S'il fallait résumer
le laboureur des eaux, il s'agit de l'histoire d'un homme qui, réfugié dans le sous sol de la boutique de son père, se remémore son enfance, ses parents - sa mère surtout, et puis Chamsa, une femme entrée au service de la famille et dont le narrateur tombe amoureux. Dans ce court roman empreint de sensualité on ressent véritablement que l'effort de la traduction a été de respecter la poésie de la langue arabe.
Maintenant, s'il faut donner MON avis, il y a des aspects que j'ai apprécié dans ce récit : l'évocation de l'histoire des tissus (le coton, le lin, la soie...) et un magnifique passage où le narrateur fuit les chiens errants ayant envahis Beyrouth. Mais dans ce récit aux fils décousus il m'est arrivée à plusieurs reprises de retourner en arrière, car je venais de lire des pages sans les lire et soyons honnêtes, si je ne lisais pas ce livre dans le cadre d'un club de lecture je ne l'aurais peut être pas terminé, ou de façon très paresseuse...Ce style d'écriture aurait fait un excellent recueil de poésie mais à mon sens pas un roman.
le laboureur des eaux a reçu le prix littéraire
Naguib Mahfouz, qui récompense chaque année le meilleur roman en langue arabe. Je ne doute pas que certains seront enchantés par cette lecture mais en ce qui ME concerne, il fait partie de ces ouvrages que j'aurais aimé aimer lire. Je ne suis pas réceptive sans doute à ce genre de roman.