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Yanping He (Traducteur)Pierre Haski (Éditeur scientifique)
EAN : 9782013221603
185 pages
Hachette Jeunesse (08/10/2003)
3.68/5   170 notes
Résumé :
Ma Yan, fille de paysans pauvres du nord-ouest de la Chine, dans la province du Ningxia, apprend un jour que sa famille n'a plus les moyens de l'envoyer à l'école. Elle a quatorze ans, et tous ses rêves s'effondrent. Pour crier sa révolte, elle écrit à sa mère. Celle-ci, bouleversée par ce désespoir, confie la lettre, ainsi que trois carnets contenant le journal intime de sa fille, à des Français du bout du monde. Parmi eux, le journaliste Pierre Haski... La bouteil... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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Le journal de Ma Yan est le récit, par Ma Yan elle-même, de sa vie quotidienne de jeune écolière chinoise dans son petit village du Ningxia. Nous sommes en 2000 et 2001. Dans le Ningxia, région autonome proche de l'Asie Centrale et de la Mongolie, la culture du blé et du sarrasin est l'activité principale mais la terre est ingrate : alors les paysans s'épuisent dans un labeur éprouvant et les enfants constituent une force de travail précieuse car substantielle et gratuite. Nombre de ces enfants sont scolarisés (en Chine, l'école est obligatoire pendant 9 ans) alors pour éviter la double peine, qui consiste à avoir des enfants qui ne travaillent pas aux champs et qui en plus coûtent de l'argent dès lors qu'on les envoie à l'école, les parents d'enfants scolarisés n'hésitent pas à prendre les grands moyens : soit l'enfant est retiré de l'école en cours d'année scolaire, soit l'enfant ne reçoit pas l'argent de poche qui lui serait nécessaire pour s'acheter son matériel scolaire ou pour se nourrir (l'école ne fournit ni cahiers, ni stylos, ni repas scolaires).

Ma Yan et sa famille vivent dans la faim, la misère, le froid et la pauvreté.

Ma Yan a continuellement faim. Elle ne mange rien le matin, le midi elle ne mange qu'un bol de riz (125 gr), parfois accompagné de chou salé et le soir elle n'absorbe qu'un petit pain cuit à la vapeur. Elle ne mange à sa faim que le week-end, le moment où elle quitte l'internat pour rentrer à la maison. La faim est quotidienne et se ressent parfois violemment : ainsi (page 95), Ma Yan donnera un peu de pain à son petit frère qui n'a pas mangé et bu depuis 2 jours, pain qu'elle va acheter avec les 10 yuans que lui donne exceptionnellement son père. Les bêtes ont également faim : le veau puis l'âne achetés par la famille ne reçoivent qu'une poignée de fourrage et une fois par jour, et (page 73) il n'est pas rare de trouver des souris dans les sacs de riz entreposés dans la maison familiale.

Ma Yan vit dans la misère. Pour que la famille puisse survivre, le père de Ma Yan loue ses propres bras sur des chantiers souvent éloignés et toujours pénibles, mais les patrons ne paient que très rarement les ouvriers migrants, lesquels sont dépourvus de droits, ce qui fait que le père ne rentre pas toujours avec un argent pourtant durement gagné. Quant à la mère de Ma Yan, bien qu'étant souffrante (elle a un ulcère à l'estomac), elle s'en va à plusieurs jours de marche de la maison pour récolter le « fa cai », herbe sauvage que les chinois fortunés mangent en salade ou en potage. L'argent est donc rare dans la famille : les vêtements ne sont pas renouvelés (Ma Yan lave les siens tous les week-end afin de pouvoir les enfiler dès le dimanche soir, avant de retourner à l'internat), l'entretien de la maison est réduit au strict minimum, et (page 135), le père n'achète les denrées qu'à la fermeture du marché, au moment où les prix baissent car les commerçants préfèrent liquider la marchandise plutôt que de la remporter.

