plus complète sur mon blog
Lien : https://albdoblog.com/2018/0..
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J'étais en terrain connu en entreprenant cette lecture. En effet, j'ai découvert cet écrivain La cure, publiée dans Vampires à contre-emploi puis Bel ange, le deuxième volet des aventures du Baron Noir.

Alors que dire de plus que ce que j'ai déjà dit ? Mis à part quelques coquilles(l'auteur en a été informé) qu'on retrouvent dans tous les livres, cette lecture me fut très agréable. Je soupçonne Olivier d'avoir légèrement angoissé de savoir qu'un Cherbourgeois râleur allait lire son troisième volet dont le plus gros de l'action de passe entre Cherbourg et Aurigny. Hé bien, non ! Rien à redire. :)

Le premier volet, L'ombre du maître-espion est une bonne mise en place des protagonistes et du cadre. J'ai déjà commenté Belle Ange. Je n'y reviendrais pas. Et le troisième volet est passionnant, même si je regrette qu'on ne sache pas avant la fin du roman le secret des oiseaux mécaniques utilisés par le grand méchant. Mais je suppose que c'est pour mieux s'en resservir dans un prochain volume que je découvrirai avec plaisir.

Non, contrairement à bien des lecteurs, et comme à mon habitude, je ne vous ferai pas ici un résumé de l'intrigue. Sachez seulement qu'il y a des sous-marins et que l'électricité fait son entrée dans cet univers steampunk ; qu'il n'y a aucune aberration scientifique et technique, etc.

En bref : Moi qui ne suis pas un fan d'un certain genre de Seampunk qui a perdu à mes yeux toute crédibilité à force de vouloir absolument n'utiliser que la vapeur, même pour faire fonctionner un réveil-matin, j'ai été emballé par l'approche qu'en fait Olivier Gechter. Et j'en redemande. Encore !! Enfin, pas trop non plus. J'ai plein d'autres choses à lire.
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Antoine Lefort n'est pas un aristocrate comme les autres. le jour, il est le patron des entreprises Lefort, les plus gros fabricants de dirigeables du Second Empire. La nuit, il est le Baron Noir, mystérieux justicier en exosquelette venant défier l'empire du crime.
Le Paris uchronique de Olivier Gechter n'est pas non plus un Paris uchronique comme les autres. Au lieu de posséder un point de divergence, il en possède peut-être une bonne dizaine, et s'amuse par-dessus tout ça à y mêler personnages et faits réels, de sorte que seul l'historien éclairé saura voir où commence la fable.
L'idée de mélanger super-héros et steampunk est un atout pour le livre qui, s'il a sans doute déjà été usité, ne se voit guère. L'idée de faire un super-héros français à l'âge d'or du feuilleton, pourquoi pas également, car c'est de là que c'est parti mine de rien (Nyctalope, Fascinax… enfin merde, quoi, nous les français on invente le cinéma, la science-fiction, les ancêtres de Marvel et DC… Un peu de rémunération !). Alors si on me promettait un réalisme technologique par-dessus le marché, je ne pouvais que me jeter sur ce recueil de trois novellas et ressentir malgré tout un arrière-goût mitigé.

Impression gobale

L'univers du Baron Noir est bien évidemment inspiré à fond par celui de Batman, entre technologies, milliardaires, bastons sur les toits et univers nocturnes (il y aura même une Catwoman avec toute sa… ahem, fascination charnelle). Mais au-delà de ce petit côté comics, l'autre grande inspiration reste celle de Rocambole avec un style lors des moments d'action pompeux et tout en hyperboles au point que j'avais parfois l'impression de lire du Superdupont. Je ne pense pas être le seul à ne pas trop apprécier le mélange…
Le niveau « réalisme technologique » est lui aussi assez inégal. Vous savez que j'ai rien contre un cocktail fantasy / steampunk de temps en temps, ou de l'aventure débridée avec des personnages à hauts-de-forme, mais je rouspète souvent qu'on ne voit pas assez le « vrai » steampunk, celui se penchant vraiment sur toutes ces trouvailles mécaniques et essayant de voir comment elles auraient vraiment pu exister. Si les explications autour des dirigeables sont très précises et documentées (et pour cause : elles se basent sur des inventions ayant réellement existé), en revanche certaines trouvailles plus que fantaisistes de la part des superméchants font vraiment tache à côté.
Mais bon, si à part ça, ce « volume 1864 » reste un bon divertissement et qu'il propose de sacrées aventures, allons-y malgré tout ! Qu'y a-t-il au menu ?

