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EAN : 9782266300131
144 pages
Pocket (20/02/2020)
4.06/5   59 notes
Résumé :
Vous êtes-vous déjà approché d'une harpe ? L'instrument est magnifique, mélodieux, mais n'entre pas dans les ascenseurs, ne supporte ni le froid ni le chaud, coûte plus cher qu'une voiture, a plus de cordes qu'un régiment d'archers, plus de pédales qu'un peloton de cyclistes, et si vous n'en jouez pas tous les jours, vous perdez vos doigts. En toute franchise, une harpe, c'est le bazar dans votre vie. Mon problème, c'est que je suis tombé amoureux d'une harpiste...
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Ce livre est un cadeau. Quand j'ai lu le résumé, je me suis dit, bon sang comment peut-on écrire un livre avec un sujet aussi mince ? J'avais franchement peur de m'ennuyer... et ben non, pari tenu ! c'est marrant, vivant, en un mot un bon moment de lecture
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Si la médiathèque de ma commune n'avait pas participé à la sélection pour le prix "Passeurs de Mots" 2021, je n'aurais sûrement jamais fait la connaissance de cet auteur. J'aime beaucoup m'inscrire à ce genre d'évènement car c'est l'occasion de sortir du confort de nos lectures habituelles et de faire ainsi des rencontres littéraires étonnantes.

Quand Basile, horticulteur de métier, croise Charlie, lors d'une soirée "métal" où il est allé par obligation, il n'imagine pas tous les bouleversements que va connaître sa vie. Contre toute attente, la jeune femme est musicienne professionnelle, plus précisément, elle est harpiste. Tombé totalement sous son charme naturel, il ignore qu'il va devoir faire ménage à trois. En effet, Charlie ne se sépare jamais de son instrument de prédilection, même lors d'un séjour au ski (sans entraînement quotidien, elle "perd" ses doigts). Et cette harpe, c'est "the" harpe, celle qu'elle utilise en concert, presque deux mètres de haut, sans compter ses petites soeurs, harpe celtique, harpe péruvienne, etc, qui prennent énormément de place dans le petit studio que la musicienne occupe à Montmartre.

Je découvre avec ce titre la plume savoureuse de Laurent Bénégui. Humour et tendresse sont au rendez-vous tout au long de ce (trop!) court roman. Quel ange, ce Basile, toujours prêt à s'effacer devant cette rivale encombrante par amour pour sa dulcinée. le livre se divise à mes yeux en deux partie. La première, qui est celle de la rencontre et de la découverte est truffée de gags : la harpe dans la Clio, la harpe dans l'ascenseur, la harpe aux sports d'hiver. Beaucoup de drôlerie mais rassurez-vous tout en finesse !
La deuxième partie où se poursuit la vie à trois après le mariage donne plus dans l'émotion, avec notamment l'arrivée d'un enfant et les prises de responsabilité qui en découlent.

En résumé, un livre plein d'humour et d'amour auquel j'accorde un 18/20. Même si ce n'était pas à première vue mon instrument favori, j'ai appris beaucoup de choses sur la harpe. J'ai tenté avec cette lecture un concept inédit pour moi. Surfant sur la tendance proposée par de nombreux auteurs d'associer mots et musique, ma bibliothécaire m'a présenté ce livre accompagné d'un CD d'Isabelle Olivier, célèbre harpiste de Jazz. Pour moi, qui d'ordinaire n'apprécie de lire que dans le silence, l'expérience n'a pas été désagréable. J'ai aimé me retrouver grâce à mes écouteurs dans cette bulle musicale et littéraire.
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"A tous les brodeurs de mots" !

Ce livre m'a été conseillé par un ami "brodeur de notes" et je l'en remercie !

Il m'a fait découvrir tout un univers méconnu entre une jeune harpiste et son instrument ; encombrant, mais ô combien vivant !

"L'Atlantide" est son nom, elle prend toute sa place dans la vie de ce jeune couple, et les cordes vibrent au son de leur vie.

Une bulle musicale,

des notes de tendresse, de fraîcheur et d'amour s'en échappent et ça fait du bien .
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Basile le narrateur est horticulteur. Lorsqu'il pense à de belles plantes, ce n'est pas forcément à celles qui poussent dans son jardin, et depuis peu, usé par de nombreuses déceptions amoureuses, il s'est juré de les apprécier de loin ou par intermittence, en quelques clics dit-il… Mais à une soirée, il fait la connaissance de Charlie.
C'est d'abord une masse de cheveux blonds qui s'agite dans le tempo de la musique, du metal électrique, sauvage… un corps qui se tortille… de longues jambes découvertes par une mini-jupe. Puis après, c'est un regard flou, un peu perdu. Et quand elle répond à sa question, une introduction bafouillée, troublée, elle se montre directe et sans artifice. Déjà séduit par l'énergie qu'elle dégageait, il tombe irrémédiablement sous son charme.
« – Et pourquoi la harpe ?
– Un moment, j'ai hésité avec le violoncelle.
– Ce n'est pas pareil.
– Dans les deux cas, tu as un gros instrument qui vibre entre tes jambes. C'est ce que j'aime… »
Charlie est une musicienne qui est totalement habitée par son instrument, la harpe. Différente des autres femmes de sa connaissance, il lui trouve une authenticité et une originalité qui le rend très vite amoureux. A son approche un peu timide et guère subtile, elle ne s'effarouche pas et accepte de le revoir.
Des rendez-vous, un séjour au ski, ils en viennent rapidement à chercher un appartement pour habiter ensemble. Un logement qui peut recevoir ses « six bébés ». Entendez par là, ses six harpes ; l'imposante harpe de concert et toutes les autres… la harpe troubadour, la harpe celtique, la harpe de barde, la harpe péruvienne et la kora, un instrument d'Afrique de l'ouest.
Avec prévenance, avec une grande générosité et surtout avec beaucoup d'amour, Basile va devoir cohabiter avec celles qui partagent l'existence de Charlie. Sur la quatrième de couverture, il est noté que dans ce triangle amoureux, « le rival possède quarante-sept cordes et sept pédales… ».
Partager le quotidien d'une harpiste, c'est toute une vie qu'il faut réorganiser. S'attendre à tout et essayer de parer les tracasseries, chose qu'il fait très bien. Alors leurs tribulations, que l'on lit sans ennui et avec le sourire, Basile les raconte sur un ton plein d'humour et de gentillesse.
Ne pensez pas que cet amour, avec toutes les contraintes qui se greffent, ne parle que de l'abnégation de Basile. A travers ce qu'il nous rapporte, on lit aussi l'amour de Charlie pour lui, et la grande confiance qu'elle lui accorde. Pour Charlie, la harpe est un prolongement de son âme, elle est toute à elle, donc faire une petite place pour une autre personne c'est un gage d'importance.

