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EAN : 9782824603872
288 pages
City Editions (08/01/2014)
3.77/5   52 notes
Résumé :
Le cadavre d'une femme poignardée avec une violence extrême est retrouvé sur les rails, près de la gare du Nord. Elle n'est que la première victime d'une longue liste.
A chaque fois, les proies sont des prostituées dont le tueur sème les corps dans différents quartiers populaires de Paris. Des meurtres sordides sans motif apparent.
Le commissaire Kuhn n'a pratiquement aucun indice et l'enquête s'enlise. Jusqu'à ce que le meurtrier fasse en sorte que l'... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Ne me demandez pas pourquoi, mais j'étais persuadée, dans ma tête, que ce roman policier se déroulait aux temps jadis, à Paris.

Nous sommes bien à Paris, mais quand dans les premières lignes on vous parle de Darty et de Cracottes, faut se rendre à l'évidence et quitter le 18ème siècle pour se transposer illico dans notre époque.

Ça ne m'a pas tué, le fait de revenir brutalement dans notre époque. Ce qui m'a tué, dès les premières lignes, c'est l'humour du commissaire Kuhn ! Bon sang, ce mec a bouffé du clown avec ses croissants, pas possible !

Non seulement il est drôle, mais il a aussi des petites pensées ou réparties qui me font dire que son auteur, en plus d'avoir bouffé du clown avant d'écrire, a aussi fumé quelques joints de Frédéric Dard.

N'en jetez plus, j'adore la plume !

Bon, les esprits plus tatillons que moi pourront ergoter sur le verlan utilisé à profusion par un des membres de l'équipe du commissaire Nils Kuhn (et j'avoue que c'était un peu lourd à certain moment) qui provient du 9-3 et ronchonner aussi sur le mobile des meurtres, qui pourrait paraître abuser, mais je n'ai pas envie de chipoter car j'ai passé un bon moment de pur divertissement.

Les crimes sont communs, la logique est rare, disait le Grand Sherlock Holmes et ici, déjà, les crimes ne sont pas communs et la logique est présente, même si j'avais capté LA référence des crimes bien avant les flics.

Alors oui, ce ne sera jamais le polar ou le thriller du siècle, ni même de l'année, mais il a un petit quelque chose qui fait qu'on le dévore en un après-midi, au coin du poêle, sous le plaid, alors que le roman commence en pleine canicule !

Une équipe de flics agréables, des potes, des flics qui bossent (ça devient rare, ou alors, ils bossent pas dans le bon sens), des références qui montrent que l'auteur a potassé son "Policier sans peine" et n'a plus rien à apprendre sur le procédures et les moeurs des flics du célèbre 36, quai des Orfèvres.

J'aurais juste aimé qu'il approfondisse un peu plus les autres membres de l'équipe du commissaire, afin de mieux les cerner, certains ayant l'air de gros beauf au départ et ensuite, on a une belle évolution, mais j'aurais aimé un peu plus de détails sur ces flics qui composent son équipe de choc.

Une écriture qui alterne les moments drôles avec les moments les plus sérieux, une petite touche de détails crus dans les meurtres, mais sans abuser, une histoire qui a l'air de se terminer à la moitié et au moment où vous vous demander de quoi vont être meublées les 142 autres pages, ça repart de plus belle et là, on devra reprendre son souffle car on va cavaler !

Un roman policier thriller des plus agréables à lire, distrayant, pas morose, qu'on lit sans se prendre la tête, avec du suspense et du mystère savamment utilisés et n'a pas d'autres ambitions que de vous détendre sur la plage (on est presque au début de l'hiver, faudra attendre), après une dure journée de travail ou de maladie, si vous avez eu la crève comme moi.

What'else ?

