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EAN : 9782268008868
146 pages
Les Editions du Rocher (30/11/-1)
3.85/5   20 notes
Résumé :
Premier roman de Nikos Kazantzaki, "Le Lys et le Serpent" emprunte la forme du journal intime pour nous livrer l’histoire passionnelle d’un jeune couple. Transmis du point de vue d’un homme en prise avec des sentiments extrêmes, rythmé par le passage des saisons, ce texte empreint de mystère et de lyrisme a marqué les esprits dès sa parution.

Écrit en 1906 alors que l’auteur n’avait que 23 ans, il constitue une entrée en littérature impressionnante en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
J'avais déjà lu quelques unes des oeuvres connues de Nikos Kazantzakis mais pas ce roman court, ou cette nouvelle, c'est selon. le lys et le serpent est une jolie histoire d'amour, racontée sous la forme du journal intime d'un jeune homme dont l'identité reste cachée. Dès le début, il a la fièvre, tout son corps est traversé de frissons, quelque chose s'agite dans son esprit. Il est malade ? Non ! Il est pris dans les tourments de l'amour.

Au fur et à mesure qu'on avance dans le temps, sur une période d'un peu moins d'un an, le lecteur est témoin de la montée des sentiments du jeune homme, le tout dans un style digne des romantiques du début du 19e siècle. Il est en est tout transformé, ses yeux ne se lassent pas de contempler l'élue de son coeur. Mais il n'ose la toucher, encore moins lui parler. Ça semble être une histoire d'amour à sens unique.

Mais, éventuellement, la demoiselle lui accorde un peu de son attention, elle semble partager ses sentiments. Mais n'était-ce qu'une illusion ? Dans tous les cas, il est en tout ému, il adresse des prières au Tout Puissant miséricordieux, à la déesse de l'Amour.

Toutefois, l'amour s'effrite et disparaît, les élans poétiques du jeune homme se transforment en lamentations, en plaintes toutes aussi poignantes que belles. Il espère quand même qu'elle viendra à nouveau vers lui, ne serait-ce que par des chemins sinueux semblables à un serpent. Mais il y a plus de chance que ce serpent apporte un venin empoisonné… La fin est assez inattendue mais tout à fait appropriée.
Le lys et le serpent est un petit bijou sous-estimé de la littérature grecque.
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Je suis dans ma période grecque et je poursuis mes lectures avec le premier roman de l'ami de Zorba, qui date de 1906. Nikos Kazantsaki présente "Le Lys et le Serpent" comme un journal et pourtant il ressemble plutôt à un long poème épique.

C'est avant tout une histoire d'amour passionnelle et tourmentée, celle d'un artiste peintre dont le manuscrit est retrouvé par un ami. Il raconte son cheminement dramatique qui se déroule du 2 mai au 25 mars suivant, en quatre volets.
On sent que le narrateur est un tout jeune homme car il est bouleversé par ses pulsions sexuelles, son désir pour la jeune femme qu'il vient de rencontrer. Son extase ressemble pourtant à un prélude à la mort quand cet amour trop fort devient souffrance. L'artiste en vient à dire que l'amour n'est plus suffisant pour son bonheur, qu'il ne peut plus remplir son coeur tourné vers sa patrie éloignée.
On retrouve ainsi la Crête natale de Nikos Kazantsaki même si elle n'est jamais citée ainsi que l'image du Christ qui hante beaucoup son oeuvre.

J'avoue que j'ai eu parfois du mal à le suivre. Il faut dire que sa façon d'écrire peut surprendre par sa violence et sa morbidité, on en vient même à douter de son équilibre psychologique.
L'auteur grec utilise des métaphores difficiles à comprendre comme celles du lys et du serpent du titre qui ne représentent pas toujours la même chose dans le roman.
Par contre, ses ellipses et répétitions donnent un certain rythme à sa prose poétique surtout lorsqu'il évoque le désir qui est la plus belle partie de ce livre.