Je vous recommande ce beau roman. Il est de ceux qui donne de l'optimisme et de l'espérance en l'amour. La plume de Laurent Bénégui est souvent fantaisiste et quand il décrit « La » femme c'est toujours avec délicatesse et révérence. de ma dernière lecture « Naissance d'un père », j'avais été très touchée par l'histoire et l'écriture pleine de sensibilité. Les sentiments étaient plus exacerbés, plus douloureux, c'était une quête, celle de comment devenir père. « le mari de la harpiste » est plus une ode tendre et passionnée d'un homme à sa femme. Vous lirez son dévouement, sa patience et sa force…
Un auteur à suivre ou à découvrir !
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J'aime les romans de Laurent Bénégui. Ils me font généralement passer de bons moments. Il est vrai qu'ils n'ont pas tous ma préférence, certains me touchent plus que d'autres, mais il reste que j'ai plaisir à lire ces romans. le Mari de la harpiste fait partie de ceux que j'ai préférés de l'auteur.

Il y a très souvent un côté rocambolesque dans ces romans. Cependant, attention, le burlesque est subtil, ne comptez pas lire un roman de J.M.ERRE par exemple .

J'ai découvert l'auteur avec le roman Mon pire ennemi est sous mon chapeau , l'histoire d'un généticien au chômage qui se lance dans le cambriolage. Puis j'ai lu naissance d'un père qui nous raconte le parcours d'un homme sur sa nouvelle condition de père. Enfin, la part des anges, est peut-être celui qui m'a le moins touché et pourtant il parle de deuil.

Dans ce nouveau roman, c'est l'histoire d'amour de deux personnes dont l'une a une passion, dirons-nous , envahissante. Harpiste de métier, elle joue matin, midi et soir. Elle héberge même une famille de harpes, laissant très peu de place pour un homme. Toute sa vie tourne autour d'elles. Elles font partie intégrante de l'essence de cette femme. L'amour ne joue pas à deux ici.

C'est une belle histoire que nous conte Laurent Bénégui. L'histoire d'amour de la femme pour un instrument. Il est si fort, qu'il la pousse à se dépasser, à s'imposer un rythme, un entrainement drastique. Et l'histoire d'amour d'un homme qui prend cette femme telle qu'elle est. Avec son univers « artiste », ses aléas pour déplacer ce monstre ou même être relégué bien après cette harpe.

Une lecture fraîche pleine d'humanisme.
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Les cordes d'un violon ou d'une guitare se frottent, celles d'un piano se frappent, mais celles de la harpe se pincent. Le pincé de la corde n'est pas donné au premier jour, il s'acquiert avec l'expérience, s'effectue avec la pulpe, les doigts recourbés, avec un léger toucher de l'ongle. Attention, il y a une longueur d'ongle idéale. Quand celui-ci est trop long, il assèche le son, cela s'entend. Charlie se trimballe toujours avec un coupe-ongles sur elle.
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Charlie n’écoute pas de musique. Elle en joue. Trois mois après notre emménagement, la chaîne hi-fi n’était pas recâblée et nos CD demeuraient empilés dans des cartons. Le détachement de la musique de loisir dont faisait preuve ma chérie constitua la première révélation de notre vie commune et, à l’entendre, son cas n’était pas isolé. Écouter semblait une affaire trop sérieuse pour s’accomplir distraitement en dégustant un whisky les deux pieds posés sur une table basse, en lavant la vaisselle, ou en repassant des chemises. Unique exception en ce qui concernait Charlie, je l’ai signalée : le hard rock. Mais il s’agissait plus d’une expérience de dépossession corporelle que de mélomanie.
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La grande harpe nous dominait d'une tête et ses cordes émirent un bruissement à notre approche, comme les branches d'un chêne dans une clairière. Une résonance sourde et amicale qui incitait au respect.
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Plus tard dans l'après-midi, en roulant en direction du sud sous une pluie battante, je songeai qu'à vivre avec les gens on épouse forcément leurs passions, et je me remontai le moral en me disant que j'aurais pu tomber amoureux d'une avaleuse de sabres ou d'une championne de chute libre.
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Sur la photo, Lola avait l'air d'un chérubin avec ses boucles blondes qui, pour une fois, lui découvrait les yeux. Aux États-Unis, on ne plaisante pas avec le passeport biométrique. A quatre ans comme à quarante, le visage doit être visible, car il n'y a pas d'âge pour épouser les thèses marxistes ou pour fomenter un détournement d'avion.
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Videos de Laurent Bénégui (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laurent Bénégui
Vanessa Springora et Laurent Bénégui présentent "Retour à Cuba"
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