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Je ne connaissais pas du tout Nils Barrellon avant que l'on m'offre très gentiment "Le jeu de l'assassin" (merci encore mille fois, la personne se reconnaîtra !). Nils, tiens comme son « héros » qui va devenir récurrent, le commissaire Nils Kuhn. Il signe là avec "Le Jeu de l'Assassin" (2014) son premier roman qui a été finaliste du Prix Quai des Orfèvres 2013, du Prix Balai de la Découverte 2014 et du Prix Polar Lens 2015. Pas mal comme palmarès pour un premier roman. Son 2e, "La fille qui en savait trop" vient de sortir en mars dernier.
"Le jeu de l'assassin" est un bon polar qui nous tient en haleine jusqu'au bout de l'intrigue… même si à un moment, on sait qui est le tueur fou, on se demande comment il s'y est pris et surtout comment va s'en sortir l'innocent qui est accusé à sa place (non je ne vous dirai pas son identité, lisez-le si vous voulez savoir !).
Au début j'ai été un peu rebutée par le style de l'auteur. Je trouve qu'il utilise trop des termes de « boutique » policière pour faire plus vrai, j'imagine, mais c'est énervant au bout d'un moment. Trop c'est trop. Il nous renvoie en bas de page pour comprendre le sigle ou le terme. Un peu c'est bien, en abuser m'a paru un peu lourd. Tout comme le langage de l'un des policiers de l'équipe, Jérémy Lefort avec son verlan pour faire gars des cités, du 9-3… bon, moi ça ne m'a pas plu. Ça m'a paru plaqué. J'ai été aussi étonnée par la brusquerie et le non respect manifeste dont faisait preuve le commissaire Kuhn envers le procureur ou le juge d'instruction. Je ne suis pas certaine que dans la réalité les policiers puissent se permettre des choses comme ça, même si l'attitude de la magistrature n'est pas vraiment conforme à ce que l'on pourrait attendre pour faire avancer l'enquête. Bon tout cela n'est que mon humble avis… Apparemment l'auteur dit en fin d'ouvrage que son livre a été relu par des policiers… J'espère qu'ils ont eu l'honnêteté de lui dire ce qu'ils en pensaient réellement sur la vraisemblance de l'écriture.
Sinon l'équipe de policiers est sympa, et on s'attache à leur vie, leur fonctionnement de groupe chacun avec sa personnalité, d'autant que vers la fin du livre, la cohésion du groupe sera malmenée par les évènements.
J'ai aimé l'intrigue avec ces meurtres qui copient ceux de Jack l'éventreur… Petit à petit le suspens s'intensifie et nous oblige à garder le livre en mains, pour en connaître le dénouement.
Bref, un bon polar sympa à lire pour passer un bon moment.
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Une couverture énigmatique, à l'effigie d'un thriller sombre, une phrase accrocheuse "il tue sans pitié et Paris est devenu son terrain de jeu", un résumé percutant... tant de tentation pour un livre promu finaliste du Prix Quai des Orfèvres.

Plongé dans la folie meurtrière dès le commencement du roman, le lecteur n'a pas le temps de s'acclimater à l'atmosphère semi-pesante du livre, que Nils Barrellon débute manu militari son intrigue. Pour ajouter une certaine légèreté à son incipit, il use d'une dose d'humour totalement inattendu dans ce genre d'histoire (l'excrément du petit chien d'une vieille dame devant sa porte), qui risque de faire hurler de rire plus d'un. Profitez de ce moment déjanté, seul point d'accalmie dans le Jeu de l'Assassin.

L'enquête entière est maintenue sous pression, dans l'obscurité la plus complète. L'auteur dresse la description d'horribles meurtres sanguinaires, allant crescendo dans leur abject déroulement. de faibles indices sont parsemés çà et là, sans toutefois laisser une ouverture assez large pour l'élaboration du potentiel criminel.

Le scénario, tourné de façon imitatrice à la manière de procéder de Jack l'Éventreur, peut, à première vue, ressembler à du réchauffer, à une copie conforme (modifiant les lieux : de Londres à Paris). Mais Nils Barrellon y appose son empreinte personnelle, sa touche d'identité, qui rend le Jeu de l'Assassin unique en son genre. La recherche et le travail qu'on dû nécessiter certains passages, plus pointus, ne se ressentent pas outre-mesure, rendant au contraire plus fluide et réaliste le contenu sous-jacent.

Sans en faire trop, ni trop peu, l'auteur mène d'une main de maître son enquête. le suspense est préservé jusqu'au dénouement, les actions s'enchaînent sans interruption, le rythme est soutenu, dynamique et haletant. Cocktail parfait pour un roman policier réussi !

Bien que le protagoniste reste une zone d'ombre énigmatique, ses sentiments transpercent les pages et viennent se ficher dans l'âme du lecteur. On le suit, on a peur, on transpire pour lui, on fuit, on s'essouffle... Ses aventures sont les nôtres ; il nous entraîne dans son ascension à la révélation, nous prenons facilement au jeu de la découverte.