Challenge Riquiqui 2023
Challenge Coeur d'artichaut 2023
Challenge XXème siècle 2023
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Ce court roman (l'histoire d'amour ardente et funeste d'un jeune couple), rédigé sous forme de journal intime, laisse entrevoir les préoccupations de jeunesse de Kazantzaki, alors âgé de 23 ans.
Ce premier livre est également la démonstration de son introduction précoce dans le monde littéraire, où la philosophie, le théâtre, les sciences, la politique constitueront
l'oeuvre foisonnante de ce prix Nobel de la Paix

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Ce livre, publié pour la première fois en 1906, me laisse perplexe. Je l'ai ouvert pour son soi-disant érotisme, je l'ai maudit pour ses envolées lyriques inconsistantes sur le corps féminin, j'ai continué à le lire pour le doute qui s'intègre au récit et je l'ai terminé complètement chamboulée et mal à l'aise, consciente d'avoir été brillamment manipulée par l'auteur depuis le début.
Le lys et le serpent prend la forme d'un journal d'un jeune amoureux, ivre de désir, magnifiant l'acte sexuel dans des descriptions complètement éthérées et irréalistes. Progressivement, le lecteur prend conscience de la transformation du jeune naïf En ce sens, le lys et le serpent me renvoie à un autre ouvrage un peu plus récent sur le même sujet : Les séquestrés d'Yanette Delétang-Tardif (1945).
A vrai dire, cette lecture de Nikos Kazantzakis m'a été assez désagréable par le sujet abordé mais je suis bien forcée d'admettre la qualité littéraire et psychologique du récit.
Lu dans les éditions du Rocher et dans la traduction de Jacqueline Moatti-FIne, j'aimerais souligner la qualité de l'objet-livre et le raffinement dans le choix des motifs et couleurs de la couverture. La préface de Bernard Gestin est très utile pour une meilleure compréhension du livre, je recommanderais toutefois de la lire après le récit lui-même pour ne pas se voir dévoilée toute l'intrigue a priori. La courte biographie de Nikos Kazantzakis en fin d'ouvrage permet de resituer le récit dans son contexte : il s'agit du premier roman d'un auteur éminent par ailleurs et dont le parcours ne peut qu'inciter à découvrir le reste de son oeuvre.
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Son premier livre, qui est sous la forme d'une longue nouvelle baroque, empreinte de mystère et de lyrisme dont l'immoralité a fait scandale. C'était beaucoup demander pour un début du 20ème siècle (1906).
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Nous vivons, nous nous battons, nous enlaçons, nous haïssons - misérables créatures - et soudain, la terre s'ouvre sous nos pieds et nous tombons l'un sur l'autre, muets, jaunes et désespérés. Aucun espoir. La tombe est la nuit éternelle - le pourrissement éternel des os et des espoirs et des pensées.
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Sur la montagne, va s'avancer bientôt la lune pâle et tranquille et, comme l'oeil tendre de quelque Mère inconnue, elle veillera sur le sommeil des enfants.
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Oh ! quand je T'imagine dans le tombeau, de violents instincts de plaisir et d'horreur se soulèvent dans mon sang comme des vagues, et j'ai envie de T'attraper et de coller mes lèvres sur Tes lèvres et de Te serrer de toute la force de mon désespoir et de mon amour, pour ne plus faire qu'un seul corps, pour nous fondre tous les deux à la même flamme de l'étreinte, pour nous serrer dans un baiser de tout notre corps et rendre l'âme dans le foudroiement du plaisir, une nuit à minuit - afin que la mort ne trouve plus qu'un peu de cendre à emporter.
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Je l'ai aimée et elle m'a aimé. L'éternelle, la monotone, la très harmonieuse chanson!