L'ombre du maître-espion

Antoine Lefort commence tout juste à jouer les justiciers. Un certain Clément Ader vient lui proposer de nouveaux modèles de dirigeables. Ceux-ci s'avèrent extrêmement prometteurs… jusqu'à ce qu'on découvre que de mystérieux individus s'apprêtent à voler les plans.
Une histoire sympathique mais sans grand frisson. On bute du méchant et de l'automate à vitesse grand V sans se demander si c'est bien ou si c'est mal. L'humour vient sauver un tableau qui aurait été trop morose sans, avec également une imagination assez débridée.

Bel-Ange

On attente à la vie de Napoléon III. L'assassine semble une anarchiste folle et sans pitié, pourtant même s'il n'ose pas se l'avouer, le Baron Noir se remet en question à cause d'elle : est-il vraiment le héros qu'il croit, ou un esclavagiste en plus à la botte d'un système hypocrite ?
Une histoire avec déjà un peu moins de manichéisme, comme vous avez pu vous en douter. L'humour, déjà bien présent dans le texte précédent, se trouve partout ici, pour contrebalancer le côté sombre omniprésent. Reste néanmoins une révélation finale peu convaincante, une trame prévisible de A à Z, et le coup du méchant qui s'écrie : « Aha ! Tu es tombé dans mon pièèège, car c'était moi depuis le début ! Et je ne vais pas te tuer même si j'ai toutes les raisons de le faire ! »

La bataille de Cherbourg

Lors d'une bataille de la guerre de Sécession, un croiseur anglais venant porter secours aux américains se fait attaquer par un sous-marin hautement technologique. On suspecte tout de suite la France, fleuronne de l'industrie et la scène s'étant déroulée non loin de Cherbourg. Mais la vérité est plus complexe…
On nous sort un peu de Paris et ça ne peut pas faire de mal. Avec des trames géopolitiques de plus en plus alambiquées, le Baron Noir étend son univers de manière à la fois complexe et crédible. L'humour anglais fait son oeuvre à travers le très bon personnage de Phileas Fix, et on commence à avoir un peu moins le côté baston décérébrée qui plombait L'Ombre du Maître-Espion. J'ai également trouvé que le style allait s'affinant.

Postface

Olivier Getcher nous explique ses différents points de divergence ainsi que ce qui lui a toujours causé problème dans le steampunk et l'uchronie, et je ne peux que le rejoindre là-dessus. Il reconnaît également avoir été un peu trop fantaisiste sur certains plans, et le fait d'avoir un recul critique sur son oeuvre est pour moi essentiel à n'importe quel écrivain, quand bien même il ne parvient pas à corriger ce sur quoi il s'est planté.

Conclusion

Recueil d'aventures sympathiques mais loin d'être parfaites, le Baron Noir rend hommage à toutes sortes de trucs pour le meilleur et pour le pire. Outre la reprise de grosses ficelles, les combats peu immersifs laisseront perplexes certains quand certaines facilités technologiques agaceront les puristes du steampunk « dur ». Restent de grandes qualités telles que le jeu entre uchronie et Histoire ou l'humour dans lequel baignent les péripéties. Notez aussi qu'il s'agit d'un fix-up adapté à un grand panel de public, entre les fans et les non-fans de super-héros, ceux qui voudront un steampunk plus technique et ceux qui en voudront un plus débridé, entre un public plutôt jeune et un autre plus mature. Après je dis ça, hein, c'est pour votre culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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Ce livre m'a tellement fait de l'oeil aux Imaginales que j'ai craqué alors qu'il n'était pas dans la liste des achats prévus. Il faut dire que l'objet livre est une belle réussite avec sa couverture cartonnée, sa belle illustration et ses pages entre chaque histoire ressemblant à des journaux d'époque expliquant la véritable histoire des personnages ayant existé. Je ne connaissais pas l'auteur que j'ai découvert avec plaisir dans cet univers steampunk.

Le livre contient 3 histoires différentes qui ont pour personnage principal le baron noir qui donne son nom au roman. Ces 3 histoires se suivent et ont toutes lieu en 1864 à Paris mais dans une capitale française légèrement différente de celle que l'on connait, les technologies sont différentes et l'histoire a un peu changé. L'univers mélange ainsi steampunk et uchronie en petites touches. L'univers est bien construit et très agréable, on a envie de se promener dans ce Paris du 19ème siècle et d'emprunter ses transports. On retrouve à la fois l'ambiance du Paris de l'époque et une technologie différente et cela se mêle de très belle manière. L'univers et l'ambiance du roman sont un de ses points forts. Les inventions sont très détaillées et tout parait réaliste. Il y a aussi un petit côté du Paris des merveilles de Pierre Pevel pour l'époque et le climat mais bien sûr la magie n'est pas du tout présente.