Ma Yan vit dans des températures extrêmes : dans le Ningxia, il peut faire + 40°C à l'ombre l'été (mais il n'y a pas d'arbres pour faire de l'ombre car les arbres ont servi à alimenter les aciéries lors du Grand Bond en Avant), et – 40°C l'hiver. le climat est continental. En juillet (page 151), il fait si chaud qu'on dort à la belle étoile, étendu sur une toile, dehors. En novembre (page 229), il fait très froid et, malgré la veste ouatée, le vent est si fort qu'il est difficile de garder les yeux ouverts : les larmes coulent sur le visage et forment des gouttes de glace.

Ma Yan vit dans la pauvreté. Dans le Ningxia, après 5 années de sécheresse, le revenu moyen (essentiellement tiré de la culture) ne dépasse pas 15 % du revenu moyen Chinois. Ma Yan, comme tous les enfants, aimerait mâchonner un chewing-gum (comme on le voit à la TV). Ma Yan, comme tous les enfants, aimerait que sa mère, malade, puisse s'acheter les médicaments dont elle a besoin plutôt que de devoir s'en remettre à des charlatans qui prodiguent des soins traditionnels sur 2 ou 3 séances après avoir exigé d'être payé d'avance pour 5 séances de soins. Ma Yan, comme toutes les filles, est destinée à être fiancée à 16 ans, ce qui permettra à ses parents de recevoir une dot avec laquelle ils pourront marier leurs 2 fils. Dans une région où la terre est la seule richesse, le partage des terres est une épreuve et quand la fille se marie, c'est l'investissement fait dans son éducation qui est perdu !

Plus qu'un documentaire sur le Ningxia et sur la vie de ses habitants (le lecteur découvrira au fil des pages les habitudes alimentaires et vestimentaires régionales, les déplacements effectués à pied ou plus rarement en tracteur ou en moto, l'usage des citernes à eau et à neige, l'habitat éparpillé, les écoles distantes de plus de 20 km des villages, l'influence des chefs de village et des secrétaires du PC local, l'absence de routes et l'état de délabrement des pistes, l'entraide mise en oeuvre entre paysans, la violence exercée par les professeurs envers les enfants, le mépris des citadins envers les paysans, la moquerie exercée envers les minorités, etc. le journal de Ma Yan est le récit d'un drame personnel et un manifeste contre l'illettrisme dans la Chine rurale des années 2000.

Sur un ton parfois intimiste, qui prend alors la forme d'une confession, Ma Yan témoigne de sa difficulté à vivre une vie normale d'enfant scolarisé parce qu'elle appartient à la minorité musulmane Hui et qu'elle vit dans une région déshéritée : l'avenir de Ma Yan était dès la naissance anéanti par un environnement hostile mais grâce au sacrifice de sa mère qui envoie Ma Yan à l'école, Ma Yan échappera à la condition qui l'attendait. L'éducation apparaît bien comme un facteur de progrès : grâce à elle, grâce aux professeurs qui pousseront Ma Yan à étudier sans cesse, notre jeune écolière pourra s'en sortir et affronter ainsi, à force de persévérance, la fatalité dans laquelle la plongeait la tradition. Les mots de Ma Yan sont simples et sonnent vrai (page 61 « dans les grandes villes, même pour aller aux toilettes il faut savoir lire »). Parfois, un brin de malice, de fierté ou de poésie se glisse entre les pages (page 87, quand mon petit frère chante, mon coeur est plein de joie comme une fleur dont les pétales s'ouvrent). Dotée d'une grande lucidité et d'une forte joie de vivre, Ma Yan désire ardemment se construire un avenir meilleur (page 55, Ma Yan songe à devenir policière pour faire respecter l'ordre et être au service de son pays) au sein d'une région que le gouvernement Chinois avait pourtant décrétée impropre à la vie humaine : belle aventure, même si elle est un tantinet idéalisée. Ma Yan redorera ainsi le blason de sa branche paternelle et elle ne sera pas (page 100) comme ses grands-parents qui travaillent encore à 80 ans passés !