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Je vais et viens comme un fou dans mon atelier. De nouveau les lignes étranges, les chrysanthèmes et les gouttes de sang jaillissent en délire sous ma main. Impossible de travailler. Je ne peux rien assembler ni créer de sensé. Hier, j'ai commencé à La dessiner et j'ai esquissé son corps affalé, comme je l'avais vu avant-hier dans la nuit et quand j'eus fini, j'ai vu. J'avais dessiné un lys monstrueux, coupé et jeté sans pitié dans un bizarre fleuve avec des milliers de courbes. Aujourd'hui, je le regarde ce n'est pas un fleuve mais un monstrueux serpent qui court quelque part là-bas, avec des milliers de courbes, et qui tient dans sa bouche, un superbe, un monstrueux lys.
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Videos de Nikos Kazantzakis (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nikos Kazantzakis
Nikos Kazantzakis : Le regard crétois (1974 / France Culture). Nikos Kazantzakis sur l'île d'Égine, en 1927 - Photo : Musée Benaki. Par Richard-Pierre Guiraudou. Les textes, extraits d'“Ascèse”, d'“Alexis Zorba”, de la “Lettre au Greco”, de “Kouros”, de “Toda-Raba” et de “L'Odyssée”, ont été dits par Julien Bertheau, François Chaumette (de la Comédie-Française), Roger Crouzet et Jean-Pierre Leroux. Et c'est Jean Négroni qui a dit le texte de présentation de Richard-Pierre Guiraudou. Avec la participation exceptionnelle de Madame Eléni Kazantzakis, et la voix de Nikos Kazantzakis, recueillie au cours de ses entretiens avec Pierre Sipriot, en 1957. Réalisation de Georges Gaudebert. Diffusion sur France Culture le 1er août 1974. Níkos Kazantzákis (en grec moderne : Νίκος Καζαντζάκης) ou Kazantzaki ou encore Kazantsakis, né le 18 février 1883 à Héraklion, en Crète, et mort le 26 octobre 1957 à Fribourg-en-Brisgau (Allemagne), est un écrivain grec principalement connu pour son roman “Alexis Zorba”, adapté au cinéma sous le titre “Zorba le Grec” (titre original : “Alexis Zorba”) par le réalisateur Michael Cacoyannis, et pour son roman “La Dernière Tentation” (dont le titre a été longtemps détourné au profit du titre du film et désormais republié sous son nom authentique), adapté au cinéma par le réalisateur Martin Scorsese sous le titre “La Dernière Tentation du Christ” (titre original : “The Last Temptation of Christ”). Penseur influencé par Nietzsche et Bergson, dont il suivit l'enseignement à Paris, il fut également tenté par le marxisme et s'intéressa au bouddhisme. « Il a poursuivi une quête tâtonnante qui lui a fait abandonner le christianisme au profit du bouddhisme, puis du marxisme-léninisme, avant de le ramener à Jésus sous l'égide de Saint-François. » Bertrand Westphal (in “Roman et évangile : transposition de l'évangile dans le roman européen”, p. 179) Bien que son œuvre soit marquée d’un réel anticléricalisme, il n’en reste pas moins que son rapport à la religion chrétienne laissa des traces fortes dans sa pensée : goût prononcé de l’ascétisme, dualisme puissant entre corps et esprit, idée du caractère rédempteur de la souffrance… Ainsi la lecture de la vie des saints, qu'il faisait enfant à sa mère, le marqua-t-elle durablement. Mais plus que tout, c’est le modèle christique, et plus particulièrement l’image du Christ montant au Golgotha, qui traverse son œuvre comme un axe fondateur. Bien que libéré de la religion, comme en témoigne sans équivoque son fameux « Je n'espère rien, je ne crains rien, je suis libre », Kazantzákis restera donc l’héritier de cet « idéal Christ » qui se fond aussi, il faut le souligner, avec celui emprunté à la culture éminemment guerrière d’une Crète farouche encore sous le joug turc dans ses années d’enfance.
Sources : France Culture et Wikipédia
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