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EAN : 9782070418992
237 pages
Gallimard (30/11/-1)
3.45/5   20 notes
Résumé :
Elle est très grosse (130 kgs), elle aime le chocolat, les films de Fellini, la philosophie. Sans doute aimerait-elle aussi l'amour et le sexe, mais, de ce côté-là, Apolline vit plutôt dans la misère affective et dans l'attente du bonheur.
Apolline est dominée par sa mère, vieille dame tyrannique avec qui elle entretient des rapports conflictuels et passionnels.
Avec son physique et sa volumineuse chevelure noire, Apolline ne passe jamais inaperçue. L'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Roman rare qui évoque un sujet encore tabou: la sexualité de l'obèse et celle d'Apolline est particulièrement débridée (entraînant quelques scènes scabreuses dans le texte)
Elle n'a d'égale que son goût immodéré pour le chocolat.
Apolline qui vit nue chez elle par principe, est de grande culture , agrégée de philosophie.
Le roman fait de nombreuses références au cinéma et bien sûr à FELLINI,mais aussi aux années post-68.
La vie d'Apolline se partage entre ses élèves qui l'adorent , ses amants mais surtout avec sa mère agée, veuve de bonne heure et tyrannique , leur relation est conflictuelle voire passionnelle.
Le frère cadet est parti à sa majorité pour faire la révolution sur les traces du Che au ryhtme des Stones ,se fâchant définitivement avec sa sa mère . Il reviendra vivre une vie rustique en Bretagne et reverra Apolline. L'énorme personnage d'Apolline à la volumineuse chevelure noire , malgré ses comportements est attachant. La fin du roman révèle la cause de ce qui a pu l'accabler depuis l'enfance.
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C'est l'histoire d'une petite fille qui, n'étant pas née dans la bonne enveloppe, décide de l'oublier au profit de sa vie intérieure, et saisit l'unique lien possible et agréable avec sa mère toxique: la nourriture.
C'est l'histoire d'une adolescente qui, victime d'un viol, se réfugie dans des études brillantes et organise son temps de façon maniaque (agenda, habitudes ponctualité) pour se donner l'impression de contrôler sa vie.
Tout ce chocolat, ce trop plein de gourmandise, ne sont peut-être là que pour masquer l'amertume d'avoir (eu) à entretenir des relations toxiques.
A 47 ans, elle n'a que peu d'amis vrais, n'a connu qu'une fois l'amour, et seuls ses élèves de terminale semblent vraiment l'apprécier et la respecter. Intellectuelle cinéphile, elle mène une vie réglée dans un cocon en banlieue, avec la désagréable impression de mener une vie bien plus étriquée qu'elle ne le voudrait.
Mais Apolline n'est pas une "bonne grosse" molle et passive, elle est battante, assume son corps et ses envies, et ne rate aucune opportunité laissée sur son chemin. Elle aimerait simplement ne plus avoir à cloisonner son existence.
La métamorphose va s'opérer, d'abord par petites touches (elle commence à désencombrer son pavillon de banlieue), puis, au fil des semaines et d'événements plus marquants (réapparition du frère, rencontre amoureuse), elle va se libérer en douceur de ses entraves.
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Apolline a un physique hors du commun. Elle est obèse, vraiment obèse et moche de surcroit ce que ne cesse de lui répéter sa mère «Que tu es laide ma pauvre fille» , avec qui elle entretient des relations fusionnelles. Car cette mère tyrannique, loin de la mettre au régime, lui concocte des recettes délicieuses à base de son ingrédient fétiche: gâteau au chocolat, tarte au chocolat mais aussi tagliatelles au chocolat… Et Apolline dévore tout cela, en s'en donnant à coeur joie. Sa vie est rythmée par ses visites hebdomadaires à cette vieille dame octogénaire, très envahissante et qui ne la ménage guère, et par son travail d'enseignante. Agrégée de philosophie, ses élèves apprécient sa verve et sa finesse.