Une faiblesse dans ce récit ? Oui, la litanie communiste des témoignages de reconnaissance envers la famille de Ma Yan et surtout envers sa mère, mais aussi la répétition intarissable des slogans maoïstes : je dois bien étudier pour apporter ma contribution au pays (page 45), je dois continuer à tout faire pour remporter la victoire finale (page 51), sur le chemin de la vie future nous devons nous engager sur la bonne voie et non sur une voie erronée (page 56), etc. L'innocence de Ma Yan (page 35, nous chantons fièrement tous à tour de rôle la chanson de la marche à pied) ne pèse pas lourd dans une Chine en grande transformation, une Chine à deux vitesses, avec sa corruption (page 156, un bon travail dans une entreprise s'achète par la corruption) et ses laissés-pour-compte de la croissance, sur fond de petit Livre Rouge !
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Le Journal de Ma Yan a été récupéré in extremis par une équipe de journalistes qui parcourait, presque par hasard, une région déserte et désolée de Chine, misérable, bien tenue à l'écart des booms économiques et autres réussites explosives. Une région où les enfants doivent apporter leur sac de riz dans leur internat s'ils veulent manger..
Un jour, les parents de Ma Yan lui annoncent qu'elle ne peut plus aller à l'école : ils n'ont plus les moyens de payer le transport, la scolarité, le sac de riz. Car le tour est venu pour son petit frère d'aller à l'école, et dans cette Chine encore imprégnée de rites et de traditions, les garçons sont prioritaires (à noter que dans cette région à l'écart de tout, la famille de Ma Yan a été préservée de la politique de l'enfant unique).
Ma Yan est désespérée. Ma Yan veut aller à l'école, apprendre, se construire un avenir. Elle écrit tout cela dans son journal, avec des accents vibrants d'émotion. Sa mère partage son désespoir, mais n'a pas le choix, elle non plus.
Et ce jour-là, par miracle, passe cette équipe de journalistes. La mère de Ma Yan leur remet le journal, comme le plus précieux des trésors. Ils le font traduire, et s'imprégnent du désespoir de cette toute jeune fille à laquelle un destin funeste refuse le droit à l'instruction - l'un des droits les plus essentiels de l'être humain.
Alors une chaîne de solidarité se noue en faveur de Ma Yan et des autres enfants de son village. Des fonds sont mobilisés, la générosité des uns et des autres prouve que la solidarité existe, et n'est pas un vain mot, à l'initiative de cette équipe de journalistes.
Aujourd'hui Ma Yan a grandi, elle a fait des études. D'autres enfants ont bénéficié dans son village, dans sa région, de cette solidarité qui s'est déclenchée, finalement, par le plus grand des hasards.
Car si les journalistes étaient passés un peu plus loin ou étaient passés dans le village une heure plus tard, rien de tout cela ne serait arrivé, et le destin de Ma Yan et de bien d'autres enfants aurait été bien différent.
J'ai offert ce livre à de nombreux jeunes, en disant à chaque fois à leur parents : Lisez le aussi.
Tout ceci est arrivé au début des années 2000. Ma Yan est aujourd'hui une jeune femme qui très certainement a pu grâce à cette solidarité faire les études dont elle rêvait. D'autres petites filles, des garçons aussi de cette région pauvre entre toutes ont été soutenus grâce à cette chaîne mise en place par quelques journalistes. Même s'il reste tant à faire, cette histoire plus vraie que toutes les histoires vraies montre bien que quand ils rencontrent la volonté d'une petite fille, solidarité et générosité ne sont pas des mots que l'on invoque en vain.
Alors ceux qui liront cette critique : faites lire le Journal de Ma Yan à vos enfants et à tous les jeunes de votre entourage. Surtout le jour où ils vous diront qu'ils en ont assez de l'école.

