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EAN : 9782749147932
208 pages
Le Cherche midi (14/01/2016)
3.9/5   15 notes
Résumé :
Le livre interdit, c'est l'ouvrage que G. Walter voulait que Joseph Kessel écrive sur sa mère, mais ce dernier a toujours refusé. Témoin privilégié des dernières années de l'écrivain, G. Walter raconte le déclin, mais aussi la force de vie de ce romancier français.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai commencé à lire l'oeuvre de Kessel en 2018, il n'est jamais trop tard pour bien faire, et c'est avec bonheur que j'ai reçu ce livre sur ce personnage atypique, impressionnant, tel un lion avec sa chevelure, sa carrure. Il en impose, c'est le moins que l'on puisse dire.
J'ai beaucoup aimé découvrir ce personnage, cet amoureux des chats, des mots, des voyages. Un dernier hommage à Jef, par son ami Georges, qui a su nous dévoiler un peu plus ce personnage, sa famille, sa femme Michèle, ses demeures et son chat : Moustafa le plus beau matou de Paris. Aussi atypique que son maître, ça va de soi.
Une très belle écriture, si belle qu'elle nous porte tel un fleuve sur les rives du plaisir.
Une très belle découverte qui me permet d'imaginer mieux cet auteur et de découvrir encore ses livres. Sans doute, je pourrai les aborder différemment.
Si vous appréciez Kessel, ce livre vous ravira sans aucun doute.
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Grande admiratrice de l'oeuvre de ce géant Joseph Kessel je ne pouvais pas ignorer ce récit.
Plus qu'un récit, d'une plume inspirée, c'est pour moi la dernière lettre d'une amitié passionnée.

Georges Walter, nous livre les dernières années d'un homme qui a tout vécu intensément et qui ne pouvait se résoudre à écrire le livre, que tout écrivain voudrait écrire, celui sur sa mère. Avec l'exemple de celui de Gorki et d'Albert Cohen voir celui de son ami Romain Gary «la promesse de l'aube».
Le début peut paraître lent, mais c'est plutôt l'empreinte d'une belle émotion à livrer ce témoignage d'une amitié virile et exaltante.
Puis éclos, comme une fleur s'ouvre aux premiers rayons du soleil, encore enveloppée de rosée, le portrait d'un Joseph Kessel, intime sans voyeurisme.

Un homme vieillissant, fatigué, et en filigrane Michèle sa femme depuis trente ans, en but aux démons d'un alcoolisme quasi-génétique, grand amour de l'écrivain même si cela ne plaisait pas à certains de son entourage.
D'autres ont formé un noyau dur d'une amitié indéfectible et se sont relayés, épaulés, pour les entourer jusqu'au dernier souffle.

Le mystère reste le Livre, celui qu'il n'arrive pas à écrire, celui qui le tourmente...Le lecteur averti n'a pas besoin de consulter la bibliographie du «lion» pour savoir qu'il n'a pas été écrit.
Ce qui est attachant, ce sont toutes les anecdotes d'une vie normale, même pour quelqu'un comme l'écrivain, reconnaissant mais pas dupe, des manigances de ses amis, pour lui faciliter ces dernières années.

Personnellement j'ai été ému de le retrouver, dans ce quotidien, fait de petits bonheurs à saisir, de difficultés, de cet attachement aux vraies valeurs.
Cet homme était capable d'admiration et surtout son humilité réchauffe le coeur à une période où les sans talent font la une de tous les médias existants, sont partout tout le temps.
Kessel était attentifs aux autres, jamais pontifiants...

Cela m'a rappelé mes heures de lectures à rêver ces pays lointains, ces hommes et ces femmes et ces histoires si luxuriantes et sauvages. le tout fait de vraies valeurs.

La musique de ce récit est celle d'une voix étranglée par l'émotion de celui qui raconte, pour ensuite enfler sur des notes plus cocasses, et personnelles pour finir en sanglots car perdre un tel ami, pas facile.
C'est avec émotion que je referme ce livre en préparant mentalement les livres de Kessel que je vais relire.
Ce beau témoignage de Georges Walter nous aura redonner vie à son ami, tellement aimé et aura réhabilité sa femme Michèle disparue elle aussi en 1979, quelque mois après son Jeff.
Un beau complément à la magnifique biographie d'Yves Courrière.