Le dénouement aurait pu être décevant, mais l'auteur soulève bien la barre en menant une vraie course poursuite, un sprinte final qui booste davantage le ton énergique du livre. Même si la découverte du tueur était partiellement envisageable, Nils Barrellon estompe cette partie de l'intrigue, pour la remplacer par la recherche de l'affirmation du prétendu meurtrier. Ne vous faites pas avoir le surprenant retournement final, qui m'a laissé complètement déstabilisée durant toute la continuité de ma lecture.

Ce jeune auteur signe là un roman tout à fait prenant, au rythme détonnant, à l'intrigue stupéfiante, qui débute, je l'espère, la série d'une longue gamme de futurs thrillers.
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Franchement certaines personnes manquent véritablement de civisme ! Aller déposer un cadavre sur les rails de la Gare du Nord, empêchant de ce fait la libre circulation des trains et des voyageurs potentiels, cela relève du mépris à l'encontre d'une entreprise qui a déjà bien du mal à respecter les horaires en temps normal !

Le commissaire Nils Kuhn, qui se déplace en scooter, un commissaire normal quoi, est rapidement sur les lieux. Les policiers du 18è et quelques membres de son équipe sont déjà sur place, notamment Anissa Chihab, la jeune lieutenante et beurette d'une vingtaine d'années et le commandant Letellier, afin d'effectuer les premières constatations et relever des indices qui se résument à une vague empreinte de pas.

La victime est une femme noire, bien portante, poignardée à au moins une trentaine de reprises. La première supposition qui vient à l'esprit de Kuhn et de ses adjoints est qu'elle pourrait être une prostituée. Ce qui sera confirmé par la suite après de recherches de voisinage qui fournissent par la même occasion l'identité de la défunte. le procureur Gardieux arrive lui aussi sur place, imbu de sa personne, toujours pressé, et antipathique. D'ailleurs il n'existe aucun atome crochu entre les deux hommes, ce qui ne gêne guère Kuhn. Il préfère avoir des relations, professionnelles je précise, avec la légiste. Seulement celle-ci est absente et c'est son remplaçant intérimaire qui procède à l'autopsie.

A la brigade, tout le monde est sur le pont, chacun d'eux possédant des compétences différentes mais complémentaires. le juge d'instruction Limousin est saisi de l'affaire, mais tout comme avec le procureur, un antagonisme existe. Chacun sa façon de procéder, sa manière de voir, et Kuhn se braque facilement. Nonobstant, l'enquête continue, et elle est même relancée lorsqu'un deuxième cadavre, puis un troisième sont découverts, dans des endroits baroques. Toutes des femmes, d'origine africaine, rondelettes, et pratiquant la prostitution à leurs heures perdues afin de faire bouillir la marmite.

L'un des membres de l'équipe de Kuhn trouve une piste en cogitant et en reliant ces meurtres. Toutes ces femmes ont été tuées à des dates qui correspondent à une vieille enquête non résolue, et qu'ils ne résoudront jamais, puisque cette affaire semble calquée sur les meurtres perpétrés par un certain Jack l'Eventreur.

Grâce à un témoignage concernant une précédente tentative de meurtre, Kuhn et ses hommes pensent mettre la main sur l'assassin. Mais celui-ci possédait un mobile irréfutable lors du dernier meurtre, toutefois Kuhn est persuadé que "son" tueur est bien le coupable présumé. L'enquête lui est retirée mais Kuhn forte tête, d'ailleurs ne dit-on pas une tête de Kuhn, persiste et mène les investigations en solitaire ou avec l'aide de ses hommes et d'Anissa. Car l'assassin mène un jeu dangereux dans lequel Kuhn est perdu. Il reçu des appels ou des messages téléphoniques anonymes et la vie de sa femme, enfin son ex-femme, pourrait être en danger.



Sélectionné pour le Prix du Quai des Orfèvres, ce roman aurait largement mérité de l'emporter, comparativement à certaines années où l'ouvrage primé est parfois indigent. Seulement l'humour qui se dégage de ce roman et les faits d'armes des policiers de la brigade de Kuhn, dont cette petite fête dans un resto au nom évocateur de Sein Miche, n'était sûrement pas du goût de tous les membres du jury de ce prix. Mettre en scène des policiers imbibés ne peut que desservir la profession, certes, mais l'humaniser aussi. Mais ce n'est pas le seul reproche que les membres du jury, qui est composé de policiers, de magistrats et de journalistes, ont pu lui faire. En effet les personnages du procureur, du juge d'instruction, et des boeufs-carottes car eux aussi entrent dans la danse, ne sont pas montrés sous un aspect sympathique. Et par voie de conséquence, c'est Nils Kuhn, malgré son caractère bourru, qui relève l'honneur de la police. Mais un auteur ne peut décemment pas montrer les policiers et l'appareil judiciaire avec une amabilité de circonstance. Et puis des erreurs dans certaines procédures retardent l'enquête, ce qui n'est racontable, même si c'est la réalité. Et comparer le procureur à un concentré de la Stasi est du plus mauvais effet, même si d'autres personnes dernièrement n'ont pas hésité à proféré ou écrire ce genre de comparaison.