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Ma Yan est une adolescente de 13 ans qui vit avec sa famille dans la région de Ningxia, en Chine. Dans son journal, on découvre son quotidien de jeune campagnarde pauvre, qui va dans une école située à 20 kilomètres de chez elle. Tous les dimanches, elle fait avec son frère plusieurs heures de chemin à pied pour s'y rendre.
C'est parfois assez répétitif mais c'est une jeune fille de 13 ans qui écrit et son quotidien change rarement : l'école, les champs, sa famille. Ses sentiments sont souvent décrits maladroitement mais aussi très sincèrement. On voit qu'elle tient beaucoup à sa mère qui se donne du mal pour ses enfants. J'ai bien aimé les explications de Pierre Haski qui permettent de comprendre la situation de Ma Yan plus clairement et d'un point de vue extérieur. Mon exemplaire est une édition spéciale avec un dossier à la fin sur la scolarisation des enfants pauvres dans le monde et d'autres sujets sur les enfants. J'ai trouvé un petit article sur le blog de Pierre Haski qui donne des nouvelles assez réjouissantes de Ma Yan.
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Dès que l'on m'a parlé de cette histoire à mon lycée, j'ai directement décidé de le lire. C'est le journal d'une petite fille chinoise pauvre qui essaye de tout faire pour continuer ses études car elle veut être la fierté de sa famille et de son petit village. Dans ce livre nous remarquons à quelle point cette petite fille est dotée de très belle qualité tel que le courage, la persévérance, l'ambition, sans compter tout l'amour inimaginable qu'elle a envers sa famille. C'est une petite fille déjà très mature pour son âge, vivant dans des conditions de vie que les français qualifieraient d'invivable ou "d'atroce", Ma Yan est très heureuse de vivre la ou fille est, malgré la petitesse de la maison pour une famille avec 3enfants.

Son seul réel problème est l'école où elle ne cesse de vouloir faire mieux pour offrir une meilleur vie à sa mère et au reste de sa famille. Elle est terriblement attachée à sa mère ce qui lui cause bien du désespoir quand elle apprend que celle ci est malade est quelle est tout de même contrainte à partir pour quelques mois sous le froid pour gagner de l'argent afin de subvenir aux besoins vitales de ses enfants et de son mari. C'est aussi pour ça que la mère de Ma Yan est un vertable exemple pour elle.