Lien : http://chantal-lafon-12.skyr..
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Trois critiques de ce livre à ce jour et trois avis bien contrastés. Oui, il y a de la distance par rapport au lecteur, une distance à laquelle nous sommes peu habitués, mais Georges Walter arrache ce récit aux derniers instants de sa vie puisque sa relation d'amitié avec le grand Jef semble avoir tout arrêté autour de lui. Ce sont des jours et parfois des semaines de repli sur l'écriture et en alerte de la présence et des réactions de Kessel qui sont notés ici. Même décrit au plus près de sa souffrance et de ses manques, le grand reporter apparaît souvent transfiguré avec sa crinière léonine ou dans son peignoir à la lumière d'une lampe dans la bibliothèque. Cette distance semble dire l'insaisissable du personnage qui ne peut plus agir, guerroyer, voler, ni même écrire.
Cependant, l'attirance pour ce livre, difficile à qualifier, même si le terme de biographie autobiographique semble assez juste, est sans doute motivée par la difficulté de l'entreprise : faire écrire un écrivain qui ne veut plus écrire.
"- Ma main ne veut pas écrire. C'est le signe fatal.
- Mais Jef... il vous suffirait de dicter!
Jef eut le sourire indulgent qu'on a pour un petit enfant :
-Je n'ai jamais dicté que mon courrier administratif. C'est la main, la main seule qui peut écrire." P108
Ce livre est avant tout un hommage excessivement respectueux pour un incroyable écrivain qui n'a vécu vraiment que par et avec l'excès comme nous le montre la citation de Mauriac à l'entête du dernier chapitre. Sans cette énergie, l'écriture s'interrompt et rompt le flux de vie qui tenait l'écrivain, Joseph Kessel, et dans le même temps, son ami Georges Walter. Mais comment ne pas apprécier cette notation du dernier instant : « - Regarde ça, Georges. le monde est merveilleux… »P193
Une amitié flamboyante et un constat en forme d'espoir, que l'actualité contredit malheureusement, mais qui demeure comme une ligne d'horizon pour les futurs voyageurs, les futurs écrivains, les lecteurs.
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Livre reçu dans le cadre de la Masse Critique. le résumé proposé avait attisé ma curiosité notamment la question de cette impossibilité pour J.Kessel d'écrire sur sa mère.
Malheureusement, j'y ai trouvé toute autre chose : G.Walter aime à se raconter dans la belle amitié qui l'a uni jusqu'à la fin à celui qu'on surnomme le Lion. Ainsi, plus qu"une véritable analyse sur la personnalité de Kessel, j'ai eu l'impression qu'il s'agissait davantage d'une mise en avant de l'auteur sur un mode presque égocentré et prétentieux.
Nous entrons certes dans la vie privée du héros, par une petite porte interdite qui m'a mise presque mal à l'aise car il s'agit de détails de vie très personnels sans intérêt n'apportant aucune épaisseur au thème initial du livre.
Certains passages sont longs et ennuyeux, notamment des descriptions à n'en plus finir où l'auteur ne parvient à nous faire partager son engouement, son entreprise étant avant tout personnelle. La notion de partage auteur/lecteur n'opère pas.
"Le livre interdit" n'est selon moi pas le fil rouge de cet ouvrage, s'il s'était appelé "histoire d'une amitié" ou quelquechose dans le genre, peut-être l'aurais-je abordé autrement et donc mieux apprécié...
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Voilà une douce lecture pour une soirée d'hiver au coin du feu.
Le portrait que dresse Georges Walter de son idole et ami Joseph Kessel est extrêmement attachant. D'abord, parce qu'il jette une lumière totalement nouvelle sur l'artiste, en livrant les dernières années d'un écrivain qui ne veut plus prendre la plume pour raconter sa mère, malgré les invitations pressantes qu'il reçoit. C'est aussi l'homme qui est raconté, ses faiblesses mais surtout sa force, celle de son amour pour sa femme et la force que tente de lui transmettre Kessel alors qu'elle a sombré dans l'alcoolisme.
Mais c'est aussi la plume de Walter qui est terriblement douce, oscillant entre l'admiration, l'amitié, une certaine colère aussi, celle de l'impuissance à changer la vie de cet ami-idole avant qu'il ne soit trop tard.
Je recommande cette lecture qui m'a enchanté quelques heures.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ils avaient - l'homme et l'animal- la prestance de deux seigneurs de même race et de terres lointaines qui se reconnaissant, ne pouvaient que fraternellement s'étreindre.
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