Le Dr O'Connell, bibliophile renommé reçoit un cadeau de la part d'un patient parce qu'il lui a sauvé la vie.
Le fait est qu'il s'agit d'un grimoire, le Malleus Maleficarum.
Le Dr O'Connell, afin de comprendre ce livre curieux fait appel un courtier en livres, devenu aussi son ami, Giuseppe Antonelli.
De suite, on perçoit qu'un détail cloche sur cet ouvrage de par la réaction
D Antonelli, vif intérêt et non-dits que Béatrice, la fille de O'Connel, décèle immédiatement, elle en fait part à son père.
Béatrice s'absente pour rejoindre son correspondant Luis Diaz dans une de ces boutiques d'amour, en quête de quelques informations.
Après un moment inopiné et sulfureux, elle rentre chez son père chez lequel elle vit.
Un drame est arrivé.
Son père est mort, abattu par balle et la maison est sens dessus dessous.
Malgré la maison mise à sac, rien ne semble manquer SAUF
le grimoire.
Evidemment et compte tenu de l'attitude
D Antonelli à la découverte de l'ouvrage, les éléments sont réunis pour faire de lui le parfait coupable.
Le grimoire est au coeur de ce roman, un grimoire aux illustrations immondes, un grimoire qui hait la femme, sur fond de chasse aux sorcières.
Béatrice n'a, dès lors, qu'un but : découvrir qui a assassiné son père et pourquoi, persuadée que l'assassinat de son père et
le grimoire sont liés.
J'ai apprécié ce roman sur certains points, parce que, d'une part, remettons les choses dans leur contexte, il s'agit d'un roman publié en 1994 et vingt huit ans plus tard, le sujet sur la place de la femme dans notre société, abordé dans ce roman, est résolument très en phase avec notre époque, ce qui me laisse, en tant que lectrice et femme, presque perplexe.
Je fus littéralement absorbée par l'univers de ce roman, cette ambiance ésotérique, certaines petites noirceurs qui s'installent dans certains passages.
J'ai trouvé que l'analyse de certains sujets était très convaincante pour la cartésienne que je suis.
Mais il y a d'autres points que j'ai beaucoup moins aimé, notamment le profil de certains personnages quelque peu ”tiré par les cheveux”.
Certains sujets manquaient, selon moi, de profondeur, de décorticage.
Et enfin, j'aurais aimé beaucoup plus de noirceurs, d'obscur plus prononcé.
J'ai également rencontré quelques difficultés à raccorder certains personnages entre eux mais peut- être, à cause du rythme très (trop?) intense de l'action dans ce roman.
J'imagine que point trop n'en faut et pourtant, c'est une adepte des romans à “cadence soutenue” qui dit ça.
Pour conclure, je suis globalement assez mitigée, j'ai dévoré certains passages mais je me suis ignoblement ennuyée sur d'autres.
Peut-être aussi, de par sa couverture, son titre, j'en avais de grandes attentes…