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EAN : 9782260013181
213 pages
Julliard (28/01/1995)
4/5   2 notes
Résumé :
Paul Tillard, qui est mort en juillet 1966, fut arrêté comme résistant en 1942, puis déporté à Mauthausen. Il y passa plus de deux ans. Grièvement blessé à la tête au début de 1945, aveugle pendant des semaines et atteint du typhus, il fut pourtant de ceux qui revinrent. Malgré l'horreur de cette expérience, il nous transmet dans "Le pain des temps maudits" un admirable message de courage et d'espoir, d'où le merveilleux même n'est pas exclu. Paul Tillard met l'acce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
je suis restée sidérée par la volonté à vivre de cet homme. Il me semble que dans une semblable situation, mon premier réflexe serait de me considérer comme perdue. Et lui, malgré tous les coups endurés, malgré la torture, un accident, le typhus, je le vois s'acharner à lutter pour sauvegarder sa malheureuse carcasse. Même lorsqu'il n'en n'a plus le courage, il tire sa force de la solidarité qui se tisse autour de lui et par respect pour ceux qui se privent et prennent des risques pour lui fournir une ration de pain blanc, il va chercher des ressources insoupconnées.
Ce témoignage est inoubliable, insoutenable et pourtant...
L'écriture est empreinte d'accents de vérité qui ne permettent pas de douter de ce que cet homme avance.
C'est un livre de référence, poignant, plein d'espoir qui se lit très vite.
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Paul Tillard, journaliste, communiste et résistant a été arrêté par la Gestapo en 1942, déporté et interné à Mauthausen en 1943 jusqu'à la libération du camp par les américains le 5 mai 1945, alors blessé, malade et très affaibli. Il meurt à 51 ans des suites de l'internement et des traitements mortifères subis durant plus de 2 années dans le camp. Homme très engagé politiquement, avant, pendant et après la guerre, il témoigne d'une plume acérée et précise, ses souvenirs encore vifs et prégnants de cette époque, de son internement, de la cruauté bestiale des SS, et de la solidarité des prisonniers entre-eux lorsque cela était possible. A Mauthausen comme à Buchenwald, un comité clandestin de résistance est activé par les communistes très nombreux à l'intérieur de ces camps, représentés par les français, les espagnols, les tchécoslovaques, les russes… malgré le barrage que représente l'incompréhension de la langue.
Dans ce récit, il décrit l'environnement et le contexte du camp ; des détenus et du travail de forçat auquel ils sont assignés et dont la mort les délivre ; de la sauvagerie inhumaine des SS et des Kapos, régulièrement des droits communs qui libèrent leurs pulsions criminelles sur les détenus ; de l'espoir de vivre encore pour connaître la libération et aussi de l'entraide ou de la providence qui aura permis à certains captifs de tenir dans de meilleures conditions, ou plus longtemps. le pain a une place essentielle pour la survie, parfois monnaie d'échange ou bien supplément de ration accordée aux personnalités politiques importantes. Là aussi, il y avait « sélection ». Il n'y a aucun jugement à porter à ce propos.
Hommage à tous ces hommes (et femmes), qui ont combattu pour la liberté et la dignité humaine, qui y ont laissé leur vie, et à ceux qui sont revenus et ont témoigné. Merci.


Lien : https://www.babelio.com/conf..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je mangeais lentement mon pain, avec amour, un pain que je savais avoir été bien gagné, - j'en étais presque fier ! -, et ma mâchoire se gorgeait de salive. Je ne pensais à rien d'autre ; je ne voulais penser à rien d'autre ; la minute avait trop d'importance ; chaque chose en son temps ; je voulais tout oublier le temps de ce repas dont je savais pourtant qu'il serait trop bref, qu'il me laisserait le ventre insatisfait, douloureux comme une plaie fraîchement ouverte. Je me recroquevillerais alors sur ma paillasse, les coudes pressés sur l'estomac pour en calmer les élancements, et je cherchais le sommeil, le plus vite possible...
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Videos de Paul Tillard (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Tillard
Quand, en 1967, le Nouveau Candide demande à Cabu d'illustrer le livre de Claude Lévy et Paul Tillard sur l'histoire de la rafle du Vel d'Hiv, le dessinateur découvre l'horreur de la guerre. Il ressort de cette émotion des dessins bruts et poignants qui, aujourd'hui, sont là pour l'Histoire. « Cabu est mort le 7 janvier 2015, sous les balles de l'islamisme… Il a dessiné le pire du XXème siècle et a été lui-même la victime du pire du XXIème siècle. Ce destin confère à ses dessins une charge émotionnelle particulière…».
Laurent Joly restitue la force de ces dessins et revient sur cet épisode terrible de l'occupation, la rafle du Vel d'hiv qui fit près de 13 000 victimes, dont 4 000 enfants les 16 et 17 juillet 1942.
Véronique Cabut et Laurent Joly, "Cabu, la rafle du Vel d'Hiv", Tallandier
Rencontre animée par Pascal Salciarini, le 9 septembre 2022 au palais du Gouvernement.
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