Le personnage éponyme est donc Antoine Lefort qui officie comme justicier sous le nom du baron noir. Il n'a aucun pouvoir mais utilise la technologie comme aide grâce à une super armure pleine de gadgets. le seul à connaitre son identité secrète et à l'aider dans ses aventures est son majordome Albert (et non pas Alfred, si vous voyez où je veux en venir…). Antoine Lefort est très riche et figure dans la bonne société parisienne. Ce portrait n'est pas sans rappeler un super héros bien connu officiant sous le nom de Batman. Cependant, hormis leur identité secrète, l'utilisation de gadgets obtenus par leur fortune et le majordome, les 2 personnages sont bien différents. Antoine Lefort n'a pas vu ses parents se faire tuer quand il était enfant et est beaucoup moins névrosé que Bruce Wayne. Il a profité de sa jeunesse pour faire les 400 coups, semble heureux de sa situation et est très porté sur la gent féminine. de plus, Antoine endosse le costume du baron noir par goût de l'action au début, pour changer son quotidien et voir autre chose que la haute société. Mais un grand pouvoir entraine de grandes responsabilités, comme il s'en apercevra vite.

Les 3 histoires voient différents personnages interférer et renforcer le lien entre les principaux protagonistes. L'auteur a utilisé des personnages réels en prenant des libertés avec l'histoire puisque l'on est dans une uchronie : on retrouve ainsi Clément Ader qui va devenir un ami proche d'Antoine, Victor Hugo ou encore le président Bonaparte. Cela fonctionne très bien et donne un cadre connu au récit. Un des personnages secondaires les plus fun est l'inventeur fou Louis-Guillaume Perreaux qui fournit le baron noir en divers gadgets tous plus farfelus mais efficaces les uns que les autres. Il offre de l'humour aux aventures pas toujours drôles du baron noir. le roman mélange de belle façon les genres et les styles également.

Là où les choses sont un peu moins maitrisées de la part de l'auteur, c'est dans le lien entre les 3 histoires. Elles sont présentées dans l'ordre chronologique mais manquent de lien entre elles. le livre se veut un hommage aux romans-feuilletons du XIX ème siècle et cela se voit mais les histoires auraient mérité d'être plus liées. La première et la troisième le sont mais certains éléments de la seconde sont laissés en suspend. Les réponses seront peut-être fournies dans une suite, après tout l'univers et le héros s'y prêtent vraiment. Parmi les 3 récits, la deuxième a ma préférence car il prend un peu plus le temps de poser son histoire. La première est un peu courte et avec presque un peu trop d'actions, qui empêche de faire vraiment connaissance avec le baron noir.

Le baron noir offre ainsi un sympathique moment de lecture avec un univers uchronique bien construit et une ambiance réussie. L'auteur mélange intelligemment les genres avec de l'espionnage, beaucoup d'actions, et joue habilement avec l'histoire. On a envie de retrouver ce personnage à nouveau, peut-être dans une seule histoire plus développée, même si le côté roman-feuilleton disparaitrait.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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Lu dans le cadre du projet Parlons Steampunk

A côté des enquêteurs et des détectives, il existe aussi des justiciers steampunk. le Baron Noir est un croisement entre Batman et le steampunk, mais sous la forme d'un recueil de nouvelles et non pas de Bande-Dessinée. A travers trois nouvelles, Olivier Getcher nous livre le portrait d'un justicier plutôt réaliste sous un Second Empire imaginaire où Louis-Napoléon Bonaparte serait Président de la République.

L'univers steampunk est ancré dès le départ avec l'armure du Baron Noir : une merveille de technologie qui trouve son origine dans l'imagination d'Antoine Lefort, le personnage principal, et l'inventeur Louis-Guillaume Perreaux. D'autres créations imaginaires ou réinventées parsèment le récit : un système de courrier par pneumatiques dans l'ensemble de la capitale, d'autres créations farfelues de Perreaux comme le sous-marin ou une moto améliorée, le premier vol avec de fausses ailes avec Clément Ader, ainsi que des oiseaux mécaniques presque vivants du méchant de l'histoire.

