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Philippe Rouard (Traducteur)
EAN : 9782207256893
272 pages
Denoël (01/09/2005)
3.53/5   37 notes
Résumé :
Wellspring, une petite ville universitaire de Californie à la fin des années 1960. Par tradition, le professeur de psychologie Ernest Wright et son épouse Nancy accueillent quelques proches à l'occasion du dîner de Thanksgiving. En cette année 1969 sont réunis autour du couple leurs cadets Daphné et Ben, deux étudiants coincés et deux invités d'honneur, l'écrivain renommé Jonah Boyd et sa nouvelle épouse Anne Armstrong, une amie proche de Nancy. Sans compter la narr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un roman qui laisse planer un suspense du début jusque la fin, et même une sensation de malaise. Il faut pourtant attendre le milieu du récit pour que l'intrigue démarre.
La narratrice est secrétaire à l'université. Elle nous décrit la vie d'une famille et de leur maison, à laquelle certains sont très attachés. le père de famille est professeur et elle finit par avoir une relation sexuelle avec lui. Toutes les semaines, elle partage avec son épouse Nancy des moments privilégiés pendant lesquels toutes deux jouent du piano. Elle devient presque amie avec elle-ci, mais aussi la confidente de la jeune fille de la maison qui connaît son premier amour. Elle nous raconte enfin la vie des deux garçons : l'un échappant à la guerre du Vietnam en s'exilant au Canada et l'autre tentant de devenir un grand écrivain. Un jour, et c'est là que ça démarre, l'amie de Nancy débarque avec son nouvel amant, écrivain lui aussi. Au moment de partir, il se rend compte que le chef d'oeuvre qu'il a presque terminé, est disparu. Les recherches sont vaines et le roman continue en racontant les grands épisodes de la vie de chacun des personnages, jusqu'au dénouement.
Tout cela m'a semblé long et pesant, mais j'y ai quand même trouvé l'intérêt d'aller jusqu'au bout...
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Quel étrange roman que celui-ci. Très difficile à résumer. Je ne vais donc pas m'amuser à le faire de peur d'égrainer des éléments et de gâcher le plaisir de la découverte à certains.
Cette critique sera donc courte et à l'image de mon ressenti assez contradictoire. En effet, j'ai été emportée par cette lecture, malgré un premier chapitre compliqué durant lequel j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Pas totalement convaincue au début, j'ai pourtant poursuivi ma lecture, aidée par le fait que ce roman soit court, en espérant des révélations et autres retournements de situation. Mais je n'ai rien eu de cela. Et malgré cette déception, je ne ressors pas dégoûtée de cette lecture. Celle-ci fut une expérience qui m'a permis de découvrir une ambiance particulière et que j'ai appréciée. C'est cette dernière que je retiendrai car, concernant l'intrigue, qui était pourtant l'aspect qui m'avait menée vers ce roman- promettez-moi une ambiance universitaire, une disparition étrange de manuscrit et des personnages difficiles à saisir, je courrai vers votre roman-on n'a rien de révolutionnaire ni d'étonnant. Non, cette histoire de manuscrit perdu n'était pas ce qui intéressait l'auteur. Celui-ci voulait vous proposer un portrait acerbe et ironique des moeurs des pseudo-élites intellectuelles des États-Unis des années 60-70. Et il y est parvenu, avec brio même, car il a réussi à me faire tenir et à aller au bout de son roman alors que je n'y retrouvais pas la promesse de l'intrigue palpitante donnée par le titre et son résumé.
Je salue l'exploit mais je ne peux pas dire pour autant que cette lecture fut très bonne. Je suis contente d'avoir vécu cette expérience, d'être sortie de ma zone de confort, littérairement parlant. Mais je ne peux que regretter que l'auteur n'en ait pas profité pour nous offrir un mystère digne de ce nom. Là, ça aurait été une sacrée réussite.
Au final, je laisse derrière moi cette première lecture de 2022 avec un sentiment ambivalent où la déception se mêle au plaisir d'avoir découvert cette ambiance si particulière créée par l'auteur. Plus que l'histoire en elle-même, je retiendrai la surprise d'avoir terminé avec facilité un roman qui ne répondait pas à mes attentes et qui, en plus, était porté par des personnages empreints de turpitudes assez méprisables.
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Denny est secrétaire d'un professeur de psychologie, à l'université de Wellspring, à la fin des années '60. Elle entre dans ce cocon familial en se liant d'amitié avec son épouse Nancy et en devenant la maîtresse d'Ernest, son patron. Eprouvant des sentiments troubles pour les membres de la famille et pour leur demeure, elle s'installe petit à petit dans leur vie, partageant même leur repas de Thanksgiving. C'est lors de ce dîner qu'elle rencontre la meilleure amie de Nancy, Anne, et son nouvel époux, le célèbre écrivain Jonah Boyd. L'auteur captive la famille en leur faisant lecture de son dernier manuscrit, il séduit particulièrement le cadet de la famille, Ben, qui rêve d'être poète. Mais le lendemain, le manuscrit , exemplaire unique, a disparu...