Un esprit brillant donc dans un corps disgracieux, cela aurait pu donner un livre plat. Mais l'auteur arrive avec bonheur à faire de cette femme, «Avec son mètre soixante-dix et ses 130 kilos, avec son visage décidé et sa chevelure ondoyante qu'à quarante sept ans elle porte toujours longue» , une héroïne attachante, qui dégage beaucoup de sensualité. Les passages sexuels parsèment d'ailleurs le livre, certes crus mais jamais vulgaires. Loin de ressasser les poids qu'elle traine, le sien mais aussi celui de sa mère, ou le départ de son frère, elle nous entraine dans une vie pas si triste que cela!

C'est un livre vraiment drôle, qui sort du lot et m'a fait passer un très bon moment. Pas une seule ligne pour se plaindre, même si la souffrance est palpable, l'auteur préfère prendre le partie d'en faire une description cocasse et une histoire tragi-comique qui porte à réfléchir. J'apprends qu'une suite sous le titre «Maintenant qu'Apolline avait connu l'amour» a été éditée, je vais m'empresser de la dénicher.
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Apolline, 170 cm pour 130 kg, a connu dès l'enfance les affres de l'embonpoint.
Elle grandit entre un père trop tôt disparu, une mère tyrannique, un poil perverse, et un jeune frère rebelle qui prendra bien vite la poudre d'escampette. Restée seule avec sa mère, elle passe l'agrégation de philo avec succès, traverse les années 70 et prend à son tour son envol. Elle quitte maman pour un petit pavillon en banlieue et devient prof dans un lycée.

A 47 ans, Apolline partage sa vie entre son boulot - elle est adorée par ses élèves -, sa passion pour le cinéma, Fellini bien sûr, un amant de passage et les visites hebdomadaires à sa mère qui continue perfidement à entretenir la gourmandise de sa fille sans oublier de la morigéner au passage.

Une mystérieuse soirée, donnée en son honneur par un ami, va voir la vie d'Apolline prendre un nouvel élan.
Rhaaa.. le chocolat (qu'elle range dans sa pharmacie !) et ses vertus antidépressives et aphrodisiaques !

Emaillé de clins d'oeil cinématographiques, de petites réflexions philosophiques et de références aux idéologies des années traversées, nous suivons le parcours d'une femme peu ordinaire qui cache derrière sa bonhomie et ses rondeurs bien des secrets et des souffrances.


Lien : http://moustafette.canalblog..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Apolline aimerait hurler qu'elle n'a pas besoin de ça, de cette illusion, parce qu'elle est heureuse d'avoir compris et admis que chaque être humain est une fin en soi, non plus dans le sens dégagé par KANT en opposition à la chose qui n'est qu'un moyen, mais dans un sens beaucoup plus simple, beaucoup plus premier, selon quoi, pense-t-elle "il faut se faire une raison de sa finitude, l'accepter totalement si l'on veut accéder à une quelconque idée du bonheur qui ne soit pas fondée sur une projection de soi dans la descendance ou dans l'espoir de l'au-delà , attitudes qui tentent justement de masquer l'angoisse de cette finitude"
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C'est décidé, elle ne cachera rien à sa mère, elle lui dira tout sans détour (…)
- Comme c'est merveilleux tout ce que tu m'annonces, Apolline, comme je suis heureuse! Tu as enfin dans ta vie un homme convenable pour te prendre sous son aile, je me faisais tant de soucis, ma pauvre fille, je te voyais avec angoisse t'aigrir dans l'âge et la solitude… Professeur au Collège de France? Fichtre, c'est le tapis rouge! Et puis tu retrouves ton frère, tu te réconcilies avec lui, la famille se reconstruit à nouveau, je pourrai mourir soulagée et sereine…
Apolline n'en croit pas ses oreilles mais sans rien afficher de sa stupéfaction, elle admire combien sa mère, pour l'amadouer afin de lui extorquer mille détails qu'elle passera plus tard au crible et ruminera avec malveillance, a l'art de dissimuler sa véhémence et sa rancoeur, de les dompter et de les canaliser dans un flot doucereux et amène de mots presque gentils et déclamés d'une voix suave. (…)
Elle retrouve cet après-midi à son zénith la perfidie de sa mère, mais comme toujours elle s'attache à lui en gommer les excès, à lui tisser une solide toile d'excuses et de bonnes raisons pour la laver de toute mauvaise intention...
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