C'est un des rares récit steampunk qui propose un justicier qui se déclare comme tel, et situe son histoire non pas à la Belle-Epoque mais dans un Second Empire uchronique. Par ailleurs, le héros agit seul, même s'il a des adjuvants pour l'aider au niveau technique, ce qui change du roman policier habituel.

On y retrouve à nouveau le thème de la lutte des classes avec des personnages anarchistes et la volonté de libération féminine face à une époque patriarcale avec le personnage de Bel Ange. Mais aussi des clins d'oeil à l'Histoire avec des figures historiques comme Victor Hugo, Clément Ader, Louis-Napoléon Bonaparte (enfin, une version imaginaire), ainsi que les divers ministres auxquels est confronté Antoine Lefort.

Le récit s'inscrit également dans la lignée du roman populaire du XIXème siècle (ou roman-feuilleton) dans son style d'écriture, et ses intrigues à grosses ficelles. Il emprunte aussi au roman d'espionnage.

Niveau intrigue policière, nous en aurons trois : La première nouvelle intitulée L'ombre du maître espion nous dévoile le personnage principal qui teste son identité secrète la nuit. le jour, le riche magnat industriel doit faire face à des vols de plans d'un nouveau dirigeable, ce qui va l'obliger à utiliser son nouveau costume pour débusquer un méchant un peu potache. Dans la seconde nouvelle intitulée Bel Ange, Laurent rencontre sa Catwoman qui a embrassé la cause anarchiste et souhaite libérer les travailleurs du joug du capitalisme par un attentat. Enfin, dans La bataille de Cherbourg, notre héros voit son identité secrète menacée par un espion anglais, tandis qu'il doit participer à une enquête autour de la destruction de bateaux français et britanniques, lors d'un sommet de paix auquelle la Reine d'Angleterre et Louis-Napoléon Bonaparte sont conviés, sur une île anglo-normande.

Pour résumer, les trois histoires restent un peu simplistes, avec un suspens modéré, beaucoup d'action et des méchants en carton-pâte. Mais elles auront le mérite d'être divertissantes et drôles, soit par un comique de situation, soit par des personnages bizarres comme Perreaux très intelligent mais avec des manies bizarres, ou encore Phileas Fix, un espion anglais possédant un humour décapant.

Par ailleurs, notre personnage principal se démarque de Batman par une personnalité propre et beaucoup moins névrosée que son homologue américain, avec une capacité à se remettre en question. Il est plus proche d'Iron Man dans sa recherche de nouvelles idées prometteuses et d'Arsène Lupin pour le côté gentleman. Il saura vous charmer par ses inventions et son habileté à se sortir de toutes les situations.

Un livre qui plaira aux amoureux des uchronies centrées sur l'Histoire de France et des sciences, ainsi qu'aux amateurs du héros masqué. J'ai personnellement eu beaucoup de mal à terminer le recueil car je ne suis amatrice ni de l'un, ni de l'autre. Cependant, je dois avouer que l'on se prend au jeu à partir de la dernière histoire où l'on sent que le style de l'auteur s'affine. Par ailleurs, lors de ma lecture des deux premières histoires, j'étais plus concentrée à deviner si l'auteur allait vraiment proposer toute la panoplie de Batman version steampunk, plutôt à suivre l'intrigue.


Pour découvrir d'autres romans policiers steampunk, et une définition de ce genre, rdv vous sur :
Lien : https://lestribulationsdemis..
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critiques presse (1)
Elbakin.net
10 octobre 2017
L’année 1864 est un bon cru pour Antoine Lefort, super-héros des temps presque modernes. La perspective de l’année 1865, qui s’accompagnera forcément de la V2 de l’armure, n’en est que plus réjouissante.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- A quoi donc peut servir un héros s’il ne peut empêcher une guerre ?
- Un seul homme, fût-il un héros, ne peut pas porter le monde sur ses épaules. Tout juste parviendra-t-il à adoucir le malheur de ses semblables, dans la limite de ses moyens. Prétendre mieux serait s’exposer à d’amères désillusions.
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Le célèbre 36 quai des Orfèvres fut construit en face d’un marché à volaille. Il ne fallut que quelques mois avant que toute la pègre parisienne ne surnomme la police « Poule » et ses hommes « les poulets ».
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La bière qu’on sert dans les docks du monde entier a le même goût d’urine de rat. Il faudra que je pense à apporter ma fiasque de brandy la prochaine fois.
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Avec Nathalie Besson, Antoine Drouart, Olivier Gechter Modération : Marion Cuny
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