 
Leavitt maitrise l'art de la description à la perfection : on plonge dans l'Amérique des années 60-70, avec ses gros frigos, ses grosses voitures, ses maisons nickel chrome et ses femmes en voie de libération.
Même si la narration est menée principalement par Denny, le récit est vivant de par ses dialogues et les quelques changements de narrateur.
On sait que les livres sur la littérature -ici l'écriture d'un roman- accrochent toujours bien le passionné de livres mais le jeu en est ici subtil, et on découvre à la fin qu'il est encore plus subtil que ce qu'on avait imaginé !
Au niveau de l'intrigue, on suppose assez vite avoir compris où avaient disparu les carnets de Boyd mais le récit qui en est fait est tellement plaisant que peu importe.
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Seulement 270 pages, mais beaucoup de choses sont racontées sur un ton ironique. L'évènement arrive après une présentation détaillée de la famille Wright et de sa maison où il aura lieu presque à la moitié du roman. Dans la deuxième partie, l'intrigue prend corps. Les écrivains et leurs problèmes sont dépeints précisément dans ce milieu universitaire. Denny, la secrétaire d'Ernest Wright est la narratrice. Elle saura profiter du coup de théâtre final pour prendre les bonnes décisions.
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Un excellent livre qui nous transporte totalement dans le petit monde universitaire américain des années 60 et 70, avec la douce ironie de David Leavitt qui aime bien relever les contradictions, les failles et les ambiguités de ses personnages, mais toujours avec humour et bienveillance. C'est une écriture précise, subtile et sensible très stimulante pour l'imagination, c'est si bien écrit et décrit que l'on est totalement immergé dans l'histoire avec une foule d'images en tête !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La littérature a trop longtemps ignoré le point de vue de la secrétaire. Surchargée de travail, mal payée, ne recevant jamais la moindre reconnaissance pour sa tâche [...], louée - quand il lui arrive de l'être - pour des qualités aussi exemplaires que l'efficacité, le sérieux, et la sollicitude maternelle, la secrétaire traverse généralement sa carrière sans merci, elle est très rarement citée dans les dernières lignes d'une longue page de remerciements, ne fait jamais l'objet d'une dédicace de livre, n'est pas davantage nommée dans les thèses qu'elle a dactylographiées ni jamais couchée sur le moindre testament. N'en déduisez pas, sous prétexte qu'elle est invisible, qu'elle soit née de la dernière pluie. Au contraire, soit parce que son employeur se confie à elle ou parce qu'elle est sa maîtresse ou parce que, dans le cadre de ses attributions, elle lui réserve ses places d'avion, comptabilise ses dépenses courantes, elle finit souvent par en savoir plus sur lui que quiconque, y compris son épouse. Même le mot secrétaire contient un secret. Loyauté est son mot d'ordre. Cependant, il y a une fidélité qui surpasse celle qu'elle voue, implicitement, à son patron, et pour le respect de laquelle, si nécessaire, elle le trahirait. Et c'est sa fidélité aux autres secrétaires.
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Que les épouses prennent garde : ce n'est pas nécessairement la beauté aux pommettes hautes et à la chevelure rousse empilée à la diable sur la tête qui incarne la femme fatale. Au contraire, la secrétaire au physique ordinaire peut menacer bien d'avantage votre sécurité conjugale. Car il y a souvent une grande différence entre ce que les hommes désirent réellement et ce qu'au nom des apparences ils feignent de désirer. Ainsi peut-on voir, dans le perfide royaume de l'infidélité, la tromperie engendrer la tromperie.
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"Comme de l'eau sur le dos d'un canard", avait coutume de dire ma mère, et je me demandais si ce n'était pas là le secret du mariage : développer non pas un cuir épais mais plutôt un duvet, à la fois fragile et léger ; il suffisait de s'ébrouer pour chasser en un instant tout désagrément et vaquer à ses petites affaires. Et ce duvet vous protégeait. Le mariage aussi. J'aurais aimé connaître ce sentiment de sécurité si profond qu'il vous permettait de dire n'importe quoi sans avoir jamais à en évaluer les risques.
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Il s'ensuivit un silence qui ressemblait à de la cendre au bout d'une cigarette, se développant pour se rapprocher à chaque seconde de la chute, jusqu'à ce que la voix de Nancy fasse office de cendrier.
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Les névroses impliquent des trous dans la psyché, tandis que les accidents, eux, impliquent des trous dans l'univers, et qui peut dire qu'il ne sera pas le prochain à tomber dedans ?
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