L'humour est toujours présent dans ce roman qui se compose de deux parties : la traque de l'assassin puis l'affrontement entre l'assassin supposé et le commissaire, conflit qui ressemble à un jeu de rôle dont seule une des deux parties connaît les règles du jeu. le roman est plaisant à lire et sa construction machiavélique, et tant pis si certains ronchons vont crier au scandale en affirmant que tout ceci n'est pas crédible. L'auteur s'est amusé à rédiger une intrigue solide, a peut-être sué pour tout mettre en place de façon ludique et le lecteur avale l'histoire comme une truite affamée gobe la mouche qui lui est présentée.

En prime je vous livre cette contrepèterie assénée par la belle Anissa en parlant des clients de certaines prostituées : le genre de visiteurs qui entrent le sang qui bout et qui sortent le bout qui sent. D'accord, cela ne vole pas bien haut, mais il faut décompresser parfois.


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Avec le Jeu de l'assassin, Nils Barrellon propose un bon polar, écrit de manière efficace autour d'un excellent suspense, un agréable moment de lecture et de détente.

J'ai apprécié l'écriture très vivante, avec des dialogues qui sonnent juste ; certaines scènes sont très visuelles, presque cinématographiques. le vocabulaire employé laisse transparaître une bonne connaissance du milieu de la police et de la justice et des différentes procédures. L'effet de réel est indéniable, grâce à l'emploi d'un jargon qui semble maîtrisé ainsi que dans les évocations du quartier parisien où se déroulent l'enquête.
À cela s'ajoute un humour récurrent qui se déroule comme un fil rouge dès les premières pages et qui permet de surmonter les détails gores des scènes de crime.
De plus, les personnages sont crédibles, bien campés, travaillés dans leurs failles et leurs points forts ; chaque lecteur ou lectrice peut ainsi s'attacher ou s'identifier à tel enquêteur, telle médecin légiste, etc… Les personnages féminins ont une belle place.
Certes le sujet est relativement bateau dans le genre : un tueur en série, un copycat qui veut jouer une étrange partie de cache-cache avec le commissaire chargé des enquêtes, un flic divorcé qui ne vit que pour son boulot, une équipe d'enquêteurs soudée jusqu'au bout… Mais c'est revisité avec bonheur et modernité.

