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EAN : 9782916227153
128 pages
L'Autre Rive, avril 2010 (02/04/2010)
3.5/5   2 notes
Résumé :
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Que lire après Le Chant vient de plus loin que l'HommeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
 
 
J'ai énormément apprécié ce recueil,
sachant qu'une critique n'est pas des
plus faciles, au regard des choses et
notions évoquées.

Les expressions sont d'une grande richesse
et le vocabulaire imagé se suffit en soi.

Moins que les explications, la lecture
(voire des lectures plurielles ) et les
réflexions y attachées, permettent d'en
apprécier pleinement la saveur.

Les notions de " chemin", de " nuit ", de
" musique ", de " mots " de " chant "sont
omniprésents et enchantent notre lecture.

« Sans trouver de méthode, de chemin
sans savoir que d'où il [l'homme] est, il ne voit pas
que la méthode est le chemin
qu'il doit en suivre les cahots.»


« Je m'abandonne aux racines des mots
je voyage dans la nuit des temps
dans la minceur d'une nano-seconde
les trouées d'avenir déboulent. »


« la musique pure surgit de la nuit.

Lorsqu'elle arrive, je n'existe plus
je suis profondément absente
juste un lieu de passage pour des flux inconnus
dont l'énergie me traverse et me dépasse.

Les vagues se creusent, se courbent, s'enflent
se soulèvent, s'élèvent sans répit
je célèbre ce que je ne saurais comprendre
la musique, déferle, coule, envahit. »


Plus loin :

« Les mots s'agencent tout seuls
sur les portées, célébration, litanie
louange, euphorie, mélopée, thrénodie
le chant vient de plus loin que l'homme

Concluons sur ces dernières images :

« L'ardeur brouillonne se calme
je ramène au jour
des fragments d'altérité
dans les filets de ma nuit.

« Tôt le matin quand les villes dorment
les choses, les êtres, le monde
lointains, floutés
prennent des allures d'illimité.»
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Ère de l'Anxiolytique Inférieur, an 20


Extrait 4

Levés avant les oiseaux
nos jambes ne nous portent plus très loin
dans la tête mille réseaux
dont on ne sait que faire

tournent sur eux-mêmes
et nous empêchent de conduire
par ordre nos pensées
dont aucune ne vient

nous rappeler notre raison d'être
renouer notre fil conducteur
ou simplement nous dire
comment prolonger la vie.

p.19
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Ère de l'Anxiolytique Inférieur, an 20


Extrait 2

La rivière qui nous traversait est un lit de cailloux
exquise oasis ramenée au néant, personne ne s'arrête
les voyageurs s'enfuient à sa vue

hantée par une odeur de tombeau, oubliée des
chercheurs
elle a perdu son sang, sa couleur,
la lumière qui sortait de sa peau a disparu.

p.16
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Ère de l'Anxiolytique Inférieur, an 20
Extrait 5


L'enfer me ment

Vide je voudrais voler
inventer les trous d'air, les nuages dorés
demander la grâce du passage
et ne plus sentir la prison de la terre

voler vers l'ailleurs, essouffler les vents
impalpable liberté de frôler les eaux
duvet, pennes, rémiges tout ensemble
extase de voir les cimes de canopée

nidifier sur les rochers de mer
oublier la dureté de l'hiver
revenir aux lacs d'Afrique
marcher sur la couche de chaleur

exactement comme un migrant.

p.20
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Ère de l'Anxiolytique Inférieur, an 20


Extrait 3

Sans brèche sans chute
main dans la main avec la lenteur
la gravité s'inverse
sous les tempêtes de l'été.

**

Ne sachant comment veiller
sous le couvert d'une présence étrangère
et des médecines absorbées
à force de retard
reviennent les boucles du passé.

**

Sortir de cette cabosse est impensable :
qu'est-ce qui nous retient – quel fil,
ne plus respirer, ne plus croupir
que tout s'arrête, ne plus mourir
inlassablement chaque jour que dieu fait.

p.17
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Ère de l'Anxiolytique Inférieur, an 20


Extrait 9

Contorsionniste de la langue et du temps
embryon prometteur, métamorphose en danger
dans le même temps, serpent guérisseur.

Entre les vivants et les morts
je psalmodie le lamento ou la consolation
je chante ce qui élève.

Dans cette modulation de fréquence
sujette au vertige, sa profondeur, sa profusion
l'infini des mondes se propage.

Un regard absolu s'aveugle, une main
gauche ou exquise, une bouche parfois
fait sourdre la liqueur d'amande des mots.

p.22
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