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Agnès Jarfas (Traducteur)Suzanne Canard (Traducteur)
EAN : 9782878582444
245 pages
Viviane Hamy (01/06/2007)
3.92/5   26 notes
Résumé :

Le Parapluie de Saint-Pierre se situe à mi-chemin entre roman et conte; en dépit du temps qui a passé, il n'a rien perdu de son pouvoir : par sa pseudo-naïveté, sa construction en spirale, la fin renouant avec le début, il nous conquiert en nous restituant notre capacité d'émerveillement. A la fin du siècle dernier, Glogova, un misérable village au fin fond de la Slovaquie vient d'hériter d'un tout je... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Je me suis offert un voyage hors du temps avec ce Parapluie de Saint-Pierre , une parenthèse enchantée alors que les forêts brulent.

Dans une contrée reculée de l'ancien Empire austro-hongrois, à Glogova , un parapluie arrivé comme par miracle au dessus d'une corbeille où reposait une toute petite fille alors que la pluie se mettait à tomber va changer le sort de tout un village , à commencer par le jeune curé arrivé de fraiche date dans cette paroisse très pauvre et qui va apprendre que ce bébé est sa soeur et que leur mère vient de mourir .

Le mystère de ce vieux parapluie protégeant l'enfant déposé par un vieil homme à la barbe blanche disparu aussi vite qu'il a été aperçu conduit rapidement à une origine divine, n'est-ce pas Saint-Pierre lui-même entrevu sur le chemin ? Une guérison et une résurrection survenant peu de temps après, cela suffit à considérer ce pébroque comme relique .

Nous remontons quelques années plus tôt, où le véritable propriétaire du fameux objet , Gregovics , connu pour ces faits d'espionnage se préoccupe de l'avenir de son fils illégitime et s'interroge sur les meilleures dispositions pour lui laisser sa fortune.

C'est ce fils, devenu avocat que nous allons retrouver ensuite à la recherche du parapluie dont il devine l'importance et qui finit par arriver à Glogova, mais il n'est pas au bout de ses surprises et de ses aventures ...

Ce récit, à la frontière du conte est narré avec beaucoup d'humour , d'astuce et de fantaisie et fait découvrir les moeurs et croyances de ces lointaines régions . L'écrivain croque des portraits truculents et nous surprend .

Excellente lecture .
Surtout ne pas lire le résumé car il déflore beaucoup trop l'histoire !
Lu en Aout 2022
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Nous sommes quelque part dans l'empire des Habsbourg au XIXe siècle. La population est mélangée, on parle hongrois, slovaque et même parfois allemand ou français. Et il s'en passe des choses dans ces villages, dans ces petites villes, dans ces campagnes. Un mystérieux parapluie provoque bien des péripéties : il ferrait des miracles, il aurait même ressuscité un mort. Ou alors il cache peut être le secret d'un immense héritage. Ou il fut l'outil d'un espion habile. Qui peut démêler le vrai du faux, la légende de la réalité, la vérité du mensonge ?

Un livre dont la lecture est tout simplement jubilatoire. C'est drôle, léger, charmant, sans jamais tomber dans la facilité. Les personnages sont croqués avec leurs petits et grands défauts, sans que l'auteur ne se départisse d'une bienveillance qui, même si elle peut être moqueuse ne l'est jamais gratuitement ni ne se transforme en méchanceté. Et les faits s'enchaînent d'une façon quasi parfaite, la poursuite du parapluie est une merveille, on suit les pérégrinations de l'objet de toutes les convoitises avec un sourire, mais en même temps en ayant envie de voir ce qui va arriver.