Il y a d'autres romans de Nils Barrelon dans ma PAL et dans mon pense-bête et je vais prendre plaisir à le retrouver.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
J’attends qu’ils soient partis pour faire le point avec le groupe.
— Je ne sais pas vous, mais moi j’ai le mal de mer à force d’être mené en bateau.
— Hin hin, pas mal, apprécie Lefort.
— Ouais, confirme Chihab. On peut peut-être lui rentrer dedans maintenant ? Il commence à nous gonfler avec sa retenue et sa nonchalance.
— Je m’y mets ? propose Lefort.
C’est souvent ainsi que cela se passe : après le beau temps, la pluie. L’orage, même. Et dans le rôle de Zeus lançant ses éclairs, le lieutenant Jérémy Lefort.
La plupart du temps, la rupture de ton et les tournures de phrase du dionysien perturbent les gardés à vue, jusqu’alors caressés dans le sens du poil. Et les résultats sont là. C’est notre méthode, éprouvée maintes fois : des allers-retours entre rentre-dedans et fausse empathie. Entre politesse châtiée et malséance bourrue.
— Ça marche. Tu te concentres uniquement sur le deuxième meurtre ; on verra après pour celui de Niakate. Si ça vient bien. Mais d’abord on commande à bouffer, je propose. Thaï ? Japonais ?
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— Gardieux, j’écoute.
— Bonjour, monsieur le procureur. Commissaire Kuhn.
— Ah ! commissaire ! J’allais vous appeler. L’autopsie aura lieu jeudi onze, à quatorze heures. Je suis désolé, je n’ai pas pu obtenir mieux. Eux aussi, ils ont la moitié de leur effectif en vacances, c’est un peu la panique…
— C’est Sarah Paulin qui s’en charge ?
— Non, elle est en vacances, elle aussi. Ce sera le docteur Porret.
— Connais pas.
— Vous avez du nouveau sinon ?
— La victime s’appelait Awa Niakate. Une Malienne qui s’adonnait à la prostitution. Enfin, nous le supposons...
C’est pour cela que nous attendons impatiemment les résultats de l’autopsie. Ne serait-ce que pour…
— J’ai fait ce que j’ai pu, commissaire ! s’emporte Gardieux. C’est l’été, il fait chaud, les gens n’ont pas envie de bosser, ils préfèrent manger des glaces, qu’est-ce que je peux y faire !
Hou là là… Tendu, le père Gardieux. Je préfère ne pas insister.
— Pas de problème, monsieur le procureur. Je vous souhaite une bonne journée quand même.
— Oui.
Nous raccrochons de conserve, aurait dit Nicolas Appert.
— Pas commode le proc’ ! lance Anissa.
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Ce n'est pas tous les jours qu'on peut rigoler, alors, quand l'occasion se présente, je ne fais pas les choses à moitié.
— La criminalité de nos jours possède des facettes surprenantes. Comme dit le proverbe : qui vole un œuf, vole un bœuf. Dans la police, nous disons qui vole un livre, viole un ligre.
— Un ligre ?
— C'est le petit d'un lion et d'une tigresse.
Il reste interdit quelques secondes.
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— Que ce soit le même tueur, cela me semble acquis, que l’on puisse parler de tueur en série me paraît un peu prémédité. Et d’ailleurs, il faut trois meurtres pour entrer officiellement au panthéon des « serial killers ».
Dans l’air, index et majeurs en crochet, je dessine des guillemets autour de cet anglicisme, galvaudé à force d’être utilisé à toutes les sauces dans les séries télé.
— Il y a une petite différence avec le premier meurtre, hasarde le chef de groupe.
— En effet, la victime a été poignardée, mais elle présente aussi de larges coupures à l’abdomen et sur le sexe. De plus, elle a été égorgée ! Enfin, contrairement au dernier meurtre, il y a beaucoup de sang sur le sol, ce qui semble indiquer qu’elle a été tuée sur place, précise la légiste.
— Bon, commissaire, vous vouliez du nouveau pour avancer dans l’enquête, vous en avez. Au travail ! Je me charge d’adresser un réquisitoire supplétif à la chambre d’instruction, conclut Gardieux.
Et, comme à son habitude, le procureur s’en va sans un adieu.
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À peine sommes-nous installés, Gérard pose deux bouteilles de vin rouge sur la table.
— Un petit gamay dont vous me direz des nouvelles ! Blanquette pour tout le monde ?
— Euh ! Y a pas de porc dedans ? demande gentiment Nyssen. C’est pour Anissa.
Je soupçonne le gardien de la paix d’avoir des vues sur le lieutenant depuis qu’il est arrivé à la brigade. Comment lui en vouloir ?… Hélas, la partie n’est pas gagnée d’avance. Glaciale, Chihab lui rétorque :
— De quoi j’m’occupe, toi ? Qui t’a dit que j’aimais pas le cochon ?
— Ben…, euh…, bredouille Nyssen.
— En plus, le jour où la blanquette sera faite avec du ralouf, ben, ça ne s’appellera plus blanquette de veau, mais blanquette de ralouf !
Un grand éclat de rire parcourt l’assistance. Je ne peux m’empêcher de m’esclaffer.
— Blanquette pour tout le monde, donc ! conclut Gérard, hilare, avant de repartir en cuisine.
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Videos de Nils Barrellon (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nils Barrellon
Ce n’est pas de gaîté de cœur que Pierre Choulot est dans cet avion en direction de Tokyo : le billet lui a été offert par ses collègues à l’occasion de son départ à la retraite. Lui qui adorait son boulot de commandant à la Brigade Financière de la PJ parisienne, a accepté ce voyage pour faire plaisir à son épouse, d’origine japonaise. Mais quand on retrouve le cadavre du pilote dans le cockpit le commandant Choulot va vite reprendre du service. Très rapidement, il découvre qu’aucune autre issue ne permet d’accéder au cockpit ! Suicide ou assassinat ? L’enquête commence et chacun des cinq cents passagers, chacun des vingt-membres d’équipage devient suspect. Comment expliquer ce qui ressemble –dixit son épouse, grande amatrice de roman policier– à un meurtre en chambre close ? En prenant la raison par le bon bout...
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