Une très belle histoire vrai, et surtout moral qui nous fait beaucoup réfléchir à des questions tel que "quelle sont les réels besoin vitaux dont nous ayont besoin?"
Il nous fait aussi réfléchir aux différences social, car quand mon compare le petit village de la petite et Shangaï il y a vraiment de quoi se poser des questions. Puis aussi sur les maltraitance physique et morale que peut subir certains enfants à l'école, tel que Ma Yan et sont petit frère qui sont pauvres.
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j'avais trouvé ce livre d'occasion et, désirant en savoir plus sur la Chine à cette époque pas si lointaine, j'ai craqué. J'ai profité du challenge monde livresque pour le sortir de ma PAL où il moisissait depuis un moment, redoutant depuis un moment ce que j'allais y trouver et repoussant l'échéance. La couverture ne m'inspire rien de particulier, et comme il s'agit d'une autobiographie, je ne connaissais pas l'auteur, une jeune fille d'environ mon âge. J'ai bien aimé ce livre, et je ne me permettrait pas de juger, car il s'agit de quelque chose qui s'est vraiment passé, d'un témoignage.
On découvre rapidement Ma Yan, écolière qui nous compte sa vie, essayant de conjuguer école et maison avec difficulté. En effet, comme elle est fille de paysans, ses parents ont un revenu très insuffisant et elle raconte combien il est difficile pour elle et sa famille de subvenir à leurs besoins. Son histoire m'a émue et parfois donné envie de me révolter contre cette autorité injuste ; le récit est difficile à supporter parfois, compte tenu de l'injustice et de la souffrance endurée. La fin est heureuse, et laisse entendre que, grâce à Ma Yan, de nombreux écoliers ont eu droit à une vraie vie d'écolière, et que le monde a enfin su ce qui se passait dans la Chine rurale, complètement opposée à la Chine modernisée, avec Pékin, HongKong... Ne connaissant pas beaucoup l'histoire de ce pays, ce roman a été très instructif pour moi, autant pour la partie historique que pratique, ce qu'ils mangeaient... J'ai par contre remarqué quelques incohérences de la part de la collégienne, comme par exemple son oppinion sur les gens qui change parfois radicalement et très vite.
Étant donné ma proximité d'âge avec Ma Yan, celle-ci m'a d'autant plus émue que nos situations sont très différentes l'une de l'autre. Je l'ai trouvé très courageuse et persévérante, deux qualités que j'admire. Elle devient de plus en plus mature, mais ses réflexions ne changent pas : toujours le même objectif, toujours la même humilité.
Evidemment, pas une pointe d'humour dans ce récit ; tout est sérieux, et j'ai trouvé que l'auteur écrivait remarquablement bien. Pas compliqué à comprendre, vocabulaire très simple, avec des notes d'explications de la part des éditions, expliquant la vie en Chine pour les ignorants dans mon genre.
J'ai passé un bon moment, émue par ce témoignage d'une vie dure et heureusement, allégée grâce aux dons provoqués par les carnets de Ma Yan, qui ont été publiés.
Lien : http://livresdecoeur.blogspo..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
page 203
[...] Aujourd'hui, au cours de chinois, le professeur nous demande d'écrire une rédaction sur le thème : "Je suis au collège". Il en profite pour nous expliquer la différence entre la classe lente et la classe rapide. Les mauvais élèves de la classe rapide seront rétrogradés dans la classe lente, et le professeur aura une amende. C'est pourquoi il veut que nous étudions bien, pour rapporter des honneurs à notre classe. Il s'arrête enfin et nous demande d'écrire.
J'ai fini ma rédaction en quelques minutes. Tous mes camarades sont surpris: "Nous passons deux ou trois jours à réfléchir sur une seule rédaction et toi ..." Le professeur affirme que ce n'est pas encore assez rapide: "Il faut faire comme Ye Shengtao, conjuguer vitesse et talent." Les camarades se moquent: Ye Shengtao est le premier talent sous le ciel, Ma Yan est le deuxième." Tout le monde se met à rire. [...]
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Ce matin, en classe de politique, le professeur fait très sérieusement son cours, et les élèves écoutent attentivement. Je suis fascinée. Il nous raconte une petite histoire de son enfance. Lors d'un cours de chinois, il avait écrit : "Professeur, vous n'êtes pas une bougie *, vous êtes le soleil". Son professeur a pris son cahier, a lu la première phrase et lui a demandé tout de suite : "Je te traite bien d'habitude ; comment peux-tu..." "Professeur, lisez la deuxième phrase, vous êtes le soleil. Si vous étiez une bougie, vous finiriez par vous éteindre, vous ne seriez pas sur l'estrade demain. Si vous êtes le soleil, vous pouvez nous donner des cours tous les jours"

* Les Chinois comparent habituellement les professeurs à des bougies qui se consument pour donner la lumière aux autres
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Si un jour, je réussis dans la vie, ce succès sera celui de maman. Je me souviendrai toujours d'elle. Pourquoi ai-je en moi tant de douleur, pourquoi mes larmes ne se tarissent jamais ? Pourquoi moi, une adolescente, suis-je tenue de verser tant de larmes ? Dites-moi pourquoi ! Et, si elles ne sont pas épuisées, est-ce le signe que je ne réussirai pas ? Je dois continuer à avancer sur ce chemin difficile
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L'échec est la mère du succès.
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L'argent est si difficile à gagner. Et si facile à dépenser : on ne s'en rend même pas compte ...
Page 152

La prospérité de quelques-uns ne suffit pas à entraîner tout un pays dans son sillage.
Page 170
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Pendant les heures d'étude du soir, ces camarades ont réussi à apprendre les mots. Pourquoi étudieraient-ils mieux quand ils sont battus ? Leurs parents espèrent qu'ils deviendront des gens de talent, mais, après tant d'années de vie difficile, comment répondront-ils à cette attente ? "Un chien maigre n'arrive pas à grimper au mur, même avec de l'aide" : c'est un proverbe de ma mère que j'ai retenu au fond de moi. A présent seulement, j'en comprends tout le sens
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