Un vrai délice à se réserver les jours de déprime, à lire et à relire.
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Ce roman m'a été recommandé par un traducteur hongrois comme étant l'un de ses préférés. Je me suis donc lancée et je suis passée par plusieurs humeurs durant cette lecture : de l'ennui au sourire en passant par un ou deux francs éclats de rire.
Ce roman est d'abord très bien traduit. Je souffre tellement désormais en lisant des romans anglo-saxons si mal traduits qu'on en arrive à lire l'anglais sous le mauvais français que je tenais à souligner cette grande qualité : je n'ai jamais senti la traduction durant ma lecture.
La langue est plutôt agréable, fluide et facile à lire.
Il y est question de deux personnages dont les parcours vont se rencontrer grâce à des circonstances tout à fait invraisemblables et pointées comme telles. Avec un programme pareil, on s'attend à ne pas s'ennuyer. Et je pense que c'est d'ailleurs ce que font la plupart des lecteurs de ce roman : ils rient et s'amusent beaucoup devant les portraits truculents, les réparties idiotes et bêtes qui auraient sans doute beaucoup plus à Flaubert et à son goût pour la bêtise humaine.
Malheureusement, je n'ai pas eu cette chance et je le regrette. Moi j'ai trouvé que tout cela démarrait lentement, j'ai dû m'accrocher pour ne pas refermer le livre. Pourquoi ? parce que les personnages truculents m'ont paru vides, stéréotypés, taillés à la serpe et sans profondeur. Un peu comme des marionnettes.
Bref, j'ai eu le sentiment que c'était un peu creux et franchement cette histoire de transformation d'un vieux parapluie en relique m'a paru tellement rebattue (et finalement semblable à l'histoire de toutes les reliques) que le récit en perdait toute saveur. Cela devait être plus iconoclaste au XIXe. de même la recherche du trésor tire un peu en longueur.
J'ai sans doute trop lu de satires de la bêtise humaine, de l'avidité et de la religion.
J'ai commencé à m'intéresser au texte quand l'absurdité et l'invraisemblance des situations ont pris le dessus, vers la fin, notamment durant le trajet dans la montagne vers Glogova. Et j'ai vraiment commencé à tourner les pages avec rapidité quand le et surtout son échec possible ont été présentés comme imminents (tout à la fin) : même si les personnages sont plutôt creux, le simple fait qu'enfin leurs deux lignes de vie cessent un instant de converger et menacent de diverger me les a rendus sympathiques, enfin il se passait quelque chose !

J'en suis ressortie avec l'impression d'avoir survolé une histoire bien racontée, avec des personnages hauts en couleurs mais sans profondeur ni véritable intérêt.
Vu la postérité et la notoriété de ce roman dans son pays, je me dis que j'ai dû rater quelques chose...








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Kalman Mikszath (1847-1910) est un auteur hongrois originaire du nord de l'ancienne Hongrie (aujourd'hui en Slovaquie). Dans son oeuvre, il dépeint avec beaucoup de lucidité et de cocasserie la société hétéroclite, composée de Slovaques, Hongrois et Juifs, qui peuplait cette région reculée de l'Empire austro-hongrois. S'attachant tout autant à décrire le monde paysan que les milieux de la bourgeoisie et de la noblesse, Mikszath dresse des portraits hauts en couleurs de ces personnages qui frisent la caricature, sans pour autant manquer de réalisme.
"Le Parapluie de Saint-Pierre" est une histoire rocambolesque de chasse à l'héritage, où la superstition fait bon ménage avec le pragmatisme, où la légende s'imbrique dans les faits divers du quotidien. On raconte que Mikszath a écrit ce livre dans le cadre d'une sorte de pari: à chaque fois qu'il perdait aux cartes avec ses amis, son gage était d'écrire un chapitre de l'histoire pour le lendemain. À la lecture de cet ouvrage, on se laisse en effet surprendre par ce récit plein de rebondissements. Il y a, chez Mikszath, cet art du conteur qui nous tient en haleine. Malgré sa verve et son style foisonnant, on ne ressent pas l'effet de lourdeurs ou de longueurs dans le récit dont il maîtrise parfaitement le rythme.
Kalman Mikszath est aussi l'auteur d'une oeuvre majeure, « L'histoire du jeune Noszty et de la Marie Toth », une intrigue de chasse à la dot, qui a été traduite en français. Malheureusement, il est difficile de se la procurer aujourd'hui.
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Cet auteur assez peu connu hors des frontières hongroises nous offre ici un récit coloré, vivant, "Picaresque" (c'est le mot à la mode en ce moment, c'est au moins la troisième fois que je le lis en une semaine dans les critiques), presque féerique et merveilleux.
S'immerger dans ce livre nécessite au départ un peu d'attention, mais celle-ci est très vite récompensée par un humour omniprésent, une certaine forme de suspens...
Dépaysement et périple dans les contrées hongroises (enfin, hongroises au sens que l'on accordait à ce terme entre 1870 et 1880, c'est à dire avant le traité de Trianon). A l'heure actuelle et selon l'avertissement de l'éditeur, certains des lieux cités se situeraient en Roumanie et en Slovaquie.
Cette histoire est baignée dans l'ambiance des contes, et tout commence dans le merveilleux: après une prière, un parapluie rouge descendu du ciel pour sauver un enfant de la pneumonie. Rapidement emporté par une narration dynamique, le lecteur suit l'itinéraire de ce qui deviendra une relique, fierté de tout une paroisse, étape par étape. On n'échappe pas à la curiosité de savoir jusqu'où et chez qui il va arriver et quel genre de miracle il va opérer.

(...)
http://lelabo.blogspot.com/2007/07/kalman-mikszath-le-parapluie-de-saint.html
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